Hor-Aha
Hor-Aha | |
Fragment de vaisselle portant le nom du pharaon Hor-Aha. | |
Décès | v. 3095 avant notre ère |
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Période | Période thinite |
Dynastie | Ire dynastie |
Fonction principale | Souverain d'Égypte |
Prédécesseur | Narmer ou Ménès |
Dates de fonction | v. 3125 à 3095 avant notre ère[1]. |
Successeur | Djer |
Famille | |
Père | Narmer |
Mère | Neith-Hotep ? |
Conjoint | Beneryb |
Deuxième conjoint | Khenthap |
Enfants avec le 2e conjoint | ♂ Djer |
Fratrie | Beneryb ? |
Sépulture | |
Type | Tombeau |
Emplacement | Nécropole d'Oumm el-Qa'ab à Abydos (tombes B10-B15 et B19) |
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Hor-Aha (« Le Combattant » ou « l'Horus combattant »), ou plus simplement Aha, est le nom d'Horus d'un souverain de la Ire dynastie pendant la période thinite. Sur le Canon royal de Turin et la liste d'Abydos il est nommé « Téti » tandis que Manéthon l'appelle « Athôtis » et lui compte vingt-sept ans de règne. Il a succédé à Narmer et a précédé Djer.
Famille
[modifier | modifier le code]Il est souvent décrit comme le fils de son prédécesseur, le roi Narmer, et de la reine Neith-Hotep, même si aucune preuve ne vient confirmer de manière absolue cette hypothèse.
La femme principale d'Hor-Aha était Beneryb, dont le nom était écrit à côté de celui d'Hor-Aha sur un certain nombre d'objets, en particulier sur la tombe B14 à Abydos[2],[3],[4]. La tombe B14 est située juste à côté du sépulcre d'Hor-Aha[2]. Hor-Aha avait aussi sans doute une autre femme, Khenthap[5] (seulement mentionnée en tant que mère de Djer sur la pierre de Palerme), avec qui il devint le père du roi Djer, son successeur.
Règne
[modifier | modifier le code]Durée du règne
[modifier | modifier le code]On situe son règne vers 3125 à 3095 AEC[1]. Selon Manéthon, qui l'appelle « Athôtis », il aurait régné pendant vingt-sept ans.
Activités intérieures
[modifier | modifier le code]Aha semble avoir mené de nombreuses activités religieuses. La visite d'un sanctuaire de la déesse Neith est enregistrée sur plusieurs tablettes de son règne[6]. Le sanctuaire de Neith qu'il a visité était situé au nord-ouest du delta du Nil à Saïs[7]. De plus, la première représentation connue de l'écorce sacrée de Henou du dieu Sokaris a été trouvée gravée sur une tablette datant de son règne[8]. Le plus ancien mastaba de la nécropole de Memphis, au nord de Saqqarah, date de son règne. Le mastaba appartient à un membre de l'élite de l'administration qui aurait pu être un parent de Hor-Aha, comme c'était la coutume à l'époque. C'est une indication forte de l'importance croissante de Memphis pendant le règne d'Aha.
Les inscriptions sur les vases, les étiquettes et les sceaux des tombes de Hor-Aha et de la reine Neith-Hotep suggérèrent que cette reine était morte pendant le règne d'Aha. Il l'aurait faite enterrer dans un magnifique mastaba fouillé par Jacques de Morgan[9]. Le choix du cimetière de Nagada comme lieu de sépulture de Neith-Hotep est une forte indication qu'elle vient de cette province. Cela, à son tour, soutenant l'idée que Narmer aurait épousé une membre de l'ancienne lignée royale de Nagada pour renforcer la domination des rois thinites sur la région[7]. Cependant, en janvier 2016, une inscription rupestre a démontré que Neith-Hotep était en fait une reine régente au début du règne de Djer, successeur de Hor-Aha[10]. Par conséquent, la preuve du cimetière ci-dessus ne fait que prouver que Neith-Hotep a vécu sous le règne de Hor-Aha mais lui a également succédé sous le règne de Djer.
Il reste peu d'artefacts du règne de Hor-Aha. Cependant, les têtes de haches de cuivre finement exécutées, les fragments de récipients en faïence, la boîte en ivoire et les marbres blancs inscrits témoignent de l'épanouissement de l'artisanat pendant l'époque du règne d'Aha. Aha réforme le système fiscal en organisant des prélèvements d’impôts. C’est sous son règne qu'on assiste au début de l’extension de l’écriture et à l’élaboration d’un calendrier.
Activités hors d'Égypte
[modifier | modifier le code]L'inscription sur une tablette d'ivoire d'Abydos suggère qu'Aha a mené une expédition contre les Nubiens. Sur une tablette, une année est explicitement appelée « l'Année de frappe de Ta-Sety (c'est-à-dire la Nubie) »[11].
Sous le règne d'Aha, le commerce avec le sud du Levant semble avoir été sur le déclin. Contrairement à son prédécesseur Narmer, Hor-Aha n'est pas attesté en dehors de la vallée du Nil. Cela peut indiquer un remplacement progressif du commerce à longue distance entre l'Égypte et ses voisins orientaux par une exploitation plus directe des ressources locales par les Égyptiens. L'analyse des fragments de vases d'un avant-poste égyptien à En-Besor suggère qu'il était actif sous le règne de Hor-Aha. D'autres colonies égyptiennes sont connues pour avoir été actives à l'époque (Byblos et le long de la côte libanaise). Enfin, la tombe de Hor-Aha a donné des fragments de vases du Levant méridional[12].
Sépulture
[modifier | modifier le code]Aha s'est fait enterrer dans son tombeau dans la nécropole d'Oumm el-Qa'ab à Abydos. Il comprend trois grandes salles (désignées B10, B15 et B19), qui sont directement adjacentes à la tombe de Narmer[13]. Les chambres sont rectangulaires, creusées directement dans le sol désertique, leurs murs sont revêtus de briques de terre. Les tombes de Narmer et Ka n'avaient que deux chambres adjacentes, tandis que la tombe d'Aha comprend trois chambres sensiblement plus grandes mais séparées. La raison de cette architecture est qu'il était difficile à l'époque de construire de grands plafonds au-dessus des chambres, car le bois pour ces structures devait souvent être importé de Palestine.
Une innovation frappante de la tombe d'Aha est que les membres de la famille royale et d'autres personnes ont été enterrés avec le pharaon, les premiers sacrifices connus en Égypte. Il n'est pas clair s'ils ont été tués ou se sont suicidés. Parmi ceux qui ont été enterrés, il y avait des domestiques, des nains, des femmes et même des chiens. Au total, trente-six sépultures subsidiaires ont été disposées en trois rangées parallèles au nord-est des chambres principales d'Aha. En symbole de la royauté, Aha a même reçu un groupe de jeunes lions.
Titulature
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Autres avis de spécialistes : -3125 à -3100 (N. Grimal), -3050 à -3049 (I. Shaw), -3040 à -3020 (Sitek), -3032 à -3000 (Höveler-Mueller), -3000 à -2980 (R. Krauss), -2972 à -2939 (J. Málek).
- Aidan Mark Dodson & Dyan Hilton, The Complete Royal Families of Ancient Egypt, Thames & Hudson (2004), p. 46.
- Walter Bryan Emery, Ägypten – Geschichte und Kultur der Frühzeit, p. 47f.
- Toby A.H. Wilkinson, Early Dynastic Egypt, p. 70.
- Queens of Egypt, informations basées sur le livre The Complete Royal Families of Ancient Egypt.
- W. M. Flinders Petrie, The Royal Tombs of the Earliest Dynasties 1901, Part II, London 1901, Taf. X,2; XI,2.
- ,Toby A.H. Wilkinson, Early Dynastic Egypt, p. 291.
- Toby A.H. Wilkinson, Early Dynastic Egyptp. 301.
- Jacques de Morgan, Recherches sur les origines de l'Égypte, « II. Ethnographie préhistorique et tombeau royal de Negadah ».
- Owen Jarus, Live Science, Early Egyptian Queen Revealed in 5,000-Year-Old Hieroglyphs, [1] [2].
- W. M. Flinders Petrie, The Royal Tombs of the Earliest Dynasties 1901, Part II, London 1901, Taf. XI,1.
- Toby A.H. Wilkinson, Early Dynastic Egyptp. 71.
- W. M. Flinders Petrie, The Royal Tombs of the Earliest Dynasties 1901, Part II, London 1901, p. 7–8, Taf. LIX ; et plus récemment : Werner Kaiser, « Einige Bemerkungen zur ägyptischen Frühzeit », dans : Zeitschrift für Ägyptische Sprache und Altertumskunde, 91 (1964), p. 86–124 et 96–102.
Liens externes
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