Ecosia
Ecosia | |
Logo de Ecosia. | |
Adresse | ecosia.org info.ecosia.org |
---|---|
Slogan | Le moteur de recherche qui plante des arbres |
Commercial | Oui |
Publicité | Oui |
Type de site | Métamoteur de recherche |
Langue | Multilingue |
Inscription | facultative |
Siège social | Berlin[1] Allemagne |
Propriétaire | Ecosia GmbH |
Créé par | Christian Kroll |
Lancement | le 7 décembre 2009 |
Revenus | 28,07 millions d'€ (2021) |
État actuel | En activité |
modifier |
Ecosia est un métamoteur de recherche allemand créé le qui reverse la majorité de ses bénéfices[2] à des associations à but non lucratif qui œuvrent aux programmes de reforestation présents essentiellement dans les pays du Sud. Ecosia plante des arbres au Burkina Faso, au Pérou, en Tanzanie, à Madagascar et dans onze autres pays[3]. L'entreprise est certifiée B corporation[4].
En février 2024, Ecosia atteint les 200 millions d'arbres plantés dans le monde depuis sa création[5] et continue de planter environ 1 million d’arbres toutes les deux semaines (en mars 2024).
Le navigateur ecosia est doté d’un bloqueur de pub qui bloque les pubs de Google.
Fonctionnement
[modifier | modifier le code]Les résultats affichés par le moteur de recherche sont générés par Bing et Google, modifiés par l'algorithme d'Ecosia[6] et via des encarts publicitaires par Yahoo!, il affiche des liens publicitaires qui génèrent des revenus à chaque clic[7]. Il est possible de ne pas afficher de liens publicitaires, alors le financement par les recherches est moins important.
Depuis septembre 2023, une partie des résultats sont fournis par google[8].
Ecosia plante des arbres dans des pays pauvres, arides et déforestés (en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie)[9]. Le siège social est situé à Berlin, en Allemagne, où travaille une équipe de 7 à 13 personnes.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'entreprise Ecosia GmbH a été créée en 2009 par Christian Kroll à la suite d'un voyage au Brésil où il a constaté les ravages causés par la déforestation. Il lance ainsi le moteur de recherche Ecosia le 7 décembre 2009 à Berlin[10],[11]. Ce lancement a eu lieu pendant que se tenait la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Copenhague, au Danemark. Ce moteur de recherche succède aux projets de recherche caritative Xabbel, Forestle et Znout lancés auparavant par Christian Kroll. Forestle et Znout ont été interrompus en et leur URL redirigée vers Ecosia[12].
De 2009 à , Ecosia s'est associé au Fonds mondial pour la nature (WWF) pour protéger les parcs nationaux de Juruena et de Tumucumaque (tous deux situés dans la forêt tropicale du nord du Brésil), ce qui a permis de récolter 1 266 295 €.
En , Ecosia compte 5 employés permanents et 10 bénévoles. Le moteur de recherche a alors attiré 200 000 utilisateurs actifs et généré 20 millions de recherches mensuelles, soit 1,286 millions d'euros de revenus qui sont alors redistribués à WWF, alors partenaire de l'entreprise[11]. Le même mois, Christian Kroll annonce que les revenus mensuels d'Ecosia ont dépassé les 60 000 euros[11]. Ecosia annonce un nouveau partenariat avec The Nature Conservancy[11]. Ecosia est certifiée B corporation depuis [4],[13].
En , Ecosia a dépassé les 10 millions d'arbres plantés[14]. En , le nombre d'arbres plantés dépasse les 20 millions[15], jusqu'à atteindre 50 millions un an plus tard.
En date de , plus de 6,6 millions d'euros[16] ont été collectés depuis la mise en ligne du site[17], le 7 décembre 2009[10]. Deux mois plus tard, Ecosia comptait plus de 30 salariés et indépendants[10]. En , le nombre d'employés s'élève à 70[18].
Le , Ecosia passe la barre des 100 millions d'arbres plantés à travers le monde[5]. Cette compagnie s'était fixé comme premier objectif d'atteindre le milliard d'arbres plantés d'ici 2020[10], ce qui constituerait 0,033 % de la population arboricole actuelle. L'objectif n'a pas été atteint, car l'entreprise avait planté à cette date moins de 100 millions d'arbres.
Le , à l'occasion du cent cinquante millionnième arbre, Ecosia publie un nouveau manifeste et se dote d'une nouvelle identité visuelle avec une refonte graphique de son site ainsi qu'un nouveau logo[19].
Le 1er février 2024 à 12h01 Ecosia franchit la barre des 200 millions d'arbres plantés[26].
En novembre 2024, Ecosia s'associe au moteur de recherche français Qwant au sein d'une coentreprise, nommée European Search Perspective (EUP). Chaque entité détient 50 % du capital. Leur but en faisant cela est de développer un index de recherche européen, accompagné par des outils d'intelligence artificielle générative. Cela inclura notamment une intégration de grands modèles de langage (LLM) sur le marché. Cet index permettrait à Ecosia et à Qwant de réduire leur dépendance aux API de recherche de plus en plus coûteux de Microsoft (Bing) et Google. Les recherches seraient aussi "axées sur la vie privée", selon le PDG de Qwant Olivier Abecassis, puisque les résultats ne seraient pas personnalisés et donc les données des utilisateurs non-collectées. Christian Kroll, le PDG d'Ecosia souligne également le désir européen de favoriser l'innovation technologique locale afin de renforcer la souveraineté et l'autonomie stratégique du continent. Cette collaboration Qwant-Ecosia permettrait un développement plus rapide de l'index et l'appui sur une base de données plus large, forte des 20 millions d'utilisateurs mensuels d'Ecosia et des 6 millions de Qwant. Selon des propos rapportés par TechCrunch, la coentreprise est ouverte si d'autres acteurs européens veulent la rejoindre et concèderait l'accès sous licence à l'index de recherche via une API. L'index devrait faire son apparition en France dès début 2025, puis devrait être étendu vers l'Allemagne à la fin de l'année[27],[28],[29],[30].
Partenaire
[modifier | modifier le code]Ecosia travaille avec WeForest et OZG au Burkina Faso, PUR Projet au Pérou et Eden Project à Madagascar[31].
Popularité
[modifier | modifier le code]En , les utilisateurs d'Ecosia étaient principalement des Français (23 % du trafic), suivi des Allemands (17 %) et des Américains (15 %)[32]. Ses principaux concurrents étaient Qwant et DuckDuckGo, des moteurs de recherche spécialisés, quant à eux, dans la protection des données[réf. nécessaire].
Ecosia bénéficie de la promotion de plusieurs vidéastes francophones : Doc Seven[33], Max Bird[34], Anonimal[35], ou encore Le Grand JD[36].
Des entreprises, universités ou collectivités font le choix de son utilisation en tant que moteur de recherche par défaut. Parmi ces organisations se trouvent l'Université du Sussex[37],[38] et l'Université de Glasgow[39] au Royaume-Uni, ainsi que la KU Leuven[40] et les villes de Tournai[41] et Saint-Ghislain en Belgique[42].
Navigateur
[modifier | modifier le code]Un navigateur web basé sur Chromium[43] a également été développé. Il est disponible sur smartphones iOS, et Android.
Le navigateur ecosia est doté d’un bloqueur de pub qui bloque les pubs de Google.
Accueil
[modifier | modifier le code]En , dans un article paru sur le site Clubic[10], Johan Gautreau apprécie l'engagement écologique et l'éco-responsabilité d'Ecosia, ainsi que sa politique de confidentialité claire et sa transparence au sujet de ses résultats financiers. Il indique qu'en matière de confidentialité, Ecosia n'est pas et ne prétend pas être aussi exigeante que des concurrents plus axés sur la protection des données personnelles, puisque son fonctionnement implique de générer des revenus publicitaires pour financer ses projets de reboisement ; il estime cependant qu'en la matière Ecosia « fait mieux que ce que propose Google ». En matière de performances de recherche, Gautreau estime qu'Ecosia « ne donne pas de résultats aussi précis et complets que Google », lequel « reste souvent invaincu dans ce domaine, ceci aux prix de nos données les plus privées »[10].
Dans un comparatif de moteurs de recherche paru sur le même site en [44], Matthieu Gagnot apprécie l'engagement écologique d'Ecosia ainsi que ses « pages de résultats performantes » grâce à l'intermédiaire de Bing. Il lui reproche en revanche l'abondance des publicités : « Pour la bonne cause, Ecosia affiche donc de la pub, beaucoup de pubs. ».
Logotypes
[modifier | modifier le code]-
Logo jusqu'au 8 juin 2022
-
Logo actuel depuis le 9 juin 2022
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Ecosia GmbH, limited liability company, Schinkestraße 9 12047 Berlin, DE
- (en) « FAQ Ecosia 80 % bénéfices reversés »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).
- (en-US) « Where does Ecosia plant trees? »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) , sur ecosia.zendesk.com (consulté le ).
- « Ecosia GmbH | Certified B Corporation », sur bcorporation.net (consulté le ).
- Valentin Hamon-Beugin, « Ecosia, le moteur de recherche qui plante 100 millions d’arbres », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Principales fonctionnalités, principaux avantages
- Mathieu Tamigniau, « Ecosia, un moteur de recherche qui plante des arbres plutôt que de rapporter des milliards à une multinationale », sur RTL info, (consulté le ).
- « Sep '23: Content and privacy changes - Ecosia Help Center » (consulté le )
- (en) « Where Ecosia plants trees | Projects by country », sur The Ecosia Blog (consulté le ).
- Ecosia, le moteur de recherche écologique qui veut reboiser la Terre, article de Johan Gautreau sur Clubic le 10 mai 2018. Page consultée le 8 novembre 2018.
- Ecosia, l’alternative verte à Google ?, article sur le site Influencia le 9 septembre 2013. Page consultée le 8 novembre 2018.
- (en) « Tumblr », sur Tumblr (consulté le ).
- « Tableau Public », sur public.tableau.com (consulté le ).
- « 10 millions d’arbres plantés par le moteur de recherche Ecosia », Clubic.com, (lire en ligne, consulté le ).
- Chaine YouTube officiel d'Ecosia, « 20 millions d'arbres plantés! », sur YouTube, (consulté le ).
- (en) « Ecosia is the search engine that plants trees », sur ecosia.org (consulté le ).
- (en) « Ecosia debuts 'world's greenest search engine' », The Guardian, 3 décembre 2009.
- (en-GB) Suzanne Bearne, « The search engine boss who wants to help us all plant trees », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- « On y va à fond : le manifeste Ecosia », sur Ecosia Blog FR, (consulté le ).
- (en) « Ecosia », sur WeForest, (consulté le ).
- (en) « Donations - Documents - The Best Way to Share & Discover Documents », sur DocGo.Net (consulté le ).
- « Reports 2009 until end of 2014 », sur documents.ecosia.org (consulté le ).
- (en) « Donation Statements », sur Google Docs (consulté le ).
- (en) « Ecosia's financial reports and tree-planting receipts », sur The Ecosia Blog, (consulté le ).
- (en) « Ecosia's financial reports and tree-planting receipts », sur The Ecosia Blog, (consulté le ).
- « 200 millions d'arbres », sur Ecosia Blog FR, (consulté le )
- (en-US) Natasha Lomas, Ivan Mehta, « Ecosia and Qwant, two European search engines, join forces on an index to shrink reliance on Big Tech », sur TechCrunch, (consulté le )
- (en) Ryan Browne, « European Google rivals partner on search engine infrastructure to counter Big Tech », sur CNBC, (consulté le )
- Jean-Yves Alric, « Ecosia et Qwant s'allient pour lutter contre la domination de Google et Microsoft », sur Presse-citron, (consulté le )
- « Face à Google, Ecosia s'allie à Qwant pour une alternative européenne », sur clubic.com, (consulté le )
- « Ecosia Blog (Français) — Nous plantons désormais aussi des arbres au Pérou... », sur Ecosia Blog (Français) (consulté le ).
- « Ecosia Competitive Analysis, Marketing Mix and Traffic - Alexa », sur alexa.com (consulté le ).
- « Comment sauver la planète » , sur youtube.com, (consulté le ).
- Brut, « « On se rend compte qu'on ne fait pas les choses pour rien »... Des youtubeurs replantent des arbres en Tanzanie », sur France Info, (consulté le ).
- Anonimal, « Ecosia vraiment bon pour l'environnement? », sur youtube.com, (consulté le ).
- LE GRAND JD, « Cette application peut sauver les forêts », (consulté le ).
- « Help : ITS : University of Sussex », sur sussex.ac.uk (consulté le ).
- (en) « Students turn search engine hits into trees », sur theecologist.org (consulté le ).
- (en-GB) « University considering new eco search engine ‹ Glasgow Guardian », sur Glasgow Guardian, (consulté le ).
- Michel van der Ven, « La KU Leuven renonce à Google au profit du moteur de recherche écologique Ecosia », sur Site-DataNews-FR, (consulté le ).
- « Une première pour la Ville de Tournai avec Ecosia », sur Édition digitale de Mouscron, (consulté le ).
- DH Les Sports+, « À Saint-Ghislain, les ordinateurs tourneront "un peu plus vert" grâce à Ecosia », sur DH Les Sports +, (consulté le ).
- « Ecosia, un navigateur qui plante des arbres », sur Android-Zone, (consulté le ).
- Google, Qwant, DuckDuckGo… Comparatif de 6 moteurs de recherche, article de Matthieu Gagnot sur Clubic le 8 juin 2018. Page consultée le 8 novembre 2018.