Rivière-Salée
Rivière-Salée | |||
Blason |
Logo |
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Administration | |||
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Pays | France | ||
Région | Martinique | ||
Département | Martinique | ||
Arrondissement | Le Marin | ||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de l'Espace Sud de la Martinique | ||
Maire Mandat |
André Lesueur 2020-2026 |
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Code postal | 97215 | ||
Code commune | 97221 | ||
Démographie | |||
Gentilé | Saléens | ||
Population municipale |
11 887 hab. (2021 en évolution de −4,19 % par rapport à 2015) | ||
Densité | 302 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 14° 31′ 53″ nord, 60° 58′ 48″ ouest | ||
Altitude | Min. 0 m Max. 323 m |
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Superficie | 39,38 km2 | ||
Type | Commune urbaine | ||
Unité urbaine | Le Robert (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Fort-de-France (commune de la couronne) |
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Élections | |||
Législatives | Quatrième circonscription | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Martinique
Géolocalisation sur la carte : Martinique
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Rivière-Salée est une commune française, située dans le département d'Outre-Mer de la Martinique. Ses habitants sont appelés les Saléens. Rivière-Salée était nommée Cul-de-Sac-à-Vaches jusqu'en 1716.
Rivière-Salée est, du fait de sa position géographique stratégique, le second pôle administratif et économique du sud de la Martinique après Le Marin. Sur le territoire de la commune se trouvent des services administratifs importants comme une agence de la CGSS, de la CAF et du Pôle Emploi, le siège de la communauté d'agglomération de l'espace sud de la Martinique[1]. On y trouve également deux ZAC, la Laugier et l'Espérance.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]La commune se situe sur la route des Anses.
Rivière-Salée est voisine de plusieurs communes, notamment des Trois-Ilets, Diamant, Sainte-Luce, Saint-Esprit, Rivière-Pilote et Ducos.
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Rivière-Salée est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine du Robert, une agglomération intra-départementale regroupant 11 communes[5] et 129 846 habitants en 2021, dont elle est une ville-centre[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fort-de-France, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Rivière-Salée compte deux bourgs, dits le Grand-Bourg et le Petit-Bourg.
Le nom de Cul-de-Sac-à-Vaches est utilisé dès le XVIIe. En 1716, le Cul-de-Sac-à-Vaches est divisé en deux paroisses : les Trois-Ilets et Rivière-Salée. De 1837 à 1849, les Trois-Ilets et Rivière-Salée sont de nouveau fusionnés sous le nom de Les Trois-Bourgs.
Histoire
[modifier | modifier le code]La paroisse de Rivière-Salée a été fondée en 1716, car les habitants ne pouvaient suivre la messe qu’au Trois-Ilets, ou au Trou-au-Chat (Ducos). À cette époque, plusieurs familles étaient réparties sur des habitations. L’église fut construite sur un terrain donné par un certain Duval et la paroisse fut confiée aux capucins. Le , la Martinique est partagée en communes.
Rivière-Salée appartient aux trois Bourgs, Les Trois-Ilets et Rivière-Salée (Petit-Bourg et Grand-Bourg). Les Trois-Ilets deviendront autonomes un an après l’abolition de l’esclavage, le .
Les techniques changent :
- 1810 : premier moulin à vapeur sur l’habitation Maupeou, disparition des sucreries au profit des usines.
- 1845 : première usine. Les deux usines, celle de Rivière-Salée, Poirier, et celle de Petit-bourg La Guillot virent le jour.
- 1868 : les actionnaires se mirent en place
- 1870 : insurrection du Sud. Rivière-Salée fut directement concernée. Au quartier Régale, trois habitations furent incendiées.
- 1871 : achèvement des deux usines. Elles fonctionnèrent près d’un siècle.
À la veille de la Révolution française, c’était la production de sucre qui dominait. Sur 559 carrés de terre en plaine, 550 sont plantés en cannes qui sont traitées dans 16 sucreries.
Le café suivait la canne de très près. Il s’étendait sur 161 carrés situés sur les pentes des mornes. Rivière-Salée possédait cinq caféières. Le coton et le cacao étaient d’autres cultures faiblement représentées. 131 carrés étaient cependant consacrés aux vivres pour nourrir la population qui, toutes catégories confondues atteignait 2 000 personnes. Le chiffre le plus élevé était celui des savanes qui représentaient 853 carrés ; il fallait prévoir la nourriture pour l’élevage de chevaux, mulets, bœufs, qui assuraient divers transports.
La traversée de la Rivière-Salée se faisait sur un bac et un arrêté du fixa les droits de péage selon les catégories. Plus tard, ce bac fut remplacé par un pont. Les marchands venant des communes avoisinantes arrivaient avec des légumes, les denrées de leurs jardins à dos de mulets bâtés, en cabrouets pour se rendre à Fort-de-France par le « yacht » à vapeur, départ 7 h, retour 15 h.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs et électoraux
[modifier | modifier le code]Rivière-Salée appartient à l'arrondissement du Marin et vote pour les représentants de l'Assemblée de Martinique. Avant 2015, elle élisait son représentant au conseil général dans le canton de Rivière-Salée, entité dont elle était le chef-lieu et unique commune.
Pour l’élection des députés, la commune fait partie de la quatrième circonscription de la Martinique.
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]La commune appartient à la communauté d'agglomération de l'Espace Sud de la Martinique.
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[11],[Note 3].
En 2021, la commune comptait 11 887 habitants[Note 4], en évolution de −4,19 % par rapport à 2015 (Martinique : −5,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
[modifier | modifier le code]- 1837 : première école primaire de garçons.
- 1871 : deux autres voient le jour :
- Une école de filles qui s’ouvre à Grand–Bourg, gratuite et communale, elle est dirigée par les sœurs de Saint-Joseph de Cluny.
- Une école de garçons tenue par les frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel.
- 1882 : les écoles sont laïcisées. Les religieux sont remplacés par des instituteurs laïcs.
Rivière-Salée a été la seule commune à posséder une école dont le directeur, Alexis Venance, fût un créole.
Établissements scolaires de la commune :
- Collège Georges-Élisabeth ;
- Lycée polyvalent Joseph-Zobel ;
- CFA Centre de formation des apprentis.
Sports et loisirs
[modifier | modifier le code]Équipements sportifs :
- Stade de Trénelle, bourg de Rivière-Salée.
- Stade Hermann-Panzo, quartier Petit-Bourg.
- Hall des Sports, bourg de Rivière-Salée.
Clubs sportifs :
- L'Éclair de Rivière-Salée, football, basket-ball, volley-ball, athlétisme. (L'équipe de football de l'Eclair de Rivière-Salée a été championne de la Martinique de football en 1969)
- Le New-Club de Petit-Bourg, football
- ASC Hirondelle de la Haut, football, handball.
- Futsal Académie Martinique, futsal, football
- Athlétic Club Saléen, ACS, athlétisme.
- Team Vélo Martinik - Energizer, cyclisme
- Le Roi Saléen, échecs.
Économie
[modifier | modifier le code]En 2019, le taux de chômage à Rivière-Salée s'élevait à 15%[14], tandis que la dette de la commune s'élevait à 10 517 500 €[15]. Le revenu moyen par habitant y était de 2 273 € nets par mois, soit 27 274 € nets par an[16].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Jean-Baptiste de Rivière-Salée. L'église est dédiée à saint Jean le Baptiste.
- Église de Petit-Bourg.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- André Lesueur (1947-), maire de Rivière-Salée depuis 1989 et président de la communauté d'agglomération de l'espace sud de la Martinique depuis 2020. Il fut aussi député de la Martinique de 1993 à 1997, conseiller général de 1992 à 2010 et conseiller régional de 2010 à 2015 et cofondateur et président des Forces martiniquaises de progrès ;
- Betty Lise (1972-), ancienne athlète spécialiste du triple saut. En 1994, elle devient Championne de France du triple saut en établissant un nouveau record national avec 13,92 M.
- Hermann Panzo (1958-1999), athlète professionnel ; En son hommage, le stade football de Petit-Bourg porte son nom.
- Marc Pulvar (1936-2008), syndicaliste et nationaliste martiniquais ;
- Ludvy Vaillant (1995 -), athlète professionnel ;
- Edmond Valcin (1913-1997), avocat, sénateur de la Martinique de 1977 à 1986 ;
- Élie de Vassoigne (1811-1891), y est né ; il fit une carrière brillante dans l’armée et s'illustra durant la guerre de 1870 au siège de Bazeilles ;
- Vincent Vermignon (1983-), est un acteur français originaire de Rivière-Salée. Il joue notamment dans les séries Cut ! et Plus belle la vie.
- Joseph Zobel (1915-2006), écrivain, romancier, poète et auteur du roman La Rue Cases-Nègres se déroulant à Petit-Bourg, porté à l'écran en 1983. En 1994, le prix littéraire Frantz Fanon a été décerné à Joseph Zobel pour son ouvrage "D'amour et de silence" ; En son hommage, le lycée polyvalent de la commune a été nommé Lycée polyvalent Joseph Zobel.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | ||
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Détails |
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
[modifier | modifier le code]- Alain Petit, « Les services de la communauté d'agglomération de l'Espace Sud sont désormais à Rivière-Salée - Martinique la 1 », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 du Robert », sur insee.fr (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Tous les maires de Rivière-Salée depuis 1829, sur riviere-salee.fr
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
- pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
- « Le chômage recule en Martinique - Insee Analyses Martinique - 38 », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Dette de Riviere Salee (97215) », sur journaldunet.com, (consulté le ).
- « Salaire moyen à Rivière-Salée (97215) », sur journaldunet.com, (consulté le ).
- Charte graphique de Rivière-Salée.[réf. incomplète]
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Ludovic Louri et Florence Gauthier, Habitation Trénelle : Les travaux et les jours (1948 - 1974), K Editions, , 98 p. (ISBN 978-2-918141-14-3).
- Pierre Courtinard (photogr. Pierre Courtinard), Plaine Sucrée, Rivière Salée : Randonnées au fil de l'eau, Rivière Salée, PCP Editions, , 128 p. (ISBN 2-9522234-1-6).
- Pierre Courtinard (photogr. Pierre Courtinard), Mangrove des Antilles : aventures et découvertes, S.l., PCP Editions, , 127 p. (ISBN 2-9522234-0-8).