Henri Adeline
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Henri Marie Charles Adeline |
Nationalité | |
Allégeance | |
Formation | |
Activités |
Militaire, résistant |
Membre de | |
---|---|
Armes | |
Grade militaire | |
Conflits | |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 14 YD 461, GR 16 P 3096)[1],[2] |
Henri Adeline, né le à Verdun et mort le à Châlons-sur-Marne[3], est un général et un résistant français. Il combattit dans les rangs de l'armée de terre française pendant les deux guerres mondiales, et s'engagea à partir de 1943 dans les maquis de Dordogne puis, lors de la Libération, combattit dans le sud-ouest et contre les poches allemandes de Royan et de la Rochelle. Il est Compagnon de la Libération.
Biographie
[modifier | modifier le code]D'origine lorraine[3], fils d’un conducteur des ponts et chaussées, Henri Marie Charles Adeline suit des études secondaires au collège de Verdun puis au lycée de Troyes[3]. Il est admis à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1916 (promotion des Drapeaux et de l'amitié franco-américaine)[3]. Il y reste un an et part pour le front comme aspirant du 278e régiment d'infanterie en août 1917[3]. Il est blessé par un éclat d'obus en [3]. De 1920 à 1922, il sert dans différentes affectations dans le service des transmissions au Maroc[3]. Il va suivre ensuite des cours à l'école technique du Génie et est ensuite affecté à Nancy, au 18e régiment du génie[3]. Il suit les cours de l'école de Guerre entre 1930 et 1932[3] puis est affecté à l'état-major de la 20e région militaire toujours à Nancy[3] avant de partir au 6e régiment du génie à Angers[3].
En septembre 1939, il est affecté à l'état-major du 12e corps d'armée en Alsace[3], corps d'armée qui se retrouve encerclé en Alsace en . Le , refusant de se rendre, il prend la tête d'un petit groupe d'officiers et de sous-officiers et à pied, va rejoindre la zone libre à plus de 250 km de là[3].
Au sein de l'Armée d'armistice, il commande le 1er bataillon du génie à Bergerac[3]. En novembre 1942, lorsque les Allemands envahissent la zone libre, il entre en contact avec l'Armée secrète (AS) et l'Organisation de résistance de l'armée[3] (ORA) qu'il rejoint dès 1943.
En avril 1944, il commande un maquis à côté de Bergerac et est adjoint militaire au chef de l'Armée secrète pour le sud de la Dordogne[3].
En août 1944, dirigeant les maquis de l'Armée secrète et des FTP de Dordogne Sud, il poursuit les colonnes allemandes qui se replient sur Bordeaux[3]. Il libère Bergerac, Libourne, puis Bordeaux, désertée par la Wehrmacht, le [3].
Puis début septembre, il prend le commandement de tous les groupements FFI du Sud-Ouest (environ 12 000 hommes) et commandera les opérations face à la poche allemande de La Rochelle et celle de Royan et de la pointe de Grave[3]. Après une réunion le avec le général de Gaulle dans son PC de Saintes, il doit réduire cette dernière pour permettre de dégager le port de Bordeaux[3] et temporiser pour la Rochelle, De Gaulle craignant une destruction du port par les Allemands[3].
En octobre 1944, est créé le "front de l'Ouest" afin de réduire les poches de résistance allemande sur toute la façade atlantique française, commandé par le général de Larminat, sous le commandement duquel passe Adeline, toujours à la tête du front de Royan et de la Rochelle. Il commande l'attaque contre Royan à la tête de la division "Gironde" entre 14 et le [3].
Il est fait compagnon de la Libération le par le général de Gaulle.
Il fut promu général de brigade le .
Après guerre, il est nommé chef des troupes du génie en Algérie[3] puis dirige ensuite le génie de la 1re Région militaire où il va faire construire près de 1 500 logements pour les cadres militaires en région parisienne[3].
Il prend sa retraite militaire en 1955 et va alors diriger un bureau d'étude qui va superviser la construction de plus de mille appartements en région parisienne, à Strasbourg et à Saint-Georges-de-Didonne[3] (Charente-Maritime).
Le général Adeline meurt le , à la suite d'un accident de voiture, à Châlons-sur-Marne où son épouse Jeanne Fallet (née en 1896[4]) est tuée sur le coup. Il est inhumé à Sivry-sur-Meuse[5] (Meuse), sa région d'origine et où il possédait une maison de vacances[5].
Le couple a eu quatre enfants[4].
Distinctions et décorations
[modifier | modifier le code]Décorations françaises
[modifier | modifier le code]- Commandeur de la Légion d'honneur par décret du [6]
- Compagnon de la Libération par décret du [3]
- Croix de guerre 1914-1918 avec deux étoiles d'argent (2 citations à l'ordre de la division)[6]
- Croix de guerre – (2 citations)
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs (1 citation)[6]
- Insigne des blessés militaires, pour sa blessure reçue le [6]
- Médaille coloniale avec l'agrafe « Maroc »
- Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
- Croix du combattant
- Croix du combattant volontaire de la Résistance
- Médaille interalliée de la Victoire par décret du [6]
- Médaille commémorative de la guerre –
- Médaille commémorative française de la guerre –
Publications
[modifier | modifier le code]- Manuel d'électricité du gradé radiotélégraphiste, 1939[7]
- La libération du Sud-Ouest : Bordeaux-Royan-La Rochelle (-), 1948[8]
- Considérations sur le Génie au Combat, 1952
Odonymes
[modifier | modifier le code]Trois voies publiques sont nommées d'après lui :
- Avenue Général-Adeline à Viry-Chatillon en région parisienne
- Impasse Général-Adeline, à Bergerac (Dordogne)
- Place Général-Henri-Adeline, à Sivry-sur-Meuse (Meuse).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Les Combattants de l'aube - Les Compagnons de la Libération d'origine lorraine, Jérôme Estrada de Tourniel, Editions Serpenoise, 2014. Un chapitre lui est consacré.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Mémoire des hommes (base de données).
- Henri Adeline sur le site de l'Ordre de la Libération.
- « Henri ADELINE - Dominique FORTIN - Geneanet », sur gw.geneanet.org (consulté le )
- « Bientôt la place du Général Adeline à Sivry-sur-Meuse », L'Est Républicain, (lire en ligne, consulté le )
- Grande Chancellerie de Légion d'honneur, « Dossier Légion d'honneur de Henri Adeline (1898-1971) - cote c-143193 », sur Base Léonore (consulté le )
- « Henri Adeline (1898-1971) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
- « Général Henri ADELINE et la Résidence du Cap de Vallières », sur saintgeorgesdedidonnehier.blogs.sudouest.fr (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives aux militaires :
- Ressource relative à la vie publique :
- Voir une biographie détaillée d'Henri Adeline sur le site de l'Ordre de la Libération
- Chef militaire français de la Seconde Guerre mondiale
- Militaire français de la Première Guerre mondiale
- Militaire français de la Seconde Guerre mondiale
- Élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1948
- Compagnon de la Libération
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
- Titulaire de la médaille des blessés de guerre
- Croix du combattant volontaire de la Résistance
- Titulaire de la médaille coloniale
- Militaire français de l'armée de Vichy
- Personnalité liée à la Lorraine
- Poche de La Rochelle
- Poche de Royan et de la pointe de Grave
- Naissance en mai 1898
- Naissance à Verdun
- Décès en mai 1971
- Mort dans un accident de la route en France
- Décès à 72 ans
- Décès à Châlons-en-Champagne
- Personnalité inhumée dans la Meuse
- Général français promu en 1945