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Pirfénidone

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Pirfénidone
Image illustrative de l’article Pirfénidone
Pirfénidone.
Identification
Nom UICPA 5-méthyl-1-phénylpyridine-2-one
Synonymes

Esbriet, Pirespa, Etuary

No CAS 53179-13-8
No ECHA 100.150.129
Code ATC L04AX05
PubChem 40632
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C12H11NO
Masse molaire[1] 185,221 8 ± 0,010 9 g/mol
C 77,81 %, H 5,99 %, N 7,56 %, O 8,64 %,
Données pharmacocinétiques
Liaison protéique 50–58 %
Métabolisme Hépatique (70–80% par CYP1A2 ; moindre contribution de CYP2C9, CYP2C19, CYP2D6 et de CYP2E1)
Demi-vie d’élim. 2,4 h
Excrétion

Urine (80 %)

Considérations thérapeutiques
Voie d’administration oral

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La pirfénidone (5-méthyl-1-phényl-2-(1H)-pyridone) est un principe actif de type immunosuppresseur avec des propriétés antifibrotiques et anti-inflammatoires utilisé pour le traitement de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI).

Commercialisation

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Elle est commercialisée sous le nom d’Esbriet en Amérique du Nord et en Europe et sous celui de Pirespa au Japon et en Corée du Sud.

Mode d'action

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Elle agit par inhibition de la synthèse de HSP47 induit par le facteur de croissance de transformation TGF-béta[2] et de la synthèse du facteur de nécrose tumorale (TNF-alpha)[3].

pirfénidone
Informations générales
Princeps
  • Esbriet (Belgique, Canada, France)
  • Etuary (République populaire de Chine)
  • Pirespa (Corée du Sud, Japon)
  • Pirfenex (Inde)
Classe Antinéoplasiques et immunomodulateurs, autres immunosuppresseurs, ATC code L04AX05
Forme gélules ou comprimés dosés à 267 mg, comprimés dosés à 801 mg
Administration per os
Laboratoire InterMune, Roche
Identification
No CAS 53179-13-8 Voir et modifier les données sur Wikidata
No ECHA 100.150.129
Code ATC L04AX05
DrugBank DB04951 Voir et modifier les données sur Wikidata

La pirfénidone inhibe le facteur de croissance basique des fibroblastes, le facteur de croissance dérivé des plaquettes (en) et la prolifération cellulaire stimulée par le facteur de croissance transformant β (TGF-ß (en)).

Dans les fibromes utérins, la pirfénidone inhibe la prolifération cellulaire et diminue de manière significative les niveaux d'ARN messager codant le collagène de type I et du collagène de type III[4].

Indications

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Le , en France, la Haute Autorité de Santé (HAS) estimait que le service médical rendu (SMR) par la pirfénidone est faible et uniquement chez les patients au diagnostic clinique et radiologique confirmé de FPI et avec les critères fonctionnels respiratoires suivants : capacité vitale forcée (CVF) supérieure ou égale à 50 % et diffusion libre du CO (DLCo) supérieure ou égale à 35 %[5].

Le , InterMune Inc., l'entreprise pharmaceutique qui commercialise le médicament, publie les résultats de l'étude de phase III ASCEND. Celle-ci montre que « comparativement au placebo, la pirfénidone a diminué la progression de la maladie, comme en ont témoigné la fonction pulmonaire, la tolérance à l’exercice et la survie sans progression chez les patients atteints de FPI. Le traitement a objectivé un profil d’effets indésirables acceptable et une diminution de la mortalité[6]. »

Depuis 2015, la pirfénidone est en phase IV.

Effets secondaires

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Les effets indésirables rapportés sont[5] :

Le , l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) publie une mise à jour importante de sécurité et de nouvelles recommandations concernant les risques d’atteintes hépatiques d’origine médicamenteuse avec Esbriet (pirfénidone)[7]. Cet article précise que des cas graves de lésions hépatiques d’origine médicamenteuse ont été récemment signalés avec la pirfénidone, dont certains d'issue fatale.

Un bilan hépatique (ALAT, ASAT, bilirubine) doit être réalisé avant l’initiation d’un traitement par pirfénidone. Par la suite, un bilan doit être réalisé mensuellement pendant les 6 premiers mois de traitement puis tous les 3 mois pendant toute la durée du traitement[7].

Un examen clinique et un bilan de la fonction hépatique doivent être rapidement réalisés chez les patients présentant des symptômes évoquant une atteinte hépatique d’origine médicamenteuse, tel que fatigue, anorexie, gêne abdominale supérieure droite, urines foncées ou ictère[7].

Une augmentation des transaminases peut nécessiter une réduction de dose, une interruption de traitement ou un arrêt définitif du traitement par pirfénidone. En cas d’augmentation significative des aminotransférases hépatiques avec une hyperbilirubinémie ou en cas de signes et symptômes cliniques d’atteinte hépatique d’origine médicamenteuse, le traitement par pirfénidone doit être arrêté définitivement[7].

Notes et références

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  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. (en) Nakayama S., Mukae H., Sakamoto N., Kakugawa T., Yoshioka S., Soda H., Oku H., Urata Y., Kondo T., Kubota H., Nagata K. (ja), Kohno S., « Pirfenidone inhibits the expression of HSP47 in TGF-beta1-stimulated human lung fibroblasts », Life sciences (en), vol. 82, nos 3-4,‎ , p. 210-217 (PMID 18093617, lire en ligne, consulté le ) modifier.
  3. (en) Grattendick K.J., Nakashima J.M., Feng L., Giri S.N., Margolin S.B., « Effects of three anti-TNF-alpha drugs: etanercept, infliximab and pirfenidone on release of TNF-alpha in medium and TNF-alpha associated with the cell in vitro », International Immunopharmacology, vol. 8, no 5,‎ , p. 679-687 (PMID 18387510, lire en ligne, consulté le ) modifier.
  4. (en) Byung-Seok Lee, Solomon B. Margolin et Romana A. Nowak, « Pirfenidone: A Novel Pharmacological Agent That Inhibits Leiomyoma Cell Proliferation and Collagen Production », The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, vol. 83, no 1,‎ , p. 219–223 (ISSN 0021-972X, DOI 10.1210/jcem.83.1.4503, lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b Haute Autorité de Santé, « Progrès thérapeutique mineur dans la fibrose pulmonaire idiopathique légère à modérée », (consulté le ).
  6. InterMune, Inc., « Résultats de l’essai de phase III ASCEND sur la pirfénidone dans la fibrose pulmonaire idiopathique présentés au congrès de l’American Thoracic Society et publiés dans le New England Journal of Medicine » [PDF], (consulté le ).
  7. a b c et d « Mise à jour Importante de sécurité et nouvelles recommandations concernant les risques d’atteintes hépatiques d’origine médicamenteuse - Lettre aux professionnels de santé », sur ansm.sante.fr, Agence nationale de sécurité du médicament, (consulté le ).

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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