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Louvagny

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Louvagny
Louvagny
Le château en 1978.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Caen
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Falaise
Maire
Mandat
Christian Porchon
2020-2026
Code postal 14170
Code commune 14381
Démographie
Population
municipale
60 hab. (2021 en évolution de −3,23 % par rapport à 2015)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 56′ 47″ nord, 0° 02′ 42″ ouest
Altitude Min. 48 m
Max. 88 m
Superficie 5,50 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Falaise
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Louvagny

Louvagny est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 60 habitants[Note 1].

Géographie

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En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 704 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Damblainville à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 716,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Louvagny est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (85,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83,3 %), forêts (10 %), zones urbanisées (5 %), prairies (1,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Luvigneium en 1230[14]; Louvignye et Saint Germain de Louvignye en 1302[14].

Le toponyme serait issu de l'anthroponyme Lupanius[réf. nécessaire], du latin lupus qui est à l’origine de nombreux noms ou surnoms de personnes, qui à leur tour ont été à l’origine de nombreux toponymes.

Au Moyen Âge, Louvagny faisait partie pour huitième du fief de Barou qui dépendait sans doute des barons de Courcy, une famille des plus importantes de Normandie. Courcy n'est éloignée que de 2,5 km de Louvagny.

L'histoire du château est intimement liée à celle de la famille de Beaurepaire de Louvagny, famille qui servit la France avec distinction sous tous les rois, de Philippe V à Louis XVIII, les empereurs Napoléon Ier et Napoléon III, ainsi que la République durant les guerres de 1870, 1914, 1939, en Indochine et en Algérie, famille dont le patronyme originel est Gaultier et dont la filiation remonte à 1200 par Jean-Michel Gaultier, seigneur de Courteilles, des Bois, de Longchamps, etc.

La filiation se poursuit par Jean Gaultier, écuyer, seigneur du Rou, de Jort, de Pierrefitte, etc. Il servit le roi Louis XI contre le duc de Bourgogne et accompagna Charles VIII en Italie. Le , il fut maintenu en sa qualité de noble et déchargé de la taxe des francs-fiefs.

Il épousa en secondes noces Jacqueline de Beaurepaire. Le nom de Beaurepaire étant sur le point de s’éteindre, le mariage ne fut accordé qu’à la condition que le premier enfant qui naitrait et ses descendants prendraient le nom et les armes de Beaurepaire. De cette seconde union naquit Gratien Gaultier, dit de Beaurepaire, écuyer, seigneur de Jort, de Pierrefitte, de La Malardière, etc. Il commandait une compagnie de cavalerie dans les guerres contre Charles Quint, sous François Ier et Henri II.

Lettres patentes du roi Charles IX, le 25 janvier 1561.

Le , il obtient du roi Charles IX des lettres patentes, enregistrées le , donnant l’autorisation pour lui et ses descendants en légitime mariage de prendre, en mémoire de ses loyaux services, les nom et armes de Beaurepaire.

Au début du XVe, la seigneurie de Louvagny était la propriété de Girot Le Normand et les Gaultier, seigneur de Jort, se lièrent d’amitié avec la famille Le Normand, amitié qui perdura.

Ainsi, le , Nicolas Le Normand vendit sa seigneurie de Louvagny à Louis de Beaurepaire.

Son fils, François de Beaurepaire, écuyer, commandant une compagnie de gens à pied, obtint en , l’érection en plein fief de haubert, les fiefs et terres nobles de Louvagny, le titre de comte et l’autorisation d’y construire un château, par lettres patentes de Louis XIV, enregistrées le .

La famille porte depuis le nom de Beaurepaire de Louvagny. Tous les descendants portent le titre de vicomte, le titre de comte continuant à être porté par le chef de famille, descendant de la branche ainé. Le titre de marquis, accordé par Louis XV à Marc Antoine de Beaurepaire (rameau de Damblainville et Saint-Germain) ne fut pas relevé.

Rien n'existe au chartrier de Louvagny qui permette de situer avec précision la date de construction du château. La tradition familiale rapporte que son constructeur en fut François de Beaurepaire (décédé le ). Ce fut lui qui, par achats successifs, aurait constitué le parc qu’il fit clore. Ce serait aussi lui qui fit construire la chapelle. Les monuments historiques évaluent la construction pour ¾ au XVIIe et pour ¼ au XVIIIe.

Dans les archives de Falaise, on peut y lire le texte suivant, émanant sans doute du châtelain de l’époque, Alexandre de Beaurepaire : « Le château de Louvagny fut bâti à la fin du XVIIe, et bien qu’il ne remonte pas au temps de la féodalité, sa forme représente ce que les Anglais, dans leur nomenclature architecturale appellent castellated house, c’est-à-dire un manoir arrangé en château ou en fort. La construction des remparts, ou fosses, des bastions, des meurtrières de la tour, de la porte élevée au nord et percée pour un pont-levis, atteste de la pensée du fondateur, qui déploya du reste une véritable grandeur dans les dehors du château, dans le parc et dans les avenues de la terre. Du haut de la tour on a une large vue sur tout le pays. L’église est moderne et insignifiante. Une chapelle seigneuriale y est adossé au-dessous de laquelle est le caveau sépulcral des Beaurepaire… »

Le château. Gravure de 1829.

La reproduction de la gravure faite par M. de Vauquelin en 1829, donne une bonne vision du château de l'époque.

Le château cessa d'être la propriété de la famille de Beaurepaire par succession et filiation :

Joseph, Alexandre, Reine de Beaurepaire, né à Louvagny le , épousa en 1833 N. de Robillard. De cette union, naquirent quatre filles. Aucune des trois premières ne se marièrent. La quatrième, Marie, Élisabeth () épousa M. de Postel, qui hérita du château.

Enfin, Éliane (1931 – 1995), la petite-fille de M. de Postel, devenue seule héritière du château, épousa le , le capitaine Jean Chavane de Dalmassy, dont un des descendants est actuellement en 2011 le propriétaire.

Entre-temps, le château a subi d’importantes modifications, surtout extérieures : l’avenue qui y mène passe entre les deux corps de bâtiment qui forment les communs.

À quelques mètres de l’entrée se trouvent les restes du pont-levis, car une grande partie des douves qui encerclaient le château a été comblée en 1830 – 1840 ; ne reste que la partie ouest des douves.

L'intérieur a été dans l’ensemble bien entretenu. À noter des plafonds qui ont été endommagés lors des bombardements de 1944.

Le château de Louvagny est pour partie classé et/ou protégé par les monuments historiques, dont :

  • les façades et toitures du château et du bâtiment du XVIIe situé dans le parc ;
  • la porte de l'ancien pont-levis ;
  • l'escalier intérieur avec sa rampe en fer forgé ;
  • le grand salon et la salle à manger avec leurs décors, peintures et fresques ;
  • la porte romane, remontée dans le parc ;
  • l'assiette des sols avec le réseau hydraulique ;
  • la cour d’honneur ainsi que les façades et les toits des communs la bordant.

Toujours protégés par les monuments historiques, on trouve l'église paroissiale qui jouxte le château avec la chapelle seigneuriale de la famille de Beaurepaire et son décor y compris la claire-voie la reliant à l'église.

Dans l'église, la chapelle seigneuriale et le cimetière entourant l'église se trouvent des caveaux et tombes où sont inhumés les corps des familles Beaurepaire, Postel et Chavane de Dalmassy.

Quelques vues du château en 1978 :

Les Templiers et les Hospitaliers

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Une commanderie de Templiers y fut implantée au XIIIe siècle. Elle ne pouvait nourrir qu’un seul chevalier, Guy Pasnaye, tant elle était pauvre.

Politique et administration

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Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1878 1910 Léon de Postel d'Orvaux    
    Marie de Postel    
juin 1995 mars 2008 Bernard Hamon SE  
mars 2008[15] 2009 Geneviève Bossuyt SE Agricultrice
2009[16] En cours Christian Porchon[17] SE Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

En 2021, la commune comptait 60 habitants[Note 2], en évolution de −3,23 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
320136157161131150124125120
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1161301141151091019310092
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
9491113708568858488
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
797573536264706460
2021 - - - - - - - -
60--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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Activité et manifestations

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Personnalités liées à la commune

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Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Louvagny et Damblainville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Damblainville » (commune de Damblainville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Damblainville » (commune de Damblainville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  10. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b Charte de Saint-Pierre-sur-Dive.
  15. « Geneviève Bossuyt, le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  16. « Préfecture du Calvados - Recueil des actes administratifs n°32/2009 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF] (consulté le ), page 1118.
  17. Réélection 2020 : « Louvagny. Un troisième mandat de maire pour Christian Porchon », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. « Château », notice no PA00111507, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Bibliographie

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  • André-François-Joseph Borel d'Hauterive et Albert Révérend, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Paris, Champion,
  • B. de Beaurepaire de Louvagny, Notes généalogiques et annexes (1955)

Liens externes

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