Sivry-sur-Meuse
Sivry-sur-Meuse | |
Le village. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Stenay et du Val Dunois |
Maire Mandat |
Claude Vénante 2020-2026 |
Code postal | 55110 |
Code commune | 55490 |
Démographie | |
Population municipale |
335 hab. (2021 ) |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 19′ 22″ nord, 5° 16′ 09″ est |
Altitude | Min. 177 m Max. 376 m |
Superficie | 22,24 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Verdun (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Clermont-en-Argonne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Sivry-sur-Meuse est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Sivry-sur-Meuse, village sur le ruisseau de Sivry, à 10 km à l'est de Montfaucon, est formée de Sivry-le-Grand, Sivry-le-Petit et du hameau de Soutry ou Soutreville.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Les communes limitrophes sont[1] :
- au nord, Fontaines-Saint-Clair ;
- au nord et à l'ouest, Vilosnes-Haraumont, commune que Sivry sur Meuse coupe en deux parties non contigües ;
- à l'ouest, Dannevoux ;
- au sud, Consenvoye ;
- à l'est, Réville-aux-Bois.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal de l'Est Branche-Nord, la Meuse, le ruisseau de Gueroville et le ruisseau de Brouzel[2],[Carte 1].
Le canal de l'Est Branche-Nord, d'une longueur de 141 km, est un chenal et un cours d'eau naturel navigable qui relie Givet à Troussey, où il rejoint le canal de la Marne au Rhin[3].
La Meuse, d'une longueur de 486 km, est un fleuve européen qui prend sa source en France, dans la commune du Châtelet-sur-Meuse, à 409 mètres d'altitude, et se jette dans la mer du Nord après un cours long d'approximativement 950 kilomètres traversant la France, la Belgique et les Pays-Bas[4].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 952 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Septsarges », sur la commune de Septsarges à 9 km à vol d'oiseau[7], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 942,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,7 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Sivry-sur-Meuse est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verdun, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 103 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,2 %), forêts (41,1 %), prairies (11,6 %), zones urbanisées (1,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Évolution du nom du village au cours du temps[17] :
- 973 : Superiacus-Major, Superiacus-Minor, (charte. de l'évêque. Wilgfride), (confirmé par l'empereur Otton)
- 984 : (carte. de Saint-Paul)
- 1049 : (bulle de Léon IX)
- 1127 : (carte. de la cathédrale) Superiacus-Major
- 1139, 1180 : Superiacum, Superiacum-Magnum, XIIe siècle
- 1230 : Syveriacum
- 1249 : Syvrei, Siverey
- 1250 : Syverei-le-Grant, Syverei-la-Ville
- 1250 : Syvereium-Magnum
- 1262, 1271 : Syverey
- 1269 : Au ban d'Axei de leis Syverei-sor-Muese
- 1269, 1270, 1284 : Syverei-sor-Mueze
- 1357 : Xivereyum-super-Mosa, (charte. de l'emp. CharlesIV)
- 1549 : Sivery, Sivery-sus-Meuse, (Wassebourg)
- 1601 : Sivry-sur-Mouse, (hôtel de ville de Verdun, A. 57)
- 1642 : Sivreyum-super-Mozam, (Mâchon)
- 1723 : Sivray-sur-Meuze, (carte. de Saint-Hippolyte, A. 3)
- 1738 : Civriacum-supra-Mosam, Civry-sur-Meuse, (pouillé)
- 1756 : Xivray ou Xivry-sur-Meuse (D. Calmet, notice.)
Histoire
[modifier | modifier le code]Il est mentionné dans les anciennes chartes des évêques de Verdun au Xe siècle. En 1024, Heimon, évêque de Verdun, donne la terre de Sivry au chapitre de la cathédrale pour en augmenter les revenus. La bulle du pape Léon IX en 1049, énumère, parmi les biens de la cathédrale, Sivry avec son église, ses bois, etc.
Avant 1790, Verdunois, terre du chapitre, chef-lieu de prév. cout. baill. et présid. de Verdun, ancienne justice des chanoines de la cathéd. parlement de Metz ; les chanoines de la cathéd. en sont seuls seigneurs. - Dioc. de Verdun, archid. de la Princerie, doy. de Chaumont.
La prév. de Sivry-sur-Meuse comprenait les localités dont les noms suivent : Belleville, la Bergerie, Bréhéville, Consenvoye, Fontaines, Haraumont, Haumont-près-Samogneux, (partie avec Charny), Liny-devant-Dun, Monnemont-Ruiné, La Roche, Sivry-sur-Meuse.
Sivry reçoit sa charte d'affranchissement en l'an 1578, du chapitre de l'église cathédrale de Notre-Dame de Verdun.
En 1790, lors de l'organisation du département, Sivry-sur-Meuse devient chef-lieu de l'un des cantons dépendant du district de Verdun ; ce canton est composé des municipalités suivantes : Brabant-sur-Meuse, Consenvoye, Dannevoux, Drillancourt, Forges, Gercourt, Haumont-près-samogneux, Sivry-sur-Meuse. Sivry reste chef-lieu de canton jusqu'en 1801.
source : pouillé du diocèse de Verdun commencé par l'abbé N. Robinet, continué par l'abbé J.B.A. Gillant, curé d'Auzéville. Tome IV 1910
Sivry-sur-Meuse est particulièrement marqué par la guerre de 1914-1918. La plupart des habitants quittent le village les 24 et . Les Allemands investissent le village le . Parmi les habitants restés sur place, les hommes de 18 à 55 ans sont envoyés au camp de Grafenwöhr. Les autres habitants sont refoulés vers le nord. Les Allemands ne gardent que quelques femmes pour laver leur linge, jusqu'à la bataille de Verdun en .
Presque toutes les maisons du villages sont détruites pendant la bataille de Verdun. L'église a encore ses deux clochers debout mais très fragilisés, ils doivent être complètement reconstruits. Après la guerre, les premiers habitants reviennent le pour se rendre compte des dégâts, mais c'est seulement en que les réfugiés commencent à rentrer définitivement.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires[18]
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2021, la commune comptait 335 habitants[Note 4], en évolution de −6,94 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Manifestations culturelles et festivités
[modifier | modifier le code]Chaque 1er dimanche de juin se déroule la fête de l'escargot.
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Patrimoine religieux
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Rémi XVIIIe siècle.
- La chapelle Saint-Pantaléon.
Cette chapelle se situe à 306 mètres d'altitude. Saint Pantaléon aurait été le médecin d'un empereur romain. Avec saint Luc, il est patron des médecins. Il fut décapité en 303.
Le , Claudius Berry, lieutenant au 2e RIC est gravement blessé à proximité de la chapelle. Il fait alors le vœu de la restaurer s'il survit à ses blessures. Ce qu'il fit une fois guéri, la chapelle restaurée a reçu la bénédiction le . Ce monument a été à nouveau restauré en .
Monument américain de Sillon-fontaine
[modifier | modifier le code]1928, route de Réville aux bois, Borne de Cornouiller. Ce monument, érigé à l'initiative du capitaine Carl E. Glock de Pittsburgh, est l'œuvre de l'architecte Marcel Delangle et de l'entreprise Large. Cette construction est érigée en souvenir des officiers et des soldats du 316e régiment de la 79e division américaine morts en 1918 dans le secteur de Verdun. L'une des faces du monument relate l'histoire du régiment, depuis son organisation au camp de Meade, dans l'état du Maryland, aux États-Unis, le , jusqu'à sa démobilisation, le . En outre les noms de Montfaucon-d'Argonne, de Troyon et de Grande-Montagne sont gravés sur les faces du socle du monument. Le 316e a perdu 78 officiers et 3 128 soldats.
Fontaine-lavoir
[modifier | modifier le code]1842. Cette imposante bâtisse présente encore l'inscription, devenue rare : "Lavoir public". Les façades ouest et est sont percées de quatre fenêtres en plein cintre et possèdent également une porte dont la partie supérieure est cintrée.
Monument aux morts
[modifier | modifier le code]1925. Architecte : Eugène Chifflot. Sculpteur : Henri Bouchard. L'architecte Eugène Chifflot, né en 1872, et le sculpteur Henri Bouchard, 1875-1960, tous deux Prix de Rome, réalisent ensemble ce monument aux morts, dédié aux victimes de la Première Guerre mondiale. La femme en haut-relief est une veuve de guerre. Très digne, elle porte une longue robe, aux plis et au drapé géométrique, typique des représentations de l'époque. Ce monument a été restauré en en même temps que le monument dédié aux Allemands.
Accrobranche « Foret'Vasion »
[modifier | modifier le code]Ce parcours acrobatique en hauteur créé en 2010 procure des sensations fortes. Il est situé au croisement de Sivry-sur-Meuse - Vilosnes - Haraumont.
-
L'église Saint-Rémi.
-
Voûte de l'abside peinte par Duilio Donzelli.
-
La chapelle Saint-Pantaléon.
-
Monument américain de Sillon-fontaine.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Pierre Poncelet, né à Sivry-sur-Meuse le , devint préfet apostolique de l'île Bourbon (aujourd'hui île de La Réunion) de 1835 à 1850. Il mourut en 1850, au large du Portugal, sur le bateau qui le ramenait de l'île Bourbon.
- Henri Adeline, général et résistant français (1898-1971) y est inhumé.
- L'actrice Nathalie Baye a une partie de sa famille originaire de Sivry-sur-Meuse. Son grand-père Ernest Félix Charles Baye y est né à le .
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | Les armoiries de Sivry-sur-Meuse se blasonnent ainsi : D'azur à la fasce ondée d'or, accompagnée en chef de l'église du lieu flanquée de deux clochers, en pointe, à dextre d'un chardon et à senestre d'une colombe tenant dans son bec un rameau d'olivier, les trois d’argent. |
|
---|---|---|
Détails | Création Dominique Larcher, Robert André Louis et Dominique Lacorde. Adopté le 24 novembre 2014. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Sivry-sur-Meuse sur le site de l'Insee
- L'histoire de la commune sur le site de Luc Petitjean
- Site de la communauté de communes du Val Dunois
- Arbre généalogique du village de 1668 à...
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Sivry-sur-Meuse » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- IGN
- « Fiche communale de Sivry-sur-Meuse », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « le canal de l'Est (Branche Nord) »
- Sandre, « la Meuse »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Sivry-sur-Meuse et Septsarges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Septsarges », sur la commune de Septsarges - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Septsarges », sur la commune de Septsarges - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Sivry-sur-Meuse ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Verdun », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Dictionnaire topographique du département de la Meuse comprenant les noms de lieu anciens et modernes rédigé sous les auspices de la société philomatique de Verdun par M. Félix Liénard 1872 (page 224) [lire en ligne].
- Liste des maires jusqu'en 1902: registres d'état civil visibles sur le site des archives départementales de la Meuse.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.