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Yandex

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Яндекс
Yandex
logo de Yandex
illustration de Yandex

Création 1997
Fondateurs Arkady Volozh, PDG
Forme juridique ООО (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Action MICEX-RTS : YNDX
Slogan Найдётся всёVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Amsterdam, Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas (Yandex NV : société mère)
Moscou, Drapeau de la Russie Russie (Yandex LLC)[1]
Actionnaires Nebius Group (en) (-)
Consortium. Perviy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité Internet
Moteur de recherche
Produits Yandex Search
Yandex.Direct
Yandex Browser
Yandex.Translate
Société mère Yandex IJSC (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Filiales Kinopoisk
Yandex.Taxi
Yandex.Drive (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Effectif 1000-2000
Site web ya.ru (ru)
yandex.com (en)

Capitalisation 1 117 G ()[3]Voir et modifier les données sur Wikidata
Fonds propres 296,3 G ()[4]Voir et modifier les données sur Wikidata
Chiffre d'affaires en augmentation 439,7 million US$ (2010)[2].
Bilan comptable 786,6 G ()[5]Voir et modifier les données sur Wikidata
Résultat net 21,8 G ()[4]Voir et modifier les données sur Wikidata

Yandex (en russe : Я́ндекс) est une entreprise russe, spécialisée notamment dans la recherche internet. Son moteur de recherche, basé à Moscou, fut créé en 1997 par Arkadi Voloj. La société mère de Yandex, Yandex N.V., est basée à Amsterdam aux Pays-Bas.

Selon une étude conjointe de TNS, FOM et Comcon, Yandex est le plus important et le plus utilisé des moteurs de recherches sur le réseau web russophone. Les instituts d'étude s'appuient notamment sur le taux d'audience et le nombre de recherches effectuées sur le moteur.

La société créée en 1997 ne devient rentable qu'à partir de 2002 et, en 2004, elle est cédée pour 17 millions de dollars américains, ce qui représente dix fois le chiffre d'affaires de 2002. Le chiffre d'affaires de l'entreprise s'établit à 7 millions de dollars américains.

En Russie, en , Yandex, avec 62 % des requêtes de recherche, est préféré à Google (27 %)[6].

À la suite d'accords avec la fondation Mozilla, Yandex est le moteur par défaut de Mozilla Firefox en Russie et en Turquie[7].

Le , Microsoft signe un accord avec Yandex pour qu'il devienne le moteur par défaut de Microsoft Edge en Russie et en Turquie[7].

La société a également créé, en 2002, un moyen de payement électronique nommé Yandex.Money (Яндекс.Деньги, translittération : Yandeks.Den'gi) qui peut être utilisé pour des achats chez plus de 76 000 partenaires, dont différents sites internationaux tels qu'Aliexpress (Alibaba), Apple iTunes, Nintendo, ou encore Skype.

Depuis 2011, un service de traduction automatique nommé Yandex.Translate est proposé[8].

En , Uber fusionne ses activités en Russie et dans les pays de la Communauté des États indépendants avec Yandex.Taxi dans une nouvelle entité détenue à 59,3 % par Yandex et à 36,6 % par Uber[9].

L'assistant conversationnel de la société est nommé Alissa (en russe : Алиса)[10].

En , la coentreprise entre Yandex et Uber, MLU BV, acquiert leur concurrent Везёт (Vezet)[11].

En , Yandex annonce être entré en négociation pour acquérir la banque en ligne russe Tinkoff Bank pour 5,48 milliards de dollars[12].

En août 2021, Yandex acquiert la participation d'Uber dans certaines filiales de leur coentreprise pour 1 milliard de dollars[13].

À la suite de la guerre en Ukraine

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En date du 3 juin 2022, Arkadi Voloj donne sa démission du groupe après sanction le jour-même par l'Union européenne à la suite de l'invasion militaire de l'Ukraine[14].

En août 2022, Yandex annonce la vente de sa filiale spécialisée dans les actualités et de Zen, un site d'infodivertissement, à VKontakte, en échange Yandex acquiert la filiale de VK de livraison à domicile Delivery Club[15].

En novembre 2022, un projet de scission des activités de Yandex se dessine, dont l'objectif est de sauver Yandex des sanctions occidentales. Le groupe cèderait ses activités de VTC, de livraison de repas, son moteur de recherche et son navigateur internet à une entité russe. En revanche il se recentrerait sur les activités prometteuses : le cloud, la conduite autonome et l'apprentissage automatique, regroupées dans une entité occidentale. Cette entité occidentale serait distincte de l'entité russe et continuerait sa vie hors de contrôle du Yandex russe. Actuellement le siège social de Yandex se situe à Amsterdam et l'entreprise a des filiales en Europe et aux États-Unis. Les sanctions occidentales ont d'importantes répercussions sur la vie de l'entreprise russe[16].

En décembre 2022, un proche de Vladimir Poutine, Alexeï Koudrine est nommé à la tête de Yandex. Sa mission est de superviser le géant technologique russe à l'heure où l'on parle d'une scission de l'entreprise entre activités domestiques et internationales[17].

En mars 2024, les actionnaires revendent les activités du groupe en Russie, qui correspondent à la quasi-totalité du groupe pour l'équivalent de 4,8 milliards d'euros, payé en yuans, soit près de la moitié de sa valorisation récente, qui elle-même avait chuté à la suite de l'invasion de l'Ukraine[18],[19].

Yandex a démarré en 1997 comme moteur de recherche mais a développé depuis plus de cinquante applications, telle que Yandex.eda (livraison de nourriture), Yandex.Taxi (partenariat avec Uber), Yandex Zen (article de presse).

Yandex met en place dans la plupart des pays d'Europe de l'Est[20] un grand service de navigation virtuelle : Yandex.Panoramas.

La société investit dans différentes voies :

  • les téléservices, relatifs à la médecine et à l'éducation ;
  • la voiture autonome ;
  • l'auto-partage en Europe : Moscou est déjà la ville européenne avec le plus grand nombre de voitures en libre-service[21]. En 2020, Yandex dispose d'une flotte de 20 000 voitures en autopartage à travers l'Europe ;
  • Yandex.taxi, déjà présent dans 18 pays ;
  • les smartphones, commercialisés depuis 2018 ;
  • la logistique de distribution, faisant concurrence à Amazon.

Yandex.games

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Yandex.Games est la plateforme-Internet de jeu de la société Yandex[22]. Elle permet de jouer via le navigateur à partir du bureau et des appareils mobiles.

En , le nombre de jeux faisant partie du catalogue a dépassé 10 000[23], et plus de 11 millions de personnes se sont mensuellement lancées dans le jeu[24].

70 % du temps passé sur la plateforme tombe sur les jeux à partir des appareils mobiles. Par ailleurs, 46 % du temps global tombe sur les jeux faciles gratuits[25].

La plateforme permet de gagner par publicité et achats integrés directement dans les jeux[26]. La devise interne du service, à savoir «Yan», peut être utilisée dedans des jeux[24].

Les développeurs peuvent eux-mêmes rajouter leurs jeux dans le catalogue de la plateforme et les réviser ultérieurement. Tous les jeux sont soumis à la modération. Une des exigences clés consiste en intégration avec SDK de Yandex.Games, le support de HTTPS et du mode hors ligne Service Worker[27].

Les créateurs des jeux surveillent de près les mises à jour de la plateforme dans le blog[28]. Les développeurs étrangers adaptent leurs jeux populaires à la langue russe. À titre d’exemple, une coopération mutuelle avec la société néerlandaise Azerion[29].

En vue de créer des sélections personnalisées, le service recourt à des évaluations d’utilisateurs et des opinions partagés. Les algorithmes compliqués offrent des jeux auxquels les utilisateurs ont déjà joués, soit ceux auxquels ils voudraient jouer[30] Les jeux auxquels l’utilisateur joue le plus souvent sont lui disponibles sans se connecter à l'Internet.

Liens avec le gouvernement russe

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Yandex a été menacé à plusieurs reprises de nationalisation en Russie. Quoique son patron soit apolitique et coopère pleinement avec les exigences gouvernementales, il a dû s'engager à conserver pendant un certain temps 95 % de ses actions de l'entreprise, qui représentent en 2020 48 % des droits de vote[31].

Déjà en 2009, il a dû supprimer de sa page d'accueil une liste de blogs les plus fréquentés. Plus récemment, le gouvernement lui a demandé de présenter l'avis officiel en tête de la liste des réponses aux requêtes des internautes sur son moteur de recherche. Les pages web les plus hostiles au gouvernement ne sont pas indexées. Les services secrets possèdent les clés de chiffrement permettant de lire les messages des utilisateurs[31]. La conséquence de cette situation a été une baisse de la confiance des utilisateurs, tant en Russie qu'à l'étranger, et une baisse des résultats de Yandex après 2018.

La participation de Yandex à la censure gouvernementale au sujet de l'invasion militaire russe de l’Ukraine est à l'origine de fortes tensions au sein de l'entreprise[32].

Notes et références

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  1. (en) Yandex Company Profile
  2. http://sec.gov/Archives/edgar/data/1513845/000104746911004772/a2203977zf-1a.htm#co46101_selected_consolidated_financial_data
  3. « Yandex Stock Info MOEX »
  4. a et b (en) « Yandex Announces Fourth Quarter and Full-Year 2023 Financial Results », Yandex, (consulté le )
  5. (en) « Yandex Announces Fourth Quarter and Full-Year 2023 Financial Results », (consulté le )
  6. « Статистика сайта "Сайты Рунета" », sur liveinternet.ru (consulté le ).
  7. a et b « Google ne sera plus le moteur par défaut de Firefox en Turquie », sur www.numerama.com (consulté le ).
  8. (en) « Web-based automatic translation: the Yandex.Translate API » [PDF]
  9. AFP, « Uber fusionne avec son concurrent Yandex.Taxi en Russie », Le Figaro,
  10. (en) « Say “Privet” to Alice, Yandex’s Intelligent Assistant » [« Dites "Privet" à Alice, l'assistante intelligente de Yandex »], sur Yandex Blog, (consulté le ).
  11. « Yandex et Uber vont racheter des actifs de Vezet en Russie », sur Les Echos,
  12. Polina Devitt et Tatiana Voronova, « Russia's Yandex in talks to buy online bank Tinkoff for $5.5 billion », sur Reuters,
  13. (en) Anna Rzhevkina et Gleb Stolyarov, « Yandex takes more control of Russian venture with Uber in $1 bln deal », sur Reuters,
  14. « Visé par des sanctions européennes, le PDG de Yandex démissionne », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. Fabio Benedetti Valentini, « Yandex vend son pôle médias en Russie au réseau social VK » Accès libre, sur Les Echos,
  16. « Sanctions. Le géant de la tech Yandex veut quitter la Russie » Accès libre, Courrier International, (consulté le )
  17. Marina Alcaraz, « Un proche de Vladimir Poutine prend des fonctions de direction chez Yandex » Accès libre, Les Échos, (consulté le )
  18. Philippe Escande, « La Russie se sinise à marche forcée » Accès payant, sur Le Monde,
  19. (en) Alexander Marrow, Darya Korsunskaya et Polina Devitt, « Yandex owner to exit Russia in $5.2 billion deal » Accès libre, sur Reuters,
  20. (en) « Online navigation : mapping and directions with Yandex.Maps », sur Yandex.Maps (consulté le ).
  21. Anton Ramov, « Autopartage : les hackers prennent le volant », Le courrier de Russie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. « YANDEX GAMES MISE À JOUR LE 21/09/21 », sur www.logitheque.com (consulté le )
  23. (en-US) Faraz Junaid, « Yandex Games is now Available Across the MENA Region » (consulté le )
  24. a et b (ru) Екатерина Беспятова, « Итоги 2021: Павел Епишин из «Яндекс.Игр» о главном за год », sur app2top.ru,‎ (consulté le ).
  25. « Pavel Epishin, Yandex — Are You Already Making Money on Mobile Browser Games? » (consulté le )
  26. (ru) « В «Яндекс.играх» появились игры со встроенными покупками », sur CNews.ru (consulté le )
  27. (ru) Александр Семенов, « «Яндекс» решил заняться играми. Он представил игровую платформу и открыл к ней доступ разработчикам », sur app2top.ru,‎ (consulté le )
  28. (ru) « «Яндекс» открыл сторонним разработчикам доступ к своей игровой платформе », sur CNews.ru (consulté le )
  29. (nl) David de Jong et Marketing Report, « Azerion breidt strategische samenwerking met Yandex uit », sur Marketing Report (consulté le )
  30. (ru) Александр Семенов, « Итоги 2020: Никита Иванов из «Яндекс.Игры» о главном за год », sur app2top.ru,‎ (consulté le )
  31. a et b Benjamin Quenelle, « Yandex, le Google russe qui inquiète le Kremlin », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  32. « Fronde interne chez Yandex, le « Google russe », après l’invasion de l’Ukraine », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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