Lambda Ursae Majoris
Tania Borealis
Ascension droite | 10h 17m 05,783s[1] |
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Déclinaison | +42° 54′ 51,68″[1] |
Constellation | Grande Ourse |
Magnitude apparente | +3,45[2] |
Localisation dans la constellation : Grande Ourse | |
Type spectral | A1IV[3] |
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Indice U-B | +0,06[2] |
Indice B-V | +0,03[2] |
Indice R-I | −0,01[2] |
Vitesse radiale | +18,1 ± 0,1 km/s[4] |
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Mouvement propre |
μα = −180,65 mas/a[1] μδ = −46,07 mas/a[1] |
Parallaxe | 23,72 ± 0,78 mas[1] |
Distance |
138 ± 5 al (42 ± 1 pc) |
Magnitude absolue | +0,33[5] |
Luminosité | 69,67 L☉[5] |
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Métallicité | [Fe/H] = +0,20[5] |
Désignations
Lambda Ursae Majoris (λ UMa / λ Ursae Majoris), également nommée Tania Borealis, est une étoile de la constellation de la Grande Ourse. Sa magnitude apparente est de +3,45[2]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, l'étoile est située à environ 138 années-lumière de la Terre[1]. Elle s'éloigne du Système solaire à une vitesse radiale de +18 km/s[4].
Lambda Ursae Majoris est une sous-géante blanche de type spectral A1IV[3]. Elle est près de 70 fois plus lumineuse que le Soleil[5].
Nomenclature, histoire et mythologie
[modifier | modifier le code]λ Ursae Majoris, latinisé Lambda Ursae Majoris, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 33 Ursae Majoris[6].
Tania Borealis est aujourd’hui le nom approuvé pour λ UMa par l’Union astronomique internationale (UAI)[7]. Il vient de l’arabe الثانية al-Ṯāniyya, résultant lui-même de la troncation du nom complet, soit الثانية القفزة al-Qafzat al-Ṯāniyya, « le Second Saut »[8],[9]. Il faut se référer, pour comprendre cet nom, à la série des قفزات الظباء Qafzāt al-Ẓibā’, « les Sauts de Gazelles », qui figurent dans le ciel arabe traditionnel tel qu’il est décrit par ᶜAbd al-Raḥmān al-Ṣūfī (964). Selon lui, il s'agit des six étoiles situées sur les trois pieds de l’Ourse touchant le sol : ν et ξ UMa forment al-Ūla, soit « le Premier [Saut] », λ et μ UMa al-Ṯāniyya, « le Second », et ι et κ UMa al-Ṯāliṯa, « le Troisième ». Chaque « Saut » ressemble à la trace du pied fendu des gazelles, et, toujours al-Ṣūfī donne à ce propos ce dicton arabe[10],[11] :
« Les Gazelles sautèrent lorsque le Lion frappa la terre de sa queue. »
Bien plus tard, par interversion des syllabes /q/ et /f/ et changement du /r/ en /z/, قفزة Qafza’, « Saut », devient فقرة Fiqra, « Vertèbre », dans de catalogues tardifs comme dans les زيجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437)[12]. Selon Richard Hinckley Allen, c'est à la lecture de Thomas Hyde que l’astronome britannique Francis Bailey aurait tronqué la transcription AlPhikrat AlTHânia pour en faire Tania Borealis pour λ UMa[13].
Autres dérivations du nom arabe :
- El Phikrah. C’est une autre troncation du nom arabe الثانية الفقزة al-Fiqrat al-Ṯāniyya, donné par Uluġ Bēg (1437)[14] et repris par le canal de la transcription el-phikra proposée par le philologue allemand Friedrich Wilhelm Lach (1796) [15], par Johann Elert Bode dans son Uranographia[16]. Bien que Richard Hinckley Allen donne la transciption Al Phikra al-Thānia pour cette étoile[13], le nom reste rare dans les catalogues.
- Al Kaphza Borealis. Il vient de l’arabe القفزة al-Qafza, « le Saut », une troncation de الثانية القفزة al-Qafzat al-Ṯāniyya, « le Second Saut », et notée Al Ḳafzah al Thāniyah par Richard Hinckley Allen (1899)[17], que l’on relève dans certains catalogues.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2, , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
- (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050, (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
- (en) R. O. Gray et R. F. Garrison, « The Late A-Type Stars: Refined MK Classification, Confrontation with Stroemgren Photometry, and the Effects of Rotation », The Astrophysical Journal Supplement, vol. 65, , p. 581 (DOI 10.1086/191237, Bibcode 1987ApJS...65..581G)
- (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11, , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
- (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5, , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
- (en) * lam UMa -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) IAU, « Star Names », 2021. »
- (de) Paul Kunitzsch, Untersuchungen zur Sternnomenklatur der Araber, Wiesbaden : O. Harrassowitz, 1961, pp. 90-91.
- Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, pp. 112-113.
- (ar) ᶜAbd al-Raḥmān Abū l-Ḥusayn b. ᶜUmar al-Ṣūfī, « Kitāb Ṣuwar al-kawākib al-ṯābita, 960, ms. arabe 5036 : Copie anonyme et non datée réalisée pour Zāhir al-Dīn Ulūġ Beg Kūrakan, petit-fils de Tamerlan, probablement à Samarqand, ca., 1430-1449, fol. 27r. »
- (ar/fr) Hans Karl Frederik Christian Schjellerup, Description des étoiles fixes composée au milieu du Xe siècle de notre ère par l'astronome persan Abd-al-Rahman Al-Sûfi. Traduction littérale de deux manuscrits arabes de la Bibliothèque royale de Copenhague et de la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg…, Saint-Pétersbourg : Eggers et Cie, 1874, repr. Fuat Sezgin, Islamic mathematics and Astronomy, vol. XXVI, Frankfurt am Main : Institut für Geschichte der arabisch-islamischen Wissenschaft an der Johann Wolfgang Goethe-Universität, 1997, pp. 58-59 (fr.), p. 60 (ar.).
- (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, pp. 8-11. »
- (en) Richard Hinckley Allen, « ''Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 443. »
- (la) Thomas Hyde, Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi…, op. cit. , pp. 8-11.
- (de) Friedrich Wilhelm Lach, « « Beitrag zur orientalischen Sternkunde », in Algemeine Bibliotek der biblischen Litteratur, Bd. VII, Stück 4, 577-651, Leipzig : Weidmann, 1796, p. 400. »
- (la) Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissimis astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. VI.
- (en) Richard Hinckley Allen, Star-names and their meaning, op. cit. , p. 443.
Lien externe
[modifier | modifier le code]- (en) Lambda Ursae Majoris sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.