[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Grottes et art de la période glaciaire dans le Jura souabe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Grottes et l’art de la période glaciaire dans le Jura souabe *
Image illustrative de l’article Grottes et art de la période glaciaire dans le Jura souabe
Parois karstiques de la grotte de Sirgenstein.
Coordonnées 48° 33′ 31″ nord, 10° 11′ 39″ est
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Subdivision Drapeau du Bade-Wurtemberg Bade-Wurtemberg
Arrondissements d'Alb-Danube et d'Heidenheim
Type Culturel
Critères (iii)
Superficie 462,1 ha
Zone tampon 1 158,7 ha
Numéro
d’identification
1527
Région Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription 2017 (41e session)
Géolocalisation sur la carte : Bade-Wurtemberg
(Voir situation sur carte : Bade-Wurtemberg)
Grottes et l’art de la période glaciaire dans le Jura souabe
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
(Voir situation sur carte : Allemagne)
Grottes et l’art de la période glaciaire dans le Jura souabe
Géolocalisation sur la carte : Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Grottes et l’art de la période glaciaire dans le Jura souabe
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Les Grottes et art de la période glaciaire dans le Jura souabe sont un ensemble de sites et d'artéfacts archéologiques inscrits au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO depuis 2017.

Cet ensemble regroupe six grottes localisées dans le massif du Jura souabe, dans le land du Bade-Wurtemberg en Allemagne méridionale. Les plus anciennes traces d'occupation sont datées sur une période s'échelonnant entre 41 000 et 31 000 ans av. J.-C. Les explorations et les fouilles réalisées dans ces cavernes montrent qu'elles ont connu une présence d'hommes de Néandertal ayant précédé celle d'hommes modernes[1].

Les six cavités souterraines dont certaines ont été fouillées à partir des années 1860 sont associées à de nombreux artefacts mis au jour sur les lieux. Ces artefacts, sous forme de figurines et de statuettes et confectionnées à partir de bois, d'ivoire ou encore de pierre représentent des animaux tels que des bovidés, des chevaux sauvages, des lions des cavernes, des mammouths. D'autres objets, des flûtes, des éléments de parure et des sculptures figurant des personnages mi-animaux mi-humains et une femme — la Vénus de Hohle Fels — ont été également mis au jour[1].

Le bien patrimonial culturel, composé des six cavernes et des pièces d'art mobilier qu'elles ont livrées est complété par un parc archéologique, l'archéoparc de Vogelherd.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Situation générale et topographie

[modifier | modifier le code]

Les six grottes, dont les premières périodes d'occupation sont datées d'environ −41 000 à −31 000 ans av. J.-C., sont réparties sur 2 zones[1] : les vallées de l'Ach et de la Lone, deux cours d'eau appartenant au bassin du Danube. Les vallées fluviales formées par ces deux rivières, affluents du Danube, traversent et irriguent un vaste plateau qui s'élève à une cote d'environ 1 000 m[2].

Le massif de Bruckfels (vallée de l'Aach), zone montagneuse comprenant la grotte de Geißenklösterle.
Panorama de la vallée de l'Aach (ici, encadrant la Hohle Fels.

La première zone (« élément 1 ») est située dans la vallée de l'Ach (de) — dont le territoire comporte 271,7 ha de biens pour 766,8 ha de zone tampon[3] —, se développe sur une longueur totale d'environ 3 km. Cette première zone (« élément 1 ») est constituée du fond et des versants de la vallée de l'Ach (un affluent de la Blau[4],[5]) et se trouve délimitée par le plateau contigüe à la dépression fluviale. Trois des six cavités souterraines répertoriées sont localisées dans la vallée de l'Ach : la grotte de Geißenklösterle, l'Hohle Fels et la Sirgensteinhöhle[6]. La vallée de l'Aach trouve son emplacement entre les communes de Schelklingen et de Blaubeuren. Elle est localisée à 15 km d'Ulm en direction de l'ouest[7].

Panorama de la vallée de la Lone (ici, encadrant la grotte de Blockstein).

La deuxième zone (« élément 2 ») est localisée dans vallée de la Lone — un cours d'eau affluent du Danube. Ce second ensemble recouvre une superficie de 190,4 ha de bien patrimonial pour 391,9 ha de zone tampon[3]. Cette zone s'étend sur 3 km et comprend une partie du fond et des versants de la vallée. Ce territoire se prolonge jusqu'à la limite du plateau avoisinant. Plus resserrée que celle de l'Aach, la majeure partie de la dépression formée par le lit de la Lone se déploie sur largeur de 200 m, la largeur de cette cuvette pouvant s'élever, en certains points, jusqu'à un maximum de 500 m. Ses versants atteignent jusqu'à 30 m de dénivelé. Les paysages qui composent la vallée de la Lone sont à caractère rural, comprenant des parcelles cultivées au niveau de son fond et des pentes recouvertes de massifs forestiers. Ce territoire est également aménagé de voies de circulation et de structures collectives. Le bien patrimonial de la Lone comporte les grottes de Bockstein, d'Hohlenstein-Stadel et de Vogelherd[6]. Cet ensemble trouve son emplacement à environ 25 km en axe nord de la ville d'Ulm[7].

Parois de roches karstiques dans la grotte de Sirgenstein.

Les roches constituant le massif du Jura souabe ont été formées au cours du Jurassique inférieur, il y a environ 200 Ma. Entre 12 et 2,6 Ma, les roches du Jura souabe ont été soumises à d'importants phénomènes d'érosion. C'est à cette époque que les vallées de l'Aach et de la Lone, qui s'inscrivent dans le même contexte géologique[2], acquièrent leurs configurations définitives. Au cours du Calabrien, entre 1,8 Ma et environ 800 000 années, les eaux du bassin du Danube sont montées jusqu'à près de 80 m au-dessus de leur niveau actuel, inondant ainsi les dépressions creusées au sein du Jura souabe. Ce phénomène a induit un drainage d'alluvions qui se sont déposés sous forme de couches sédimentaires. Aux environs de 300 000 années AP, les eaux du bassin danubien ont effectué un retrait[8],[6],[9].

Les formations karstiques du Jura souabe marquent une continuité avec celles du Jura franconien. Dans les vallées du Jura souabe, les premiers phénomènes de karstologiques apparaissent au Paléogène, entre 66 et 23,03 Ma AP, voire au Crétacé supérieur, entre 100,5 Ma et 66,0 Ma. Avec la surrection de l'ensemble montagneux formé par les Juras souabe et franconien, mais également avec l'activité volcanique du Hegau, la karstification du massif souabe se poursuit et s'amplifie au cours du Pliocène (entre environ 5,33 Ma et 2,58 Ma AP)[10].

Exemple de formation karstique sur l'une des parois de la grotte de Vogelherd.

La formation des six cavités naturelles résulte d'un processus d'érosion hydrochimique de roches calcaire par infiltration d'eaux de pluies acides, creusant ainsi des galeries souterraines au sein d'un environnement géologique devenu karstique. Après l'exsurgence des eaux de ruissellement, ces réseaux souterrains se sont asséchés, devenant ainsi des cavités naturelles. Au point de jonction des cavités avec les dépressions fluviales (celles de l'Ach (de) et de la Lone), par mécanismes de taille et d'érosion de la roche, des ouvertures se sont créés, formant ainsi les entrées des grottes[8],[6],[9].

Au sein du Jura souabe, le processus de creusement des grottes s'est déroulé sur une longue période. Les trois dernières phases de ce processus, correspondent aux deux dernières ères glaciaires et à leur période interglaciaire. La première de ces 3 phases est survenue au cours de la glaciation de Riss (Pléistocène moyen) ; la seconde phase durant l'interglaciaire de Riss-Wurm ; et la dernière troisième phase pendant la glaciation de Würm (époque géologique du Pléistocène supérieur)[9].

En outre, l'analyse chronostratigraphique des grottes, en particulier celle de Gleissenklörstele, fait apparaître une possible corrélation entre l'Aurignacien ancien (ou inférieur) et une période de réchauffement climatique caractérisée par la présence de dépôts de lœss aéolien[11].

Découvertes et fouilles

[modifier | modifier le code]
Le géologue et naturaliste Oscar Fraas.

L'ensemble des six sites préhistoriques ont fait l'objet d'une trentaine de campagnes de fouilles différentes. Les premières investigations archéologiques ont été entreprises dans la vallée de la Lone en 1861 ou 1862 par Oskar Fraas (de), sur le site de la grotte de Hohlenstein-Stadel — mais également au sein de la Bärhenhöle[7] — avec la mise au jour de fossiles appartenant à des spécimens d'ours des cavernes[12],[13],[14],[15]. Ultérieurement, dès la seconde moitié des années 1860, les mobiliers archéologiques mis au jour dans la caverne d'Holenstein-Stadel indiquèrent aux archéologues l'existence possible d'autres d'établissements préhistoriques locaux et de nouvelles prospections furent alors menées dans la grotte d'Hohle Fels en 1871 et puis dans celle de Bockstein en 1879, et 1883-1884[12],[13],[6],[16].

Le préhistorien Joachim Hahn.

Dès le début du XXe siècle, les cavernes de Sirgenstein — en 1906 et 1907, par l'archéologue et préhistorien Robert Rudolf Schmidt (de) —, de Vogelherd — en 1931, par Gustav Riek —, ont à leur tour fait l'objet d'excavations, de sondages et de prospections[6],[12].

Dans la première moitié des années 1930, puis en 1953 et en 1956, la grotte de Bocktein est à nouveau fouillée[12].

Dans les années 1950 et première moitié des années 1960, plusieurs opérations d'explorations sont conduites dans différents sites préhistoriques de la vallée de la Lone sous la direction du paléontologue Robert Wetzel[17],[18].

La grotte de Geißenklösterle, a, quant à elle, été mise au jour dans la seconde moitié des années 1950 et fouillée à partir de la première moitié des années 1970, en 1973 par Eberhard Wagner, puis par l'archéologue et paléo-préhistorien Joachim Hahn entre 1974 et 1991[19],[20],[12],[21].

Dans les années 2000 et 2010, les grottes de Vogelherd et de Geißenklösterle font l'objet de campagnes de fouilles. Ces travaux sont menés sous la direction de l'archéologue Nicholas J. Conard[17],[22],[6]. Actuellement, seule la caverne de Geißenklösterle est soumise à un plan d'investigations[6].

Inscription au patrimoine mondial de l'Unesco

[modifier | modifier le code]

Le projet d'inscription des six cavernes sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco est initié en 2009. Le programme d'études et de qualification des sites paléolithiques commence à partir de 2012. Plusieurs ministères allemands donnent alors un avis favorable et appuient ce projet. À cette époque, pour mener à bien le dossier d'inscription, l'université de Tübignen ainsi que par le service de protection du patrimoine historique collaborent au programme d'étude des sites et les deux institutions agissent en partenariat avec le gouvernement du Land du Bade-Wurtemberg. En 2014, les deux éléments constituant le bien culturel, la vallée de l'Aach et la vallée de la Lone, sont définis[23],[24]. Le dossier d'inscription prend alors l'intitulé Grottes et l’art de la période glaciaire dans le Jura souabe[24].

À l'été 2016, entre le et le , des délégués du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) sont commissionnés sur place afin d'évaluer le bien culturel. Le , le Conseil international des monuments et des sites donnent un avis favorable au dossier d'inscription des sites[6]. En date du , lors de la 41e session du Comité du patrimoine mondial qui s'est déroulée à Cracovie, en Pologne, le Comité du patrimoine mondial valide l'inscription du bien culturel sous l'intitulé Grottes et l’art de la période glaciaire dans le Jura souabe[25].

Dans le dossier d'inscription de ce bien patrimonial, l'Unesco souligne que :

« Ces sites archéologiques témoignent d’un art figuratif parmi les plus anciens au monde, et contribuent à éclairer les origines du développement artistique humain. »

— UNESCO, 2017[1].

Les trois grottes de la vallée de l'Ach

[modifier | modifier le code]

Des études chronostratigraphiques ont montré que les trois cavernes s'inscrivant dans la vallée de l'Ach présentent des typologies d'industries lithiques et osseuses comparables, voire analogues. Ces productions, qui comportent des nuclei, des bifaces acheuléens — façonnés dans du jaspe et de l'héliotrope —, et d'autres outils tels que des grattoirs ou des lissoirs, sont indexées sur des périodes s'échelonnant entre le Paléolithique moyen et la fin du Paléolithique supérieur (Magdalénien tardif)[Note 1]. Les fortes similitudes mises en évidence entre les gisements archéologiques retrouvés au sein des grottes suggèrent l'existence d'un vaste réseau d'échange entre les trois établissements préhistoriques, mais également avec d'autres sites locaux (également localisés dans la vallée de l'Ach), tels que la grotte de Brillenhöhle (de) et des cavernes situées dans la vallée de la Blau[26].

En outre, les restes de taxons fauniques délivrés par les grottes de la vallée de l'Ach, permettent d'établir des changements dans le régime alimentaire de leurs occupants. Ces variations, essentiellement liées aux modifications climatiques impactant les biomes des espèces locales, marquent une transition entre le Paléolithique moyen et le Paléolithique inférieur[27]. À cet effet, les analyses des profils taphonomiques des cavernes montrent que les proportions des spécimens nichant au sein de la vallée[Note 2] varient selon les étages biostratigraphiques et culturels considérés — Paléolithique moyen, Aurignacien ancien et récent, Gravettien, Magdalénien[27].

La grotte de Geißenklösterle

[modifier | modifier le code]
Vue intérieure de la grotte de Geißenklösterle.
Flûte paléolithique découverte dans la grotte de Geißenklösterle.

Des trois grottes de la vallée de l'Ach, celle de Geißenklösterle est la cavité située le plus au nord[31]. L'entrée de cette grotte fait face à l’ouest et domine le talweg de la vallée d'une hauteur de 60 m[20],[6],[19]. En outre, sa principale voûte a été soumise à un écroulement. Des investigations archéologiques ont été entreprises dans un espace dégagé et situé latéralement à la voûte. Un couloir, obstrué par des sédiments et contigu à cet espace a été découvert mais non-encore fouillé. Les chercheurs estiment que ce couloir, n'ayant pas encore été exploré et fouillé, contiendrait une importante quantité de gisements parfaitement conservés dans leur état d'origine. Ces éléments archéologiques seraient attribuables à une période s'échelonnant entre le Paléolithique moyen (en particulier culture du Moustérien) et le Mésolithique. La plupart des pièces mises au jour au sein de la grotte de Geißenklösterle sont datées entre 39 000 et 33 000 ans av. J.-C. (culture aurignacienne). Le mobilier découvert se compose notamment de petites statuettes zoomorphes, de pendentifs, de trois flûtes, le tout fabriqués dans le l'ivoire de mammouth, ou confectionné à partir de dent animale et d'os de taxon aviaire[6]. La flûte la mieux conservée a été façonnée à partir d'un radius d'un spécimen de cygne, probablement celui d'un Cygne chanteur[32],[33]. La caverne a délivré une séquence stratigraphique s'échelonnant entre environ 50 000 et 10 000 ans AP[19].

La Geißenklösterle, littéralement « cloître des chêvre » (Geißen - klösterle) a été découverte dans la seconde moitié des années 1950 et fouillée au début des années 1970. L'un des artefacts mis au jour au sein de la cavité souterraine, située dans la ville de Blaubeuren est une sculpture votive en demi-relief représentant une créature mi-humaine mi-animale. L'objet, fabriqué à partir d'ivoire de défense de mammouth, mesure 3,4 cm de haut pour 1,4 de large. Cet artefact est daté d'environ 30 000 ans av. J.-C.[20]. D'autres objets ont également été retrouvés, notamment une figurine représentant un bison et mesurant 2,5 cm de long sur 1,4 cm de haut. L'occupation humaine de la grotte débute à l'Aurignacien, il y a 33 000 à 30 000 années[34]. Des témoignages d'art rupestre ont été également mis en évidence lors des fouilles de la grotte. La cavité souterraine, à l'instar de la grotte de Hohle Fels, a délivré des galets en calcaire peints datés de l'Aurignacien supérieur[35].

La grotte de Sirgenstein

[modifier | modifier le code]
Vue de l'intérieur de la caverne de Sirgenstein.

La grotte de Sirgenstein comporte un accès surplombant le fond de la vallée de l'Ach. Cette entrée, relativement étroite, mène à une longue galerie dont le plafond est élevé. La cavité de Sirgenstein a fait l'objet d'explorations et de prospections au début du XXe siècle. Cependant, en raison de la présence de couches sédimentaires restées intactes, les scientifiques estiment que cette grotte n'a pas encore délivré la totalité de son mobilier archéologique. L'ensemble des pièces qui ont été mises au jour sont datées du Moustérien jusqu'au Moyen Âge — incluant ainsi le Paléolithique supérieur, le Néolithique, l'âge du bronze, l'âge du fer[Note 3] et la période antique. Le mobilier correspondant à la phase aurignacienne, dont l'âge a été établi entre 37 000 et 33 000 années av. J.-C. se compose notamment de perles d'ornement confectionnées en ivoire de mammouth[6],[37],[36],[38].

Les artefacts archéologiques provenant de la grotte ont été excavés de couches sédimentaires dont l'épaisseur totale s'élève à 8,5 pieds (soit environ 3 m[36].

La caverne de Sirgenstein s'élève à une altitude d'environ 560 m. Son entrée mesure 5,40 m de la large et la cavité se déploie sur une longueur de 42 m[39].

La Hohle Fels

[modifier | modifier le code]
Intérieur de la grotte d'Hohle Fels.

Sur l'ensemble des trois grottes de la vallée de l'Ach, la Hohle Fels est celle située le plus à l'est. La caverne se situe à 534 m d'altitude et surplombe la vallée d'une hauteur de 7 m[40],[32]. Elle comporte une cavité se développant sur une longueur de 20 m. Cette salle souterraine communique avec une deuxième cavité souterraine, via une galerie s'étendant sur une longueur de 30 m pour une largeur de 25 et une hauteur de 30[6]. La seconde salle souterraine recouvre une surface totale de 500 m2 et sa voûte s'élève à une hauteur de 12 m[40]. L'espace intérieur de la grotte recouvre un volume d'environ 6 000 m3[32].

Dès le XIXe siècle, la Hohle Fels a fait l'objet d'exploration et d'investigations au niveau de sa galerie et dans la partie de la caverne située à proximité de l'entrée. À l'instar des grottes Geißenklösterle et de Sirgenstein, celle de Hohle Fels comporterait des couches sédimentaires non perturbées. Les artefacts et écofacts les plus anciens formant le matériel archéologique de la Hohle Fels sont datés du Paléolithique moyen. Le mobilier la grotte est notamment constitué d'une Vénus, appelée la Vénus de Hohle Fels, d'une figurine représentant un homme-lion et d'une statuette d'oiseau[Note 4],[6]. Ces pièces sont attribuées à la culture aurignacienne[6],[40]. La grotte a livré une flûte fabriquée en os (plus précisément un radius) de vautour fauve (Gypus fauvus) et attribuée aux environs de 35 000 retrouvée en 1995 sous forme fragmentée (12 éléments) dans la grotte de Hohle Fels. L'instrument mesure 22 cm et possède un diamètre de 8 mm. 5 trous ainsi que deux encoches sous la forme d'un « V » ont été pratiqués sur l'objet musical[42],[43]. La strate de la grotte correspondant à la période de l'Aurignacien s'échelonne entre 41 000 et 29 000 ans av. J.-C.[6] Le mobilier de la grotte comprend un artefact représentant un phallus fabriqué à partir de stiltite. Cette pièce, qui a fait l'objet d'un polissage et dont la surface présente des gravures, mesure 19,2 cm de long sur 3,6 cm de large pour une épaisseur de 2.8. Cet objet a été mis au jour dans la couche gravettienne de la grotte. La datation par le 14C a permis d'établir que la pièce remonte à 27 000-28 000 années AP non-calibrés[44],[45].

En outre, la caverne a également délivré une pierre peinte en rouge et faite de calcaire. La datation relative de cet objet d'art rupestre, d'environ 7,6 cm de long sur 5,9 cm de large et 1,7 cm d'épaisseur correspond à la couche stratigraphique du Magdalénien de la Hohle Fels. La pièce présente un décor composé de points répartis en deux rangées. Ce type de motif est comparable à ceux observés sur d'autres pierres peintes d'Allemagne méridionale datées du Paléolithique supérieur dont celles mises à jour dans les grottes de Vogelherd et de Geißenklösterle[40].

Les trois grottes de la vallée de la Lone

[modifier | modifier le code]

La grotte de Vogelherd

[modifier | modifier le code]
L'une des trois entrées de la grotte de Vogelherd.
Figurine représentant un lion des cavernes.

Au sein de la vallée de la Lone, la grotte de Vogelherd, est celle qui se trouve le plus à l'est. Elle comporte trois entrées interconnectées les unes aux autres par des galeries creusées dans la masse rocheuse. Cette cavité a été entièrement explorée et fouillée. Les premières découvertes et excavations ont été réalisées dans les années 1930, par Gustav Riek et Hermann Mohn. Cependant les déblais rejetés à cette époque n'ont fait que récemment l'objet de fouilles et d'analyses approfondies. La datation des gisements de la grotte de Vogelherd s'échelonne entre le Paléolithique moyen jusqu'au Néolithique. L'ensemble du mobilier mis au jour comporte de nombreuses statuettes animales, la majeure partie confectionnées à partir d'ivoire de mammouth. Ces figurines représentent les espèces vivant au âge glaciaire, telles que des lions des cavernes, des mammouths, des chevaux sauvages, ou encore des Sauvagines. Une statuette anthropomorphique, deux flûtes, mises au jour sous forme fragmentée et des objets de parure viennent compléter l'ensemble de ces pièces. La datation par la carbone 14 a permis d'établir que l'âge absolu la couche aurignacienne de la grotte de Vogelherd est compris entre 39 600 et 33 000 ans av. J.-C.[6],[46],[47]

À l'instar des parois de l'Hohle Fels, celles de la Vogelherd présentent des marques sur leurs surfaces de griffade d'ours, marques résultant d'une abrasion des roches au contact de griffes d'ours des cavernes[48],[49],[50].

La grotte d'Hohlenstein-Stadel

[modifier | modifier le code]
La grotte d'Holenstein-Stadel et son entrée.
L'Homme lion.

Les premières fouilles et exploration de la grotte d'Holenstein-Stadel sont entreprises en 1861 puis en 1866 par le préhistorien Oskar Fraas (de)[13].

La caverne d'Hohlenstein-Stadel s'inscrit au sein d'un vaste complexe composé de cavités souterraines et d'abris creusés dans la roche. Une entrée, dont l'orientation est d'axe nord, permet d'accéder à la grotte. La cavité se présente sous la forme d'une galerie de largeur modeste et se développant sur 50 m de long[6].

Elle comporte, sur chacun de ces côtés, des couloirs et des ouvertures. Les couches sédimentaires de la grotte de Hohlenstein-Stadel contiendraient probablement des artefacts et éléments matériels n'ayant pas encore été mis au jour. Le mobilier archéologique retrouvé au sein de cette caverne, dont la figurine de l'Homme-lion[Note 5], s'échelonne entre le Moustérien et le Magdalénien. La phase aurignacienne de la grotte date de 39 000 à 33 000 ans av. J.-C.[6]

La grotte de Bockstein

[modifier | modifier le code]
Vue de l'intérieur de la grotte de Bockstein.

La grotte de Bockstein trouve son emplacement à l'extrémité ouest de la zone de la Lone (« élément 2 »). Cette caverne, qui appartient à un complexe de grottes et d'abris creusés dans la roche — celles du massif de Bockstein —, présente une cavité principale se développant sur une longueur de 16 m pour un largeur de 9[6]. La cavité principale est connectée à une seconde cavité, plus petite, et recouvrant une surface d'environ 64 m2[52],[Note 6]. La caverne de Bockstein présente une entrée creusée artificiellement et qui a fait l'objet d'un élargissement dans les années 1880. L'accès naturel de la grotte, rempli par des agglomérats sédimentaires, a été mis évidence puis exploré dans les années 1950. Lors de sa découverte, cette ouverture naturelle, la « Bocksteintörle », a été soumise à des prospections qui ont permis de révéler des gisements datant du Paléolithique moyen jusqu'au Néolithique. Le mobilier archéologique de la grotte de Bockstein est composé d'objets de parure fabriqués en ivoire et en pierre. La période aurignacienne de la caverne de Bockstein est estimée entre 34 000 et 32 000 ans av. J.-C.[6]

Occupation des grottes

[modifier | modifier le code]

Les pièces d'industries lithiques recueillies dans les cavernes montrent qu'elles ont été occupées de façon permanente — quoiqu'il s'agisse souvent d'une occupation saisonnière — à partir du Paléolithique moyen. Ces gisements ayant été façonnés à cette époque, et se présentant essentiellement sous la forme d'outils, sont pour la plupart caractéristiques du Moustérien. Ces éléments matériels indiquent la présence de Néandertaliens tardifs au sein de ces sites préhistoriques du Jura souabe. D'autres indices, tel qu'un fémur appartenant à un individu Néandertalien retrouvé dans la grotte d'Holenstein-Stadel, confirment la présence de cette population au sein des cavités souterraines du Jura souabe durant le Paléolithique moyen[54].

La fin du Paléolithique moyen est marquée par la glaciation de Würm. Les bouleversements climatiques engendrés par ce dernier âge glaciaire pourraient être à l'origine de l'affaiblissement des populations néandertaliennes en Europe. Cette période glaciaire est également marquée par l'arrivée dans les deux vallées danubiennes des hommes modernes, vers 43 000 ans avant le présent[55]. Des éléments provenant des mobiliers lithiques et osseux livrés par les cavernes contribuent à montrer que les hommes modernes ont été contemporains des Néandertaliens et que ces deux populations ont probablement cohabité pendant quelques milliers d'années[56].

Au Paléolithique supérieur, les grottes sont occupées de façon quasi-continue[Note 7]. Les cultures aurignacienne, gravettienne, et magdalénienne sont représentées dans les étages stratigraphiques des cavernes. L'abondance des objets aurignaciens recueillis sur les sites témoigne d'une installation et d'une fréquentation durables des hommes modernes au sein des grottes durant la période s'échelonnant entre 40 000 et 29 000 ans[58].

Artisanats figuratif, mobilier et fonctionnel des six grottes

[modifier | modifier le code]

Au total, 50 pièces d'art préhistorique et 10 flûtes issus des fouilles opérées dans les six sites préhistoriques ont été inscrits au titre de patrimoine mondial[59],[60],[61].

Centres artisanaux du Paléolithique supérieur

[modifier | modifier le code]
Figurine représentant un mammouth. Pièce retrouvée dans la grotte de Geißenklösterle.

L'abondance et la qualité d'exécution des artefacts délivrés par les six grottes tendent à fonder l'hypothèse que ces sites ont été, à l'époque de leur occupation, des centres d'artisanat notamment spécialisés dans le travail de l'ivoire. Les produits confectionnés au sein de ces ateliers préhistoriques ont probablement fait l'objet d'exportations[62]. En outre, selon l'analyse de l'archéologue et anthropologiste Clive Gamble (en), il existerait de très probables relations sociétales entre les établissements paléolithiques de la vallée de l'Aach et ceux de la vallée de la Lone[63].

Figurine représentant un Lion des cavernes. Artefact découvert dans la grotte de Vogelherd.

D'autre part, les industries lithique et osseuse[Note 8] des cavernes aspectent des profils technologiques et typologiques très proches, en particulier celles de Geißenklösterle et de Vogelherd. Les horizons stratigraphiques de ces deux habitats paléolithiques présentent d'importantes similitudes, notamment en ce qui concerne la phase aurignacienne. Les œuvres préhistoriques recueillies sein de ces deux grottes montrent également des ressemblances significatives. Les gisements des deux cavernes sont composés de statuettes représentant des taxons fauniques locales, tels que des bisons, des lions des cavernes, des mammouths et des chevaux. Ces pièces présentent « un style réaliste et standardisé »[65]. En outre, certains outils provenant des grottes de Geißenklösterle et de Vogelherd[Note 9] montrent sur leurs surfaces des résidus de peinture[Note 10]. Ces éléments pourraient être de nature « intentionnelles, fonctionnelles ou décoratives »[66],[67].

L'ensemble des figurines et statuettes recueillies dans les six grottes, certaines à caractère zoomorphique et d'autres de type anthropomorphique montrent des techniques de sculpture et des procédés de finition divers, tels que le ronde-bosse, la gravure, le relief, le polissage ou encore l'incision[68],[44],[45],[20],[65]. La plupart de ces pièces ont été façonnées dans de l'ivoire de mammouth — dont des spécimens de Mammouth laineux, telles que l'une des figurines retrouvées dans la grotte de Vogelherd[69]. Des analyses expérimentales réalisées sur ce type de matériau organique montrent que la dentine de défense de mammouth offre la possibilité de développer des techniques de façonnage — incision, modelage, polissage — plus aisées[70].

Relations entre les occupants des grottes et la faune locale

[modifier | modifier le code]
Figurine de mammouth.

Les pièces d'art mobilier retrouvées au sein des grottes mettent en perspective les relations étroites et interdépendantes établies entre les hommes modernes ayant occupés ces établissements préhistoriques et la faune environnante, dont en particulier les mammouths — cette espèce ayant une place « au centre de la vie domestique durant l'Aurignacien »[71]. En outre, ces relations établies avec la faune locale apparaissent clairement dans les rituels funéraires effectués par les occupants de ces cavernes durant le Paléolithique supérieur : de nombreux fossiles animaux, associés à des figurines et objets de parure, ont été retrouvés au sein dépôts à caractère funéraire[71],[Note 11]. Par ailleurs, les objets aurignaciens mis au jour dans ces établissements préhistoriques, principalement ceux issus des grottes d'Hohlenstein-Stadel, d'Hohle Fels, de Geißenklösterle et de Vogelherd, peuvent également constituer et représenter un type de « communication », de « langage » et d'« expression symbolique »[72],[Note 12]. À cet effet, environ 10 % des pièces confectionnés en ivoire délivrés par la caverne de Vogelherd présentent des décors et des motifs à caractère symboliques. Pour les archéologues Ewa Dutkiewickz et Nicholas J. Conard, ces marques symboliques

« soulignent ainsi l’importance de cette forme d'expression dans la société aurignacienne du Jura souabe »

— Ewa Dutkiewickz et Nicholas J. Conard, L'Art au quotidien - Objets ornés du Paléolithique supérieur, 2016, p. 150[72].

Les six grottes du Jura souabe à l'ère glaciaire et leur matériel archéologique
Illustration de la grotte Nom de la grotte Localisation Coordonnées géographiques Période Principaux artefacts mis au jour Illustration d'artefact
Grotte de Bockstein Herbrechtingen - vallée de la Lone[74] 48° 33′ 15″ N, 10° 09′ 17″ E[75] Micoquien (fin de l'Acheuléen) - Néolithique Bifaces (dont poings acheuléens)[76]
Geißenklösterle Blaubeuren - vallée de l'Aach[77] 48° 23′ 54″ N, 9° 46′ 20″ E[78] Aurignacien Demi-relief en ivoire
Figurines animales
Flûtes paléolithiques
Hohle Fels Schelklingen - vallée de l'Aach[79] 48° 22′ 45″ N, 9° 45′ 14″ E[80] Paléolithique supérieur
Aurignacien et Magdalénien
Vénus de Hohle Fels en ivoire et phallus en stiltite
Flûtes paléolithiques
Gallets peints
Hohlenstein-Stadel 2,5 km au nord-ouest d'Asselfingen - vallée de la Lone 48° 32′ 57″ N, 10° 10′ 22″ E[81] Moustérien
Aurignacien
Magdalénien
Homme lion, statuette en ivoire de mammouth
Grotte de Sirgenstein (de) Blaubeuren - vallée de l'Aach[82] 48° 23′ 13″ N, 9° 45′ 40″ E[83] Moustérien
Aurignacien
« Proto-Solutréen »
Magdalénien[84]
Néolithique
Âge du bronze jusqu'au Moyen Âge
Artefacts fait de silex, et outillage lithique — alênesetc. —[84]
Grotte de Vogelherd Herbrechtingen - vallée de la Lone[85] 48° 33′ 31″ N, 10° 11′ 39″ E De l'Eemien - Micoquien jusqu'au Néolithique Figurines zoomorphes, Vénus paléolithique[86], outillage lithique

Parc archéologique de Vogelherd

[modifier | modifier le code]

L'ensemble du bien patrimonial, comportant les 6 sites paléolithiques, est complété par l'archéoparc de Vogelherd et de son centre pédagogique. Le parc archéologique est implanté dans le pourtour de la grotte de Vogelherd, sur un flanc du massif du Jura souabe oriental, entre les villes de Niederstotzingen et d'Herbrechtingen[6],[87].

L'archéoparc de Vogelherd est un parc à thème inauguré le [88]. Ce complexe en plein-air, qui comporte également des bâtiments abritant un centre d'information et un auditorium, propose aux visiteurs des visites guidées sur les chantiers de fouilles, des reconstitution préhistoriques et des ateliers pédagogiques autour des thèmes du Paléolithique et des découvertes réalisées dans les six grottes faisant partie du bien patrimonial[89],[90],[91],[6].

Conservation muséographique

[modifier | modifier le code]

Le museum d'Ulm abrite l'Homme-lion[92]. La Vénus de Hohle Fels est, quant à elle, conservée au musée de Préhistoire de Blaubeuren[93]. Le demi-relief représentant un Adorant et mis au jour dans la grotte de Geißenklösterle (l'Adorant de Geißenklösterle (de)), est exposé au musée d'état du Bade-Wurtemberg[94],[88],[95].

Les figurines provenant de la grotte de Vogelherd sont conservées au musée des cultures anciennes du château Hohentübingen[96],[97] et constituent la partie principale de la collection de préhistoire ancienne du musée de l'université de Tübingen (MUT)[97],[96],[98]. D'autres découvertes de pièces archéologiques issues des sondages de la caverne sont actuellement exposées dans plusieurs établissements du Bade-Wurtemberg, tels que le Landesmuseum Württemberg[99],[Note 13], le musée de Préhistoire de Blaubeuren[100] — dont la Vénus de Vogelherd[101] — et le musée local de Niederstotzingen[96],[88],[95].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. En outre, les pièces sont régulièrement associées à des résidus organiques et des fossiles de taxons fauniques semblables, en particulier des restes osseux de hyènes et de renards[26].
  2. L'ensemble des restes taxonomiques inventoriés et répertoriés sur les deux cavernes de Geißenklösterle et de Sirgenstein comprennent des fossiles de Marmota marmota, Canis lupus, Vulpes vulpes, Alopex lagopus, Vulpes, Ursus spelaeus, Ursus arctos, Panthera leo spelaea, Felis lynx, Mustela putorius, Mustela erminea, Mustela nivalis, Gulo gulo, Lutra lutra, Crocuta spelaea, Mammuthus primigenius, Equus ferus, Coelodonta antiquitatis, Megaloceros giganteus, Cervus elaphus, Capreolus capreolus, Rangifer tarandus, Bison, Capra ibex, Rupicapra rupicapra, Lepus variabilis — synonyme du Lepus timidus[28],[29] —, Canis lagopus — synonyme du Vulpes lagopus[30] —, Cygnus cygnus, Equus caballus, Rhinoceros tichorhinus et Bison priscus[27].
  3. Toutefois, les gisements mis au jour au sein de la grotte de Sirgenstein montrent que la caverne n'a pas connu une occupation continue au cours de l'âge du fer[36].
  4. L'objet mesure 3,6 cm de long[41].
  5. Bien qu'il y ait eu débat sur le sexe de l'animal représenté par l'Homme lion — un lion ou une lionne —, une récente restauration de la pièce archéologique a permis d'établir qu'il s'agit d'une sculpture figurant un félidé de sexe mâle[51].
  6. Concernant les caractéristiques métrologiques de la caverne de Blockstein, Robert Wetzel et Gerhard Bosinski indiquent que sa longueur totale et sa largeur totale sont de 15 × 20 m[53].
  7. Néanmoins, les gisements lithiques de certaines des grottes, comme celles de la vallée de l'Aach, suggèrent qu'elles pourraient être des habitats secondaires, voire des sites d'approvisionnement[57].
  8. Les pièces d'industrie osseuse exhumées des couches gravettiennes et aurignaciennes des grottes, en particulier les pointes à base massive et d'autres à base fendue, présentent des faciès archéologiques et des profils comparables et communs au établissement paléolithiques[64].
  9. Il s'agit d'un retouchoir recueilli dans la couche stratigraphique aurignacienne de la Vogelherd[66],[67].
  10. Un grattoir dit « à museau », retrouvé dans la phase aurignacienne de la Geißenklösterle présente sur sa partie postérieure des restes de peinture à pigmentation ocre rouge[66],[67].
  11. Pour autant, comme le souligne Nicholas J. Conard, il a été établi avec certitude, compte tenu des restes fossiles appartenant au genre Homo, que « ni les Néandertaliens locaux, ni les hommes modernes ne pratiquaient régulièrement des enterrements, ou tout autres formes de dispostions de leurs morts dans ces grottes »[7].
  12. Deux des figurines de la Vogelherd ont une surface affectées d'incisions en forme de X, un type de marque également connue sous les termes de Croix de saint André. Ces marques pourraient indiquer une forme de symbolisme de type sémantique[73].
  13. Le musée d'état du Bade-Wurtemberg abrite notamment les figurines représentant des félidés[99].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c et d « Grottes et l’art de la période glaciaire dans le Jura souabe : Description », sur le site officiel de l'UNESCO, (consulté le ).
  2. a et b (en) Keiko Kitagawa, Petra Krönneck, Nicholas J. Conard et Susanne Münzel, « Exploring cave use among hominins and carnivores in the Swabian Jura, Germany », publications de l'Université de Tübingen,‎ , p. 1 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  3. a et b « Grottes et l’art de la période glaciaire dans le Jura souabe - Cartes », sur de l'Unesco (consulté le ).
  4. (de) « Geologie », sur le musée préhistorique de Blaubeuren (consulté le ).
  5. (de) Johann E. Wappäus, chap. III « Europa - Der Deutsche Bund », dans Handbuch der Geographie und Statistik für die gebildeten Stände, vol. 4 : Handbuch der Geographie und Statistik des Königreichs Preußen und der deutschen Mittel- und Klein-Staaten, (lire en ligne).
  6. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v et w Collectif - Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS), « Grottes et l’art de la période glaciaire dans le Jura souabe » [PDF], sur le site de l'UNESCO, Comité du patrimoine mondial (consulté le ).
  7. a b c et d Conard 2011, p. 223.
  8. a et b André Leroi-Gourhan et José Garanger, « Le Gravettien en Europe centrale et orientale », dans André Leroi-Gourhan et José Garanger, La préhistoire dans le monde, Presses universitaires de France, coll. « Nouvelle Clio », , 848 p. (lire en ligne).
  9. a b et c Heidenreich et Meister 2017, p. 43-50.
  10. Jean Nicod et Michel Chardon, « Recherches récentes sur les karsts de l'Alb de Souabe et de Franconie. », Annales de géographie, t. 91, no 507,‎ , p. 587-593 (lire en ligne, consulté le ).
  11. Conard 2011, p. 225.
  12. a b c d et e Sanz et al. 2015, p. 33.
  13. a b et c (de) Eberhard Wagner, « Höhlens als archäologische Denmäler », publications de l'université d'Heidelberg,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  14. Sanz et al. 2015, p. 139.
  15. Sanz et al. 2015.
  16. Conard, Bolus et Dutkiewicz 2015, p. 139.
  17. a et b Sanz et al. 2015, p. 34.
  18. (de + en + fr) Robert Wetzel, « Quartärforschung im Lonetal », Quaternary, Tübingen, vol. 106, nos 4-5,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  19. a b et c Münzel 2004, p. 71.
  20. a b c et d Hahn Joachim, « Demi-relief aurignacien en ivoire de la grotte Geissenklösterle, près d'Ulm (Allemagne Fédérale). », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 79, no 3,‎ , p. 73-77 (DOI 10.3406/bspf.1982.5364, lire en ligne, consulté le ).
  21. Sanz et al. 2015, p. 38-39.
  22. Sanz et al. 2015, p. 35.
  23. (de) Stephan M. Heidenreich, Conny Meister et Claus-Joachim Kind, « Höhlen und Eiszeitkunst der Schwäbischen Alb Das erste altsteinzeitliche UNESCO-Weltkulturerbe in Deutschland », Denkmalpflege in Baden-Württemberg, no 3,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  24. a et b (de) Petra Laible, « Welterbe-Antrag für Höhlen der ältesten Eiszeitkunst liegt in Paris », Südwest Presse,‎ , p. 1-4 (lire en ligne, consulté le ).
  25. « Huit nouveaux sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial », sur le site officiel du Comité du patrimoine mondial, Unesco, (consulté le ).
  26. a et b (de) Berrin Çep, « Ausgangsbasis oder Versorgungsstandort? Raumnutzung im Mittel- und Jungpaläolithikum des Ach- und Blautals bei Blaubeuren. », Quartär, vol. 60,‎ , p. 61-83 (DOI 10.7485/QU60_3, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  27. a b et c (en) S. C Münzel et Nicholas J. Conard, « Change and Continuity in Subsistence during the Middle and Upper Palaeolithic in the Ach Valley of Swabia (South-west Germany) », International Journal of Osteoarchaeology, John Wiley & Sons, no 14,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  28. (en) Anders Angerbjörn et John E. C. Flux, « Lepus timidus », Mammalian Species, no 495,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  29. (en) « Lepus variabilis Pallas, 1778, Synonym of Lepus timidus », sur la base de données European Nature Information System (consulté le ).
  30. (en) « Canis lagopus Linnaeus, 1758 », sur la base de données du GBIF (consulté le ).
  31. (en) Connie Meister, « Caves and Ice Age Art in the Swabian Jura - Maps of the inscribed property » [PDF], sur le site du Comité du patrimoine mondial, Unesco, (consulté le ), p. 2.
  32. a b et c Münzel 2004, p. 72.
  33. (en) Suzanne Münzel, Friedrich Seeberger et Wulf Hein, « The Geißenklösterle Flute – Discovery, Experiments, Reconstruction », dans Suzanne Münzel, Friedrich Seeberger, Wulf Hein et al., Studien zur Muzikarchäologie, Rhaden, , 107 à 118 (lire en ligne [PDF]).
  34. (de) Wilfried Rosendahl, « Höhleninhalte - bedeutende Archivalien für die Rekonstruktion von Klima- und Umweltverhältnissen im Pleistozän », dans Wilfried Rosendahl, Arbeitsgemeinschaft Höhle und Karst Grabenstetten, (lire en ligne [PDF]).
  35. J. Conard Nicholas et Floss Harald, « Une pierre peinte du Hohle Fels (Baden-Württemberg , Allemagne) et la question de l'art pariétal paléolithique en Europe centrale/A painted stone from Hohle Fels cave (Baden-Württemberg, Germany) and the question of paleolithic parietal art in Central Europe/Ein bemalter Stein vom Hohle Fels (Baden-Württemberg, Deutschland) und die Frage nach paläolithischer Höhlenkunst in Mitteleuropa. », Paléo, no 11,‎ , p. 167-176 (DOI 10.3406/pal.1999.1252, lire en ligne, consulté le ).
  36. a b et c (en) Henry Fairfield Osborn, Men of the Old Stone Age : Their Environment, Life and Art, Library of Alexandria, (lire en ligne), pages 201 à 209.
  37. (de) « Sirgenstein (Blaubeuren - Achtal ADK) », sur le site du musée préhistorique de Blaubeuren (consulté le ).
  38. (en) Wynfrid Laurence et Henry Duckworth, Prehistoric Man, Library of Alexandria, , 331 p. (lire en ligne), pages 46 à 50.
  39. (de) Wilfried Harnold, « Archäologische Höhepunkte des Aachtales », dans Wilfried Harnold, Wanderungen um den Schlelkinger aus Hohle Fels, vol. 1, (lire en ligne [PDF]).
  40. a b c et d Nicholas J. Conard et Harald Floss, « Une pierre peinte du Hohle Fels (Baden-Württemberg , Allemagne) et la question de l'art pariétal paléolithique en Europe centrale/A painted stone from Hohle Fels cave (Baden-Württemberg, Germany) and the question of paleolithic parietal art in Central Europe/Ein bemalter Stein vom Hohle Fels (Baden-Württemberg, Deutschland) und die Frage nach paläolithischer Höhlenkunst in Mitteleuropa. », Paléo, no 11,‎ , p. 167-176 (DOI 10.3406/pal.1999.1252, lire en ligne, consulté le ).
  41. (en) « Ice Age art of the Swabian Jura », sur le site Ice Age Art, Service du patrimoine et de conservation du Land de Bade-Wurtemberg (consulté le ).
  42. Cécile Dumas, « La flûte en os de vautour découverte à Holhe Fels », Sciences et avenir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  43. Conard 2011, p. 229.
  44. a et b (en) Nicholas J. Conard, « A phallus-shaped stone tool from gravettian deposits at the Hohle Fels cave and the interpretation of paleolithic sexual imagery », Archaologisches Korrespondenzblatt, vol. 36, no 4,‎ 2006 , p. 455-472 (lire en ligne, consulté le ).
  45. a et b Marc Azéma et Laurent Brasier, « La représentation du sexe », dans Marc Azéma et Laurent Brasier, Le beau livre de la préhistoire : De Toumaï à Lascaux 4, Dunod, 19 octobr 2016, 420 p. (lire en ligne), page 151.
  46. (en) Michael Bolus, « The Swabian Jura : History of Research and the Aurignacian of the Sites in the Swabian Jura », dans Nuria Sanz, Human origin sites and the World Heritage Convention in Eurasia, vol. 41, publications de l'UNESCO, , 166 p. (lire en ligne).
  47. (en) Ewa Dutkiewicz, « The Vogelherd Cave and the discovery of the earliest art – history, critics and new questions », dans Nuria Sanz, Human origin sites and the World Heritage Convention in Eurasia, vol. 41, publications de l'UNESCO, , 166 p. (lire en ligne [PDF]).
  48. (de) Ernst Probst, « Trittsiegel, Bärenschliff, Schlaffskuhen und Karstspuren », dans Ernst Probst, Der Höhlenbär, Diplomica Verlag, , 296 p. (lire en ligne), page 63.
  49. (de) Robert Lais, « Über Höhlensedimente », Quartär, vol. III,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  50. Carole Fritz, Philippe Fosse, Gilles Tossello et al., « Ours et lions des cavernes : réflexion sur la place des carnivores dans l'art au Paléolithique », dans J.-P. Brugal, A. Gardeisen, A. Zucker et al., Prédateurs dans tous leurs états. Évolution, biodiversité, interactions, mythes, symboles. XXXIe rencontres internationales d’archéologie et d’histoire d’Antibes, Antibes, Éditions APDCA, (lire en ligne [PDF]).
  51. (en) Claus-Joachim Kind, Nicole Ebinger-Rist, Sibylle Wolf et al., « The Smile of the Lion Man. Recent Excavations in Stadel Cave (Baden-Württemberg, south-western Germany) and the Restoration of the Famous Upper Palaeolithic Figurine », Quartär, vol. 6,‎ , p. 129-145 (DOI 10.7485/QU61_07, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  52. (en) Derek A. Roe, « Expanding the basic sequence », dans Derek A. Roe, The Lower and Middle Palaeolithic Periods in Britain, Routledge, , 350 p. (lire en ligne), page 130 ; note 11.
  53. (de) Robert Wetzel et Gerhard Bosinski, « Die Bocksteinschmiede im Lonetal », dans A. Reihe, Veröffentlichungen des staatlichen Amtes für Denkmalpflege Stuttgart, vol. 1, Stuttgart, , 75–132 p..
  54. Conard 2011, p. 223 à 230.
  55. Conard 2011, p. 223 à 225.
  56. Conard 2011, p. 223 à 226.
  57. (en) Berrin Çep, « Home base or supply location? Spatial behaviour during the middle and upper palaeolithic of the ach and blau valley near Blaubeuren », Quartar, no 60,‎ , p. 61-83 (DOI 10.7485/QU60-3, lire en ligne, consulté le ).
  58. Conard 2011, p. 223 à 241.
  59. (de) Joachim Striebel, « Archäologie Unesco-Welterbe für Alb-Höhlen : „Es wird klappen“ », Südwest Presse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  60. (de) « Höhlen und Eiszeitkunst der Schwäbischen Alb Caves and Ice Age Art in the Swabian Jura », sur le site du service des monuments historiques du Bade-Wurtemberg (consulté le ).
  61. (de) Stephan M. Heidenreich, Conny Meister et Claus-Joachim Kind, « Höhlen und Eiszeitkunst der Schwäbischen Alb : Das erste altsteinzeitliche UNESCO-Weltkulturerbe in Deutschland », publications du service des monuments historiques du Bade-Wurtemberg, vol. 46, no 3,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  62. Marc Groenen, Le Paléolithique : idées reçues sur le paléolithique, Le Cavalier Bleu Editions, , 128 p. (lire en ligne).
  63. (en) Clive Gamble, « The rythms of social life 60 000-21 000 ago », dans Clive Gamble, The Paleolitic Societies of Europe, Cambridge University Press, , 505 p. (lire en ligne), page 302.
  64. (en) Sybille Wolf, Suzanne C. Münzel, Krista Dotzel et al., « Projectile Weaponry from the Aurignacian to the Gravettian of the Swabian Jura (Southern Germany) : Raw materials, Manufacturing and Typology », dans Michelle C. Langley (directrice de publication), Osseous Projectile Weaponry : Towards an Understanding of Pleistocene Cultural Variability, Springer, , 257 p. (lire en ligne), page 70 à fin chapitre.
  65. a et b Khizri Amirkhanov et Sergey Lev, « Une statuette de bison découverte dans le site de Zaraïsk (région de Moscou, Russie). », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 106, no 3,‎ , page 464 (DOI 10.3406/bspf.2009.13870, lire en ligne, consulté le ).
  66. a b et c Sophie A. De Beaune, « Fonction et décor de certains ustensiles paléolithiques en pierre. », L'Anthropologie Elsevier Masson, t. 93, no 2,‎ , page 564 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  67. a b et c Hahn 1986, p. 102.
  68. Ilie Borziac, Vasile Chirica et Mădălin Cornel Văleanu, « Chapitre 9 - Société, art et spiritualité », dans Ilie Borziac, Vasile Chirica et Mădălin Cornel Văleanu, Culture et sociétés pendant le paléolithique supérieur à travers l'espace carpato-dniestréen, , 440 p. (lire en ligne), pages 399 et 400.
  69. (en) Hansjürgen Müller-Beck, « Late Pleistocene Man in the Nothern Alaska and the Mammoth-steppe Biome », dans David M. Hopkins, John V. Matthews, Charles E. Schweger, Paleoecology of Beringia, Elsevier, , 504 p. (lire en ligne), page 330.
  70. (en) Claire Heckel, « Physical Characteristics of Mammoth Ivory and their Implications for Ivory Work in the Upper Paleolithic », Mitteilungen der Gesellschaft für Urgeschichte, no 18,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  71. a et b (en) Fiona Coward, Robert Hosfield, Matt Pope et Francis Wenban-Smith, « Landscape, metaphor and identity of EUP in the of Central Europe », dans Fiona Coward, Robert Hosfield, Matt Pope et Francis Wenban-Smith, Settlement, Society and Cognition in Human Evolution, Cambridge University Press, , 440 p. (lire en ligne), pages 60 à fin chapitre.
  72. a et b (en) Ewa Dutkiewickz et Nicholas J. Conard, « The symbolic language of the Swabian Aurignacian as reflected in the material culture from Vogelherd Cave (South-West Germany). », dans Cleyet-Merle J.-J, Geneste J.-M et Man-Estier E., L'Art au quotidien - Objets ornés du Paléolithique supérieur : Partie 2 - Méthodologies et interprétations, Paléo, (lire en ligne), pages 149 à 164.
  73. (en) Sabine Marienberg, « Semantic Incisions », dans Sabine Marienberg, Symbolic Articulation : Image, Word and the Body Between Action and Schema, Walter de Gruyter GmbH & Co KG, , 215 p. (lire en ligne).
  74. « Bockteinhöhle », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
  75. (de) « Bockstein (Rammingen - Lonetal ADK) », sur le site du musée préhistorique de Blaubeuren (consulté le ).
  76. Sanz 2015, p. 35.
  77. « Nœud : Geißenklösterle (937612388) - UNESCO Weltkulurerbe », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
  78. (de) « Geißenklösterle (Blaubeuren-Weiler - Achtal ADK) : UNESCO-Welterbe Höhlen und Eiszeitkunst der Schwäbischen Alb », sur le site du musée préhistorique de Blaubeuren (consulté le ).
  79. « Nœud : Hohler Fels (295444342) », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
  80. (de) « Hohle Fels (Schelklingen - Achtal ADK) », sur Museum pré- et protohistorique de Blaubeuren (consulté le ).
  81. (de) « Hohlenstein oder Bärenhöhle (Asselfingen - Lonetal ADK) », sur Museum préhistorique de Blaubeuren (consulté le ).
  82. « Nœud : Sirgensteinhöhle (2952347434) », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
  83. (de) « Sirgenstein (Blaubeuren - Achtal ADK) », sur Museum préhistorique de Blaubeuren (consulté le ).
  84. a et b Sanz 2015, p. 38-39.
  85. « Nœud : Vogelherdhöhle (296181499) », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
  86. (de) « Vogelherd/Wildschwein-Venus-(Nachgrabung) », sur le site du musée préhistorique de Blauberen (consulté le ).
  87. « Chemin : Archäopark (262527495) », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
  88. a b et c Dutkiewicz 2015, p. 85-86.
  89. (de) « Themenplatze », sur le site de l'Archeopark Vogelherd (consulté le ).
  90. (de) « Vogelherdhöhle », sur le site de l'Archeopark Vogelherd (consulté le ).
  91. (de) « Einzigartige funde », sur le site de l'Archeopark Vogelherd (consulté le ).
  92. (de) « Der Löwenmensch », sur le site du museum d'Ulm (consulté le ).
  93. (de) « Die Venus vom Hohle Fels », sur le site du musée de Préhistoire de Blaubeuren (consulté le ).
  94. (de) « Adorant », sur le site du Landesmuseum Württemberg (consulté le ).
  95. a et b (de) Klaus Dammann, « Unesco-Welterbe : Die Eiszeithöhlen im Überblick », Suedwester Presse, Kreis Heidenheim,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  96. a b et c (de) « Suche : Vogelherdhöhle », sur le site du musée de l'université de Tübigen (consulté le ).
  97. a et b (de) « Sammlung der Älteren Urgeschichte », sur le site du musée des cultures anciennes du château Hohentübingen (consulté le ).
  98. (de) « Zeitreise im Zeitraffer », sur le site de la ville de Niederstotzingen (consulté le ).
  99. a et b Wagner 1981, p. 29-30.
  100. (de) « Fundstellen », sur le site de l'URMU (musée de Préhistoire de Blaubeuren) (consulté le ).
  101. (de) « Wildschwein-Venus (Nachgrabung) », sur le site du Musée préhistorique de Blaubeuren (consulté le ).

Pour approfondir

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Nicholas J. Conard, « The demise of the Neandertal Cultural Niche and the beginning of the Upper Paleolitic in the Southwestern Germany », dans Nicholas J. Conard et Jürgen Richter, Neanderthal Lifeways, Subsistence and Technology : One Hundred Fifty Years of Neanderthal Study, Springer Science & Business Media, , 293 p. (lire en ligne), pages 223 à fin chapitre. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (de) Nicholas J. Conard, Michael Bolus, Ewa Dutkiewicz et al., Eiszeitarchäologie auf der Schwäbischen Alb. Die Fundstellen im Ach- und Lonetal und deren Umgebung, Tübingen, Kerns Verlag, (ISBN 978-3-935751-24-7, lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Fiona Coward, Robert Hosfield, Matt Pope et Francis Wenban-Smith, « The Early Upper Paleolitic and the art of Central Europe. », dans Fiona Coward, Robert Hosfield, Matt Pope, Francis Wenban-Smith, Settlement, Society and Cognition in Human Evolution, Cambridge University Press, , 448 p. (lire en ligne).
  • Nicholas J. Conard et Harald Floss, « Une statuette en ivoire de 30 000 ans B.P. trouvée au Hohle Fels près de Schelklingen (Baden-Württemberg, Allemagne) », Paléo, no 13,‎ (lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Nicholas J. Conard et Michael Bolus, « The Swabian Aurignacian and its place in European Prehistory », dans Ofar Bar-Yosef et Joao Zilhão (dirs.), Toward a Definition of the Aurignacian, vol. 45, Lisbonne, Instituto Português de Arqueologia, coll. « Trabalhos de Arcqueologia », (lire en ligne [PDF]), p. 209-237.
  • (de) Klaus Dammann, « Unesco-Welterbe : Die Eiszeithöhlen im Überblick », Suedwester Presse, Kreis Heidenheim,‎ (lire en ligne, consulté le ). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Henri Delporte, Les Aurignaciens, premiers hommes modernes : de -40.000 à -25.000 ans, FenixX - La Maison des Roches, coll. « Histoire de la France préhistorique », (lire en ligne).
  • Joachim Hahn, « Demi-relief aurignacien en ivoire de la grotte Geissenklösterle, près d'Ulm (Allemagne Fédérale). », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 79, no 3,‎ , p. 73-77 (DOI 10.3406/bspf.1982.5364, lire en ligne, consulté le ). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (de) Stephan M. Heidenreich et Conny Meister, UNESCO Welterbe Höhlen und Eiszeitkunst der Schwäbischen Alb, Land Baden-Württemberg, Landesamt für Denkmalpflege, , 3e éd., 159 p. (lire en ligne [PDF]). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • J. Conard Nicholas et Floss Harald, « Une pierre peinte du Hohle Fels (Baden-Württemberg , Allemagne) et la question de l'art pariétal paléolithique en Europe centrale/A painted stone from Hohle Fels cave (Baden-Württemberg, Germany) and the question of paleolithic parietal art in Central Europe/Ein bemalter Stein vom Hohle Fels (Baden-Württemberg, Deutschland) und die Frage nach paläolithischer Höhlenkunst in Mitteleuropa. », Paléo, no 11,‎ , p. 167-176 (DOI 10.3406/pal.1999.1252, lire en ligne, consulté le ). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Michael Bolus, « The Swabian Jura : History of Research and the Aurignacian of the Sites in the Swabian Jura », dans Nuria Sanz, Human origin sites and the World Heritage Convention in Eurasia, vol. 41, publications de l'UNESCO, , 166 p. (lire en ligne [PDF]). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Nuria Sanz (dir.), Nicholas J. Conard, Michael Bolus, Ewa Dutkiewicz et al., Human origin sites and the World Heritage Convention in Eurasia, vol. 41, publications de l'UNESCO, , 166 p. (lire en ligne [PDF]). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Nicholas J. Conard, Pieter M. Grootes et Fred H. Smith, « Unexpectedly recent dates for human remains from Vogelherd. », Nature, no 430,‎ , pages 198 à 201 (DOI 10.1038/nature02690, lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Nicholas J. Conard, Pieter M. Grootes et Fred H. Smith, « Unexpectedly recent dates for human remains from Vogelherd. », Nature, no 430,‎ , pages 198 à 201 (lire en ligne [PDF], consulté le ). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Judy yun Chang, « The Swabian Jura - Vogelherd : The lithic technology of the Swabian Aurignacian and its importance for early modern humans », dans Nuria Sanz, Human origin sites and the World Heritage Convention in Eurasia, vol. 41, UNESCO Publishing, , 166 p. (lire en ligne), pages 50 à fin chapitre.
  • Henri Delporte, Les Aurignaciens, premiers hommes modernes : de -40.000 à -25.000 ans, FenixX - La Maison des Roches, coll. « Histoire de la France préhistorique », (lire en ligne).
  • (en) Ewa Dutkiewicz, « The Vogelherd Cave and the discovery of the earliest art – history, critics and new questions », publications de l'Unesco,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  • (de) Joachim Hahn, Kraft und Aggression : die Botschaft der Eiszeitkunst im Aurignacien Süddeutschlands ?, Institut für Urgeschichte der Universität Tübingen. Tübingen, Archaeologica Venatoria, , 254 p.. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Timothy Insoll, The Oxford Handbook of Prehistoric Figurines (lire en ligne).
  • (en) Laura Niven, « From carcass to cave : Large mammal exploitation during the Aurignacian at Vogelherd, Germany », Journal of Human Evolution, Elsevier, no 53,‎ , pages 362 à 382 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  • (en) Suzanne C. Münzel, « Subsistence patterns in the Gravettian of the Ach valley, a former tributary of the Danube in the Swabian Jura », dans J. A. Svoboda & L. Sedláčková (directeurs de publication), The Gravettian along the Danube. Proceedings of the Mikulov conference, 20.–21. November 2002, Brno, Institute of Archaeology, AS CR, , 71–85 p. (DOI 10.13140/RG.2.1.4552.4962, lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (de) Eberhard Wagner, « Joachim Hahn: Kraft und Aggression : Die Botschaft der Eiszeitkunst im Aurignacien Süddeutschlands? Archaeologica Venatoria Institut für Urgeschichte der Universität Tübingen. Tübingen 1986 », publications de l'Université de Heidelberg,‎ , pages 479 et 480 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  • (de) Eberhard Wagner, « Eine Löwenkopfplastik au Elfenblein von der Vogelherdhöhle », Fundber, vol. 6, no 23,‎ , p. 29 à 58 (lire en ligne [PDF], consulté le ). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (de + en + fr) Robert Wetzel, « Quartärforschung im Lonetal », Quaternary, Tübingen, vol. 106, nos 4-5,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (de) Eberhard Wagner, « Höhlen als archäologische Denkmäler », Denkmalpflege in Baden-Württemberg,‎ , p. 67 et 68 (lire en ligne [PDF], consulté le ).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]