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Kana

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Les kanas[1] (仮名, kana?, le mot kana devient souvent le suffixe -gana[2] dans un mot composé) sont des caractères de l’écriture japonaise qui notent chacun une more (unité de rythme différente de la syllabe). Ils ne sont donc pas similaires aux lettres de l’alphabet latin qui, elles, notent théoriquement des phonèmes. Les kanas s’utilisent conjointement aux kanjis (les caractères d'origine chinoise). Ils permettent de noter phonétiquement la langue, ce qui n’est pas en usage avec les kanjis — sauf dans le cas des ateji.

Les kana sont une simplification de kanji déjà existants. Ainsi, あ /a/ est issu de 安 /an/.

Les kana ont été standardisés en 1900 afin de les unifier et ainsi d'éviter la dispersion liée aux usages régionaux. Une réforme a été effectuée après la défaite du Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1946, afin d’améliorer la compréhension de la lecture[3].

Description

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Il existe deux types principaux de kana en japonais moderne :

Les kanas peuvent être utilisés pour aider à la lecture de kanjis : on les appelle alors furigana.

Les kanas, bien que visuellement différents des kanjis (consulter l’article sur l’extension géographique et linguistique des sinogrammes pour un exemple en image), proviennent bien, comme le bopomofo, de simplifications du tracé de quelques sinogrammes appelés man'yōgana (simplifications qui n'ont rien à voir avec celle des caractères dits « simplifiés », qu’ils soient chinois ou japonais).

Ils ont conservé de cette origine une caractéristique importante : ils se tracent eux aussi dans un carré virtuel de format invariant (voir Composition d'un sinogramme pour plus de détails).

Chaque case contient à gauche le hiragana (écriture syllabique cursive) et à droite le katakana (écriture syllabique « carrée », principalement pour les emprunts, transcriptions étrangères et toponymes), et au-dessus la romanisation rōmaji selon la méthode Hepburn. Pour connaître la prononciation, croiser la colonne de la voyelle avec la ligne de la consonne : par exemple, ka s'écrit [か] en hiragana.

Voyelles
d’allongement
‹-a› ‹-i›   ‹-u› ‹-e› ‹-o›
Voyelles
initiales
a i   u / ‹w-› e o
Syllabes
consonnantiques
ka ki kya kyu kyo ku ke ko
きゃ キャ きゅ キュ きょ キョ
ga gi gya gyu gyo gu ge go
ぎゃ ギャ ぎゅ ギュ ぎょ ギョ
sa shi sha shu sho su se so
しゃ シャ しゅ シュ しょ ショ
za ji ja ju jo zu ze zo
じゃ ジャ じゅ ジュ じょ ジョ
ta chi cha chu cho tsu te to
ちゃ チャ ちゅ チュ ちょ チョ
da ji ‹ja› ‹ju› ‹jo› zu de do
〈ぢゃ〉 〈ヂャ〉 〈ぢゅ〉 〈ヂュ〉 〈ぢょ〉 〈ヂョ〉
na ni nya nyu nyo nu ne no
にゃ ニャ にゅ ニュ にょ ニョ
ha / a- hi hya hyu hyo fu he / e- ho / o-
ひゃ ヒャ ひゅ ヒュ ひょ ヒョ
ba bi bya byu byo bu be bo
びゃ ビャ びゅ ビュ びょ ビョ
pa pi pya pyu pyo pu pe po
ぴゃ ピャ ぴゅ ピュ ぴょ ピョ
ma mi mya myu myo mu / ‹-n› me mo
みゃ ミャ みゅ ミュ みょ ミョ
»»» * -ya -yu -yo ««« * «««
ya yu yo
ra ri rya ryu ryo ru re ro
りゃ リャ りゅ リュ りょ リョ
wa (wi)   * (we) wo / o-
() () () ()
    -n    
Autre représentation possible (simplifiée).
  • Certaines combinaisons rares ou anciennes (hors de l’écriture de base la plus courante) sont marquées entre ‹chevrons› (et sur fond bleu pour les kanas correspondants) dans le tableau ci-dessus.
  • Le syllabaire comprend aussi certaines mores sous deux variantes : normale ou minuscule (les variantes normales sont toujours en attaque de syllabe ou constituent la syllabe entière ; les minuscules sont de même forme, seulement réduites en hauteur, et servent à allonger une autre syllabe d’attaque pour en former une autre plus complexe).
  • Les kanas entre parenthèses pour wi et we ne sont pratiquement plus utilisés aujourd’hui (ces combinaisons sont montrées dans le tableau ci-dessus sur fond rouge).
  • Certaines consonnes peuvent être modifiées avec un signe diacritique supplémentaire (commun aux hiraganas et katakanas) de voisement [゛] (dakuten) ou de dévoisement [゜] (handakuten), placé dans l’angle supérieur droit, pour former des consonnes supplémentaires ; ces combinaisons sont montrées dans le tableau ci-dessus (sur fond vert).
    • Les syllabes avec une consonne « mouillée » s’obtiennent avec un kana du deuxième groupe de colonnes (kana en -i, éventuellement modifiés par un diacritique) suivi d'un kana de la ligne en y- (normalement dans sa forme minuscule).
    • Les syllabes avec voyelles longues sont allongées en ajoutant après le kana de la syllabe d’attaque (avec la voyelle courte) le kana de la voyelle u (normalement dans sa version minuscule), sauf pour le kana de la voyelle initiale o qui est parfois redoublé (car son allongement moderne en ō traduit en fait un ancien ‹owo›).
    • Les consonnes géminées sont indiquées en les faisant précéder du kana pour tsu dans sa version minuscule, qui ne peut apparaître qu'avant une consonne sourde ; il est représenté en rōmaji en doublant la consonne qui le suit.
    • Les autres diphtongues sont représentées en complétant le kana d’attaque, avec soit des voyelles katakanas supplémentaires (dans leur variante minuscule), soit les syllabes en y- (ces dernières aussi en minuscule, comme montré dans le tableau ci-dessus dans les colonnes -ya, -yu, -yo) ou en ou w-.
Hiragana
k s t n h m y r w
a
i ()
u
e ()
o
Katakana
k s t n h m y r w
a
i ()
u
e ()
o
  • (*) Le japonais n’a pas de kana pour représenter les sons :
    • yi (remplacé par les kanas pour les voyelles i et -i, la seconde en minuscule, dans les emprunts hors du japonais),
    • ye (remplacé par les kanas pour les voyelles i et -e, la seconde en minuscule, dans les emprunts hors du japonais) et
    • wu (remplacé par les kanas pour les voyelles u et -u, la seconde en minuscule, dans les emprunts hors du japonais).
  • Les autres voyelles ou consonnes non japonaises sont normalement (le plus souvent) exprimées par une des lettres du syllabaire katakana.
  • Toutefois le syllabaire katakana contient en plus :
    • la syllabe supplémentaire [ヴ] (vu) non représentée en hiragana, qui s’écrit comme la voyelle u avec le diacritique de voisement [゛] (dakuten),
    • et les mores minuscules [ヵ] (-ka) et [ヶ] (-ke) elles aussi destinées à former des syllabes complexes après un autre kana normal en -a (mais dont le a ne se prononce normalement pas).
  • Le kana -n est une ancienne syllabe mu et n’est employé qu’en finale d’un mot ; devenue une simple more (et non une syllabe complète), il prolonge la syllabe de base (qui peut être elle-même composée de plusieurs mores dont la more initiale dans le syllabaire normal).
  • Les syllabes ha, he et wo se transcrivent en rōmaji respectivement wa, e et o quand elles sont employées en tant que particules clitiques, conformément à leur prononciation (et alors se détachent du mot dans la romanisation Hepburn, avec un trait d’union pour les distinguer de la voyelle initiale associée).

Codification

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Le code ISO 15924 des kanas est « Hrkt ». Ce code concerne les textes contenant uniquement des caractères hiragana ou katakana, mais pas les textes contenant d'autres caractères.

Les caractères des deux écritures syllabaires japonaises sont encodés séparément dans Unicode, puisqu’en dépit de leur similitude et leur utilisation dans la même langue, ils permettent de distinguer certains mots, morphèmes ou usages qui en réalité ne se prononcent pas nécessairement de la même façon, les kanas dans une seule des deux écritures ne suffisant pas à les transcrire complètement.[Quoi ?]

Notes et références

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  1. Le mot « kana » est mentionné dans au moins deux dictionnaires usuels francophones et s'accorde donc comme tous les noms communs français.
  2. Voir Rendaku.
  3. (en) « When a “hospital” is the same as a “beauty parlour” »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), université de Colombie britannique (consulté le ).

Lien externe

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  • (en) « Kana : un livre d’exercice » [PDF], sur brng.jp/50renshuu.pdf (consulté le ).
  • [1] vidéo de Julien Fontanier présentant les hiragana
  • [2]vidéo de Julien Fontanier présentant les katakana