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mort

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : Mort, mòrt, mört
(Noms communs) (XIe siècle) Du latin mortem, accusatif de mors, lui-même sens issu de l’indo-européen commun *mer- (« mourir ») qui a donné meurtre, moribond, marasme, etc. Le substantif est attesté depuis 1080.
(Adjectif) (Xe siècle) Du latin mortuus (« mort, paralysé » (en parlant d’un membre), « qui a cessé d’être, aboli, sans force, faible »), participe passé du verbe morior (« mourir, décéder, périr, perdre la vie, expirer, succomber, se consumer, cesser d’être, finir, être anéanti, être détruit, s’éteindre »).

Nom commun 1

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Singulier Pluriel
mort morts
\mɔʁ\
La Mort de Marat par Jacques-Louis David
Carte de la mort dans le tarot Visconti-Sforza

mort \mɔʁ\ féminin

  1. (Biologie) Arrêt définitif des fonctions vitales (assimilation de nutriments, respiration, fonctionnement du système nerveux central).
    • Enfin, dans tous les groupes étudiés jusqu’ici, l’individualité de chaque être se manifeste dès la première apparition du germe, dès les premiers rudimens de l’œuf, et persiste pleine et entière jusqu’à la mort. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856, pages 496–519)
    • Ce n’est pas par lâcheté, c’est par une immense modestie que l’on renonce ce soir à la guerre, au carnage, à sa mort, à la mort surtout des autres, des camarades […] — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • Ne plus s’aimer, c’est pire que de se haïr, car, on a beau dire, la mort est pire que la souffrance. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    • — Je ne connais que moi. La vie, c’est moi. Après ça, c’est la mort. Moi, ce n’est rien ; et la mort, c’est deux fois rien. — (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
    • Ton père est mort, d’une mort bête. Toutes les morts sont absurdes, d’ailleurs. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 42)
    • J’avais l’impression de me noyer et une angoisse terrible, celle de la mort elle-même m’étreignit. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • Pourquoi dire que la mort viendra comme un voleur ? Tout nous y prépare. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 63.)
    • Les mots usuels que nous trouvons [en parlant des paysans des années 1930 au Québec] pour dire la mort varient selon les réflexes des uns et des autres : « Il a perdu le souffle, il a défunté, il a trépassé, il a rendu l’âme… » Plus poétique : « Il est parti de l’autre bord, de l’autre côté; il était au bout de son fuseau. » Moins respectueux : « Il a levé les pattes, il a fini par crever. » — (Benoît Lacroix, Rumeurs à l'aube, Éditions Fides, 2015, page 213)
    • Privatisée, laïcisée et comme aseptisée par la médecine depuis des décennies, la mort s’était effacée de notre imaginaire collectif ; elle resurgit soudain comme une réalité imprévisible, terriblement contagieuse et pour l’instant non maîtrisable par la science. — (Gérard Courtois, Emmanuel Macron face au Covid-19 : la revanche des passions tristes, Le Monde. Mis en ligne le 10 mai 2020)
  2. Moment ou lieu où cet arrêt des fonctions vitales se produit.
  3. (Soutenu) (Rhétorique) La mort peut être souvent personnifiée → voir Mort.
    • Stendhal dit quelque part que le soldat ne craint pas la mort, parce qu’il espère bien l’éviter par son industrie ; cela s’appliquait tout à fait à ce genre de guerre que nous faisions. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 102)
    • La mort fauche. Elle fauche à tort et à travers. Peu lui importe. Ceux qu’elle a visés, elle va les chercher là où ils semblent le plus en sécurité. — (Jacques Mortane, La Guerre des airs : Traqués par l’ennemi, Baudinière, 1929, page 40)
    • L’impitoyable mort.
    • Ce malheureux appelait la mort.
  4. (En particulier) Peine capitale, peine qui consiste dans la suppression de la vie. → voir peine de mort.
    • Le régime antérieur avait été encore plus terrible dans la répression des fraudes, puisque la déclaration royale du 5 août 1725 punissait de mort le banqueroutier frauduleux […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. VI, La Moralité de la violence, 1908, page 272)
    • Deux jours après, je passai devant le conseil de guerre, qui, après plaidoirie d’un avoué allemand, me condamna à mort pour espionnage […] — (Jacques Mortane, Missions spéciales, 1933, page 31)
    • Sentence, arrêt de mort : Condamnation qui porte la peine de mort.
  5. (Par hyperbole) Grandes douleurs.
    • Cette cruelle maladie lui fait souffrir mille morts.
    • Souffrir mort et passion.
  6. (Par hyperbole) Grands chagrins.
    • La conduite de son fils lui a mis la mort dans l’âme.
  7. (Sens figuré) Fin, cessation d’activité.
  8. (Sens figuré) Ruine, destruction.
    • Les réquisitions forcées sont la mort du commerce.
    • Le monopole est la mort de l’industrie.
  9. (Cartes à jouer) Treizième atout du tarot de Marseille (aussi appelé « arcane sans nom »).

Proverbes et phrases toutes faites

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Vocabulaire apparenté par le sens

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Nom commun 2

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Singulier Pluriel
mort morts
\mɔʁ\
Monument aux morts élevé « aux morts pour la patrie ».

mort \mɔʁ\ masculin (pour une femme, on dit : morte)

  1. Personne décédée ; défunt.
    • Tout le monde connaît le profond attachement du peuple de Paris au culte des morts ; on sait avec quel religieux empressement il se porte aux cimetières pour prier, non-seulement à la fête de la Toussaint et de la commémoration des morts, mais tous les dimanches et les jours où le travail est suspendu. — (La déportation et l'abandon des morts. Cimetière de Méry, Olmer, 1875)
    • « Mon cher associé - le mot associé était souligné - vous m'avez cru mort depuis dix ans, mais les morts ressuscitent quand on ne les a pas bien tués. […]. » — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 47)
    • Douce soirée où l’on pouvait encore croire — à la rigueur, le calcul des probabilités cédant à une chance inouïe — qu’il n’y aurait pas de morts pendant la guerre. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • Les coupes étaient remplies, mais on feignait de ne pas les voir. Brusquement ce fut le silence. Abel se leva, prit son verre et selon le rite :
      « Aux morts », dit-il d’une voix un peu rauque. Et chacun but, avec la même gravité que le dimanche, à la messe, quand l’orgue s’est tu et que l’on rompt le pain bénit.
      — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 58)
    • L’église chrétienne va transformer les fantômes et les revenants en âmes en peine en même temps qu’elle met en place le Purgatoire entre l’Enfer et le Paradis. Les morts ont besoin des vivants et les moines de Cluny mettent en place la fête des morts. — (Claude Nachin, Les Fantômes de l’âme : à propos des héritages psychiques, 1993, page 21)
  2. (Par euphémisme) Cadavre, dépouille mortelle.
    • À la droite du mort, elle était là, endeuillée déjà, les yeux clos […] — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 21)
    • On a enseveli le mort dans sa tombe.
  3. (Bridge, Cartes à jouer) Joueur qui n’a pas à participer au jeu de la carte pendant le tour.
    • Les ailes du ventilateur, ce hanneton, chassent comme des feuilles les cartes du mort étalées sur la table […] — (Paul Nizan, Aden Arabie, chapitre V, Rieder, 1932 ; Maspéro, 1960, page 76)

Proverbes et phrases toutes faites

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Singulier Pluriel
Masculin mort
\mɔʁ\

morts
\mɔʁ\
Féminin morte
\mɔʁt\
mortes
\mɔʁt\

mort \mɔʁ\

  1. Qui n’est plus vivant ; dont les fonctions vitales sont définitivement arrêtés.
    • […] je ne voulais pas me faire à l’idée que mon père fût mort, et que plus jamais il ne reviendrait. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
    • Il venait de songer, comme à un aspect spécial de l’injustice irrationnelle du destin, que ces deux hommes vivaient, alors que Kurt était mort. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 346 de l’édition de 1921)
  2. (En particulier) Qualifie du bois qui, même encore sur l’arbre, n’est plus irrigué par la sève.
    • Le vieux marquis tolérait que les pauvres vinssent ramasser les branches mortes […] — (Octave Mirbeau, Le Gamin qui cueillait les ceps, dans Contes cruels : La Vache tachetée, 1918)
  3. Qui semble sans vie.
    • L’historien ne recueille que des choses mortes. Ratant la splendeur des soleils couchants, il ne voit que des soleils couchés. En fait la réalité importe peu à l’historien, ce qu'il veut c'est des documents. — (Jean-Noël Dumont, « Péguy et l'histoire », dans les actes du colloque Histoire et justice, sous la présidence de Pierre Truche, Lyon, les 16 & 17 novembre 2001, Lyon : Le Collège Supérieur, 2002, page 173)
    • Un regard mort.
  4. (Par hyperbole) Épuisé.
    • Je suis mort de fatigue.
  5. Qui manque de vie, d’animation.
    • Ville morte.
  6. Qui est hors service ou hors d’usage.
    • Le boîtier ouvert lui avait livré l’état désespérant d'un mécanisme hors d'usage : rouages encrassés, ressort cassé, cette montre était morte, non de maladie mais de vieillesse. — (Jean Pradeau, Tête d'horloge, Paris : chez Henri Lefebvre, 1964, chap. 12)
  7. (Par plaisanterie) Qualifie une personne dont on suppose qu’elle va bien mais ne donnant plus de nouvelles alors qu’on était habitué à un contact régulier.
    • Et Rémi il devient quoi ?
      — Aucune idée. Il est mort, il ne m’a pas appelé depuis deux semaines.
  8. (Par extension) Éliminé.

Qui n’est plus vivant :

Épuisé :

Dont on n’a plus de nouvelles :

Forme de verbe

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Voir la conjugaison du verbe mourir
Participe Présent
Passé (masculin singulier)
mort

mort \mɔʁ\

  1. Participe passé masculin singulier de mourir.

Prononciation

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  • mort sur l’encyclopédie Wikipédia
  • mort sur le Dico des Ados
  • mort dans le recueil de citations Wikiquote

Références

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(1080) L’adjectif vient du latin mortuus (« mort ») et le nom, du latin mortem (« mort »), accusatif de mors.
Nombre Cas Masculin Féminin Neutre
Singulier Sujet morz morte mort
Régime mort
Pluriel Sujet mort mortes
Régime morz

mort *\mɔrt\

  1. Mort.
    • Or veit Rollant que mort est sun ami. — (La Chanson de Roland, vers 1100)
      Roland voit alors que son ami est mort.

Nom commun 1

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mort *\mɔrt\ féminin

La mort
  1. Mort (état).

Nom commun 2

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mort *\mɔrt\ masculin

  1. Mort (être sans vie).

Forme de verbe

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mort *\mɔrt\

  1. Participe passé masculin singulier de morir.
(Date à préciser) Du latin mortem, accusatif de mors.
Nombre Singulier Pluriel
Masculin mort
[ˈmɔɾt]
morts
[ˈmɔɾts]
Féminin morta
[ˈmɔɾtə]
mortes
[ˈmɔɾtəs]

mort \ˈmɔɾt\

  1. Mort.
    • Jo, com absent
      del món vivint,
      aquell jaquint
      acohortat,
      d’ell apartat
      dant-hi del peu,
      vell jubileu
      mort civilment,
      ja per la gent
      desconegut,
      per tots tengut
      com hom salvatge
      — (Jaume Roig, Espill, préface, 2ème partie)
Singulier Pluriel
mort
\ˈmɔɾt\
morts
\ˈmɔɾts\

mort \ˈmɔɾt\ féminin

  1. (Mort) Mort.

Prononciation

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  • mort sur l’encyclopédie Wikipédia (en catalan) 
Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.

mort \Prononciation ?\ féminin (graphie ELG)

  1. Mort.

Références

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