Phospholambane
Le phospholambane est une protéine du muscle cardiaque qui permet la régulation du taux de Ca2+ cytoplasmique dans les cellules musculaires cardiaques. On peut le caractériser d'inhibiteur endogène de la pompe SERCA. Son gène est PLN situé sur le chromosome 6 humain
Mécanisme
[modifier | modifier le code]Dans un cardiomyocyte au repos, le phospholambane inhibe la pompe calcium (pompe SERCA pour Sarcoplasmic endoplasmic REticulum CAlcium pump) qui permet l'entrée de Ca2+ dans le réticulum sarcoplasmique avec consommation d'ATP. Le phospholamban peut être phosphorylé par la PKA, ce qui le décroche de la pompe SERCA, qui peut alors pomper le Ca2+ du cytoplasme vers le réticulum sarcoplasmique. Un déficit en phospholambane améliore la contractilité cardiaque[5].
Le phospholambane peut être influencé par des catécholamines. L'adrénaline, en activant la PKA, favorise l'absorption rapide du Ca2+ dans le réticulum sarcoplasmique en empruntant la voie décrite ci-dessus. Ce mécanisme participe à l'accélération du rythme cardiaque (effet chronotrope). La phosphorylation du phospholambane a un effet lusitrope positif important, permettant ainsi une relaxation plus rapide des cardiomyocytes[6].
En médecine
[modifier | modifier le code]Une mutation du gène est retrouvée dans des cas de cardiomyopathie dilatée et de dysplasie ventriculaire droite arythmogène[7], le phospholambane muté devenant un « super-inhibiteur » de la pompe calcique[8].
Références
[modifier | modifier le code]- GRCh38: Ensembl release 89: ENSG00000198523 - Ensembl, May 2017
- GRCm38: Ensembl release 89: ENSMUSG00000038583 - Ensembl, May 2017
- « Publications PubMed pour l'Homme », sur National Center for Biotechnology Information, U.S. National Library of Medicine
- « Publications PubMed pour la Souris », sur National Center for Biotechnology Information, U.S. National Library of Medicine
- MacLennan DH, Kranias EG, Phospholamban: a crucial regulator of cardiac contractility, Nat Rev Mol Cell Biol, 2003;4:566–577
- (en) Donald M. Bers, « Cardiac excitation–contraction coupling. », Nature, , p. 198-205 (lire en ligne)
- van der Zwaag PA, van Rijsingen IA, Asimaki A et al. Phospholamban R14del mutation in patients diagnosed with dilated cardiomyopathy or arrhythmogenic right ventricular cardiomyopathy: evidence supporting the concept of arrhythmogenic cardiomyopathy, Eur J Heart Fail, 2012;14:1199–1207
- Haghighi K, Kolokathis F, Gramolini AO et al. A mutation in the human phospholamban gene, deleting arginine 14, results in lethal, hereditary cardiomyopathy, Proc Natl Acad Sci U S A, 2006; 103:1388–1393