Histoire du football
L'histoire du football rend compte de la naissance et de l'évolution du football, un sport collectif né au milieu du XIXe siècle en Grande-Bretagne qui est devenu au siècle suivant le plus populaire au monde.
Les racines que ce sport partage avec d'autres jeux de « football » remontent au Moyen Âge. Il est l'héritier de la soule médiévale, pratiqué notamment en France et dans les îles Britanniques, et du Calcio florentin, des jeux caractérisés par leur violence et leur peu de règles.
Au début du XIXe siècle, les écoles anglaises intègrent progressivement le sport à leur cursus et impulsent sa formalisation. Les règles de Cambridge sont en octobre 1848 une première tentative d'unification des règles du football. Les premiers clubs indépendants apparaissent à la fin des années 1800 ; en 1863, onze d'entre eux fondent the Football Association, chargée d'organiser la pratique du football en Angleterre. Elle publie peu après les premières « Lois du jeu » (en anglais : Laws of the Game), largement inspirées par celles de Cambridge.
Dès lors, le football connait une progression continue dans sa pratique. En 1885, le professionnalisme est autorisé en Grande-Bretagne, tandis que les premiers clubs sont créés à travers le monde, particulièrement en Europe et en Amérique du Sud. La Fédération internationale de football association (FIFA) est fondée en 1904 à Paris par des représentants de sept pays européens. Encouragée par le succès populaire rencontré par les tournois de football aux Jeux olympiques, la FIFA organise en 1930 la première édition de la Coupe du monde, qui devient un des principaux événements sportifs planétaires.
Genèse du jeu
[modifier | modifier le code]Jeux de balle
[modifier | modifier le code]Les jeux de balle existent depuis l'Antiquité. Les Grecs connaissent plusieurs jeux de balle, se pratiquant avec les pieds ou les mains : aporrhaxis et phéninde à Athènes et épiscyre (Episkyros[1]), notamment à Sparte[2]. Chez les Romains on pratique la pila paganica, la pila trigonalis, la follis et l'harpastum. Ce dernier jeu oppose deux équipes sur un terrain rectangulaire, dans le but d'amener une petite balle au-delà des limites du camp opposé[1].
Les Chinois accomplissent également des exercices avec un ballon qu'ils utilisent pour jongler et effectuer des passes ; cette activité pratiquée sans but et en dehors de toute compétition sert à l'entretien physique des militaires (Cuju)[1]. Les premiers textes concernant le Cuju datent de la fin du IIIe siècle av. J.-C. et sont considérés comme les textes les plus anciens liés au sport chinois[3].
Au Japon, on pratique un peu plus tard (vers le IIIe siècle) le Kemari, jeu consistant à se passer une balle entre joueurs disposés en cercle, sans qu'elle ne touche terre[1].
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]À la fin du XVe siècle, le calcio florentin apparaît en Italie. Lointain cousin de l'Harpastum des Romains, ses règles sont formalisées en 1580 par Giovanni Bardi : deux équipes de 17 joueurs s'affrontent sur un terrain rectangulaire, avec l'objectif de marquer plus de buts que leur adversaire pendant les 50 minutes que durent chaque rencontre, sous la surveillance d'un arbitre. Les joueurs sont pour la plupart des nobles, âgés de dix-huit à quarante-cinq ans. Dans la pratique, ce sport est un mélange de football, rugby et lutte modernes. Il est pratiqué activement au XVIIIe siècle avant de disparaître progressivement. La dernière partie officielle connue a lieu en 1739[4].
Le football actuel trouve plutôt ses racines dans la soule (ou choule) médiévale. Ce jeu sportif est pratiqué de longue date dans les villages des deux côtés de la Manche. Il a pu arriver en Angleterre lors de la conquête normande[5]. La première mention écrite de la soule en France remonte à 1147[6] et son équivalent anglais date de 1174[7]. Dès le XVIe siècle, le ballon de cuir gonflé est courant en France[7].
Bien que longtemps interdite pour des raisons militaires en Angleterre[8] ou de productivité économique en France[9], la soule, malgré sa brutalité[10], reste populaire jusqu'au début du XIXe siècle dans les îles Britanniques et dans un grand quart nord-ouest de la France[5]. Le jeu est également pratiqué par les colons d'Amérique du Nord et il est notamment interdit par les autorités de la ville de Boston en 1657[11].
Ce jeu primitif pratiqué par les Britanniques, héritier de la soule médiévale, est caractérisé par son peu d'organisation et son degré de violence[5]. Contrairement au calcio florentin, le nombre de joueurs n'est pas défini (il est dans certains cas illimité) et les limites du jeu ne sont pas bien établies. Parmi ces footballs populaires, de masse (mob-football), le football de Shrovetide, du nom des Jours gras, est notoire. Il ne compte pas d'autres règles qu'un but (amener le ballon à destination) et une interdiction (pas d'homicide)[5].
Une pratique codifiée de ce type de jeu a semble-t-il existé dans la cour du roi d'Écosse vers la fin du XVe siècle, mais n'a cependant pas perduré[12].
Écoles britanniques
[modifier | modifier le code]Nommée football en anglais, la soule est rebaptisée folk football (en français : « football du peuple ») par les historiens anglophones du sport afin de la distinguer du football moderne[13]. Cette activité est en effet principalement pratiquée par le petit peuple comme le signale un ancien élève d'Eton dans ses Reminiscences of Eton (1831) : "I cannot consider the game of football as being gentlemanly; after all, the Yorkshire common people play it"[14]. (« Je ne peux pas considérer le football comme un sport de gentlemen ; après tout, le petit peuple du Yorkshire y joue. »)
Si la soule se joue traditionnellement sur des terrains ouverts, l'introduction de l'éducation sportive dans les écoles anglaises nécessite d'adapter ce jeu à des terrains clos. C'est ainsi que des footballs vont émerger dans les écoles d'Eton, Harrow, Charterhouse, Rugby, Shrewsbury, Westminster et Winchester notamment. Le Highway Act (en) britannique de 1835 interdisant la pratique du folk football sur les routes accélère cette évolution des pratiques[14].
Unification du jeu en Grande-Bretagne
[modifier | modifier le code]Les premiers codes de jeu de football écrits datent du milieu du XIXe siècle, à Cambridge notamment[15]. Chaque école définit cependant ses propres règles, ce qui rend les rencontres inter-scolaires problématiques.
En codifiant le football, les Britanniques s'inspirent de l'exemple du cricket, un sport collectif structuré de longue date, et imitent l'émergence du baseball aux États-Unis. Des ligues professionnelles aux championnats et autres coupes, le football n'innove pas.
En 1848, les Cambridge rules
[modifier | modifier le code]En octobre 1848, après plus de sept heures de débats entre les représentants de plusieurs établissements scolaires de Cambridge, les Règles de Cambridge (Cambridge rules) sont édictées. C'est la première tentative d'unification des différents codes. Il faudra cependant attendre un demi-siècle pour achever cette unification[16].
En 1855, les Sheffield rules
[modifier | modifier le code]En 1855, des joueurs du Sheffield Cricket Club soucieux de pratiquer du sport pendant l'hiver imaginent leurs propres règles de football. En 1857, la ville voit naître le premier club de football non scolaire : le Sheffield Football Club, qui publie ses règles de jeu à l'issue de sa première assemblée générale le 21 octobre 1858. Ces règles se diffusent alors vite dans les régions du Nord et des Midlands.
Le Sheffield FC dispute le premier match interclubs face au Hallam FC (fondé en 1860) le 26 décembre 1860, à seize contre seize[17]. Ces deux clubs pionniers se retrouvent en décembre 1862 pour le premier match de charité[17].
Fondation de la Fédération anglaise de football
[modifier | modifier le code]La Fédération anglaise de football (The Football Association) est créée le 26 octobre 1863. Son premier objectif est d'unifier le règlement. Ses règles interdisent notamment de donner des coups de pied aux joueurs et de porter le ballon avec les mains. Le match opposant Londres à Sheffield en 1866 marque un tournant, c'est la première où la durée est fixée préalablement à 90 minutes.
La Youdan Cup est la première compétition. Elle se tient en 1867 à Sheffield et Hallam FC remporte le trophée le 5 mars[18]. La première épreuve à caractère national est la FA Challenge Cup 1872. Neuf ans après la mise en place de règles officielles, en 1863, la taille et le poids du ballon sont normalisés. Jusqu'alors, ces détails faisaient l'objet d'un accord entre les parties concernées lors de la préparation de la rencontre.
Concernant le jeu, le passage du dribbling game au passing game est une évolution importante. À l'origine, le football est très individualiste : les joueurs, tous attaquants, se ruent vers le but balle au pied, c’est-à-dire en enchaînant les dribbles. C'est le dribbling. Comme Michel Platini aime à le rappeler, « le ballon ira toujours plus vite que le joueur ». C'est sur ce principe simple qu'est construit le passing game. Cette innovation apparaît à la fin des années 1860 et s'impose dans les années 1880. Dès la fin des années 1860, des matches entre Londres et Sheffield auraient introduit le passing au Nord[19]. C'est la version de Charles Alcock, qui situe en 1883 la première vraie démonstration de passing à Londres par le Blackburn Olympic. Entre ces deux dates, la nouvelle façon de jouer trouve refuge en Écosse[20].
Apparition du professionnalisme
[modifier | modifier le code]Le professionnalisme est autorisé en 1885 et le premier championnat se dispute en 1888-1889. La Fédération anglaise tient un rôle prépondérant dans cette évolution, imposant notamment un règlement unique en créant la FA Cup, puis les clubs prennent l'ascendant[21]. La création du championnat (League) n'est pas le fait de la Fédération mais une initiative des clubs cherchant à présenter un calendrier stable et cohérent. L'existence d'un réseau ferroviaire rend possible cette évolution initiée par William McGregor, président d'Aston Villa[22]. Ce premier championnat est professionnel, et aucun club du Sud du pays n'y participe.
L'Angleterre est alors coupée en deux : le Nord acceptant pleinement le professionnalisme et le Sud le rejetant. Cette différence a des explications sociales. Le Sud de l'Angleterre est dominé par l'esprit classique des clubs sportifs réservés à une élite sociale. Dans le Nord dominé par l'industrie, le football professionnel est dirigé par des grands patrons n'hésitant pas à rémunérer leurs joueurs pour renforcer leur équipe, de la même façon qu'ils recrutent de meilleurs ingénieurs pour renforcer leurs entreprises[23]. Pendant cinq saisons, le championnat se limite aux seuls clubs du Nord. Le club londonien d'Arsenal passe professionnel en 1891[24]. La ligue de Londres exclut alors de ses compétitions les Gunners d'Arsenal[25] qui rejoignent la League en 1893. La Southern League est créée en réaction (1894)[26]. Cette compétition s'ouvre progressivement au professionnalisme mais ne peut pas éviter les départs de nombreux clubs vers la League. Les meilleurs clubs encore en Southern League sont incorporés à la League en 1920[27].
Diffusion au Royaume-Uni
[modifier | modifier le code]Sur le modèle de la Football Association, des fédérations nationales sont fondées en Écosse (1873)[28], au Pays de Galles (1876)[29] et en Irlande (1880)[30]. Des rencontres opposant les sélections des meilleurs joueurs de ces fédérations ont lieu dès le 30 novembre 1872 (Écosse-Angleterre), soit quelques mois avant la fondation officielle de la Fédération écossaise[31].
L'International Football Association Board (IFAB), instance chargée de déterminer et faire évoluer les règles du football, est créée en 1882 par les quatre fédérations. Il est ainsi convenu de règles communes appliquées dans tous les pays pratiquant le football. Les matches annuels mettant aux prises ces différentes sélections se transforment à partir de 1884 en une première compétition internationale : le British Home Championship.
En pratiquant le passing plutôt que le dribbling, les Écossais dominent les premières éditions[32].
Développement du football
[modifier | modifier le code]Diffusion dans le monde
[modifier | modifier le code]Contrairement aux sports « nobles » comme le cricket, le tennis, le hockey sur gazon et le rugby, le football n'est pas très développé au sein des clubs sportifs installés dans l'Empire britannique. Ainsi, cette discipline est aujourd'hui encore peu prisée en Inde, au Pakistan, en Amérique du Nord ou en Australie, notamment. En Afrique du Sud, les colons britanniques y importent le football dès 1869[33] puis une coupe du Natal est organisée dès 1884[34], mais le football, sport roi dans les townships[35], reste très mal perçu par les tenants blancs de l'apartheid qui lui préfèrent le rugby, le tennis et le cricket. Le football fut, il est vrai, en pointe pour dénoncer l'apartheid et dès le , une équipe mêlant joueurs noirs et blancs représente l'Afrique du Sud lors d'un match international non officiel face à la Rhodésie[36].
Les Britanniques jouent pourtant un rôle important dans la diffusion du football, notamment grâce aux ouvriers dépêchés aux quatre coins du monde pour mener à bien des chantiers. Le football est par exemple introduit en Amérique du Sud par les ouvriers travaillant sur les chantiers des lignes ferroviaires. Ils montent des équipes et mettent en place des compétitions d'abord réservées aux seuls joueurs britanniques, et qui s'ouvrent progressivement aux joueurs puis aux clubs locaux. Le cas sud-américain est complexe. Il existe également des clubs britanniques qui pratiquent cette discipline et des étudiants originaires d'Angleterre jouent un rôle important dans l'introduction du football entre Montevideo et Buenos Aires[37]. Ainsi, le football s'installe durablement dans des nations comme l'Uruguay ou l'Argentine dès les années 1870-80. En Amérique du Nord, des compétitions sont créées dans les années 1880 (1884 aux États-Unis sur la côte Est)[38].
La Belgique, où les universités anglaises jouent un rôle moteur[39], les Pays-Bas (premier club fondé en 1879[39]), la Suisse (introduction du football dès les années 1860 et premier club en 1879[40]) et le Danemark (premier club en 1876[41]) figurent parmi les premiers pays de l'Europe continentale touchés par le football.
L'expansion du football est également due à des étudiants ou voyageurs de toutes nationalités ayant effectué des séjours au Royaume-Uni où ils furent initiés au jeu. En France, l'introduction du football se fait ainsi principalement par l'action des professeurs d'anglais qui ramènent de leurs voyages linguistiques outre-Manche règles et ballons dans les cours d'écoles[42]. Les Britanniques sont également déterminants dans l'introduction du football en France. L'action des clubs britanniques parisiens des White-Rovers et du Standard AC fait plier l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA) le , qui, dans la droite ligne des clubs britanniques guindés, redoutait une expansion du football et de ses vices, comme le professionnalisme, les transferts et les paris et se refusait à reconnaître cette discipline[43]. En Allemagne, le football est d'abord clairement perçu comme un corps étranger à la nation et est dédaigneusement surnommé le « sport des Anglais » par les nationalistes[44]. Toutefois, le football prend racine dans les villes (premier club fondé en 1887 : SC Germania Hambourg) où ouvriers et cols blancs se rassemblent autour d'une passion commune[44]. L'Europe du Nord est ainsi progressivement contaminée entre les années 1870 et le début des années 1890, puis l'Europe du Sud (Sud de la France inclus) connaît le même sort entre les années 1890 et le début du XXe siècle.
Fondation de la fédération internationale
[modifier | modifier le code]La Fédération internationale de football association (FIFA) est fondée à Paris en 1904 malgré le refus britannique de participer à une entreprise initiée par les dirigeants français de l'USFSA[45]. Le but premier de l'Union est de réduire au silence les autres fédérations sportives françaises pratiquant le football, et elle impose dans les textes fondateurs de la FIFA qu'une seule fédération par nation soit reconnue par l'organisme international. Le piège se retourne contre l'USFSA en 1908. L'Union claque la porte de la FIFA, laissant à son principal concurrent, le Comité français interfédéral (ancêtre direct de l'actuelle Fédération française de football), son siège à la FIFA[46] ; l'USFSA se retrouve isolée mais son état d'esprit contre le professionnalisme demeure la règle jusqu'à la fin des années 1920. Le racingman Frantz Reichel prophétise ainsi en 1922 que « le football professionnel anglais périra s'il reste cantonné sur le sol britannique[47] ».
Inscription aux Jeux olympiques
[modifier | modifier le code]Le football fait son apparition officieuse aux Jeux olympiques en 1896 à Athènes, comme une épreuve de démonstration. Seul le Danemark dépêche une équipe, qui bat sans difficulté les deux clubs locaux inscrits. Il garde son statut annexe lors des deux olympiades suivantes, bien que ces deux tournois aient été reconnus a posteriori par le Comité international olympique. En 1900 à Paris, la Grande-Bretagne est représentée par Upton Park, qui dispose sans mal du Club français, lui-même vainqueur des Universités de Bruxelles. Quatre ans plus tard à Saint-Louis (Missouri-USA), les Canadiens du Galt FC écartent facilement leurs deux équipes concurrentes américaines.
Les sélections nationales n'apparaissent qu'en 1908 à Londres. Huit équipes sont inscrites, mais six seulement se déplacent, dont deux venues de France. La Grande-Bretagne, composée de joueurs anglais, remporte la médaille d'or aisément. Cette épreuve est la première reconnue par la FIFA, fondée en 1904. En 1912 à Stockholm, onze équipes s'inscrivent, dont l'Autriche et la Hongrie issue de l'empire d'Autriche-Hongrie et la Finlande et la Russie issue de l'Empire russe, et dix-sept matchs sont organisés, signe du développement de l'épreuve. Comme en 1908, la finale est remportée par la Grande-Bretagne sur le Danemark.
Après-guerre, les Jeux reprennent et le football y devient une épreuve d'importance, malgré le contexte de montée du professionnalisme dans le football, en contradiction avec les principes du CIO. En 1920 à Anvers, les Britanniques sont battus au premier tour. À domicile, les Belges l'emportent en finale face aux Tchécoslovaques, qui abandonnent le match en cours et sont disqualifiés.
Le tournoi suivant à Paris est le premier opposant aux Européens une équipe d'outre-Atlantique. Les Britanniques n'y participent cependant pas pour des problèmes d'acceptation du professionnalisme. L'Uruguay, une sélection inconnue en Europe mais qui a remporté à plusieurs reprises le championnat sud-américain, illumine le tournoi de sa supériorité[48]. L'Amérique du Sud confirme sa supériorité footballistique en 1928 avec une finale, jouée en deux fois, opposant l'Uruguay à l'Argentine, son principal rival continental[49].
Devant le succès populaire des tournois de football aux Jeux olympiques et les problèmes avec le CIO dus à l’avènement du professionnalisme, la FIFA décide d'organiser en 1930 sa première Coupe du monde, qui supplante dès lors le tournoi olympique de football, réservé officiellement aux joueurs amateurs.
Après la Seconde Guerre mondiale, la Suède est en 1948 à Londres le dernier pays ne faisant pas partie de l'Europe de l'Est à s'adjuger une médaille d'or olympique jusqu'en 1984. Les joueurs des pays communistes étaient officiellement des fonctionnaires, « amateurs d’État », leurs sélections pouvaient compter sur les meilleurs joueurs du pays, contrairement aux pays d'Europe de l'Ouest ou d'Amérique du Sud, tant qu'ils n'avaient pas joué un match de Coupe du monde. C'est ainsi que la Hongrie (en 1952, 1964 et 1968), l'Union soviétique (en 1956 et 1988), la Yougoslavie (en 1960), la Pologne (en 1972), l'Allemagne de l'Est (en 1976) puis la Tchécoslovaquie (en 1980) remportent tour à tour la médaille d'or, avec dans leurs rangs des joueurs aussi réputés que Ferenc Puskás et Sándor Kocsis, Lev Yachine, Milan Galić, Ferenc Bene, Grzegorz Lato ou encore Oleg Blokhine.
Lors des Jeux olympiques de Los Angeles en 1984, la FIFA et le CIO décident d'ouvrir le tournoi à tout joueur, professionnel ou amateur, à la condition, pour les seuls Européens et Sud-Américains, de ne pas avoir participé à une Coupe du monde. À l'issue d'un tournoi bien plus équilibré, les Français l'emportent en finale sur le Brésil. Depuis 1992, le tournoi est réservé aux joueurs de moins de 23 ans, avec le droit (depuis 1996) de compter trois joueurs de plus de 23 ans dans le groupe. Ces nouvelles règles ont permis à des sélections africaines de se montrer compétitives, comme l'illustrent les médailles d'or du Nigeria et du Cameroun en 1996 et 2000.
Essor du professionnalisme
[modifier | modifier le code]À la fin des années 1920 et au début des années 1930, plusieurs nations européennes et sud-américaines autorisent le professionnalisme afin de mettre un terme aux scandales de l'amateurisme marron qui touchent ces pays depuis les années 1910. Le gardien de but international français Pierre Chayriguès refuse ainsi un « pont d'or » du club anglais de Tottenham Hotspur en 1913 ; il admettra dans ses mémoires que les joueurs du Red Star étaient grassement rémunérés malgré leur statut officiel d'amateur[50]. L'Autriche (1924), la Tchécoslovaquie et la Hongrie (avant 1930), l'Espagne (1929), l'Argentine (1931), la France (1932) et le Brésil (1933) sont les premières nations (hors du Royaume-Uni) à autoriser le professionnalisme dans le football[51]. En Italie, la Carta di Viareggio, mise en place par le régime fasciste en 1926, assure la transition entre le statut amateur et professionnel, définitivement adopté en 1946[52].
Création puis prospérité de la Coupe du monde
[modifier | modifier le code]Le projet d'organiser une Coupe du monde existe dès la création de la Fédération internationale de football association (FIFA) en 1904. Une première édition est programmée en 1906 en Suisse par le dirigeant néerlandais Carl Hirschmann, mais le manque de candidats conduit à l'annulation du tournoi en août 1905[53]. Avec le développement du football aux Jeux olympiques, devenu une épreuve officielle à partir de 1908, Hirschmann envisage de faire reconnaitre le tournoi olympique comme un championnat du monde de football amateur (le Comité international olympique refusant tout professionnalisme). L'idée est validée lors du congrès de la FIFA en 1914, mais la Première Guerre mondiale bloque cette initiative[54]. Élu à la présidence de la FIFA en 1921, Jules Rimet, et son compatriote Henri Delaunay, relancent le projet d'une nouvelle compétition, ouverte aux professionnels, dans un contexte où les compétitions régionales rencontrent déjà un certain succès, comme le championnat sud-américain de football, qui se tient tous les ans depuis 1916, ou la Coupe internationale européenne en Europe centrale lancée en 1927. Le succès populaire, et financier, des tournois de football aux Jeux olympiques de 1924 et 1928, boycottés par la Grande-Bretagne passée au professionnalisme mais où se rencontrent des formations d'Amérique du Sud et d'Europe, permet de concrétiser le projet[55],[56].
Le principe d'une Coupe du monde est finalement adopté par la FIFA lors du congrès d'Amsterdam le [57], avec une cadence alternée avec les Jeux olympiques. L'organisation de la première édition, prévue en 1930, est confiée à l'Uruguay, qui fête le centenaire de son indépendance et dont la sélection est double championne olympique en titre[58], aux dépens de la candidature de l'Italie, soutenue par les fédérations européennes[55]. Dans le contexte de la crise de 1929 et malgré l'engagement de l'Uruguay à prendre en charge tous les frais des participants, les Européens rechignent à participer, sans parler de la Grande-Bretagne qui a quitté la FIFA en 1928. Après un travail intense de négociation de Jules Rimet, la Belgique, la France et la Roumanie et la Yougoslavie envoient finalement chacune une délégation[59]. La Coupe du monde se tient avec treize participants au lieu des seize prévus. Si le Français Lucien Laurent marque le premier but du tournoi, et si les États-Unis, renforcés par des joueurs écossais, créent la première surprise face à la Belgique, la supériorité attendue de l'Uruguay de José Andrade, meilleur joueur du tournoi, et de l'Argentine de Guillermo Stábile, meilleur buteur, se confirme. Les deux sélections rivales se retrouvent en finale, dans un climat tendu[60]. L'arbitre belge, M. Langenus, obtient que plusieurs milliers de policiers soient mobilisés. À l'issue d'un match de haut niveau, bien que très viril sur la fin, l'Uruguay l'emporte quatre buts à deux, après avoir été mené deux buts à un[61]. Malgré l'absence des principaux pays européens et certaines difficultés matérielles, notamment l'inauguration retardée du gigantesque stade Centenario[62], le tournoi est un franc succès, populaire[63] et financier[55].
Malgré la crise économique, l'Italie accueille la deuxième édition de la Coupe du monde quatre ans plus tard, dans un climat de montée du fascisme en Europe. Le tenant du titre, l'Uruguay, ne participe pas en représailles à l'absence des Européens quatre ans plut tôt. Trente-deux nations s'inscrivent cette fois, un tour préliminaire doit donc être mis en place pour réduire à seize le nombre de participants à la phase finale. L'équipe d'Italie de Vittorio Pozzo reçoit l'Espagne en quart de finale : après une première rencontre âpre, les deux équipes sont à égalité et doivent rejouer le lendemain[64]. Luis Monti rudoie un Espagnol dès le début du match, l'obligeant à sortir sur blessure, et Giuseppe Meazza offre la victoire aux siens. Ce dernier récidive face à l'Autriche en demi-finale. En finale à Rome, dans un stade rempli de militaires et devant Benito Mussolini, la Tchécoslovaquie ouvre le score mais s'incline finalement après prolongation[65],[66].
L'organisation de la Coupe du monde de 1938 est confiée à la France, au grand dam des Sud-Américains. L'Argentine et l'Uruguay boycottent le tournoi, l'Espagne en guerre civile et l'Autriche annexée par l'Allemagne nazie déclarent forfait. En huitième de finale, le Brésil, seul représentant d'Amérique du Sud, et la Pologne offrent un match mémorable (6-5 a.p.), marqué par le triplé de Leônidas[67]. Le quart de finale opposant le Brésil à la Tchécoslovaquie se transforme lui en bataille générale, avec trois expulsions et cinq blessés. Qualifié, le Brésil défie en demi-finale l'Italie en laissant au repos des joueurs cadres comme Leônidas. Les Italiens l'emportent. En finale les Italiens conservent leur titre face aux Hongrois, un adversaire qu'ils ont l'habitude d'affronter[68].
Dès ces premiers tournois, la compétition affirme sa vocation professionnelle. Alors que le tournoi olympique est réservé aux amateurs, la FIFA reconnait et accepte tous les joueurs, amateurs et professionnels, lui permettant de compter sur les meilleurs joueurs de la planète[59]. En 1939, l'Allemagne, le Brésil et l'Argentine se portent candidates à l'organisation de la Coupe du monde de football de 1942. Alors que le président de la FIFA Jules Rimet est en Amérique du Sud pour évaluer les projets brésilien et argentin, la Seconde Guerre mondiale éclate. Les préparatifs sont interrompus avant le choix du pays organisateur[69].
Le congrès du à Luxembourg marque le retour du football, un an après l'armistice. Il est décidé que l'organisation de la quatrième Coupe du monde, prévue en 1950, est confiée au Brésil. En hommage à l'action de son président, le trophée de la Coupe du monde est renommé « Coupe Jules-Rimet » (il sera conservé par le Brésil après son 3e titre en 1970)[70]. L'Angleterre, berceau du football et dont la fédération a fait son retour à la FIFA, participe pour la première fois aux éliminatoires. Dans le stade Maracanã construit pour l'occasion, 150 000 spectateurs assistent au match décisif du premier tour entre le Brésil et la Yougoslavie, remporté par les locaux (2-0)[71]. Les fiers Anglais sont par contre battus rapidement[72]. Le tour final oppose le Brésil, impressionnant offensivement avec son buteur Ademir[73],[74], l'Uruguay, son principal rival, la Suède et l'Espagne. Brésil et Uruguay s'affrontent lors d'un match décisif au Maracanã le devant près de 200 000 personnes. Alors que le Brésil n'a besoin que d'un match nul pour gagner la Coupe du monde et qu'il ouvre le score en début de la seconde période, l'Uruguay l'emporte finalement grâce à des buts de Juan Alberto Schiaffino et Alcides Ghiggia[75]. Cette défaite est vécue comme un drame national[76], tandis que l'Uruguay est championne du monde pour la deuxième fois[77].
L'édition 1954 se déroule en Suisse. Le « Onze d'or hongrois », invaincu depuis quatre ans, est favori du tournoi. Dominateurs en début de tournoi mais diminués par les brutalités répétées de leurs adversaires, les Hongrois peinent en quart de finale face au Brésil, la rencontre se terminant en véritable pugilat[78],[79]. La Hongrie se défait ensuite de l'Uruguay, tenant du titre, après un match homérique[80],[81]. En finale, elle retrouve l'Allemagne, écrasée en match de poule. Les Hongrois inscrivent rapidement deux buts mais concèdent l'égalisation. À la stupeur générale, Helmut Rahn offre finalement la victoire à la RFA. Le match est surnommé le « miracle de Berne »[82]. La compétition confirme à chaque édition son succès croissant. 943 000 spectateurs ont assisté à un spectacle de qualité, illustré par la moyenne de 5,4 buts par match.
La sixième édition de la Coupe du monde, en 1958, se déroule en Suède. L'Union soviétique fait son apparition dans la compétition. Inattendue, l'équipe de France étonne par son jeu offensif[83]. La progression des joueurs français est arrêtée en demi-finale par le Brésil, grâce à un triplé du jeune Pelé[83]. La Suède, à domicile, se qualifie en battant la RFA. En finale, le Brésil l'emporte logiquement (5-2), porté par ses jeunes génies Pelé et Garrincha[84]. Le buteur français Just Fontaine, bien alimenté par Raymond Kopa, fixe à treize le record de buts dans une seule Coupe du monde. Quatre années plus tard, la Coupe du monde retourne en Amérique du Sud. Cinquante-six pays participent aux éliminatoires. La France ne parvient pas à se qualifier[85]. Le jeu devient plus défensif. Le Chili, pays organisateur, se hisse en demi-finale après avoir éliminé l'Union soviétique notamment, mais s'y incline face au Brésil de Vavá et Garrincha, pourtant privé de Pelé. En finale, les Brésiliens réalisent le doublé en battant la Tchécoslovaquie de Masopust, Ballon d'or en fin d'année[86].
La Corée du Nord est la surprise de la Coupe du monde 1966 en Angleterre, où elle bat l'Italie en phase de poule. Le Brésil, hors du coup, est sorti dès les poules. L'Angleterre, qui joue tous ses matchs dans son stade de Wembley, bénéficie d'un arbitrage globalement favorable. Ils battent en quart de finale l'Argentine, réduite à dix après l'exclusion d'Antonio Rattín en première mi-temps[79], puis le Portugal d'Eusébio. En finale, face à la RFA, les Anglais encaissent un but rapidement, prennent ensuite l'avantage puis concèdent l'égalisation. En prolongation, un but litigieux est accordé à Geoffrey Hurst, qui marque à nouveau à la dernière minute, alors que des supporters sont entrés sur le terrain. L'Angleterre remporte sa première Coupe du monde.
La neuvième Coupe du monde de la FIFA a lieu en 1970 au Mexique, qui construit pour l'occasion le Stade Azteca. 75 sélections nationales s'inscrivent aux éliminatoires, un record. Le Portugal, la Hongrie, la France, l'Espagne et même l'Argentine échouent à se qualifier[87]. La RFA et l'Angleterre se retrouvent en quart de finale : menés 2-0 à vingt minutes de la fin, les Allemands s'imposent 3-2 après prolongation. En demi-finale, l'Italie bat l'Allemagne (4-3), dont le capitaine Franz Beckenbauer joue une heure avec clavicule cassée[88]. En finale, les Italiens s'inclinent 4-1 face au Brésil, qui présente lors de cette édition une des équipes les plus brillantes jamais alignées en Coupe du monde[89]. Devant le métronome Gerson, Pelé étale une nouvelle fois son talent, notamment avec une tentative de lob de 50 mètres sur Ivo Viktor, un grand pont sur le gardien Ladislao Mazurkiewicz et quatre nouveaux buts dans la compétition[90]. Il remporte sa troisième Coupe du monde, la troisième du Brésil qui obtient ainsi le droit de garder la Coupe Jules-Rimet.
Après que le Brésil remporte l'épreuve en 1970, la compétition a lieu quatre années plus tard en Allemagne de l'Ouest. Haïti crée la surprise en se qualifiant aux dépens du Mexique. L'Australie fait également ses débuts dans la compétition. Lors du premier tour, la RFA joue la RDA avec pour enjeu la première place du groupe I. Le , la RDA bat le pays organisateur 1-0 d'un but de Jürgen Sparwasser[91]. Non sans difficultés, les Pays-Bas, le Brésil et l'Italie, qui est même menée 1-0 par Haïti, se qualifient également pour la deuxième phase de poule. Lors de ce tour, les Pays-Bas dominent le Brésil lors d'un dernier match décisif alors que la RFA bat la Pologne sur un terrain inondé pour s'adjuger une place en finale. Les Pays-Bas, emmenés par Johan Cruijff, développent un football total. En finale de l'édition, la RFA, à domicile, l'emporte 2-1 contre les Pays-Bas[92]. Malgré la défaite de son équipe en finale, Cruijff est désigné meilleur joueur de la compétition.
Les qualifications de la Coupe du monde 1978 s'annoncent difficiles. La RFA et l'Argentine étant directement qualifiées, il ne reste que 14 places à attribuer entre les 97 équipes jouant les tours préliminaires. Le Brésil, l'Italie et Pays-Bas font également figures de favoris. L'équipe de France se qualifie, contrairement à l'URSS, l'Uruguay, la Yougoslavie et l'Angleterre, une nouvelle fois absente[93]. L'Iran et la Tunisie sont également présents pour la phase finale se déroulant en Argentine[94]. La compétition se déroule à nouveau en deux phases de poules. La RFA et les Pays-Bas se retrouvent et font match nul. Bien placée, l'Italie affronte les Pays-Bas pour la place de finaliste du groupe A. Les Néerlandais sortent vainqueurs de la confrontation et se qualifient pour la finale. Alors qu'elle doit battre le Pérou par quatre buts pour se qualifier en lieu et place du Brésil, l'Argentine remporte la rencontre 6-0 et atteint son objectif[93],[95]. Lors de la finale, Mario Kempes ouvre le score peu avant la mi-temps. Dominée par les Pays-Bas, la deuxième mi-temps se conclut par un but de Dick Nanninga pour les joueurs néerlandais à huit minutes de son terme[96]. À égalité à 1-1, les deux équipes se dirigent vers la prolongation. Lors de celle-ci, les joueurs argentins marquant à deux reprises par Kempes, meilleur joueur et buteur de la compétition[97], puis Daniel Bertoni. L'Argentine remporte la compétition à domicile[98],[99].
La 12e Coupe du monde se déroulant en Espagne voit, pour la première fois, 24 équipes participer à la phase finale. Les Pays-Bas, finaliste de l'édition précédente ne parviennent pas à passer les phases de qualification. Le premier tour est marqué par la victoire historique de la Hongrie sur le Salvador par 10 à 1 et par le non match entre l'Allemagne et l'Autriche qualifiant les deux pays aux dépens de l'Algérie. L'Italie se qualifie de peu après trois matchs nuls en trois rencontres. Après deux tours de poule, les demi-finales opposent quatre équipes européennes. La Pologne, sans son maître à jouer Boniek suspendu, s'incline face à l'Italie sur deux buts de Paolo Rossi. L'autre demi-finale oppose la France et la RFA à Séville. Le match très intense connait de nombreux rebondissements et voit l'Allemagne s'imposer aux tirs au but[100],[101]. En finale, l'Italie s'impose 3 à 1 face à des Allemands marqués physiquement par le match précédent[102]. L'attaquant italien Paolo Rossi finit meilleur buteur de la compétition[103].
Initialement prévue en Colombie, l'édition 1986 de la Coupe du monde se déroule au Mexique. Comme quatre années auparavant, la France est battue en demi-finale de la compétition par la RFA. Les Bleus terminent troisième de l'édition après avoir battu le Brésil en quart de finale dans un match historique terminé par une séance de tirs au but[104]. La compétition est marquée par la rencontre entre l'Argentine et l'Angleterre en quart de finale. Capitaine de l'équipe argentine, Diego Maradona inscrit à la 51e minute un but de la main. Quatre minutes après le but surnommé plus tard « la main de Dieu », Maradona dribble six joueurs anglais et le gardien Peter Shilton pour inscrire un but historique. Auteur d'un nouveau doublé en demi-finale contre la Belgique, Maradona est élu meilleur joueur du tournoi. Son équipe domine en finale la RFA 3-2 et remporte la Coupe du monde[105]. Gary Lineker termine meilleur buteur de la compétition avec six buts devant Maradona, Emilio Butragueño et Careca avec cinq buts chacun.
Tenant du titre, l'Argentine joue le match d'ouverture de l'édition 1990 contre le Cameroun. Jouée en Italie, la compétition offre une première surprise avec la victoire des Camerounais. Le Cameroun devient même la première nation africaine à se qualifier pour les quarts de finale de la compétition après une victoire sur la Colombie grâce à un doublé de Roger Milla alors âgé de 38 ans. L'équipe camerounaise est éliminée en quart de finale par l'Angleterre après prolongation sur le score de 3-2. Le Brésil et les Pays-Bas éliminés en huitièmes de finale, les deux demi-finales de la compétition sont Italie-Argentine et Angleterre-RFA. La rencontre entre l'Italie et l'Argentine se déroule à Naples, club de Diego Maradona où il est une idole[106]. Les joueurs italiens ouvrent le score par Salvatore Schillaci. Ils encaissent ensuite leur premier but de la compétition sur une tête de Claudio Caniggia. Les deux équipes vont à la prolongation puis aux tirs au but. Sergio Goycochea arrête les tirs de Roberto Donadoni et Aldo Serena et qualifie l'Argentine pour la finale de la compétition. La deuxième demi-finale doit également se jouer aux penaltys. Stuart Pearce et Chris Waddle manquent leur tentative et permettent à la RFA de prendre une revanche sur la finale de 1966. Franz Beckenbauer est alors sur le banc allemand. Deux joueurs argentins sont expulsés durant la finale qui se conclut par un but décisif d'Andreas Brehme sur penalty à cinq minutes de la fin de la partie[107]. Après avoir perdu les deux précédentes finales, l'Allemagne remporte son troisième succès dans la compétition au terme d'une finale décevante[107]. Le capitaine allemand Lothar Matthäus soulève le trophée.
À la suite de la performance du Cameroun, la FIFA décide d'offrir une troisième place qualificative pour le continent africain. La compétition se déroule aux États-Unis. 147 pays participent aux éliminatoires dont ne parviennent pas à sortir l'Angleterre, le Portugal, la France et le Danemark, champion d'Europe en titre. Le début du mondial est marqué par le contrôle antidopage positif de Diego Maradona. Le pays organisateur est éliminé en huitième de finale par le Brésil. Les Brésiliens poursuivent dans la compétition en battant les Pays-Bas puis la Suède, une des surprises du mondial. Également demi-finaliste de la Coupe du monde de 1994, la Bulgarie est l'autre révélation de l'édition[108]. Qualifiée à la dernière minute aux dépens de la France, la Bulgarie élimine le Mexique et l'Allemagne, tenante du titre. L'équipe bulgare et son attaquant auteur de six buts Hristo Stoitchkov sont éliminés en demi-finale par l'Italie, qualifiée comme dernier meilleur troisième après une défaite contre l'Irlande lors du match d'ouverture. La finale se dispute entre le Brésil et l'Italie au Rose Bowl. Contrairement au reste de la compétition plutôt offensive avec 2,7 buts par match[108], la finale est fermée. À la fin du temps réglementaire, le score est toujours 0-0, résultat qui n'évolue pas en prolongation[109]. La rencontre est la première finale à se décider aux tirs au but[109]. Les deux premiers tireurs échouent mais ce sont les échecs des Italiens Daniele Massaro et Roberto Baggio qui se révèlent décisifs et permettent aux joueurs brésiliens de devenir champions du monde[109].
La Coupe du monde de 1998 est la deuxième à se disputer en France, soixante ans après celle de 1938. Les éliminatoires enregistrent une participation record avec 174 pays inscrits. Pour la première fois, les phases finales regroupent 32 équipes. Tenant du titre, le Brésil atteint une nouvelle fois la finale de la Coupe en battant les Pays-Bas aux tirs en but en demi-finale. Après trois victoires en trois matchs dans le groupe C, la France s'impose contre le Paraguay à Lens sur un but en or de Laurent Blanc[110]. En quart de finale, les Bleus s'imposent aux tirs au but face à l'Italie[111]. Contre la surprenante équipe de Croatie, l'équipe de France l'emporte 2-1 grâce à un doublé de Lilian Thuram répondant au but du meilleur buteur de la compétition Davor Šuker[112]. En finale, la France s'impose 3-0 au stade de France grâce à un doublé de Zinédine Zidane et un but d'Emmanuel Petit[113]. C'est la sixième fois que l'épreuve est remportée par le pays hôte. L'attaquant brésilien Ronaldo est élu meilleur joueur de la compétition.
Organisée au Japon et en Corée du Sud, la Coupe du monde de 2002 voit le Brésil s'imposer pour la cinquième fois, signant ainsi la « Penta ». L'adversaire des Brésiliens en finale est l'Allemagne, vainqueur des sud-coréens en demi-finale. Ronaldo, déjà décisif en demi-finale contre la Turquie, inscrit un doublé en finale, les deux seuls buts du match[114],[115]. Il termine meilleur buteur de la compétition avec huit buts. Pays hôte entraîné par Guus Hiddink, la Corée du Sud est la surprise de cette édition. Après avoir battu le Portugal en phase de poule, la Corée du Sud élimine l'Italie en huitièmes de finale sur un but en or de Ahn Jung-hwan puis l'Espagne au tour suivant après séance de tirs au but[115]. La France, tenante du titre, est éliminée au premier tour de la compétition sans inscrire le moindre but. Également éliminés au premier tour, le Portugal, l'Argentine et le Cameroun sont les autres déceptions du premier mondial asiatique[116].
La Coupe du monde 2006 se déroule en Allemagne. À domicile, la Nationalmannschaft atteint les demi-finales notamment grâce aux 5 buts de Miroslav Klose qui termine meilleur buteur de l'édition. Elle est battue par l'Italie, future nation vainqueur de la compétition. Dans l'autre demi-finale, la France affronte le Portugal. Après un premier tour difficile avec notamment une qualification acquise à la troisième journée, les joueurs français battent l'Espagne puis le Brésil. Le Portugal élimine les Pays-Bas et l'Angleterre. Grâce à un penalty de Zinédine Zidane, la France bat les Portugais et se qualifie pour la finale de la Coupe du monde. Après l'ouverture du score de Zidane d'une panenka, Marco Materazzi égalise d'un but de la tête sur corner. Les deux équipes ne marquent plus et après que Zinedine Zidane, élu meilleur joueur de la compétition, est expulsé pour un coup de tête sur Materazzi, la France et l'Italie se départagent aux tirs au but. Les Italiens inscrivent tous leurs tirs, David Trezeguet rate le sien, l'Italie remporte la compétition.
La Coupe du monde 2010 se déroule pour la première fois sur le continent africain, en Afrique du Sud. La phase finale oppose 32 sélections nationales. Tous les précédents vainqueurs de la Coupe du monde sont présents. Championne d'Europe, l'Espagne est favori alors que la Nouvelle-Zélande, le Honduras ou encore la Corée du Nord sont les équipes les moins redoutées. Le premier tour est marqué par plusieurs surprises, les équipes favorites sont tenues en échec ou s'inclinent face à des équipes supposées plus faibles telles l'Angleterre tenue en échec par les États-Unis puis l'Algérie ou l'Espagne, championne d'Europe en titre, qui est battue par la Suisse. Cette édition voit l'élimination des deux finalistes de la précédente édition au premier tour, ce qui est une première. Le pays organisateur, l'Afrique du Sud, est le premier pays hôte à ne pas dépasser le premier tour de la Coupe du monde. Alors que le Brésil et l'Argentine impressionnent, ils sont éliminés au stade des quarts de finale. L'Uruguay atteint les demi-finales de la Coupe du monde après avoir battu le Ghana, troisième équipe africaine à atteindre les quarts de finale, à la suite d'une fin de prolongation houleuse. Les Pays-Bas dominent la dernière nation sud-américaine en demi-finale et retrouvent la finale de la compétition, 32 ans après celle contre l'Argentine. Surpris respectivement par la Serbie et la Suisse en phase de poule, l'Allemagne et l'Espagne se rencontrent dans la deuxième demi-finale. Les Espagnols l'emportent et atteignent pour la première fois la finale d'une Coupe du monde. Pour la deuxième édition consécutive, la finale de la Coupe du monde oppose deux nations européennes, ce qui entraîne à coup sûr une première victoire européenne dans une coupe du monde hors d'Europe. L'Espagne est victorieuse (1-0) sur un but marqué à la 116e minute par Andrés Iniesta, pendant les prolongations. Cette finale est la plus prolifique en termes d'avertissements, avec 14 cartons jaunes donnés par l'arbitre[117].
La Coupe du monde 2014 se déroule au Brésil pour la deuxième fois de l'histoire de la Coupe du monde. Deux résultats surprises ont lieu lors des phases de groupe, l'Espagne, le tenant du titre, est éliminée dès le premier tour, et le Costa-Rica termine premier du groupe D devant trois anciens vainqueurs du titre mondial, l'Uruguay, l'Italie et l'Angleterre. L'équipe d'Amérique centrale atteint pour la première fois de son histoire les quarts de finale de la compétition où elle est éliminée aux tirs au but par les Pays-Bas. Autre sélection à atteindre pour la première fois ce niveau, la Colombie menée par James Rodríguez, meilleur buteur de la compétition avec six buts inscrits, est éliminée à ce stade par le pays organisateur, le Brésil. En demi-finale, les Allemands s'imposent facilement sur le Brésil, sept buts à un, un résultat jamais vu à ce stade de la compétition. C'est la plus lourde défaite du Brésil en Coupe du monde. L'autre demi-finale voit les Argentins battre les Pays-Bas quatre tirs au but à deux après un match nul sans buts. Le Brésil connaît, lors de la rencontre pour la troisième place, une nouvelle défaite face aux Pays-Bas sur le score de trois buts à zéro. La finale se déroule au Stade Maracanã de Rio de Janeiro entre l'Allemagne et l'Argentine. L'Allemagne s'impose un but à zéro en prolongations grâce à un but de Mario Götze. L'Allemagne décroche ainsi son quatrième titre, vingt-quatre ans après son dernier trophée.
La Coupe du monde 2018 se déroule en Russie pour la première fois de l'histoire de la Coupe du monde. La surprise majeure de la phase de groupe est l'élimination de l'Allemagne, tenante du titre. En huitièmes de finale, les rencontres sont France-Argentine (seul huitième de finale opposant deux précédents vainqueurs de Coupes du monde) qui se termine sur le score de 4 à 3 pour les bleus, Uruguay-Protugal qui voit la victoire de la Céleste sur les champions d'Europe en titre, le Mexique se fait éliminer pour la septième fois consécutive en huitième de finale, cette fois par les quintuples champions du monde Brésiliens lors de Brésil-Mexique, la Belgique s'offre une remontada en rattrapant 2 buts d'écart et en s'imposant dans le temps additionnel face au Japon sur le score de 3 à 2, Suède-Suisse qui voit la victoire des nordiques par le plus petit des scores (1-0), Colombie-Angleterre voit la victoire des Three Lions aux tirs au but, tout comme Espagne-Russie et Croatie-Danemark qui se terminent également aux tirs au but avec les victoires Russe et Croate. En quarts la France bat l'Uruguay, la Belgique s'impose sur le Brésil, favoris de la compétition, l'Angleterre domine la Suède et la Croatie s'impose de nouveau aux tirs au but face aux hôtes Russes. En demi-finale la France rencontre la Belgique, un match « entre voisins », la France s'impose grâce à une tête de Samuel Umtiti sur un corner tandis que la Croatie bat l'Angleterre dans les prolongations. En petite-finale la Belgique s'impose contre l'Angleterre 2-0 et réalise le meilleur résultat de son histoire. En finale la Croatie est éliminée 4-2 par la France. Le milieu de terrain croate Luka Modrić est élu joueur de la compétition, l'attaquant français Kylian Mbappé est élu meilleur jeune à 19 ans et Thibaut Courtois, gardien belge est meilleur gardien. Le meilleur buteur de la compétition est l'anglais Harry Kane avec six réalisations.
Consolidation des instances continentales
[modifier | modifier le code]Au niveau continental, des confédérations gèrent le football. La première confédération créée est celle d'Amérique du Sud, la CONMEBOL, fondée le . Placées sous l'autorité hiérarchique de la FIFA, les confédérations veillent toutefois à préserver leur indépendance. Elles ont toutes libertés, par exemple, pour organiser à leur convenance les qualifications pour la Coupe du monde et pour mettre en place des calendriers spécifiques, malgré des tentatives d'harmonisation sans grande portée de la FIFA. Les cas africains et sud-américains sont significatifs. La Coupe d'Afrique des nations (CAN), par exemple, se dispute tous les deux ans en pleine saison européenne posant des problèmes pour les clubs employant des joueurs africains. La FIFA n'a pas autorité pour fixer ces calendriers, et seule la Confédération africaine maîtrise cette question.
Montée en puissance du football de clubs
[modifier | modifier le code]Professionnalisation du football féminin
[modifier | modifier le code]Le football du XXIe siècle
[modifier | modifier le code]Selon un comptage publié par la FIFA le [118], le football est pratiqué dans le monde par 270 millions de personnes dont 264,5 millions de joueurs (239,5 millions d'hommes et 26 millions de femmes). On compte environ 301 000 clubs pour 1 700 000 équipes et 840 000 arbitres. 113 000 joueurs évoluent sous statut professionnel. Ce dernier chiffre est à manier avec précaution car il existe des différences considérables entre les nations à propos de la définition d'un joueur professionnel. L'Allemagne est ainsi absente du classement des vingt premières nations à ce niveau tandis que d'autres nations, moins strictes dans la définition du statut professionnel, avancent des données artificiellement élevées[118].
Au niveau des nations, la Chine est en tête avec 26,166 millions de joueurs pratiquants. Derrière la Chine, on trouve les États-Unis (24,473 millions), l'Inde (20,588), l'Allemagne (16,309), le Brésil (13,198), le Mexique (8,480), l'Indonésie (7,094), le Nigeria (6,654), le Bangladesh (6,280), la Russie (5,803), l'Italie (4,980), le Japon (4,805), l'Afrique du Sud (4,540), la France (4,190) et l'Angleterre (4,164). Ces chiffres prennent en compte les licenciés et les pratiquants non licenciés. Concernant les joueurs licenciés, le tableau ci-dessous présente les données des douze fédérations nationales comptant le plus de joueurs licenciés. À noter qu'après la participation en finale de la Coupe du monde 2006 de l'équipe de France, le nombre des joueurs licenciés a dépassé le cap des 2 millions en France (2 020 634)[119].
Joueurs licenciés (en milliers, masculins et féminines au 1er juillet 2006)
Notes et références
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- Les interdits anglais mentionnent toujours que seule la pratique du tir à l'arc est recommandée. Les arcs longs anglais (long bow) étaient alors le principal point fort de l'armée anglaise mais pour manier ce type d'arc, il faut pratiquer quotidiennement. L'armée anglaise adopte le mousquet et abandonne l'arc en 1595. Les loisirs des Anglais peuvent alors se diversifier.
- Avec cinq Français pour un Anglais au Moyen Âge, la France n'a pas les mêmes soucis militaires que ses voisins anglais. En revanche, nombre d'interdits s'accompagnent de motifs économiques comme ceux du XIVe siècle, où le prévôt de Paris indique « que plusieurs gens de métier et autres du petit peuple quittaient leur ouvrage ».
- Emile Souvestre, Contes de Bretagne, France, Éditions Ancre de Marine, , 188 p. (ISBN 978-2-84141-122-1, lire en ligne), p. 10« […] c’est un jeu qui permet de tuer un ennemi, sans renoncer à ses Pâques, pourvu qu’on prenne soin de le frapper comme par mégarde et d’un « coup de malheur ».
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