Le Marais-la-Chapelle
Le Marais-la-Chapelle | |
L'église Saint-Germain. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Falaise |
Maire Mandat |
Michel Noël 2020-2026 |
Code postal | 14620 |
Code commune | 14402 |
Démographie | |
Population municipale |
100 hab. (2021 ) |
Densité | 41 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 52′ 54″ nord, 0° 01′ 32″ ouest |
Altitude | Min. 64 m Max. 95 m |
Superficie | 2,42 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Falaise |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Le Marais-la-Chapelle est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 100 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est aux confins de la campagne de Falaise, de la plaine d'Argentan et du pays d’Auge. Le carrefour de la Chapelle-Souquet est à 5,5 km au nord-ouest de Trun, à 9 km au sud-est de Morteaux-Coulibœuf, à 14 km à l'est de Falaise et à 18 km au nord d'Argentan[1].
Couvrant 242 hectares, le territoire du Marais-la-Chapelle est le moins étendu du canton de Morteaux-Coulibœuf.
Le point culminant (95 m) se situe en limite départementale au sud-est (avec Montreuil-la-Cambe et Fontaine-les-Bassets). Le point le plus bas (64 m) correspond à la sortie du Radon — affluent de la Dives — du territoire, à l'ouest.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 681 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Damblainville à 7 km à vol d'oiseau[6], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 716,8 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Le Marais-la-Chapelle est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,8 %), zones agricoles hétérogènes (15,8 %), forêts (7,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le Marais : le nom de la localité est attesté sous la forme Marescum en 1175[15].
Le toponyme est dû à la situation topographique près de la Dives[16].
La Chapelle, pour La Chapelle-Souquet, Souquet serait un patronyme[17].
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1823, Le Marais (164 habitants en 1821[18]) absorbe La Chapelle-Souquet (154 habitants[19]) à l'est de son territoire. La commune ainsi créée prend le nom de Le Marais-la-Chapelle.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et un adjoint[22].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2021, la commune comptait 100 habitants[Note 2], en évolution de −7,41 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Le Marais-la-Chapelle a compté jusqu'à 305 habitants en 1831, mais les deux communes du Marais et de La Chapelle-Souquet, fusionnées en 1823, totalisaient 371 habitants lors du premier recensement républicain en 1793 (respectivement 167 et 204 habitants).
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux, monuments et patrimoine
[modifier | modifier le code]- Église paroissiale Saint-Germain (XVe siècle, clocher-porche en bâtière de 1780). Elle faisait partie du diocèse de Séez et son patronage fut donné au XIe siècle par Roger de Montgomery à l'abbaye de Troarn[26] ; vestiges opus spicatum du XIe[27]. L'édifice date du XVe siècle, les baies, la tour et le porche de 1780. Fonts baptismaux, autel, retable et tabernacle du XVIIIe.
- L'église Sainte-Madeleine de La Chapelle-Fouquet du XIIIe siècle (décrite par de Caumont) s'est écroulée peu après les bombardements de 1944[28]. Elle était sous le patronage de commanderie de Villedieu-les-Bailleul et membre de la commanderie de Villedieu-les-Poêles (Manche)[29].
- Manoir presbytéral du deuxième quart du XVIIIe siècle, l'abbaye de Troarn nommant à la cure.
- Maisons et fermes des XVIIIe et XIXe siècles. Galeron décrit en 1830 l'existence de « 105 maisons très proprement bâties ».
- L'ancien chemin romain (dit Chemin Haussé) passe au pied de la Chapelle-Souquet[29].
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Georges Harant, né le à La Chapelle-Souquet, soldat en 1792, sous-lieutenant en 1807 (20e régiment d'infanterie de ligne), capitaine le , chevalier de la Légion d'honneur le [30].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Le Marais-la-Chapelle et Damblainville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Damblainville » (commune de Damblainville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Damblainville » (commune de Damblainville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 77.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 167.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : La Chapelle-Fouquet », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- « Christian Allais ne briguera pas de nouveau mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Le Marais-la-Chapelle (14620) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales au Marais-la-Chapelle. Michel Noël réélu à l’unanimité », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 2, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 411-413
- « Église paroissiale Saint Germain », notice no IA00000484, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église paroissiale Sainte-Madeleine », notice no IA00000483, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 2, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 410-411
- Dossier léonore LH 1265/87 consultable aux archives nationales