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Hysope

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L’hysope, hysope officinale ou hyssope (Hyssopus officinalis L.) est une plante vivace de la famille des Lamiacées (Labiées), originaire des environnements de type garrigue dans les régions méditerranéennes. Ses fleurs, qui peuvent être violettes, bleues, blanches ou rouges, sont groupées en épis.

Description

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Haute de 20-50 cm, aromatique, tiges ascendantes, rameuses et ligneuses à la base. Feuilles étroite lancéolées de 1-2,5 cm de long et 2-5 mm de large. Fleurs bleues groupées par 3 à 7 en épis de 2-10 cm à l’aisselle des feuilles, d’un seul côté[1].

Distribution

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Hysope : inflorescence.

L'hysope est originaire d'Europe méridionale, d'Afrique du Nord, d'Asie occidentale (Proche-Orient et Caucase)[1], elle a été naturalisée dans toute l'Europe et en Amérique du Nord.

En Suisse, elle pousse sauvage dans les pelouses steppiques du Valais Stipo-Poion[2].

Elle est citée au Moyen Âge dans le capitulaire De Villis, une liste des plantes recommandées à la culture dans les jardins de monastères sous Charlemagne[réf. nécessaire].

L'espèce est citée dans la Bible à l'occasion de la Pâque, juste avant que le peuple d'Israël ne quitte l'Égypte : « Et vous prendrez un bouquet d'hysope, et vous le tremperez dans le sang qui sera dans le bassin ; et du sang qui sera dans le bassin vous aspergerez le linteau et les deux poteaux ; et nul d'entre vous ne sortira de la porte de sa maison, jusqu'au matin[3]. »

L'hysope est également citée au moment de la crucifixion de Jésus[4]. De même, l'hysope est évoquée comme plante purificatrice dans Psaume 51, verset 9, Asperge-moi avec l'hysope, Seigneur, et je serai purifié), qui est une des antiphones dont l'usage est prévu (hors temps pascal) dans l’aspersion avec l’eau bénite que l’on peut faire le dimanche au début de la Messe[5]

Toutefois il ne s'agit pas de l'hysope officinale qui ne poussait pas en Galilée à l'époque mais plus probablement de la marjolaine ou de l'origan qui font partie de la même famille[6],[7].

Dans la culture hébraïque, l'hysope symbolise l'humilité, en opposition au cèdre, image de la majesté : « [Salomon] a parlé sur les arbres, depuis le cèdre du Liban jusqu'à l'hysope qui sort de la muraille[8]. » Pour les mêmes raisons, les deux plantes sont associées dans la loi juive sur le lépreux, dans le sacrifice relatif à la guérison du lépreux : « [Le sacrificateur] prendra le bois de cèdre, l'hysope, le cramoisi et l'oiseau vivant[9]. »

L'hysope trouvait sa place dans les jardins de simples, jardins de curés et autres jardins médiévaux.

Elle préfère les emplacements ensoleillés dans une terre plutôt sèche et bien drainée.

La multiplication peut se faire par semis au printemps en pépinière, les jeunes plants étant mis en place à l'automne, ou bien par division de vieilles touffes au printemps.

Elle appartient à la liste de plantes qui se prêtent bien aussi au bouturage.

La récolte peut intervenir quelques mois après la plantation. On prélève les tiges feuillées avant floraison. Pour obtenir des feuilles tendres, éliminer au fur et à mesure les tiges florales.

Utilisation

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Utilisation horticole

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Résistante et demandant peu d'entretien l'hysope est utilisée dans les jardins d'ornement comme plante de rocaille. Elle peut être utilisée comme espèce pour les toitures végétales[10]. C'est aussi une plante mellifère.

Utilisation alimentaire

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Bouquet d'hysope destiné à l'usage culinaire.

L'hysope est une plante potagère en tant que plante condimentaire. Ses feuilles, fraîches ou séchées, sont utilisées, finement hachées, pour aromatiser les crudités et les salades, les farces pour le porc, l'oie ou le canard, mais aussi dans les sauces et les soupes.

Elle constitue l'ingrédient de base du za'atar au Levant.

Ses fleurs relèvent agréablement le goût des salades et des légumes.

Elle entre aussi dans la composition de certaines liqueurs, du pastis, de l'eau de mélisse, de l'absinthe suisse. C'est l'un des éléments essentiels de l'élixir de la Grande-Chartreuse, de la bénédictine.

L'hysope a pu aussi servir d'agent aromatisant lors du brassage de la bière[11].

Propriétés toxicologiques et médicinales

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L'hysope est une plante médicinale. Toutes les parties de la plante sont utilisées pour différentes indications thérapeutiques : antiseptique, stimulante, stomachique et expectorante[12]. Elle était également utilisée traditionnellement pour avorter[13].

L'huile essentielle d'hysope officinale (Hyssopus officinalis var. officinalis) est neurotoxique et abortive. Pour cette raison, sa commercialisation est réglementée[14].

On retrouve l'huile d'hysope dans une liste d'additifs dans les cigarettes.

Utilisation traditionnelle

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Utilisation traditionnelle[15] :

  • pour stimuler la digestion (aromate) ;
  • pour aider à l'évacuation des gaz intestinaux (carminatif) ;
  • comme tonique pour fortifier et soulager les muqueuses des voies respiratoires et des voies gastro-intestinales ;
  • comme expectorant pour soulager la toux et autres affections des poumons ;
  • pour fortifier le système respiratoire (pectoral) ;
  • pour réduire la fièvre (antipyrétique) ;
  • pour induire la sudation (diaphorétique).

Notes et références

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  1. a et b Flora Helvetica. Hauptbd. 3000 descriptions de plantes à fleurs, de fougères et de plantes cultivées, Haupt, (ISBN 978-3-258-07206-7)
  2. Raymond Delarze, « Pelouse steppique », dans Guide des milieux naturels de Suisse, Lausanne Paris, Delachaux et Niestlé, , 413 p. (ISBN 2-603-01083-2), p. 144-145
  3. Exode, 12:22.
  4. Jean, 19:29 : « Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l'ayant fixée à une branche d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche. »
  5. Pape François, Audience générale, Place Saint-Pierre, mercredi 18 avril 2018
  6. (de) Fritz Rienecker: Lexikon zur Bibel, 11. Aufl. Wuppertal 1988, S. 647 (ISBN 3-417-24528-1).
  7. (de) David Darom, Die schönsten Pflanzen der Bibel. Vom Ysop bis zu den mächtigen Zedernbäumen, Herzlia, S. 6. (ISBN 965-280-067-8).
  8. 1 Rois, 44:33.
  9. Lévitique, 14:51.
  10. Olivier Damas, « Toitures végétalisées extensives: les contraintes agronomiques et la palette végétale », Jardins de France, no 629,‎ , p. 200-204
  11. (la) Christian Egenolf, De Tuenda bona valetudine, libellus Eobani Hesr, commentariis doctissilis a Ionne Placotomo… illustratus. Francfort, 1571-1582. La seconde moitié du livre contient deux traités très importants de Placotomus sur la bière et sur l'hydromel ; celui de la bière est très complet. On trouve l'historique de cette boisson, l'art du brasseur, des comparaisons entre bières brunes et blondes, l'analyse des saveurs, la fabrication et la conservation, des descriptions détaillées de diverses bières allemandes. Il termine par les bières aromatisées à la sauge, à l'hysope, aux roses, à l'armoise, à l'origan, à la mélisse, au genièvre, aux cerises, à la prunelle…
  12. Hysope couchée ou decumbens sur huiles-essentielles.pro.
  13. « L'avortement dans l'ancienne France (XVIe – XVIIIe siècles) », sur www.lhistoire.fr (consulté le )
  14. Décret no 2007-1198 du 3 août 2007.
  15. Santé Canada, voir l'annexe 1: Exemples de préparations posologiques, de fréquences et de modes d'emploi.
  16. (en) Marcin Latka, « Portrait of Christoph von Suchten », artinpl (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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