[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Montviron

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Montviron
Montviron
L'église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Mont-Saint-Michel-Normandie
Statut commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Gaëtan Lambert
2020-2026
Code postal 50530
Code commune 50355
Démographie
Gentilé Montvironnais
Population 343 hab. (2021)
Densité 58 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 44′ 15″ nord, 1° 25′ 14″ ouest
Altitude Min. 27 m
Max. 121 m
Superficie 5,91 km2
Élections
Départementales Avranches
Historique
Commune(s) d'intégration Sartilly-Baie-Bocage
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Montviron
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Montviron
Géolocalisation sur la carte : Manche
Voir sur la carte topographique de la Manche
Montviron
Géolocalisation sur la carte : Manche
Voir sur la carte administrative de la Manche
Montviron

Montviron est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Sartilly-Baie-Bocage.

Elle est peuplée de 343 habitants[Note 1].

Géographie

[modifier | modifier le code]

La commune est au nord-ouest de l'Avranchin. Son bourg est à 3,5 km au sud-est de Sartilly, à 8,5 km au sud de La Haye-Pesnel et à 9 km au nord-ouest d'Avranches[1].

Le nom de la localité est attesté sous la forme Montviron vers 1140[3].

Mont- est issu du latin mons, « mont », « montagne »[4].

L'origine de -viron fait débat : René Lepelley l'attribue à l'ancien français viron, « rond », issu du latin vibrare, « faire tournoyer »[5], formé de mont et de l'adjectif viron « rond », d'où : « le mont rond »[6]. Albert Dauzat et Charles Rostaing lui préfèrent l'antroponyme gaulois Virius[4].

Le gentilé est Montvironnais.

L'une des premières mentions descriptives de Montviron, sans donner l'origine véritable du nom de la commune, apparaît en 968 dans l'histoire du diocèse de Coutances et Avranches publiée à la fin du XIXe siècle, elle-même étant une compilation d'ouvrages et de documents anciens : l'église Notre-Dame-de-Montviron fut donnée à l'abbaye de la Luzerne au moment de la fondation par les frères Philippe et Henri de Saint-Pierre-Langers, et Richard de Subligny, évêque d'Avranches. Cette paroisse eut une chapelle au manoir de la Colomberie, dont le relevé de 1752 parle ainsi : « Chapelle de la Colorobrie, sous l'invocation de saint Pierre ; revenu deux cents livres. Chapelle en bon état et bien entretenue. M. d. e du Mottet, à laquelle appartient la terre de la Colomberie, fait desservir ladite chapelle ». La cure était estimée à un revenu de cinq cents livres en 1648 ; elle fut portée à six cents en 1698.

Les premiers seigneurs connus, Richard de Montviron et Osbert de Lerre, sont cités dans les rôles de l'Échiquier de Normandie en 1198[7]. À la Révolution, le seigneur de Montviron, Pierre Henri Guy du Bois de Launay, qui fit partie de la « Fournée d'Avranches », échappa à la guillotine avec les trente-et-un autres condamnés, car parti d'Avranches le 7 thermidor an II (), arriva à Paris le lendemain de l’exécution de Robespierre[7].

Montviron, situé sur le « chemin des Ducs » qui allait de Bayeux à Genêts, est à partir du Moyen Âge et jusqu'au XVIIIe siècle un lieu de passage pour les pèlerins en route pour le Mont-Saint-Michel. De nombreux calvaires, dont celui situé au lieu-dit la Furetière (XVIIe siècle) en reste une des meilleures preuves. Malheureusement, ce calvaire a été gravement abîmé lors d'un accident automobile en 2011 mais réparé et remis en place en 2013.

Avec le temps et les transcriptions, on s'aperçoit que quelques lieux-dits ont quelque peu changé : ainsi les Rondelières s'appelaient jusqu'au XVIIIe siècle « L'Érondelière » changeant ainsi du tout au tout la signification de l'appellation. Montviron a été l'objet de fouilles archéologiques à la fin du XIXe siècle puisque des bulletins de la Société archéologique de Normandie mentionnent la découverte de haches en pierre polies datant du Néolithique. Haches dont on a aujourd'hui perdu la trace. Par ailleurs, dans le canton de La Haye-Pesnel, des pointes taillées, elles aussi du Néolithique, ont été trouvées en 2013.

Au XIXe siècle, Montviron a vu une première réalisation d'envergure, la construction d'une station du télégraphe optique Chappe[8]. Cette tour (poste no 3) d'une hauteur de 105 mètres (par rapport au niveau de la mer) abritait un mécanisme de bras articulé de 9,65 mètres. Cet ensemble faisait partie de la ligne Avranches-Cherbourg et a fonctionné entre 1834 et 1853. Cette tour était située à environ cinq kilomètres de la tour relais d'Avranches. Sa localisation semble aujourd'hui difficile, mais il semble qu'elle aurait pu se situer auprès de l'actuelle station de pompage, au lieu-dit la Perrière.

Dans la deuxième partie du XIXe siècle, nouvelle réalisation d'importance avec la construction du tronçon de ligne de chemin de fer Avranches-Folligny (ligne Lison-Lamballe), induisant la construction d'une gare de marchandises et d'une gare voyageurs (desservant la commune voisine de Sartilly). Fin , un train militaire allemand, arrêté dans cette gare, fut mitraillé et sévèrement endommagé par des avions de chasse américains. Des douilles ont d'ailleurs été retrouvées aux alentours lors de travaux de construction dans les années 1990. Aujourd'hui, cette gare est désaffectée et a été vendue à un particulier. La halle à marchandises, elle, a été détruite à la fin des années 1990 pour faire place à une déchèterie.

Le , Montviron intègre avec quatre autres communes la commune de Sartilly-Baie-Bocage[9] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes d'Angey, Champcey, Montviron, La Rochelle-Normande et Sartilly deviennent des communes déléguées et Sartilly est le chef-lieu de la commune nouvelle.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1793 1796 Henry de la Rüe    
…1796 1797 Julien Gallet    
1797 1797 François Turgot    
1798 1798 Arondel-Brumanière    
1798 1799 François Ballois    
1799 1800 Antoine Follain    
1800 1852 Arsène Pierre Turgot    
1852 1872 Arsène Jean Baptiste Turgot[10]    
1872 1884 Toussaint Durand    
1884 1906 Joseph Ballois    
1906 1919 Arsène Yger    
1919 1935 Émile Mancel    
1935 1945 Louis Aumont    
1945 1963 Albert Lebreton    
1963 1977 Fernand Masselin    
1977 1989 Joseph Yger    
1989 mars 2001 Jean Soudée    
mars 2001 novembre 2013[11] Serge Robidat SE Dirigeant d'entreprise
novembre 2013 mars 2014 Édith Lemaître SE Intérim en tant que première adjointe[12]
mars 2014[13] décembre 2015 Gaëtan Lambert SE Technicien
Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel et la mairie[7].

Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[13]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Sartilly-Baie-Bocage le jusqu'en 2020 et Gaëtan Lambert devient maire délégué.

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2016[14] En cours Gaëtan Lambert SE Technicien
Maire de Sartilly-Baie-Bocage[15]

Démographie

[modifier | modifier le code]

En 2021, la commune comptait 343 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2004, 2009, 2014, etc. pour Montviron[16]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. Montviron a compté jusqu'à 698 habitants en 1793.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
698486571529539532512512516
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
485470448408372365373371332
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
302328343305340341340367340
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
290281239224255265293335350
2018 - - - - - - - -
340--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
Le gisant de l'abbé Louis Lebrec.

Activité et manifestations

[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 153.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 421.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Population municipale 2021.
  2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  3. Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Page 232 - (ISBN 2600028838).
  4. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  5. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 182.
  6. Cahier des Annales de Normandie - René Lepelley - Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche) - page 549.
  7. a b et c Gautier 2014, p. 421.
  8. www.ClaudeChappe.fr : Tour n° 472 Montviron.
  9. « Recueil des actes administratifs de décembre 2015 », sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
  10. Décédé en exercice le .
  11. « Ouest-france.fr - Nécrologie. Serge Robidat, maire de Montviron est décédé » (consulté le ).
  12. « Gaëtan Lambert présente sa liste « Agissons pour Montviron » », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  13. a et b « Montviron (50530) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  14. « Gaëtan Lambert réélu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  15. Gaëtan Lambert a été élu en 2020 maire délégué dans chacune des cinq communes déléguées, Didier Robidat est élu référent de Montviron.
  16. Date du prochain recensement à Montviron, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
  19. Œuvres mobilières classées à Montviron.
  20. Site du diocèse.
  21. « Ouest-france.fr - Grande fête villageoise aujourd'hui 15 août - Montviron » (consulté le ).