muid
Étymologie
modifier- (1135) Du moyen français, de l’ancien français mui, du latin modius, modium (« boisseau, mesure de capacité correspondant à 8,75 litres »).
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
muid | muids |
\mɥi\ |
muid \mɥi\ masculin
- (Vieilli) (Métrologie) Mesure pour les liquides, pour les grains et pour plusieurs autres matières, comme le sel, le charbon, le plâtre, la chaux, etc., de différente grandeur, selon les différents pays et la nature des marchandises à mesurer. Par exemple à Paris il contient 268 litres pour le vin, mais 1800 litres pour le blé, 2400 pour le sel et 3700 pour l'avoine
Il émit quelques aphorismes indiscutables, tels que : « Il y a plus de goût à un grain de sel qu'à un muid de chaux, » ou : « Nécessité est de raison moitié. »
— (Paul et Victor Margueritte, Les tronçons du glaive, 1900)J’ai vu monter le thermomètre à 27 degrés dans une cuve qui contenoit trente muids de vendange (mesure du Languedoc).
— (Jean-Antoine Chaptal, L’art de faire, gouverner et perfectionner les vins, page 65, Delalain Fils, Paris, 1801)
- (Par métonymie) Récipient, futaille qui contient la mesure d’un muid de vin ou de quelque autre liquide.
Quand est-ce que tu as bu un pareil coup d’eau, […]. — Pas depuis que mon muid de vin fut mis en perce par quelque fraudeur, ….
— (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)… je blâme le mot ombre appliqué à M. Lagache, qui est gros comme un muid.
— (Alphonse Karr, Feu Bressier, Revue des Deux Monde, Période initiale, 4e série, tome 32, page 433, 1842)Ils ne nommaient aucun des gens. Les grands ont des oreilles grandes comme eux ; on ne sait pas si l’on n’en va pas à tout moment voir passer un bout sous la porte. Pourtant, la Vérité, en bonne Bourguignonne, étant au fond du muid, nos amis se risquèrent peu à peu de crier contre ceux de nos maîtres qui étaient le plus loin.
— (Romain Rolland, Colas Breugnon, 1919)La plupart du temps, les véhicules que vous rencontrez sur les routes sont des camions ou des fardiers chargés d'énormes muids....
— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)Il devait à cette heure être plein comme un muid.
— (Jean Ray, Harry Dickson, Le Châtiment des Foyle, 1934)Le président de la Société de chasse, M. Bénazet (il prononçait Bénazette), était si gros que de loin, la nuit, on l'aurait pris pour un demi-muid, et il avait fallu coudre ensemble deux cartouchières pour lui en faire une…
— (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, Le Livre de Poche, page 235)L’un des hommes paraissait épais et trapu comme un demi-muid.
— (Henri Vincenot, Le Pape des escargots, 1972, page 178)
Dérivés
modifier- gros comme un muid (très gros)
Traductions
modifierPrononciation
modifier- Lyon (France) : écouter « muid [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifier- muid sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- « muid », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (muid)
Étymologie
modifier- De la terminaison de la première personne du pluriel -mid.
Pronom personnel
modifiermuid \mˠɪdʲ\
- Pronom personnel de la première personne du pluriel : nous.
Prononciation
modifier- Irlande (Royaume-Uni) : écouter « muid [Prononciation ?] » (bon niveau)
Synonymes
modifierApparentés étymologiques
modifierPronoms personnels en gaélique irlandais
Nombre | Personne | Genre | Disjonctif1 | Conjonctif2 | Possessif | Emphatique | Suffixe emphatique3 | Forme prépositionnelle4 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Singulier | 1re | — | mé | moL, m' | mise | -sa, -se | -m, -am, -im | |
2e | — | thú | tú | doL, d' | tusa | -t, -at, it | ||
3e | Masculin | é | sé | aL | ésean | -san, -sean | -e, -∅ | |
Féminin | í | sí | aH | íse | -sa, -se | -i, -thi, -ti | ||
Pluriel | 1re | — | sinn, muid | árN | sinne, muidne | -na, -ne | -ainn, -inn | |
2e | — | sibh | bhurN | sibhse | -sa, -se | -aibh, -ibh | ||
3e | — | iad | siad | aN | iadsan | -san, -sean | -u, -thu, -tu |
- L provoque la lénition du mot suivant
- N provoque l'éclipse (nasalisaition) du mot suivant
- H provoque l'aspiration (prothèse en h-) du mot suivant
- Utilisé de manière indépendante ou en tant qu'objet du verbe
- Utilisé en tant que sujet du verbe
- Utilisé pour appuyer sur le pronom, qu'il soit sujet, objet, possesseur (mo mhadrasa - mon chien à moi) ou objet d'une préposition (liomsa - avec moi). La deuxième forme citée est utilisée lorsqu'elle est suffixée à un son "étroit" (consonne palatale ou voyelle frontale).
- Forme générale du suffixe ajouté à une préposition pour en définir le sujet (par exemple roimh "vers" -> romham "vers moi"). A noter que le résultat est variable et non prévisible.