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Nu Ursae Majoris

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ν Ursae Majoris
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 11h 18m 28,7s
Déclinaison +33° 05′ 39″
Constellation Grande Ourse
Magnitude apparente +3,49

Localisation dans la constellation : Grande Ourse

(Voir situation dans la constellation : Grande Ourse)
Caractéristiques
Type spectral K3-IIIBa0.3
Astrométrie
Distance 421 ± 43 al
(129 ± 13 pc)

Désignations

Alula Borealis, ν UMa, 54 UMa, HR 4377, HD 98262, BD+33°2098, FK5 425, HIP 55219, SAO 62486, GC 15547, ADS 8123, CCDM 11185 +3306[1]

Nu Ursae Majoris (ν UMa / ν Ursae Majoris) dans la Désignation de Bayer est une étoile binaire de la constellation de la Grande Ourse. Elle est à environ 420 années-lumière de la Terre.

La composante primaire, Nu Ursae Majoris A, est une géante orange de type K avec une magnitude apparente de +3,49. Elle possède une compagne de 10e magnitude située à 7,1 arcsecondes.

Nomenclature, histoire et mythologie

Alula Borealis est aujourd’hui le nom approuvé pour ν UMa par l’Union astronomique internationale (UAI)[2]. C’est l’arabe الثانية al-Ūlā, résulte de la troncation du nom complet, soit القفزة الألى al-Qafzat al-Ūlā, « le Premier Saut »[3],[4].

La figure de la série desالظباء قفزات Qafzāt al-Ẓibā’, « les Sauts de Gazelles », dans le ciel arabe traditionnel, tel que la décrit ᶜAbd al-Raḥmān al-Ṣūfī, 964.

Pour comprendre ce nom, il faut se référer à la série des قفزات الظباء Qafzāt al-Ẓibā’, « les Sauts de Gazelles », qui figurent dans le ciel arabe traditionnel tel qu’il est décrit par ᶜAbd al-Raḥmān al-Ṣūfī (964). Selon lui, il s’agit des six étoiles situées sur les trois pieds de l’Ourse touchant le sol, à savoir νξ UMa est al-Ūla, soit « le Premier [Saut]», λμ UMa al-Ṯāniyya, « le Second », et ικ UMa « le Troisième », chaque « Saut » ressemblant à la trace du pied fendu des gazelles. Et, toujours al-Ṣūfī donne à ce propos ce dicton arabe[5],[6]:

« Les Gazelles sautèrent lorsque le Lion frappa la terre de sa queue. »

.

Plus tard, dans le Catalogue d’al-Tīzīnī[7], édité en complément des یجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437), est donnée la transcription '‘AlKáphza’ Prima pour ξ UMa [8]. Giuseppe Piazzi s’en saisit pour donner à ξ UMa le nom Al-ula australis et, par symétrie, à ν UMa, celui de Al-ula Borealis[9], ignoré par Richard Hinckley Allen (1899), mais repris dans plusieurs catalogues du XXe siècle[10],[11],[12], et finalement consacré par l’UAI.

Notes et références

  1. (en) * nu. UMa -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. (en) IAU, « Star Names », 2021. »
  3. (de) Paul Kunitzsch, Untersuchungen zur Sternnomenklatur der Araber, Wiesbaden : O. Harrassowitz, 1961, pp. 90-91.
  4. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, pp. 112-113.
  5. (ar) ᶜAbd al-Raḥmān Abū l-Ḥusayn b. ᶜUmar al-Ṣūfī, «  Kitāb Ṣuwar al-kawākib al-ṯābita, 960, ms. arabe 5036 : Copie anonyme et non datée réalisée pour Zāhir al-Dīn Ulūġ Beg Kūrakan, petit-fils de Tamerlan, probablement à Samarqand, ca., 1430-1449, fol. 27r. »
  6. (ar/fr) Hans Karl Frederik Christian Schjellerup, Description des étoiles fixes composée au milieu du Xe siècle de notre ère par l'astronome persan Abd-al-Rahman Al-Sûfi. Traduction littérale de deux manuscrits arabes de la Bibliothèque royale de Copenhague et de la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg…, Saint-Pétersbourg : Eggers et Cie, 1874, repr. Fuat Sezgin, Islamic mathematics and Astronomy, vol. XXVI, Frankfurt am Main : Institut für Geschichte der arabisch-islamischen Wissenschaft an der Johann Wolfgang Goethe-Universität, 1997, pp. 58-59 (fr.), p. 60 (ar.).}}
  7. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p.180.
  8. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Gadwal… (1533), p. 82. »
  9. (la) Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 75.
  10. (de) Paul Kunitzszch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, pp. 140-141.
  11. (en) Paul Kunitzszch & Tim Smart, A Dictionary of Modern Star Names : Cambridge (Ma) : Sky & Telescope, 1986, pp. 57-58.
  12. Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 149.

Lien externe