[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Astéropée

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Astéropée
Achille se bat au bord du fleuve, gravure-eau-forte du XVIIIe siècle. Johann Balthasar Probst (1673 - 1748)
Achille se bat au bord du fleuve, gravure-eau-forte du XVIIIe siècle. Johann Balthasar Probst (1673 - 1748)

Sexe Masculin
Espèce Humaine
Caractéristique ambidextrie
Arme favorite lance

Dans la mythologie grecque, Astéropée (en grec ancien Ἀστεροπαῖος / Asteropaîos) est un jeune chef des Péoniens lors de la guerre de Troie. Il est tué par Achille au cours d'un combat.

Astéropée était le fils de Pélagon, lui même fils du dieu fleuve Axios[1], et de la mortelle Périboia, fille d'Akessamenos.

Au début de l’Iliade, il vient d'aborder les rivages troyens — il n'est présent que depuis douze jours[2].

Au chant XII, il collabore avec les Lyciens de Sarpédon et Glaucos, qui entame la brèche dont profite Hector pour sa percée[3]. Au chant XXI, lors de l'aristie d'Achille sur les bords du Scamandre, il meurt juste après l'avoir blessé au coude du bras droit. Il se distingue parce qu'ambidextre : on le voit combattre une lance à chaque main. Il est le seul guerrier parvenu à blesser Achille[4], mettant ainsi fin à son aristie. Il charge Achille trois fois, mais celui-ci le tue en lui perçant le ventre à côté du nombril à la quatrième fois.

Fort de cette victoire, Achille continue son carnage dans les rangs péoniens, tuant sept guerriers supplémentaires avant l'intervention du Scamandre. Les armes d'Astéropée, entre autres une cuirasse de bronze avec incrustations d'étain sur le pourtour et un poignard thrace avec sa gaine et son baudrier, deviendront des prix des jeux organisés par Achille lors des funérailles de Patrocle[5].

  1. Jean Haudry, Le feu dans la tradition indo-européenne, Archè, Milan, 2016 (ISBN 978-8872523438), p. 310
  2. Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne], XXI, 150.
  3. Iliade, XII, 102-104.
  4. Iliade, XXI, 139-204.
  5. Iliade, XXIII, 560-562 et 800-810.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (en) D. S. Barrett, The Friendship of Achilles and Patroclus, in « Classical Bulletin » : no 57 (1981), p. 87-93.
  • (en) Jonathan S. Burgess, The Tradition of the Trojan War in Homer and the Epic Cycle. Baltimore & Londres, Johns Hopkins University Press, 2001 (ISBN 0-8018-7890-X).
  • (en) Kenneth J. Dover, Greek Homosexuality, Harvard University Press, Cambridge (Massachusetts), 1989 (1re édition 1978) (ISBN 0-674-36270-5).
  • (en) David M. Halperin, « Heroes and their pals » in One Hundred Years of Homosexuality and Other Essays on Greek Love, Routledge, coll. « The new Ancient World », 1990 (ISBN 0-415-90096-4), p. 75-87.
  • (en) Dale S. Sinos, Achilles, Patroklos and the meaning of φίλος, Innsbruck, 1980 (ISBN 3851245490).