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Shampooing

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Trois flacons anciens de shampoing « SHAMPOO » (années 1930)

Le shampoing[1]ou shampooing est un produit cosmétique présenté généralement sous forme de liquide, crème, solide ou poudre, formulé à partir de substances tensioactives permettant de nettoyer la chevelure et éventuellement de traiter le cheveu.

Populaires depuis les années 1930, les shampoings contiennent des produits chimiques néfastes pour l'environnement et la santé (avérés ou suspectés). Leur utilisation a une action décapante sur le sébum, huile naturellement produite par le cuir chevelu.

Étymologie et origine

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Fleurs odorantes de Michelia champaca utilisées pour la fabrication d'huiles capillaires chez les Indiens

Le mot shampoo date en anglais de 1762, où il a le sens de « masser ». Le mot est emprunté à l'anglo-indien shampoo, qui vient à son tour du hindi chāmpo (चाँपो /tʃãːpoː/), l'impératif de chāmpnā (चाँपना /tʃãːpnaː/), « huiler, masser les muscles », et qui est dérivé lui-même du mot sanskrit / hindi chāmpnā (चाँपना /tʃãːpnaː/), désignant les fleurs de la plante Michelia champaca (famille des Magnoliaceae) traditionnellement utilisées pour faire des huiles odorantes pour cheveux. Les Indiens s'en enduisent les cheveux afin de les faire briller.

Kasey Hebert est le premier producteur connu de shampooing et c'est à lui qu'on en attribue actuellement l'origine. Il vend son premier shampooing, « Shaempoo » dans les rues de Londres, sa ville natale.

En 1814, des bains “shampoïnants" apparaissent à Brighton sous le nom de Bains de vapeur indiens de Mahomed[2]. Ils ressemblent à des bains turcs mais les clients reçoivent un traitement de champi, c'est-à-dire de shampooing, et des massages thérapeutiques. Le service est apprécié ; son concepteur, Sake Dean Mahomed (en), né à Patna en Inde, reçoit la haute distinction d'être fait chirurgien shampouineur de George IV comme de Guillaume IV.

La première utilité du shampooing est d'éliminer les corps gras. Les industriels lui ont conféré d'autres utilités, le parfum par exemple, l'effet moussant au cours de son application, ou le lissage des cheveux après rinçage.

La peau est un organe important qui fait obstacle aux corps étrangers tout en laissant passer la transpiration. Les corps étrangers incluent poussières, microbes et molécules toxiques. Or le corps est constitué à 80 % d'eau, et la peau se prémunit du dessèchement (qui se traduit par des gerçures voire des crevasses) en excrétant la sueur et une huile naturelle, le sébum. La peau maintient un taux stable d'humidité, et reste douce, souple et intègre. Le sébum est évacué au cours du lavage et du séchage, faute de quoi il forme à la surface de la peau une couche sombre, mélange de poussières, de bactéries et de substances plus ou moins toxiques, qui pose parfois des problèmes d'odeurs et de salissures sur les cols de chemises.

Le sébum protège les cheveux en enduisant les écailles et surtout l'espace entre les écailles d'un film protecteur. Ce film a deux intérêts :

  • une protection mécanique contre les poussières ;
  • une protection chimique contre l'oxygène de l'air qui dégrade les écailles, et contre la déshydratation (cheveu sec).

Sans lavage, séchage et brossage, le sébum s'accumule dans les cheveux, surtout près du cuir chevelu. Les mouvements des cheveux contribuent néanmoins à ce que le sébum se diffuse dans toute la masse capillaire. Le sébum rend les cheveux collants, alourdis, avec un effet « mouillé ». Selon les profils de peau, et selon le rythme des lavages et la nature des produits lavants, le sébum est plus ou moins visible.

Le shampooing contient de l'eau ou s'applique avec de l'eau, qui agit comme solvant. Cependant, l'eau ne se mélange pas avec les corps gras et les industriels ajoutent un agent dispersant, un détergent, qui décape le sébum et détache les éléments gras.

La mousse, élément marketing de premier plan, ne rend pas le shampoing plus efficace[3].

Shampooing lavant à base de détergent

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Le shampooing s'applique en massant les cheveux mouillés et le cuir chevelu, ce qui augmente mécaniquement l'efficacité. Une eau tiède augmente le pouvoir solvant de l'eau, mais dilate les pores et stimule les glandes sébacées. Deux applications de shampooing successives rend l'agression chimique du second lavage beaucoup plus forte. Un rinçage abondant à l'eau est nécessaire pour éliminer les résidus toxiques de shampooing.

Conséquences néfastes

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Le lavage a deux conséquences : assécher le cheveu et irriter le cuir chevelu.

Le shampoing, par son pouvoir décapant, agresse les cellules dont la paroi est constituée de lipides. Si on schématise, les cellules sont des petites bulles dont la paroi est faite de graisse et qui contiennent de l'eau. Du coup, le détergent est prévu pour dissoudre le sébum mais il dissout aussi la paroi cellulaire. Tous les shampooings sont donc irritants : ils altèrent les cellules du cuir chevelu et créent des irritations (destruction de cellules ou désolidarisation de cellules) qui deviennent des portes d'entrée pour les différents produits chimiques. Les industriels du shampooing ajoutent des agents chimiques limitant les irritations.

Les shampooings présentent des dangers en cas de réactions allergiques ou de projection dans les yeux. Le changement régulier de marque de shampooing permet de varier les produits appliqués et de limiter la sensibilisation du cuir chevelu.

Si on enlève trop régulièrement le sébum par des shampooings, le cuir chevelu se dessèche, et conduit ce dernier à augmenter la production de sébum pour compenser. Outre la présence de produits chimiques avérés ou suspectés néfastes pour l'environnement, il est démontré que l'utilisation fréquente de shampooing a une action décapante sur le sébum, huile naturellement produite par le cuir chevelu. Ceci conduit à une sur-activation des glandes sébacées, ce qui graisse alors plus rapidement les racines des cheveux. Selon Michelle Hanjani, une dermatologue de l'université Columbia, une diminution graduelle de l'utilisation du shampooing permet de faire diminuer progressivement la production de sébum et réduit l'aspect brillant du cuir chevelu[4].

Produits complémentaires

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L'usage du shampooing est suivi par l'application d'autres produits complémentaires, à visée parfois esthétique :

  • l'avant-shampooing est appliqué avant le shampooing sur des cheveux secs et potentiellement abîmés, avec les écailles un peu ouvertes. Le produit est plus liquide et prépare le cheveu au lavage et aux produits décapants ;
  • l'après-shampooing, ou « conditionneur » dans la terminologie anglo-saxonne, contient peu d'agents lavants et est moins agressif. Comme tout produit chimique, l'après-shampooing doit cependant être rincé. Il procure un traitement superficiel, ne contient pas de détergents, inclut des silicones pour faciliter le coiffage et la tenue de la coiffure, et il est parfois appliqué que sur les seules pointes de cheveux, notamment pour graisser celle-ci sans sur-graisser les racines, qui le sont déjà grâce au sébum naturel. Pour les personnes adeptes de lavages répétés et fréquents (tous les jours), l'application du seul après-shampooing est une bonne stratégie car le produit est moins agressif pour les cheveux et la peau.
  • le masque ne contient pas de détergent et réhydrate le cheveu. Il doit être appliqué pendant trente minutes au moins. Il ne répare pas le cheveu, mais ralentit sa dégradation (cas des cheveux fragiles, ou abîmés). Comme tout produit chimique, il doit être rincé.

Autres shampooings

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D'autres techniques de lavage sont en vogue[5] :

  • Les shampooings secs se présentent sous la forme d'une poudre pulvérisée sur les cheveux. La poudre absorbe l'excès de sébum et est ensuite évacuée en brossant la chevelure[6]. Ces shampooings contribuent à rafraîchir l'aspect des cheveux, ce qui permet d'espacer les lavages. Cela devient particulièrement utile pour les cheveux longs, ou l'application sur les racines permet d'éliminer l'excès de sébum tout en préservant les pointes.
  • Les produits traditionnels comme le bicarbonate de soude, le vinaigre de cidre, les poudres lavantes, les œufsetc.

Types de cheveux

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Selon les types de cheveux, les industriels créent des formulations différentes. Les informations donnés ici sont à titre indicatif et peuvent être combinées.

Cheveux dits normaux

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Les cheveux sont dits normaux quand ils sont sains, brillants, sans fourches ou cassures. Les shampooings pour cheveux normaux sont censés être les plus neutres au niveau de la formulation.

Cheveux dits secs

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Les cheveux sont dits secs quand ils ne sont pas assez enrobés de sébum. Trois facteurs expliquent cela :

  • une sécrétion de sébum insuffisante ;
  • une couche de silicone laissée par les précédents shampooings empêchant le sébum de faire efficacement son effet de graissage ;
  • des cheveux trop longs (le sébum n'arrive pas jusqu'aux pointes).

Les shampooings pour cheveux secs contiennent donc moins de silicones ; moins d'alcools et de solvants volatils (qui contribuent à assécher le cheveu) ; davantage de corps gras ; davantage d'agents hydratants.

L'effet détergent du shampooing élimine les corps gras et nécessite d'appliquer ensuite un soin de graissage sous forme de masque. Ceci est d'autant plus vrai pour les cheveux ondulés et crépus pour lesquels le masque gras est indispensable.

Cheveux dits gras

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Les cheveux dits gras souffrent d'un excès de sébum. Les shampooings pour cheveux gras contiennent donc des agents détergents plus agressifs. Ils ont tendance à irriter et dessécher le cuir chevelu… qui a tendance à sécréter davantage de sébum. Ces shampooings évitent le silicone qui empêche le sébum de pénétrer et contribue à rendre le cheveu plus gras.

Cheveux dits fragiles ou abîmés

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Certains cheveux sont dits fragiles ou abîmés (fourches, cassures, etc.) et sont souvent ternes. Les causes principales de cette fragilité sont la longueur des cheveux, qui sont donc moins graissés par le sébum voire plus graissés du tout, ou le traitement thermique (séchage ou fer) ou chimiques (colorations) apportés aux cheveux. Les shampooings pour cheveux fragiles ou abîmés contiennent des silicones et des corps gras. Malgré les arguments de marketing, il n'existe pas de shampooing réparateur : toute partie du cheveu endommagée le demeure jusqu'à sa coupe. Le shampooing peut seulement colmater les brèches, avec du silicone essentiellement.

Cheveux frisés

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Les cheveux frisés nécessitent des soins particuliers afin d'entretenir leur volume et leur boucle. L'humidité joue un rôle important dans l'hygiène des chevelures bouclées. Les shampooings pour cheveux frisés ne contiennent pas de silicone, qui contribue à faire perdre leur naturel aux cheveux bouclés en empêchant leur hydratation naturelle.

Cheveux fins

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Les cheveux fins une fois lavés créent souvent un effet « manque de volume ». En effet les cheveux en se frottant créent naturellement de l'électricité statique (charges négatives), lors du shampooing, les tensioactifs anioniques vont neutraliser ces charges négatives et les cheveux vont moins se repousser, d'où la perte de volume. La solution est donc de rajouter les agents chargés négativement (notamment sous la forme d'agents cationiques), pour recréer du volume. Les cheveux fins ont également une tendance à se dessécher plus vite, d'où une formulation des shampooings moins intense en silicone. Une autre raison est que le silicone en excès peut alourdir le cheveu, et particulièrement les cheveux fins.

Cheveux colorés

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Les cheveux colorés ont tendance à ternir, car les pigments de couleur s'oxydent rapidement. Les produits pour cheveux colorés en referment les écailles grâce à un tensioactif cationique qui agit également en tant que démêlant. Ils protègent le cheveu de l'oxydation grâce à des agents antioxydants (vitamine E par exemple), et avec du silicone pour faire écran aux molécules d'oxygène (oxydantes) bien que le silicone soit un obstacle à une nouvelle coloration de qualité. Ils limitent l'impact des UV grâce à des colorants anti-UV, et éliminent le calcaire qui se dépose entre les écailles grâce à un acide (acide citrique par exemple) qui resserre également les écailles du cheveu.

Shampoings spécifiques

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Lutte contre les pellicules

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La présence de pellicules dans les cheveux s'explique par :

  • un shampooing trop agressif, en particulier contenant trop d'agents anioniques ;
  • des champignons cutanés, qui exige l'emploi d'un shampooing antifongique, souvent à base de pyrithione de zinc.

Lutte contre les poux

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Les shampooings anti-poux contiennent des substances insecticides tuant l'insecte adulte ou ses œufs. Les produits utilisés ont varié dans le temps : on a utilisé du DDT à partir de 1940, du lindane à partir des années 1960, du malathion à partir des années 1970, puis des organochlorés et des organophosphorés, des carbamates et enfin les pyréthrinoïdes (bioallerthrine, pyrethrins, phénothrine, permethrine).

Shampoing pour animaux

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Il existe des shampoings spécifiques pour les animaux de compagnie ou de concours, qui leur évitent des irritations parce que la peau des animaux a un pH différent de la peau humaine.[réf. nécessaire]

Ingrédients

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Dans l'Égypte antique, le shampoing était fait d'acide citrique, un peu de savon et de l'eau[7].

Des temps anciens à ce jour, les Indiens ont utilisé différentes formules de shampooings en se servant de plantes comme le neem, l'acacia Concinna ou la noix de lavage, le henné, le bael, la bacopa monnieri, le fenugrec, le babeurre, l'amla, l'aloès et l'amande en combinaison avec quelques composantes aromatiques comme le santal, le jasmin, le curcuma, la rose et le musc.

Dans les premiers temps du shampooing, les coiffeurs anglais faisaient bouillir des paillettes de savon dans de l'eau avec des plantes afin de donner lustre et fragrance aux cheveux.

À l'origine, les premiers shampooings étaient à base de savon noir et de cristaux de soude ; tous deux contiennent des tensioactifs (détersifs). Ils laissaient souvent un dépôt blanchâtre. Les cheveux pouvaient rapidement devenir poisseux et emmêlés. Il faudra attendre le shampooing moderne, celui que nous connaissons aujourd'hui, pour régler ces problèmes. Une formule améliorée a d'abord été proposée au cours des années 1930 avec Drene, le premier shampooing synthétique (et non-savonneux). Puis, Eugène Schueller, de L'Oréal lance en 1931 un shampooing à base de matières synthétiques, le Platinosel, qui laisse les cheveux propres et soyeux. En 1934, c'est au tour de Dop, premier shampooing grand public[8].

Shampooings professionnels

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Les shampooings professionnels diffèrent peu des shampooings grand public. Ils possèdent quelques atouts cependant :

  • ce sont les premiers à utiliser les nouvelles molécules ;
  • ils sont plus sélectifs dans leur formulation et avec davantage de formation, les coiffeurs ont alors la charge de bien analyser le cheveu pour éviter de dégrader ce dernier avec un shampooing non adapté ;
  • ils peuvent être plus agressifs, pour éliminer la laque ou d'autres produits coiffants et doivent être rincés rapidement et consciencieusement.

Additifs liés au marketing

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Aux agents détergents, les industriels ajoutent des éléments de conservation (pour éviter que le shampooing ne se dégrade), et des agents « commerciaux », non liés directement au shampooing mais facilitant sa vente (colorants, parfums, texture, etc.).

Les agents détergents utilisés ont une mousse éphémère, il leur est fréquemment ajouté des agents moussants (détergents peu efficaces mais moussant beaucoup) pour que la mousse soit plus généreuse et surtout plus persistante.

Composition des shampooings modernes

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La composition des shampooings, dans le format défini par l'International Nomenclature of Cosmetic Ingredients (INCI)[9], est la suivante :

  • eau (aqua) déminéralisée, en tant que solvant (40 à 60 % de la formulation) et agent liquéfiant ;
  • agents lavants (15 à 30 %), qui dissolvent la graisse qui est entraînée dans l'eau avec les molécules ou particules qu'elle a fixé ;
    • des anioniques (détergents efficaces notamment sur les zones graisseuses et oxydées, leur mousse est légère et éphémère. Ils sont légèrement irritants) :
    • agents cationiques (action démêlante et adoucissante) :
      • Polyquaternium
      • Guar Hydroxypropyltrimonium chloride
    • agents non-inoniques (surfactants souvent d'origine naturelle particulièrement doux contrecarrant le côté irritant des agents anioniques)
      • des glucosides et dérivés
      • cocamides (moussant et épaississant), ils sont souvent utilisés pour atténuer le côté irritant des tensioactifs anioniques
      • bétaïnes (moussants) souvent dérivés de la noix de coco
      • poloxamère
  • agents moussants (qui sont également des tensioactifs) :
  • agents conservateurs (biocides conservateurs obligatoires pour prolonger la durée de conservation du produit et limiter la prolifération bactérienne) :
  • agents émulsifiants (qui évitent de devoir remélanger le shampooing dont les composants gras et aqueux se séparent naturellement) :
    • Peg-7 Glyceryl cocoate,
    • Laureth-X (X étant un nombre)
  • additifs, variant selon l'effet recherché :
    • des agents anticalcaires
    • des correcteurs/stabilisateurs de pH pour acidifier le shampooing (les acides ont à la fois un pouvoir anti-calcaire et de resserrer les écailles du cheveu)
    • des colorants, identifié par CI suivi d'un chiffre
    • des agents de texture
      • Chlorure de sodium qui est utilisé pour épaissir le mélange (viscosité)
      • acrylates (gélifiant)
      • Silicone (effet démêlant, soyeux et doux, mais imperméabilisation du cheveu qui se dessèche dessous), ils sont repérables aux suffixes suivants : « -icone », « -iconol », « -siloxane », « -silane »
    • des huiles essentielles simples ou composées (parfums, ou fragrance). S'ils contiennent des allergènes ces derniers doivent être mentionnés :
    • des agents nourrissants (huiles) pour nourrir le cheveu et le protéger (avec un risque d'alourdissement si la formule est trop dosée)
      • se terminent souvent par « Oil » (corps gras) ou « Extract » (souvent des huiles essentielles)
    • des agents dits « hydratants » tels que du miel ou la glycérine (qui limitent le dessèchement de l'épiderme) qui contribuent également à rendre la peau douce. Ils sont à éviter dans un milieu sec comme la montagne ou en plein été car ne pouvant plus capter l'eau de l'atmosphère (action humidifiante attendue), ils se mettent à capter l'eau de la fibre capillaire pour finalement la dessécher.
      • glycérol (glycérine)
      • Lactose, Lactate et Protéines de lait (Lactis proteinium)
      • Alcools à chaine longue « - - - - - - yyyy-OL » (ex. : propylène glycol)
    • des agents démêlants permettant aux shampooings « deux en un » de servir aussi d'après-shampooings
      • cf. tensioactifs cationiques
    • des agents médicamenteux (shampooings anti-poux, antipelliculaires, etc.)

Impacts et polémiques

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Impact environnemental

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Les shampooings, en raison de leur concentration en tensioactifs, colorants, parfums et substances biocides sont à éviter dans le milieu naturel. Le conditionnement en bouteille plastique jetable est également source de pollution plastique.

Impacts sanitaires

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Outre l'inconfort en cas de contact avec les yeux[10], des personnes développent des allergies aux shampooings ou à certains de leurs composants, en particulier semble-t-il au laurylsulfate de sodium (sodium lauryl sulfate, SDS) dont on sait au moins depuis les années 1990 qu'il est un irritant pouvant causer des dermatites et un prurit[11] (plus ou moins selon l'âge et la personne)[11],[12],[13]. Et on a récemment (2021) démontré que sous la douche des quantités significatives de microparticules/aérosols de shampooings sont inhalées et peuvent atteindre les poumons, alors que sous cette forme, la toxicité de ces molécules n'a pas été testée[14].

Selon l'Occupational Safety and Health Administration (OSHA), le NTP (National Toxicology Program, département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis) et le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) ainsi que la CTFA (Cosmetic, Toiletry and Fragrance Association), ou encore l'American Cancer Society, le SLES (Sodium lauryl ether sulfate, dénomination INCI : sodium laureth sulfate) n'est pas cancérigène en dépit d'une rumeur qui a circulé à la fin des années 1990[15].

Le SLES est réputé légèrement moins irritant que le SDS, mais pourrait être dangereux car non métabolisable par le foie[réf. nécessaire].

Au-delà d'une certaine dose, le SDS est facteur d'ulcères aphteux ; référencé dans certains pays comme « rongeur de plaie »[16],[17], mais certains fabricants pourraient le préférer aux SLES (qui sont moins irritants) en raison d'un moindre coût.

Certaines souches de poux ont développé des résistances aux shampooings antipoux[18] et ces derniers pourraient peut-être accroître le risque de leucémie aiguë de l'enfant[19].

Risques significatifs

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En février 2016, une étude de l’association de consommateurs UFC Que Choisir montre que, sur 200 shampoings, seuls 26 ne présentent « Aucun risque identifié à ce jour » (soit 13%)[20]. Certains shampoings présentent des « risques significatifs » pour les « tout-petits (0-3 ans) » pour 7 d'entre eux, d'autres pour les « femmes enceintes » pour 3 d'entre eux, d'autres pour les « enfants adolescents 3-16 ans » (pour 3 d'entre eux), et 3 d'entre eux pour les 3 catégories à la fois[20].

Effets indésirables

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Les shampooings contiennent des ingrédients qui peuvent avoir des effets indésirable :

  • des effets exagérés par une formulation mal adaptée (un shampooing pour cheveux gras va agresser un cheveu sec ou cassant) ;
  • un shampooing pour cheveu sec appliqué sur un cheveu sain et normal sera moins efficace ;
  • appliquer deux fois le shampooing (faire deux lavages) peut être trop agressif ;
  • le silicone sur des cheveux secs peut conduire à des effets indésirables ;
  • un cuir chevelu sensible peut s'irriter facilement à cause des agents chimiques (notamment les détergents).

Perturbateurs endocriniens

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En septembre 2013, une étude de l'institut indépendant de notation Noteo montre que près de 40% des produits d'hygiène-beauté et shampoings 24% des shampoings contiennent au moins un perturbateur endocrinien (PE), une substance chimique interférant avec la régulation hormonale[21].

Polémique sur les parabènes et isothiazolinones

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La présence d'agents conservateurs est rendue obligatoire par la législation[réf. nécessaire] notamment pour empêcher les shampooings de moisir. Cependant les conservateurs sont agressifs. Il existe actuellement trois familles de conservateurs :

  • parabènes (parahydroxybenzoates) : irritants, les parabens ont remplacé les formaldéhydes en tant que conservateurs – les formaldéhydes sont nocifs et ne sont plus tolérés que dans le vernis à ongles. Tous les parabènes ne sont pas autant irritants les uns que les autres. Cependant, ils sont suspectés d'avoir une influence sur le système endocrinien, pouvant expliquer l'augmentation des nombres de cancers du sein ;
  • isothiazolinones (méthyl- et méthylchloro- notamment) : ils ont remplacé les parabènes. A priori, sans effet néfaste au niveau oncologique (cancers), ils sont très irritants et peuvent causer des allergies ;
  • conservateurs doux (notamment le benzoate de sodium) : à la suite des polémiques sur les parabènes et les isothiazolinones, de nouveaux conservateurs plus doux font leur apparition. Leur utilisation, encore marginale en 2015, devient néanmoins de plus en plus commune.

Polémique sur les sulfates

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Les sulfates font polémique parce qu'ils sont détergents…, mais c'est aussi la raison qui fait qu'on les emploie. Certains sont plus agressifs. Mais si les lavages ne sont pas trop rapprochés et que le sujet n'est pas trop sensible, ils ne posent pas de problème. Sinon, des formules lavantes moins efficaces, mais sans sulfates arrivent de plus en plus sur le marché pour satisfaire à la demande grandissante.

Polémique sur le benzène

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En 2022, 70% des shampoings secs testés contiennent du benzène, une substance classée cancérogène par l’Union européenne, selon le laboratoire indépendant américain Valisure[22].

Mouvement No-poo

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Le mouvement No Poo (de l'anglais : no shampoo) consiste à laver régulièrement les cheveux à l'eau, à les sécher mécaniquement et à les brosser. L'utilisation du shampooing n'est plus nécessaire, et les conséquences sur la santé et l'environnement sont diminuées.

French Touch

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Certaines actrices promeuvent un soin des cheveux plus naturel. Un coiffeur de star témoigne ainsi en 2014 : « C’est une tendance majeure cette année sur les tapis rouges. Les actrices réclament des coiffures moins apprêtées, qui nécessitent peu de produits. “Something french”, comme me le demandait Uma Thurman. »[23]

Notes et références

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  1. Orthographe recommandée de 1990.
  2. (en) Fred Gray, Designing the Seaside, Reaktion Books, , p. 178
  3. Manu, « Les shampoings bio ne moussent pas et c’est normal », sur Madmoizelle, (consulté le )
  4. (en) « When It Comes To Shampoo, Less Is More » [« pour ce qui est du shampooing, moins c'est plus »], sur National Public Radio, (consulté le ) : « If you wash your hair every day, you're removing the sebum […] Then the oil glands compensate by producing more oil. »
  5. « No poo kézako ? », sur weebly.com (consulté le ).
  6. George C. Gleckler et James C. Goebel, Dry shampoo using chitin powder, (lire en ligne)
  7. (en) Patrick Patrick et John Thompson, An Uncommon History of Common Things [« une histoire inhabituelle des choses habituelles »], National Geographic Books, , 304 p. (ISBN 978-1-4262-1227-7, lire en ligne), p. 194
  8. Agnès Walch, « Le shampoing », Historia,‎ , p. 54 (ISSN 0750-0475)
  9. Liste des composés, sur beaute-test.com
  10. (en) Jean-Yanique Petit, Vanessa Doré, Geneviève Marignac et Sébastien Perrot, « Assessment of ocular discomfort caused by 5 shampoos using the Slug Mucosal Irritation test », Toxicology in Vitro, vol. 40,‎ , p. 243–247 (ISSN 0887-2333, DOI 10.1016/j.tiv.2017.01.002, lire en ligne, consulté le )
  11. a et b S. Marrakchi et H.I. Maibach, Sodium Lauryl Sulfate-Induced Irritation in the Human Face: Regional and Age-Related Differences, Department of Dermatology, School of Medicine, université de Californie à San Francisco, in Skin pharmacology and physiology, Journal of Pharmacological and Biological Research, vol. 19, no 3, 2006
  12. CIR publication, « Final Report on the Safety Assessment of Sodium Lauryl Sulfate and Ammonium Lauryl Sulfate », Journal of the American College of Toxicology, 1983, vol. 2, no 7, p. 127-181.
  13. H. Loffler, I. Effendy, Skin susceptibility of atopic individuals, Department of Dermatology, université de Marbourg, Allemagne. Contact Dermatitis, mai 1999 ; 40(5):239-42. PMID 10344477
  14. (en) Yong-Hyun Kim et Kyuhong Lee, « Characterization of aerosols produced during shampoo use and harmful chemicals in shampoo aerosols », Environmental Research, vol. 204,‎ , p. 111957 (DOI 10.1016/j.envres.2021.111957, lire en ligne, consulté le )
  15. Rumor: Sodium Lauryl Sulfate Causes Cancer, The Cosmetic, Toiletry, and Fragrance Association, 13 octobre 2000
  16. L. Chahine, N. Sempson, C. Wagoner, The effect of sodium lauryl sulfate on recurrent aphthous ulcers: a clinical study, Compend. Contin. Educ. Dent., décembre 1997 ; 18(12):1238-40. PMID 9656847
  17. B.B. Herlofson, P. Barkvoll, The effect of two toothpaste detergents on the frequency of recurrent aphthous ulcers, Acta Odontol. Scand., juin 1996 ; 54(3):150-3. PMID 8811135
  18. KS. Yoon, JR. Gao, SH. Lee, JM. Clark, L. Brown, D. Taplin, « Permethrin-resistant human head lice, Pediculus capitis, and their treatment », Arch. Dermatol. 2003 ; 139:994-1000
  19. H. Collignon et F. Menegaux, Exposition aux pesticides d'usage domestique et risque de leucémie aiguë chez l'enfant, Médecine & enfance, 2006, 26(6), 338-340 (résumé)
  20. a et b « Substances toxiques dans les cosmétiques », sur www.quechoisir.org (consulté le )
  21. Futura avec l'AFP Paris, « Des perturbateurs endocriniens dans 40 % des cosmétiques », sur Futura (consulté le )
  22. (en) « Valisure Detects High Levels of Benzene in Several Dry Shampoo Products and Requests FDA Actions. Benzene, a Known Human Carcinogen, Detected in 70% of Dry Shampoo Samples Tested », sur www.valisure.com (consulté le )
  23. « French Touch », Le Figaro, no 21703,‎ , p. 35

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Articles connexes

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Liens externes

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