Gare de Mézidon
Mézidon | |
Le bâtiment voyageurs et l'entrée de la gare. | |
Localisation | |
---|---|
Pays | France |
Commune | Mézidon Vallée d'Auge |
Adresse | Place de la Résistance 14270 Mézidon Vallée d'Auge |
Coordonnées géographiques | 49° 04′ 15″ nord, 0° 04′ 30″ ouest |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCF |
Exploitant | SNCF |
Code UIC | 87444208 |
Site Internet | La gare de Mézidon, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions |
Services | TER Normandie Fret SNCF |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | • Mantes-la-Jolie à Cherbourg • Le Mans à Mézidon • Mézidon à Trouville - Deauville |
Voies | 4 (+ voies de service) |
Quais | 3 |
Transit annuel | 318 511 voyageurs (2022) |
Altitude | 26 m |
Historique | |
Mise en service | |
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La gare de Mézidon, également appelée gare de Mézidon-Canon, est une gare ferroviaire française située sur le territoire de l'ancienne commune de Mézidon-Canon, intégrée à Mézidon Vallée d'Auge, dans le département du Calvados, en région Normandie.
Situation ferroviaire
[modifier | modifier le code]Établie à 26 mètres d'altitude, la gare de bifurcation de Mézidon est située au point kilométrique (PK) 215,516 de la ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg et au PK 142,485 de la ligne du Mans à Mézidon. Elle était également l'origine de la ligne de Mézidon à Trouville - Deauville déclassée entre Mézidon et Dives - Cabourg.
Histoire
[modifier | modifier le code]La gare a été inaugurée le lors de l'ouverture, par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, de la section Mantes – Lisieux – Caen de la ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg.
Le , la gare est reliée au Mans et à Tours, grâce à l'achèvement de la ligne du Mans à Mézidon (composante de la ligne de Caen à Tours) entre Argentan et Mézidon. La même année, un embranchement, ouvert le entre Coulibœuf et Falaise, permet des liaisons Caen – Mézidon – Coulibœuf – Falaise.
Dès 1868, la gare doit être agrandie pour supporter le trafic fret et voyageurs[1]. Un dépôt est construit à partir de 1870 sur un terrain de 20 hectares[2]
Le , le président de la République Patrice de Mac Mahon s'y arrête pour dîner, avant de se rendre à Caen[3]. Trois ans plus tard, c'est au tour de Jules Grévy d'y être accueilli, avec un banquet rassemblant une centaine de convives[4].
Le , la ville de Mézidon est reliée à Dives - Cabourg par Dozulé - Putot, grâce à l'ouverture du premier tronçon de la ligne de Mézidon à Trouville - Deauville.
Le , l'ouverture complète de la ligne de Sainte-Gauburge à Mesnil-Mauger a permis des services Mézidon – Sainte-Gauburge par Le Mesnil-Mauger et Échauffour[5].
En 1911, il est décidé d'étendre la gare avec la création d'un raccordement avec la ligne du Mans, l'établissement d'un atelier de réparation des wagons et l'extension du dépôt des locomotives[6]. À cette première extension, est ajoutée la création d'une gare de triage[7]. C'est en 1913 que le raccordement entre les lignes de Paris et Le Mans est réalisé[8]. Le nouveau dépôt comprend une rotonde de 23 locomotives qui est achevée en 1915[2]. La réorganisation des voies entraine la reconstruction de plusieurs ponts routiers (route de Percy, route de Magny)[7].
Les ateliers sont implantés au croisement des lignes de ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg et de Rouen à Tours. Ils mesurent 160 m sur 60, à l'arrivée d'un faisceau de desserte de 19 voies. Ils contiennent trois travées avec 960 m de voies couvertes[9].
À partir de 1938, plusieurs lignes sont fermées. La section de Mézidon à Dives - Cabourg de la ligne de Mézidon à Trouville - Deauville a été fermée au trafic des voyageurs le et au service du fret le ; elle a par la suite été déclassée, puis déposée[10]. Le , la ligne de Sainte-Gauburge à Mesnil-Mauger a également été fermée au trafic voyageurs[11]. Seules les lignes Paris – Caen – Cherbourg et Caen – Tours sont donc encore en service. La gare possède un triangle de retournement au niveau de la bifurcation.
La gare est touché par un premier bombardement, le , qui fait cinq morts (tous cheminots) et dix blessés[12]. Elle est touchée plus durablement par les opérations du Débarquement, notamment le , par des bombes incendiaires[13], puis les 14, 17 et . À l'arrivée des Alliés, les trois-quarts des bâtiments sont détruits. Sur les voies, près de 600 wagons et locomotives gisent[13]. Les relations avec Paris ne peuvent reprendre avant [14], puis l'activité est complètement rétablie à partir de [13].
À partir du , la fermeture du dépôt d'Argentan entraine le déplacement du personnel de ce dernier vers celui de Mézidon[15]. Le dépôt ferme quant à lui en 1987 et les ateliers en 1992[16].
Les anciens ateliers SNCF de réparation du matériel roulant, implantés dans le triage, furent utilisés pour le traitement et le conditionnement de noir de carbone pour la fabrication des pneumatiques Michelin et furent loués à la société Dialog jusqu'au [17].
En 2015, la gare est mise aux normes PMR, pour un montant de 7,9 millions d'euros[18], avec la construction d'une passerelle et d'ascenseurs et la condamnation des passages souterrains[19].
À partir du , le guichet voyageurs est fermé[20].
Fréquentation
[modifier | modifier le code]De 2015 à 2022, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[21].
Année | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voyageurs | 318 023 | 310 601 | 309 501 | 273 594 | 298 881 | 210 231 | 249 184 | 318 511 |
Voyageurs et non voyageurs |
327 859 | 320 207 | 319 073 | 282 056 | 308 124 | 216 733 | 256 890 | 328 362 |
Service des voyageurs
[modifier | modifier le code]Accueil
[modifier | modifier le code]La gare est ouverte tous les jours, du lundi au vendredi de 6 h à 20 h 45, le samedi de 7 h à 20 h 35 et les dimanches et fêtes de 9 h à 21 h 30. Le guichet est fermé[22].
Elle dispose d'un distributeur de titres de transport TER et d'un parking[22].
Desserte
[modifier | modifier le code]Elle est desservie par des trains TER Normandie, effectuant les relations Caen – Argentan – Alençon – Le Mans – Tours, Caen – Rouen et Caen – Lisieux – Évreux.
Intermodalité
[modifier | modifier le code]La gare est desservie par les lignes 109 et 110 du réseau interurbain du Calvados.
Services des marchandises
[modifier | modifier le code]La gare de Mézidon est une ancienne gare de triage. Elle est toujours ouverte au trafic du fret. Le service est limité aux transports par train en gare (train massif uniquement). Elle dépend du centre régional de douane de Caen et de la plateforme de Sotteville[23].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Répertoire méthodique de la législation des chemins de fer, indiquant les dispositions législatives et réglementaires insérées au Bulletin des lois / Ministère de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, Impr. impériale (Paris), .
- « Mézidon, une cité cheminote », Le Pays d'Auge histoire et patrimoine, no 6, .
- « Le voyage du président de la République à Caen », Journal de Caen, .
- « Les fêtes de Cherbourg », Le Figaro, .
- « Histoire chronologique des chemins de fer européens et russes », sur www.train.eryx.net.
- « Déclaration d'utilité publique », Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation, .
- « Les agrandissements de la gare de Mézidon », La revue illustrée du Calvados, (lire en ligne).
- « Les gares de Caen et Mézidon », L'Ouest-Éclair, édition de Caen, (lire en ligne).
- « Un siècle de chemin de fer : Les ateliers… dans un silence de cathédrale », Ouest-France, .
- « Train de l'estuaire ».
- « Fermetures au trafic voyageurs », sur cosili.isuisse.com.
- « Le bombardement de la gare de Mézidon », Journal de Normandie, .
- « Après avoir battu le record de bombardements : le triage de Mézidon pourra servir d'exemple », Paris-Normandie, édition de Caen, .
- « Caen-Mézidon-Lisieux-Paris », Ouest-France, .
- « La fermeture du dépôt SNCF d'Argentan », Ouest-France, édition de l'Orne, .
- « Atelier de Canon : La dernière médaille d'honneur », Ouest-France, édition Calvados, .
- Gilles Lefebvre, « Noir de carbone : le bout du tunnel et des nuisances ! », sur actu.fr, (consulté le ).
- « La SNCF met des millions sur les rails », Ouest-France, .
- « La nouvelle passerelle de la gare SNCF interroge », Ouest-France, édition Pays d'Auge, .
- « Une pétition contre la suppression du guichet voyageurs et du chef de quai en gare de Mézidon-Canon », Le Pays d'Auge, (lire en ligne).
- « Fréquentation en gares : Mézidon - Canon », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
- « Services & Gares / Gare Mézidon-Canon », sur ter.sncf.com/normandie (consulté le ).
- Fret SNCF : Mézidon
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste de gares en France
- Liste des gares de Basse-Normandie
- Ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg
- Ligne du Mans à Mézidon
- Ligne de Mézidon à Trouville - Deauville
- Étoile ferroviaire de Caen
Liens externes
[modifier | modifier le code]- La gare de Mézidon, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
- La gare de Mézidon, sur le site officiel SNCF / TER Normandie
Origine | Arrêt précédent | Train | Arrêt suivant | Destination | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Caen | Caen | TER Normandie (Krono) |
Saint-Pierre-sur-Dives ou Argentan |
Le Mans ou Tours | ||
Caen | Caen | TER Normandie (Krono) |
Saint-Pierre-sur-Dives | Argentan ou Alençon | ||
Caen | Moult - Argences | TER Normandie (Citi) |
Lisieux | Lisieux ou Évreux-Normandie | ||
Caen | Caen | TER Normandie (Proxi) |
Lisieux | Rouen-Rive-Droite |