[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Pierre Depp

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Pierre Depp
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 36 ans)
Bourg-BrucheVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de
Conflit
Distinction
Archives conservées par
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 176186)Voir et modifier les données sur Wikidata

Pierre Depp, né le à Urbeis et mort le à Bourg-Bruche, est un résistant français pendant la Seconde Guerre mondiale.

Pierre Depp naît à Urbeis le au sein d'une famille alsacienne qui s'établit ensuite à la ferme du Hang sur la commune de Bourg-Bruche. C'est une ferme proche de la frontière entre la terre d'Alsace, annexée de fait en , et la France[1],[2].

Revenu de captivité en 1940, il fait passer la frontière à des prisonniers de guerre évadés, et des Alsaciens menacés ou poursuivis. Improvisée au début, son activité s'intègre dans le réseau de passeurs d'une filière appartenant au réseau Martial, Sengler et Haubtmann à Villé, puis Benoit à la Salcée[3]. Lui-même les fait passer à la ferme Idoux, au lieu-dit « Le pré aux chênes ».

Son activité intense éveille la suspicion des nazis qui infiltrent le réseau par une jeune femme, Jacqueline Weber. Dénoncé, il est arrêté le avec le fermier Idoux, transféré à Provenchères puis à Saales, confronté à sa dénonciatrice, torturé au camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck, puis au camp annexe de Haslach (Vulkan)[4] en Forêt Noire à partir de .

Libéré par les Alliés il décède chez lui, des suites des mauvais traitements subis, le [5],[6].

Postérité

[modifier | modifier le code]

Il est enterré au cimetière de Saales. Son souvenir est entretenu par le pasteur Rentz de Rothau après la guerre[2],[6]. La dénonciatrice est condamné à 20 ans de travaux forcés. Certains cependant contestent la trahison de Jacqueline Weber[7]. Les passeurs Benoit et Idoux ne sont pas revenus de déportation.

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Jérôme, Claude, « Une page d'histoire. Un oublié de la Résistance : Pierre Depp  », L'Essor, vol. 166,‎ , p. 7-8
  2. a et b Bellefosse, Gustave, «  Un oublié de la Résistance : Pierre Depp  », Honneur et Patrie,‎ , p. 6
  3. « Historique/Géographie/Climat », sur Commune de Villé (67) (consulté le )
  4. « Le camp de concentration Vulkan », sur www.lieux-insolites.fr (consulté le ).
  5. Eric Le Normand (ill. Clavel), La résistance des Alsaciens, Paris, AERIA, copyright 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC 1152172696, lire en ligne)
  6. a b et c « Association de la Résistance en Alsace-Lorraine (ARAL) », Honneur et Patrie,‎
  7. BAC, Aurore, « Jacqueline Weber, résistante ou collabo ? », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎ , Pages locales Sélestat

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Eric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), « Fiche Pierre Depp », dans La résistance des Alsaciens, Fondation de la Résistance, département AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]