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Écomusée

type de musée

Un écomusée est une institution culturelle permettant la recherche, la présentation, la conservation et la mise en valeur d'un ensemble de biens naturels et culturels sur un territoire, représentatifs d'un milieu et des modes de vie qui lui sont rattachés[1]. Son rôle est de valoriser le patrimoine matériel (outils, habitat, etc.) et immatériel (savoir-faire, métiers[2]) d'un territoire et d'une population.

L’écomusée est un espace public réunissant des hommes et des femmes autour de projets communs pour le territoire et ses habitants. Les projets communs sont construits et mis en œuvre par des agents et des acteurs avec le soutien actif des élus. Ces projets prennent appui sur les patrimoines naturels, culturels, matériels et immatériels pour développer le territoire et ses activités. Ces patrimoines s’épanouissent grâce aux activités de recherche et de médiation.

Ces projets permettent de maintenir et de générer du lien entre les populations, mais aussi de collecter, de conserver et de partager les patrimoines. Ces projets requièrent des moyens humains, matériels et financiers. Leur concrétisation peut prendre des formes multiples allant d’outils de médiation, de communication ou de diffusion à des réalisations économiques[3].

L’écomusée est un processus en perpétuelle évolution où les humains comme les projets peuvent changer en fonction du territoire.

Histoire

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L’origine

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L’apparition des écomusées en France est étroitement liée aux transformations de la société dans les années 1960-1970. Cette période est marquée par une volonté de renouveler le musée et de redéfinir son rapport avec les publics[3]. L'approche qui émerge alors consiste à représenter l’Homme dans son milieu, qu’il soit naturel, industriel ou urbain, en croisant le temps et l’espace et en adoptant un point de vue interdisciplinaire.

« Les écomusées ont pour but de préserver ou de reconstituer sur les lieux mêmes des bâtiments, des types d'activités dont le passage du temps nous a coupés depuis un ou deux siècles, parfois à peine quelques décennies »[4]

— Claude Lévi-Strauss, Territoires de la mémoire (1992)[5]

À partir d'une idée lancée au début des années 1950[6] par le muséologue Georges Henri Rivière, directeur du Conseil international des musées (ICOM), l'écomusée est expérimenté à partir de 1968 dans les parcs naturels régionaux avec le nouveau directeur de l'ICOM, Hugues de Varine, puis en 1971 au Creusot et devient un phénomène culturel d'ampleur nationale[1],[6]. La définition de l'écomusée est établie par le Conseil international des musées en 1971 et une charte en fixe les objectifs et les spécificités depuis le [3].

Selon eux, le rôle de l’écomusée est multiple : fédérer localement la population autour d'un projet, transformer les habitants en acteurs et usagers de leur propre patrimoine, développer une base de données pour et par la communauté et favoriser les discussions, rencontres et initiatives[7].

Outils interdisciplinaires de conservation et de transmission de la mémoire, les écomusées prennent également une part active à la vie de la société en cherchant le débat et la confrontation des points de vue. La participation de la population est un de leurs principes fondateurs.

Dans le monde

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Il existe, selon le Conseil international des musées, plus de 300 écomusées dans le monde, dont au moins 200 sont en Europe, principalement en France, Italie, Espagne et Pologne [réf. nécessaire]. La Chine, l'Inde, le Brésil et le Canada ont ouvert et développé de nombreux sites en lien avec les populations et territoires locaux[réf. nécessaire].

Hors de l'espace francophone, on peut rencontrer la notion d’open-air museum (« musée en plein air ») qui est très proche de celle d'écomusée : il existe d'ailleurs, au niveau européen, un regroupement de tous les écomusées et espaces affiliés, fédérés sous l'appellation « Association of European Open-Air Museums » (AEOM)[8] et dirigés par la Suédoise Katarina Frost.

Liste par continents et pays

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Vechtehof à Nordhorn, Allemagne.
 
Vue d'une des portes guillotines et du châssis, à Houdeng-Aimeries.

Il existe un regroupement national des écomusées au sein de la Fédération des écomusées et des musées de société (FEMS)[9].

 
Écomusée : Maison des tresses et lacets dans la Loire.
la Maison du Seigle à Ménessaire (Côte-d'Or) ;
la Maison de l'élevage et du Charolais à Moulins-Engilbert (Nièvre) ;
la Maison des Hommes et des paysages à Saint-Brisson (Nièvre) ;
la Maison des enfants de l'Assistance publique et des nourrices à Alligny-en-Morvan (Nièvre) ;
la Maison des Galvachers et la Maison du Patrimoine oral à Anost (Saône-et-Loire) ;
la Maison Vauban à Saint-Léger-Vauban (Yonne).
 
Écomusée d'Alsace à Ungersheim.
 
Écomusée de Fourmies-Trélon.
 
L'écomusée du Perche, à Saint-Cyr-la-Rosière, dans l'Orne.

Notes et références

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  1. a et b Définition : Écomusée, publié sur le site du dictionnaire Larousse (consulté le 24 janvier 2019).
  2. Bénédicte Rolland-Villemot, « L’écomusée, une nouvelle forme de muséologie à l’international ? », e-Phaïstos. Revue d’histoire des techniques / Journal of the history of technology, no VIII-1,‎ (ISSN 2262-7340, DOI 10.4000/ephaistos.7781, lire en ligne, consulté le ).
  3. a b et c « Historique », sur FEMS (consulté le ).
  4. L'écomusée de Glentleiten : si la Bavière m'était contée…, publié le sur le site Vivre à Munich (consulté le 23 janvier 2019).
  5. Marc Augé (dir.) (postface Claude Lévi-Strauss), Territoires de la mémoire : les collections du patrimoine ethnologique dans les écomusées, Salins-les-Bains, Fédération des écomusées, coll. « Patrimoine culturel », , 133 p., 31 cm (BNF 36955962, lire en ligne).
  6. a et b [PDF] Charte des écomusées, page 1/7, publié le sur le site de la Fédération des écomusées et des musées de société (consulté le 24 janvier 2019).
  7. Hugues de Varine, « L’écomusée », dans La Gazette. Association canadienne des musées, volume 11, no 2, 1978, repris dans André Desvallées, Vagues, une anthologie de la nouvelle muséologie, volume 1, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 1992.
  8. (en) Association of European Open-Air Museums, site officiel, en ligne.
  9. Fédération des écomusées et des musées de société, site officiel, en ligne.
  10. Musée du Royans - Vie et Traditions, publié sur le site des offices de tourisme de villard-de-lans et correncon-en-vercors (consulté le 24 janvier 2019).
  11. Les musées au couvent des carmes, publié sur le site tourisme.saintmarcellin-vercors-isere.fr (consulté le 29 septembre 2024).
  12. « Établissement : Musée du Grand Séchoir », sur Societe.com, (consulté le ).
  13. « 10 ans de partage et de sauvegarde de la nature », publié sur le site de la Gare des Ramières (consulté le 24 janvier 2019).
  14. Écomusée des Monts du Forez.
  15. La ferme des frères Perrel, publié sur le site moudeyres.fr (consulté le 24 janvier 2019).
  16. Écomusée du Haut-Beaujolais, publié sur le site haut-beaujolais.org (consulté le 24 janvier 2019).
  17. Écomusée du Lac d'Annecy.
  18. Les sites de l'écomusée Paysalp, modifié le sur le site paysalp.fr (consulté le 24 janvier 2019).
  19. Musée Régional de la Vigne et du Vin, publié sur le site montmelian.com (consulté le 24 janvier 2019).
  20. Écomusée de Hauteluce, publié sur le site hauteluce.com (consulté le 24 janvier 2019).
  21. Musée paysan de Bourgogne Nivernaise.

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Marc Augé (sous la direction), Territoires de la mémoire. Les collections du patrimoine ethnologique dans les écomusées, postface de Claude Lévi-Strauss, Thonon-les-Bains, Éditions de l'Albaron/Fédération des écomusées et des musées de société, 1992, (ISBN 9782908528336).

Articles connexes

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Liens externes

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