[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Omicron Ursae Majoris

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
ο Ursae Majoris
Muscida
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 08h 30m 15,87016s[1]
Déclinaison +60° 43′ 05,4056″[1]
Constellation Grande Ourse
Magnitude apparente +3,36[2]

Localisation dans la constellation : Grande Ourse

(Voir situation dans la constellation : Grande Ourse)
Caractéristiques
Type spectral G5III:[3]
Indice U-B +0,52[2]
Indice B-V +0,84[2]
Indice R-I +0,42[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +19,8 ± 0,2 km/s[4]
Mouvement propre μα = −133,644 mas/a[1]
μδ = −107,664 mas/a[1]
Parallaxe 17,933 5 ± 0,145 6 mas[1]
Distance 55,761 6 ± 0,452 7 pc (∼182 al)[5]
Magnitude absolue −0,35[6]
Caractéristiques physiques
Masse 3,09 M[7]
Rayon 14,1 R[7]
Gravité de surface (log g) 2,64 ± 0,03[7]
Luminosité 138 L[7]
Température 5 242 ± 10 K[7]
Métallicité [Fe/H] = −0,09 ± 0,02[7]
Rotation 3,83 km/s[7]

Désignations

Muscida, ο UMa, 1 UMa, HD 71369, HIP 41704, HR 3323, ADS 6830, BD+61°1054, CCDM 08303 +6043, FK5 317, GC 11593, SAO 14573[5]

Omicron Ursae Majoris (ο UMa / ο Ursae Majoris), également nommée Muscida, est une étoile binaire[8] de la constellation de la Grande Ourse. Elle est située à environ 182 années-lumière de la Terre[1]. Elle s'en éloigne à une vitesse radiale héliocentrique de +20 km/s[4].

Nomenclature et histoire

[modifier | modifier le code]
La figure de la Grande Ourse (en arabe الدبّ الأكبر, al-Dubb al-Akbar) dans une copie de 1009-1010 (A.H. 400) conservée à la bibliothèque Bodléienne du Livre des étoiles fixes, traité de ᶜAbd al-Raḥmān al-Ṣūfī dont l'original date de vers 964. La Grande Casserole est visible à gauche (queue et croupe), tandis que ο Ursae Majoris est à droite au niveau de la bouche de la Grande Ourse.

ο Ursae Majoris, latinisé Omicron Ursae Majoris, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 1 Ursae Majoris[5].

« Muscida » est aujourd’hui le nom approuvé pour ο UMa par l’Union astronomique internationale (UAI)[9]. Le nom est récent, mais le cheminement de sa genèse plutôt long. Première étoile de la Μεγάλη Ἄρκτος (Megálê Árktos, la Grande Ourse) chez Ptolémée, elle est décrite ainsi : έπί ἄκρου τοῦ ῥύγχους[C'est-à-dire ?][10]. Elle est ensuite dénommée على طرف الخطم (ᶜlā ṭaraf al-ḫaṭm)[C'est-à-dire ?] par les traducteurs arabes de la Μαθηματική σύνταξις (l'Almageste), al-Ḥağğāğ b. Maṭar et Isḥāq b. Ḥunayn[11]. Cela est, à son tour, rendu en latin par super extremitatem muside[C'est-à-dire ?] chez Gérard de Crémone (ca. 1175)[12], puis par in naso, barbaris muscidâ[C'est-à-dire ?] dans l’Uranometria de Johann Bayer (1603)[13]. Citant ce dernier, Richard Hinckley Allen (1899) extrait Muscida de la locution qui décrit la position de pour le transformer en nom[14], nom qui passe dès lors dans les catalogues.

Caractéristiques principales

[modifier | modifier le code]

La composante primaire, désignée Omicron Ursae Majoris A, est une géante jaune de type spectral G5 III:[3] et d'une magnitude apparente de +3,36[2].

Elle a une compagne de 15e magnitude, Omicron Ursae Majoris B, à sept secondes d'arc de la primaire. On lui attribue parfois deux composantes supplémentaires, Omicron Ursae Majoris C et D, mais, d'après les données de mouvement propre, ce ne sont que des compagnes optiques[2].

L'étoile est également une variable suspectée de type inconnu avec une possible période de 358 jours et une amplitude de 0,5 magnitude[2].

Système planétaire

[modifier | modifier le code]

En , une exoplanète désignée Omicron Ursae Majoris Ab, orbitant l'étoile primaire à une distance de 3,9 ua, a été découverte. Il s'agit d'une géante gazeuse environ 4,1 fois plus massive que Jupiter et qui complète une orbite en 1 630 jours[7] :

Caractéristiques des planètes du système Omicron Ursae Majoris
Planète Masse Demi-grand axe (ua) Période orbitale (jours) Excentricité Inclinaison Rayon


 Ab  >4,1 MJ   3,9   1 630 ± 35   0,130 ± 0,065 

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e et f (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c d e f et g (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  3. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  4. a et b (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  5. a b et c (en) * omi UMa -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  6. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. a b c d e f g et h (en) Bun'ei Sato et al., « Substellar Companions to Seven Evolved Intermediate-Mass Stars », Publications of the Astronomical Society of Japan, vol. 64, no 6,‎ , article no 135 (DOI 10.1093/pasj/64.6.135, Bibcode 2012PASJ...64..135S, arXiv 1207.3141, lire en ligne)
  8. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  9. (en) IAU, « Star Names », 2021. »
  10. (el + fr) Claude Ptolémée, « Μαθηματική σύνταξις / Composition mathématique, traduite du grec en français sur les manuscrits originaux de la Bibliothèque impériale de Paris, par M. Halma et suivie des notes de M. Delambre, 2 vol, Paris : H. Grand, 1813-1816, II, 32. »
  11. (de) Claudius Ptolemäus, Der Sternkatalog des Almagest. I. Die arabischen Übersetzungen, éd. par Paul Kunitzsch, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1986, pp. 338-339.
  12. (la) Gérard de Crémone, Almagestum Cl. Ptolemei Pheludiensis Alexandrini astronomorum principis…, Venise : ex. Officina Petri Liechtenstein, 1515, fol. 78r.
  13. (la) Johann Bayer, Uranometria, omnium asterismorum continens schemata, nova methodo delineata…, Augusta Vindelicorum : C. Mangus, 1603, fol. 2r.
  14. (en) Richard Hinckley Allen, « ''Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 443. »

Lien externe

[modifier | modifier le code]