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Gustave Meyrier

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Gustave Meyrier
Fonctions
Vice-consul de France à Diarbékir
Consul de France à Andrinople
Consul de France à Port-Saïd
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Ville d'Avray (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfant
Jacques Meyrier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille d’honneur en or et félicitations du Gouvernement de la République
Officier de l’Ordre du Dragon d’Annam
Chevalier commandeur de l’Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand
Commandeur de l’Ordre du Médjidié 3ème classe de l’Osmanié

Gustave Meyrier, né le à Cuers (Var) et mort le à Ville-d'Avray (Hauts-de-Seine), est un diplomate français.

Jeunesse et formation

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Né le 24 novembre 1852 à Cuers (Var), Gustave Meyrier est issu d’une famille de notables de Cuers et de Saint-Tropez. Il est le fils de Henri Meyrier, propriétaire terrien et notaire à Cuers, et de Héloïse Cazon.

Après avoir obtenu son baccalauréat littéraire à Toulon en 1870, il entre à l’étude de son père comme second clerc. Il s’engage pour un an en 1873 au 12erégiment d’infanterie de ligne de Toulon et en sort caporal. En mai 1874, il se bat en duel à l’épée à Monaco contre un conseiller général du Var qui avait attaqué de façon répétée dans la presse les actes de son père alors maire de Cuers[1].

À cette époque, Gustave Meyrier envisage de reprendre l’étude de son père. Mais la ruine de ce dernier en 1874 consécutive à l’épidémie du phylloxera conduit à l’installation de la famille à Constantinople (Empire ottoman) et vient bouleverser ses plans.

Une carrière diplomatique sur plusieurs continents[évasif]

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Gustave Meyrier vers 1890.

Gustave Meyrier entre à la chancellerie du consulat de France de Constantinople en en tant que commis de chancellerie et devient chancelier en 1882.

Il est successivement en poste à Tampico (Mexique), La Havane (Cuba), Sofia (Bulgarie), au Tonkin (Indochine), où il est vice-résident et remplit les fonctions de chef de cabinet du résident général, puis à La Nouvelle-Orléans (États-Unis d’Amérique).

Les massacres en Arménie

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Gustave Meyrier est nommé vice-consul de France à Diarbékir (Empire ottoman) le . Dès son entrée en fonction, il assiste à une montée des tensions entre musulmans et chrétiens et en rend compte à Paul Cambon, l’ambassadeur de France à Constantinople. Afin d’essayer de ramener le calme, il multiplie les interventions et les protestations auprès du vali. À la fin du mois de mars, il indique à Cambon qu’il pense qu’une action plus forte auprès de la Sublime Porte est nécessaire afin de juguler la montée des violences et suggère notamment que le commissaire de police montrant une hostilité systématique envers les chrétiens et le vali soient remplacés[2].

Gustave et Hélène Meyrier et leur quatre premiers enfants en 1896

Le 1er novembre 1895, les massacres d’arméniens se déclenchent dans la ville. Gustave Meyrier se retranche dans le consulat et décide de donner asile aux arméniens persécutés. Ils sont plus d’un millier à trouver refuge au consulat pendant toute la durée des violences[3],[4]. Par cinq fois des bandes armées tentent d’envahir le consulat sans succès[5]. Le 2 novembre, il télégraphie à Paul Cambon : « La ville est à feu et à sang. Sauvez-nous. » et donne l’ordre à son garde de tuer sa femme et ses enfants au cas où le consulat serait envahi afin de leur éviter un sort plus dramatique[6]. À partir du 4 novembre, les massacres cessent peu à peu[7].

Le bilan est terrible : d’après les chiffres que recueille Gustave Meyrier, on comptabilise « dans le seul sandjak de Diarbékir plus de 30 000 morts, 119 villages détruits ou brûlés », ainsi qu’une cinquantaine de jeunes filles enlevées dans la ville de Diarbékir elle-même, alors que le total des pertes subies dans les villages et les parties rurales du vilayet reste « incalculable »[8]. Les historiens contemporains évaluent le nombre de morts à Diarbékir à environ 25.000[9].

Au lendemain des massacres, Gustave Meyrier se consacre à la distribution des aides provenant d’Europe rassemblées par l’ambassade de France à Constantinople[10] et se charge de l’organisation des opérations de recherche et de libération de femmes et d’enfants chrétiens qui avaient été enlevés par des Kurdes pendant les massacres et parfois convertis de force à l’Islam[11].

En , son épouse, Hélène Meyrier, conduit, au péril de sa vie, à travers un pays en proie aux troubles, trois cents chrétiens jusqu’à Alexandrette, sur la côte méditerranéenne de la Turquie, d’où ils s’embarquent pour l’exil à travers le monde[12]. Peu après, Gustave Meyrier, sollicite un changement de poste et est nommé consul à Andrinople (Empire ottoman) en [13].

En France, les massacres arméniens ont un grand retentissement dans l’opinion publique et donnent lieu à un débat sur la politique de la France vis-à-vis de l’Empire ottoman[14]. La publication par le gouvernement français du Livre Jaune[15], qui rassemble un certain nombre de dépêches échangées entre l’ambassade de France et les consuls, celle du livre de Victor Bérard, La politique du Sultan, les articles parus dans la presse, notamment sous la plume de Georges Clémenceau[16], d’Ernest Lavisse[17], de Charles Péguy[18], le discours prononcé par Denys Cochin à la Chambre des députés le 22 février 1897[19], mettent plus particulièrement en lumière la qualité de témoin essentiel des massacres de Gustave Meyrier et sa conduite héroïque.

Consul en Égypte

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La suite de sa carrière conduit Gustave Meyrier et sa famille à Port-Saïd (Égypte), ville qui doit alors son importance au canal de Suez dont elle est le débouché, où il est nommé consul en 1906 et consul général en 1912.

Il prend sa retraite en 1913, et reste avec sa famille plusieurs années à Port-Saïd où il exerce la fonction de consul de Belgique.

Dernières années à Ville-d’Avray

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Après son retour en France dans les années 1920, Gustave Meyrier et sa famille s’installent à Ville-d'Avray (Hauts-de-Seine), au 33, avenue de Balzac. Ils se lient d’amitié avec Rosemonde Gérard et Jean Rostand et leur cercle parmi lesquels Anna de Noailles, Georges Duhamel, Albert Pigasse.

Gustave Meyrier meurt chez lui le et est enterré au cimetière de Ville-d’Avray.

Distinctions

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Gustave Meyrier épouse Hélène MacNamara à Constantinople en 1888.

Ils ont dix enfants : Henri (1889-1899), Marguerite (1890- ?), Jacques (1892-1962), Louis (1895-1972), Marie (1897- ?), Charles (1899-1997), Paul (1901-1979), Hélène (1904-1971), Marcel (1907-1973) et René (1908- ?)[réf. nécessaire][20].

Publications

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  • Gustave Meyrier, Les massacres de Diarbékir : correspondance diplomatique du vice-consul de France, présentée et annotée par Claire Mouradian et Michel Durand-Meyrier, Paris, L'inventaire, 2000 (ISBN 2-910490-30-0) (publication posthume).

Notes et références

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  1. Cette « rencontre » est, à ce moment-là, largement relayée dans la presse, par exemple : Le Figaro, 16 mai 1874, Le Temps, 15 mai 1874, Le Gaulois 16 mai 1874.
  2. Gustave Meyrier à Paul Cambon, Télégramme chiffré, 23 mars 1895, Gustave Meyrier, Les massacres de Diarbékir : correspondance diplomatique du vice-consul de France, Paris, L'inventaire, 2000, p. 62.
  3. Gustave Meyrier communique le chiffre de « plus de 1.500 » à l’ambassadeur : Gustave Meyrier à Paul Cambon, Rapport n° 18, Massacre à Diarbékir, 18 décembre 1895, Gustave Meyrier, Les massacres de Diarbékir : correspondance diplomatique du vice-consul de France, op. cit., p. 132 ; ce chiffre est le même que celui indiqué par le vice-consul britannique Hallward : Vice-consul Hallward to consul Cumberlach, March 17, 1896, British Parliamentary Papers (Blue Book), Turkey, 1896, n° 8, n° 140 (Inclosure).
  4. Selon la sœur Marthe de Diarbékir, « Toutes les chambres à l’exception d’une seule qu’il garda pour sa famille, salle à manger, salon etc. corridors, tout fut rempli et bondé en quelques heures. Mr le Consul et sa courageuse Dame, firent tout ce qui était possible pour défendre ces pauvres gens. » voir VaroujeanPoghosyan, « Les massacres de Diarbékir de 1895 : regard d'une sœur franciscaine », Armenological Issues Bulletin, Yerevan State University, Institute for Armenian Studies, 2014, n° 1, pp. 158-173.
  5. Victor Bérard, La politique du sultan, Paris, Calmann Levy, 1897, p. 60.
  6. Gustave Meyrier, Les massacres de Diarbékir : correspondance diplomatique du vice-consul de France, op. cit. pp. 85 et 89.
  7. Selon le père da Castrogiovanni qui dirigeait la mission des capucins de Diarbékir, l’action du vice-consul auprès du vali fut décisive pour limiter la durée et l’extension des massacres dans la ville : « [...] Monsieur Meyrier, ayant perdu espoir de voir la fin [du massacre] appela l’officier commandant les soldats qui se trouvaient face à lui et, sans égard pour le danger auquel il s’exposait d’être tué par une des balles tirées par les assassins, se hissa sur la terrasse de sa maison en agitant un petit étendard, et cria de tout son souffle : « Assez, assez, êtres inhumains ! Ayez pitié de vos semblables ! » Et se tournant vers l’officier, il lui dit : « Observez de vos yeux que ce ne sont pas les Turcs et les Kurdes qui massacrent, mais qu’avec eux se trouvent encore des gendarmes et des soldats de votre gouvernement, qui sous l’uniforme militaire sont encore plus féroces que les autres, et par conséquent plus coupables qu’eux. Allez voir le vali, dites-lui en mon nom que je proteste contre ces actes de sauvagerie et que s’il ne met pas immédiatement fin à ce carnage je télégraphierai à mon ambassadeur pour me plaindre de lui. »(Giambattista da Castrogiovanni, « Storia della Missione dei Padri Cappuccini in Mesopotamia ed in Armenia preceduta da cenni preistorici della Missione dei Francescani nell’Asia », 1941, chap. 69, p. 1266-1267) cité par Giancarlo Casà, « Les massacres arméniens de 1895 à Diyarbekir à travers le témoignage du vice-consul Gustave Meyrier », Études arméniennes contemporaines, 8 | 2016, 91-118. Voir aussi le récit de Gustave Meyrier à ce sujet : Gustave Meyrier, Les massacres de Diarbékir : correspondance diplomatique du vice-consul de France, op. cit., Gustave Meyrier à Paul Cambon, 5 novembre 1895, p.99.
  8. Gustave Meyrier à Paul Cambon, Rapport n° 18, Massacre à Diarbékir, 18 décembre 1895, Gustave Meyrier, Les massacres de Diarbékir : correspondance diplomatique du vice-consul de France, op. cit., p. 125 et s.
  9. Michael Angold, Cambridge History of Christianity: Volume 5, Eastern Christianity, Cambridge, Cambridge University Press, 2006.
  10. Gustave Meyrier à Paul Cambon, Rapport n° 26, Secours aux victimes du massacre, 17 avril 1896, Gustave Meyrier, Les massacres de Diarbékir : correspondance diplomatique du vice-consul de France, Paris, op. cit., p. 188 et s.
  11. Gustave Meyrier à Paul Cambon, Rapport n° 25, Femmes enlevées – La situation à Diarbékir, 4 avril 1896, Gustave Meyrier, Les massacres de Diarbékir : correspondance diplomatique du vice-consul de France, op. cit., p. 184 et s.
  12. Victor Bérard, La politique du sultan, op. cit., p. 66 et s.
  13. Cette nomination est commentée (avec retard) par Pierre Quillard dans la revue Pro Armenia qui rappelle la conduite de Gustave et Hélène Meyrier pendant les massacres : Pierre Quillard, Nouvelles d’Orient, La presse hamidienne, Pro Armenia, n° 21, 10 octobre 1902).
  14. Vincent Duclert, Affronter la barbarie, La perception française des grands massacres d’Arméniens dans l’empire ottoman en 1894-1896, Revue d’Histoire de la Shoah, 2008/2 (N° 189), pages 31 à 55 ; Claire MOURADIAN (dir.), Arménie, une passion française. Le mouvement arménophile en France 1878-1923, Paris, Magellan et Cie, 2007.
  15. Livre Jaune – Documents diplomatiques, Affaires arméniennes, Projets de réformes dans l’Empire ottoman, 1893-1897et Supplément, 1895-1896, Paris, Imprimerie Nationale, 1897.
  16. Georges Clémenceau, Labeurs de Civilisation, L’Echo de Paris, 7 avril 1897.
  17. Ernest Lavisse, Notre politique orientale II, La Revue de Paris, 15 juin 1897, p. 872 ; Ernest Lavisse est aussi l’auteur de la préface de La politique du Sultan, op. cit.
  18. Pierre Deloire (Charles Péguy), A propos des affaires d’orient, La revue socialiste, n° 147 du 15 mars 1897 ; Charles Péguy, Œuvres en prose complètes, I, Paris, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1987, p 18.
  19. Chambre des députés, séance du 22 février 1897, Journal officiel de la République française, Débats parlementaires, Chambre des Députés : compte rendu in extenso, p. 489 : « Et ici, j’ai le bonheur de rendre hommage hautement à ceux qui nous ont représentés (Vifs applaudissements) à notre consul qui, dit M. Cambon, a hissé fièrement le drapeau français et a appelé dans son consulat tous ceux qu’il y pouvait recevoir… Oui, nous avons été bravement et vaillamment représentés… ».
  20. Gustave Meyrier, Les massacres de Diarbékir : correspondance diplomatique du vice-consul de France, op. cit. pp 29 et s.

Bibliographie

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  • Livre Jaune – Documents diplomatiques, Affaires arméniennes, Projets de réformes dans l’Empire ottoman, 1893-1897 et Supplément, 1895-1896, Paris, Imprimerie Nationale, 1897.
  • Anonyme (Henri Cambon), Paul Cambon, Ambassadeur de France par un diplomate, Paris, Plon, 1937.
  • Victor Bérard, La politique du sultan, Paris, Calmann Levy, 1897, rééd. Paris, Editions du Félin, 2005.
  • Paul Cambon, Correspondance 1870-1924, Paris, Grasset, 1940.
  • Jean-Marie Carzou, Un génocide exemplaire : Arménie 1915, Paris, Flammarion, 1975, rééd. Paris, Calmann-Levy, 2006.
  • Giancarlo Casà, « Les massacres arméniens de 1895 à Diyarbekir à travers le témoignage du vice-consul Gustave Meyrier », Études arméniennes contemporaines, 8 | 2016, 91-118.
  • Sébastien de Courtois, Le génocide oublié : chrétiens d’orient, les derniers araméens, Paris, Ellipses, 2002.
  • Selim Deringil, Conversion and Apostasy in the Late Ottoman Empire, Cambridge, Cambridge University Press, 2012, pp. 224-228.
  • Eugène Griselle, Une victime du pangermanisme : l’Arménie martyre, Paris, Bloud et Gay, 1916.
  • Joost Jongerden, Jelle Verheij, Social Relations in Ottoman Diyarbekir, 1870-1915, Leiden, Boston : Brill, 2012, pp. 85-145.
  • Gustave Meyrier, Les massacres de Diarbékir : correspondance diplomatique du vice-consul de France, présentée et annotée par Claire Mouradian et Michel Durand-Meyrier, Paris, L'inventaire, 2000 (ISBN 2-910490-30-0).
  • Claire Mouradian, “Gustave Meyrier and the Turmoil of Diyarbekir, 1894-1896” in Richard G. Hovannisian (ed.), Armenian Tigranekert/Diarbekir and Edessa/Urfa, UCLA Armenian History and Culture Series, Costa Mesa, Calif.: Mazda Publishers, 2006), pp. 209-250.
  • Claire Mouradian, « Le télégramme, outil de génocide : le cas arménien », Revue d’Histoire de la Shoah, 2015/1 (N° 202), p. 507-535.
  • Hrand Pasmerdjian, Histoire de l’Arménie, Paris, Librairie orientale H. Samuelian, 1986 (rééd.).
  • Gilles Pécout, « L’Europe des Arméniens » in « Victor Bérard arménophile et philhellène : Signification politique d’une amitié méditerranéenne » in Portraits de Victor Bérard : Actes du colloque international organisé à l’École française d’Athènes, 5-6 avril 2013.
  • Varoujean Poghosyan, « Les massacres de Diarbékir de 1895 : regard d'une sœur franciscaine », Armenological Issues Bulletin, Yerevan State University, Institute for Armenian Studies, 2014, n° 1, pp. 158-173.
  • Pierre Quillard et Louis Margery, La question d’orient et la politique personnelle de M. Hanotaux, ses résultats en dix-huit mois, les atrocités arméniennes, la vie et les intérêts de nos nationaux compromis, la ruine de la Turquie, l'imminence d'un conflit européen, les réformes, Paris, P.-V. Stock, 1897, pp. 11-12.
  • Yves Ternon, Les Arméniens, histoire d’un génocide, Paris, Editions du Seuil, 1996 (rééd.).
  • Yves Ternon, Mardin 1915 : Anatomie pathologique d’une destruction, Paris, Librairie orientaliste Paul Geuthner (2007).

Articles connexes

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Liens externes

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