[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Philippe Gosselin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Philippe Gosselin
Illustration.
Philippe Gosselin en 2012.
Fonctions
Conseiller départemental de la Manche
En fonction depuis le
(3 ans, 4 mois et 1 jour)
Avec Adèle Hommet
Élection 27 juin 2021
Circonscription Canton de Saint-Lô-1
Président Jean Morin
Groupe politique Majorité départementale (LR)
Prédécesseur François Brière
Député français
En fonction depuis le
(17 ans, 4 mois et 13 jours)
Élection 17 juin 2007
Réélection 17 juin 2012
18 juin 2017
19 juin 2022
7 juillet 2024
Circonscription 1re de la Manche
Législature XIIIe, XIVe, XVe, XVIe et XVIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP (2007-2015)
LR (2015-2024)
LDR (depuis 2024)
Prédécesseur Jean-Claude Lemoine
Maire de Remilly Les Marais

(6 mois et 11 jours)
Prédécesseur Commune créée
Successeur Pierre Vautier
Maire de Remilly-sur-Lozon

(21 ans, 6 mois et 7 jours)
Élection 18 juin 1995
Réélection 18 mars 2001
16 mars 2008
30 mars 2014
Prédécesseur Maurice Leforestier
Successeur Lui-même (commune nouvelle de Remilly Les Marais)
Biographie
Date de naissance (58 ans)
Lieu de naissance Carentan (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR (jusqu’en 2002)
UMP (2002-2015)
LR (depuis 2015)
OLF (depuis 2017)
Diplômé de IEP de Paris
Profession Juriste

Philippe Gosselin, né le à Carentan (Manche), est un homme politique français.

Membre des Républicains, il est député de la première circonscription de la Manche depuis 2007, et vice-président de la commission des Lois à l'Assemblée nationale depuis 2017. Il est également membre de la délégation aux Outre-mer.

Il est membre de la Commission nationale de l'informatique et des libertés de 2008 à 2012 et depuis 2015. En 2017, il est élu juge à la Cour de justice de la République.

Jeunesse et études

[modifier | modifier le code]

Philippe Gosselin est élève de l'Institut Saint-Lô d'Agneaux. Titulaire d'un DEA de droit public, d'un DEA de finances publiques et fiscalité ainsi que d'un DEA de sciences administratives[1] il est aussi diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (promotion 1992, section Service Public)[2] et ancien auditeur de l'IHEDN[3] (142e session, en 2000).

Parcours militant

[modifier | modifier le code]

Il participe à la création, dans la Manche, du Mouvement des jeunes pour la liberté de l'enseignement après le projet de loi Savary en 1984. Il participe aux premières Journées mondiales de la jeunesse à Rome en 1986[4].

Il est secrétaire national du Collectif des étudiants libéraux de France (CELF) de 1987 à 1991[réf. nécessaire] et vice-président de European Democrat Students (EDS) de 1988 à 1990[réf. nécessaire].

Parcours professionnel

[modifier | modifier le code]

Il est assistant en droit aux universités de Cergy-Pontoise et Paris II-Assas de 1992 à 1995[réf. nécessaire], puis chargé de cours de droit public en classe préparatoire (Ipesup) de 1995 à 2011[réf. nécessaire].

Depuis 2011, il est chargé de cours à l'Institut d'études politiques de Paris[réf. nécessaire].

Carrière politique

[modifier | modifier le code]

Élu conseiller municipal de Remilly-sur-Lozon (Manche) à l'âge de 22 ans, il en devient maire à l'âge de 28 ans, en 1995.

Député de la Manche

[modifier | modifier le code]

Suppléant de Jean-Claude Lemoine à l'Assemblée nationale en 2002, il lui succède comme député de la première circonscription de la Manche[5] en 2007.

Le , il est élu président de la Fédération départementale de l'UMP, en remplacement de François Digard, démissionnaire[6].

Il est membre de la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL) et membre de sa formation restreinte du jusqu'en . Il est de nouveau membre de la CNIL à partir de .

Candidat à sa réélection aux législatives de 2012, il l'emporte avec 52,53 % des voix face à la candidate PS Christine Le Coz.

Il est réélu député en au second tour avec 52,51 % des suffrages exprimés, face à Benoîte Nouet (LREM)[7].

Il soutient Hervé Mariton pour la primaire de la droite et du centre en [8]. Ce dernier n'étant pas qualifié, il apporte son soutien à Alain Juppé[9].

Il apporte son parrainage à Laurent Wauquiez dans le cadre de l'élection à la présidence des Républicains, qui a lieu lors du congrès des Républicains de 2017[10].

En , Mediapart avance que son cumul d'indemnités (comme 4 autres députés) en tant que parlementaire et membre de la CNIL est irrégulier selon l'interprétation du journal de l’article 4 de l’ordonnance no 58-1210 du [11]. La CNIL, n'étant pas de cet avis, saisit le secrétariat général du gouvernement, en vue d'obtenir un avis juridique sur l'interprétation de la loi organique en question. Le Premier ministre saisit alors le Conseil d'État. Ce dernier considère, dans son avis d’assemblée générale du , que les indemnités pour participation aux travaux d’organismes extérieurs au Parlement ne sont pas interdites aux parlementaires, invalidant ainsi la version de Mediapart[12].

Il est réélu lors des élections législatives de 2022 avec 68,78 % des voix, face au candidat de la Nupes, Guillaume Hédouin[13].

Après la dissolution de l'Assemblée nationale le , il se représente aux législatives sous l’étiquette divers droite[14].

Mandats locaux et fonctions départementales

[modifier | modifier le code]

Philippe Gosselin est élu maire de Remilly-sur-Lozon (qui deviendra Remilly Les Marais) en 1995. Il est réélu en 2001, 2008[15] et 2014.

Il met fin à cette fonction après les élections législatives de 2017, conformément à la loi sur le non-cumul des mandats.

En 1995, il est élu vice-président de la communauté de communes du canton de Marigny (1995-2001). Il en devient président en 2001, jusqu'en 2014.

Il est vice-président de l'intercommunalité Saint-Lô Agglo de 2014 à 2017.

Depuis 2021, il est conseiller départemental de la Manche avec son binôme Adèle Hommet, élu dans le canton de Saint-Lô-1[16].

Prises de position

[modifier | modifier le code]

Catholique pratiquant, il s'engage très activement sur de nombreux sujets de société[réf. nécessaire]. Il préside le collectif « Don de vie, Don de soi » qui milite en faveur du don de sang, de plaquettes et d'organes[17],[18]. Il prend position contre l'euthanasie, déclarant : « Lever un interdit aussi grave que celui de tuer n'est pas acceptable »[19]. Il critique les expérimentations ABCD de l'égalité dans l'éducation nationale et s'oppose à l'enseignement de la « théorie du genre » à l'école[20]. Il estime que l'ABCD de l'égalité s'inspire des théories de l'éducation neutre pratiquée en Suède, où, selon lui, l'homme et la femme ne seraient « même pas présentés comme complémentaires ». Il déclare cependant : « Sur le fond, nul ne conteste la nécessaire égalité hommes-femmes. [...] les gender studies peuvent être intéressantes »[21].

En 2013, il est l'un des plus vifs opposants au « mariage pour tous »[4] du gouvernement Hollande[22].

En 2017, lors de l'examen du projet de loi organique rétablissant la confiance dans l'action publique, il propose de fusionner l’Indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) avec l’indemnité de base des parlementaires, puis de fiscaliser l’ensemble, estimant que « c’est le régime de droit commun »[23].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Jean Lavalley, 5 choses à savoir sur Philippe Gosselin, député de la 1re circonscription de la Manche, actu.fr, 19 juin 2022
  2. « Sciences Po Alumni », sur Sciences Po Alumni (consulté le )
  3. « Philippe Gosselin - JORFSearch », sur jorfsearch.steinertriples.ch (consulté le )
  4. a et b Nicolas Barriquand, « Mariage homo: Philippe Gosselin, le "papiste" décomplexé de l'Assemblée », sur L'Express, (consulté le )
  5. « M. Philippe Gosselin : Assemblée Nationale », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  6. Guillaume Ballard, Philippe Gosselin nouveau président de l'UMP, Ouest-France, 5 novembre 2007.
  7. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  8. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », lopinion.fr, 20 avril 2016.
  9. Tristan Quinault Maupoil, « Philippe Gosselin : «Juppé a le plus de compétences pour assurer une alternance» », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )
  10. « La liste des 136 parrains de Laurent Wauquiez », sur l'Opinion, (consulté le )
  11. Laurent Mauduit, « Indemnités: de nombreux parlementaires sont dans l’illégalité », sur Mediapart, (consulté le ).
  12. « La lettre de la DAJ, n°242 du 21 décembre 2017, Publication de l’avis du Conseil d’État sur l’interprétation de dispositions relatives aux indemnités des membres du Parlement », sur bercy.gouv.fr, .
  13. « Les archives des élections en France », sur www.archives-resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le )
  14. Article dans Ouest France en juin 2024 [1]
  15. « Les archives des élections en France », sur www.archives-resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le )
  16. « Élections départementales : les résultats du 2e tour dans la Manche », sur France Bleu, (consulté le )
  17. « Le don de vie, grande cause nationale », sur lamanchelibre.fr, (consulté le )
  18. Le don de vie, grande cause nationale 2009 sur son site officiel.
  19. « Euthanasie : Philippe Gosselin refuse "l'inacceptable" », sur lamanchelibre.fr, (consulté le )
  20. « Dix ans du mariage pour tous·tes : qu'est devenu le « club des 6 anti-égalité des droits » ? », sur Komitid, (consulté le ).
  21. « « Théorie du genre » : l'UMP dénonce le boycott de l'école... et le PS », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. Delphine Legouté, « Le député UMP Philippe Gosselin, grand opposant au mariage gay, reconnait une "indéniable attente des couples" », sur lelab.europe1.fr, (consulté le )
  23. Mathilde Mathieu, « Emplois familiaux et notes de frais: l'Assemblée se range à la raison », sur Mediapart, (consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :