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A culbuté
Image illustrative de l’article Ɐ
Graphies
Capitale
Bas de casse ɐ
Utilisation
Alphabets cornique (XVIIe siècle), koalib, phonétique international

Le a culbuté (capitale : , minuscule : ɐ) est une lettre additionnelle qui est utilisée en koalib et qui était utilisée dans l'écriture du cornique d’Edward Lhuyd[1]. Sa forme minuscule est également utilisée par l'alphabet phonétique international.

Sa graphie est l'image par une rotation d'un demi-tour du a latin autant en forme minuscule qu’en forme majuscule.

Utilisation

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Le a culbuté est utilisé dans l’orthographe semiphonétique cornique d’Edward Lhuyd au XVIIe siècle pour représenter un voyelle mi-ouverte postérieure arrondie /ɔ/[1]. On la retrouve notamment dans Archæologia Cornu-Britannica de William Pryce (en) publié en 1790[2].

En koalib, le a culbuté et ses formes accentuées sont utilisés dans la transcription phonologique de Nicolas Quint dans certains ouvrages publiés depuis 2006.

Le a majuscule culbuté a été utilisé en latin, notamment dans les inscriptions épigraphiques, comme abréviation du nom Aurelia, les lettres inversées étant souvent utilisées dans des abréviations de mots ou noms féminins[3].

Le a culbuté a été utilisé dans l’orthographe otomie utilisée dans Catecismo y declaracion de la doctrina cristiana en lengua otomí publié par Joaquín López Yepes en 1826[4].

Linguistique

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En 1817 et 1821, le Danois Jakob Hornemann Bredsdorff (da) utilise le a culbuté ‹ ɐ › dans ses travaux de linguistiques[5],[6].

Dans les années 1890, Philipp Lenz utilise l’alpha culbuté ‹ ɐ › dans sa transcription phonétique pour représenter une voyelle a très courte[7].

En 1882, August Western (no) utilise le a culbuté ‹ ɐ › dans un description phonétique de l’anglais, pour la voyelle de but[8]. Cet usage se retrouve aussi

Mikołaj Akielewicz utilise le a culbuté ‹ ɐ › dans une grammaire lituanienne publiée en polonais en 1890[9].

Le a culbuté ‹ ɐ › a été utilisé dans le dictionnaire anglais-norvégien de Theodor Gleditsch publié en 1911[10].

La lettre minuscule ɐ représente une voyelle basse supérieure centrale dans l'alphabet phonétique international. Il est proposé en premier par Cloos en 1893 pour noter la voyelle de l’anglais first ou further, aujourd’hui notée [ɜ], et pour distinguer la voyelle neutre de l’anglais de la voyelle neutre du français et de l’allemande[11]. Il est utilisé à la place de [ä] sur la couverture du Maître phonétique en 1896[12] et figure sous celle-ci comme voyelle mi-ouverte dans l’Exposé des principes de l’Association phonétique internationale de 1900.

En 1906, Othmar Meisinger utilise le ɐ dans son dictionnaire de l’allemand de Rappenau[13]. Heinrich Beisenherz utilise l’a culbuté ‹ ɐ › dans une étude du dialecte du nord-est de Dortmund en 1907[14].

En 1908, Ole Matson utilise le ɐ dans l’article « Fra Solørs Finskog », publié dans le journal Norvegia, pour représenter un voyelle mi-ouverte postérieure arrondie /ɔ/ dans sa transcription du dialecte skogfinn de Solør (en)[15].

La lettre majuscule ‹ Ɐ › est utilisé par Cornelius Bradley dans un article de 1924 sur les sons et l’écriture du thaï[16] et Charles Hubert Armbruster dans une grammaire du dongolawi publiée en 1960[17] pour représenter le coup de glotte.

Mathématiques

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Le symbole ∀, ressemblant à la capitale a culbuté, est le symbole du quantificateur universel en mathématiques. Il se prononce « pour tout » et vient de l'allemand für alle, qui signifie « pour tout »[18],[19].

Représentation informatique

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Le a culbuté peut être représenté avec les caractères Unicode suivant (Alphabet phonétique international, Latin étendu C)

formes représentations chaînes
de caractères
points de code descriptions
capitale U+2C6F U+2C6F lettre majuscule latine a culbuté
minuscule ɐ ɐU+0250 U+0250 lettre minuscule latine a culbuté
  1. a et b Everson 2006
  2. Pryce 1790
  3. Peck 1897, p. 1.
  4. López 1826, p. 8.
  5. Bredsdorff 1817, p. 6-7.
  6. Bredsdorff 1886, p. 7-9.
  7. Lenz 1892, p. iv.
  8. Western 1882.
  9. Akielewicz 1890.
  10. Gleditsch 1911, p. vii.
  11. Passy 1893, p. 60.
  12. Staples 1896.
  13. Meisinger 1906.
  14. Beisenherz 1907, p. 9.
  15. Matson 1908, p. 25.
  16. Bradley 1924, p. 16.
  17. Armbruster 1960, §272, p. 36.
  18. (en) Jeff Miller, « Earliest Uses of Symbols of Set Theory and Logic », sur Earliest Uses of Various Mathematical Symbols.,
  19. (de) Gerhard Gentzen, « Untersuchungen ueber das logische Schliessen », Mathematische Zeitschrift, vol. 39,‎ , p. 178

Bibliographie

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  • (pl) Mikołaj Akielewicz, Gramatyka Języka Litewskiego, Poznań, Nakładem Biblioteki Kórnikiej, (lire en ligne)
  • (en) Charles Hubert Armbruster, Dongolese Nubian, a grammar, Cambridge University Press, (lire en ligne)
  • (de) Heinrich Beisenherz, Vokalismus der mundart des nordöstlichen landkreises Dortmund, Borna-Leipzig, Noske, (lire en ligne)
  • (en) Cornelius Bradley, « Some features of the Siamese speech and writing », Journal of the Royal Asiatic Society, Cambridge University Press, vol. 56, no supplément 1,‎ , p. 11-31 (DOI 10.1017/S0035869X00150579, lire en ligne)
  • (da) Jakob Hornemann Bredsdorff, Prøve af en efter Udtalen indrettet dansk Retskrivning, (lire en ligne)
  • (da) Jakob Hornemann Bredsdorff (réédité par Vilhelm Thomsen), Om Aarsagerne til Sprogenes Forandringer, (1re éd. 1821) (lire en ligne)
  • (en) Michael Everson, Proposal to add Latin letters and a Greek symbol to the UCS, (lire en ligne)
  • (no) Theodor Gleditsch, Engelsk-norsk ordbog, Gyldendalske bokhandel, (lire en ligne)
  • (es) Joaquín López Yepes, Catecismo y declaracion de la doctrina cristiana en lengua otomí, Alejandro Valdés, (lire en ligne)
  • (de) Philipp Lenz, Der Handschuhsheimer dialekt : Nachtrag zum wörterverzeichnis von 1887, Darmstadt, G. Otto, (lire en ligne)
  • (en) Edward Lhuyd, Archaeologia Britannica, (lire en ligne)
  • (no) Ole Matson, « Fra Solørs Finskog », Norvegia, vol. 2,‎ , p. 22-38, 98-120, 190-224, 256-280 (présentation en ligne, lire en ligne)
  • (de) Othmar Meisinger, Wörterbuch der Rappenauer Mundart; nebst einer Volkskunde von Rappenau, Dortmund, F.W. Ruhfus, (lire en ligne)
  • Paul Passy, « kɔrɛspɔ̃dɑ̃s: nɔtr alfabɛ », lə mɛ:trə fɔnetik [Le Maître phonétique],‎ , p. 58-61 (lire en ligne)
  • (en) Harry Thurston Peck, Harper’s Dictionary of Classical Literature and Antiquities, vol. 1, New York, Harper, , 620 p. (lire en ligne)
  • (en) William Pryce, Archæologia Cornu-Britannica, or, an Essay to Preserve the Ancient Cornish Language, Sherborne, W. Cruttwell, (lire en ligne)
  • (en + fr) J. H. Staples, « ælfəbit », lə mɛ:trə fɔnetik [Le Maître phonétique],‎ maris 1896, p. 75 (lire en ligne)
  • (no) August Western, Engelsk lydlære for skoler, Malling, (lire en ligne)
  • (no) August Western, Engelsk lydlære for studerende og lærere, Malling, (lire en ligne)

Lien interne

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