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Julien de Toulouse

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Julien de Toulouse
Illustration.
Fonctions
Député de la Haute-Garonne

(3 ans, 1 mois et 20 jours)
Gouvernement Convention nationale
Biographie
Nom de naissance Jean Julien
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Laurent-d'Aigouze
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès Embrun (Hautes-Alpes)
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Gauche
Profession Ministre protestant
Avocat
députés de la Haute-Garonne

Jean Julien, dit « Julien de Toulouse », pour le différencier de son collègue Marc-Antoine Jullien « de la Drôme », né le à Saint-Laurent-d'Aigouze et mort le à Embrun (Hautes-Alpes)[1], est un homme politique de la Révolution française.

Jean Julien est un pasteur protestant établi à Toulouse.

En septembre 1792, Jean Julien est élu député du département de la Haute-Garonne, le cinquième sur douze, à la Convention nationale[2]. Il est nommé commissaire aux archives au début de la session parlementaire[3].

Il siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort sans appel au peuple ni sursis. Il ne participe ni au scrutin sur la mise en accusation de Marat[4] ni à celui sur le rétablissement de la Commission des Douze[5].

Julien est en effet envoyé en mission dans la ville d'Orléans aux côtés de Bourbotte et de Prieur « de la Marne », afin d'enquêter sur l'attentat perpétré contre Léonard Bourdon[6]. Il est ensuite envoyé à Tours[7], puis auprès de l'armée des côtes de La Rochelle jusqu'en juin 1793[8].

En brumaire an II (novembre 1793), Julien est décrété d'arrestation ainsi que ses collègues Basire, Chabot, et Delaunay d'Angers, dans l'affaire de la Compagnie des Indes[9]. Il parvient cependant à s'enfuir[10]. Il est condamné à mort par contumace par le tribunal révolutionnaire lors du jugement des indulgents.

Après le 9 thermidor an II, il réclama contre sa proscription, qu’il attribua à sa haine pour Robespierre et, sur la proposition de Marec qui fit son éloge, la Convention annula le décret de mise hors de la loi, fut en partie remboursé, mais ne permit pas sa rentrée dans le corps législatif.

Pendant le Directoire, il fréquenta les Théophilanthropes avant de s'expatrier pour Turin, dont il revint en 1814 pour reprendre sa profession d'avocat à Embrun.

Compris aussi dans la proscription du 18 brumaire, il fut momentanément arrêté et condamné même à la déportation, mais cette mesure ne fut pas exécutée, et Julien de Toulouse rentra dans une obscurité dont il ne devait plus sortir.

Obligé de quitter la France en 1816, il se réfugia à Turin, n’ayant pu rester en Suisse.

Notes et références

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  1. Archives départementales des Hautes-Alpes, état-civil d'Embrun, registre des naissances mariages et décès 1828, 2E50/15/3.
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 42-43.
  3. Op. cit., séance du 2 octobre 1792, p. 280.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 74.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 538.
  6. Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 2, Représentants en mission, séance du 18 mars 1793, p. 390-392.
  7. Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 3, Représentants en mission, séance du 4 mai 1793, p. 601.
  8. Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 4, Comité de Salut public, séance du 13 juin 1793, p. 541.
  9. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 79, séance du 28 brumaire an II (18 novembre 1793), p. 449.
  10. Op. cit., séance du 30 brumaire an II (20 novembre 1793), p. 555.

Liens externes

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