Angoville-au-Plain
Angoville-au-Plain | |
L'église Saint-Côme-et-Saint-Damien. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô[1] |
Commune | Carentan-les-Marais |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Baie du Cotentin |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Daniel Hamchin 2016-2020 |
Code postal | 50480 |
Code commune | 50010 |
Démographie | |
Population | 110 hab. (2021) |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 20′ 54″ nord, 1° 15′ 15″ ouest |
Altitude | Min. 2 m Max. 32 m |
Superficie | 5,68 km2 |
Élections | |
Départementales | Carentan |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Carentan-les-Marais |
Localisation | |
modifier |
Angoville-au-Plain (prononcé /ɑ̃goviloplɛ̃/) est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 110 habitants[Note 1].
Le , Angoville-au-Plain fusionne avec les communes de Carentan, Houesville et Saint-Côme-du-Mont pour former la commune nouvelle de Carentan-les-Marais[2].
Géographie
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté au XIIe siècle sous la forme Ansgovilla en 1180 et 1202[3].
Il s'agit d'un toponyme en -ville au sens ancien de « domaine rural » (cf. villa), précédé de l'anthroponyme norrois Ásgautr (francisé en Asgot, Ansgot ou Ango(t)), et signifiant « Domaine d'Ansgot ».
Le déterminant locatif, -au-Plain, fait référence à un petit territoire qui avait autrefois formé le doyenné du Plain. Cette appellation est issue de l'ancien français plain « pleine campagne, plaine ». Voir également Beuzeville-au-Plain et Neuville-au-Plain.
Le gentilé est Angovillais.
Histoire
[modifier | modifier le code]C'est soit à Angoville-au-Plain au lieu-dit Pont-Perrat ou au gué Saint-Clément dans la baie des Veys ou à La Feuillie, que Geoffroy d'Harcourt dit le « boîteux », allié puis rival des rois de France et d'Angleterre pendant la guerre de Cent Ans, qu'en 1356, encerclé par le roi de France, Jean Le Bon, il se battit jusqu'à la mort[4].
L'église Saint-Côme-et-Saint-Damien a été utilisée par Robert Wright et Ken Moore, deux infirmiers de la 101e Division Airborne américaine comme poste de secours lors de la bataille de Normandie en . Ils ont secouru quatre-vingt-un blessés dont soixante-quinze soldats américains et allemands et un enfant[5],[6]. Les taches de sang sont encore visibles sur les bancs. Deux vitraux commémorent la 101e division aéroportée, le premier honore les deux infirmiers du 2e bataillon du 501e régiment d'infanterie parachutiste (101e division aéroportée) et le second les parachutistes américains.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]En 2021, la commune comptait 110 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2005, 2010, 2015, etc. pour Angoville-au-Plain[8]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Économie
[modifier | modifier le code]La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[11].
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église gothique Saint-Côme-Saint-Damien (XIe, XIIe – XVIIe siècles), qui conserve des traces d'appareillage d'époque romane, avec portail de style roman, est répertoriée depuis 1986 à l'Inventaire général du patrimoine culturel[12]. La nef est couverte d'une voûte en bois. Les vitraux du XXe commémore la Libération[4]. L'église renferme une paire d'anges adorateurs en bois du XVIIIe, les statues des saints Côme et Damien en bois polychrome du XVIIIe. Les bancs conservent les traces du sang des blessés américains et allemands qui furent soignés là alors que les combats faisaient rage en 1944[5].
- Croix de cimetière du XVIIIe siècle inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel en 1986[13], et if multiséculaire du cimetière.
- Ferme-manoir de la Pilonnerie du XIXe siècle. Elle fut la possession de Léonor Mériel (1800-1871), maire d'Angoville-au-Plain de 1824 à 1870, qui fit de la ferme un centre d'élevage bovin, récompensé dans de nombreux concours.
- Fermes-manoirs de Cantereine, de Beaumont, des Houches et de la Vauxelle.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Bob Wright et Ken Moore, infirmiers américains appartenant à la 101e Division Airborne américaine ayant utilisé l'église de la ville en juin 1944 pendant le débarquement pour la transformer en hôpital de fortune.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 10.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 52.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Résumé statistique d'Angoville-au-Plain sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Appartenant auparavant à l'arrondissement de Cherbourg, un arrêté régional du 16 décembre 2015 a changé les limites de ce dernier
- https://www.ouest-france.fr/commune-nouvelle-il-faudra-dire-desormais-carentan-les-marais-3697144.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2, Librairie Droz, 1996, p. 924.
- Gautier 2014, p. 52.
- « Le guide des plages du jour J - Les plages du débarquement en Normandie, Angoville au plain » (consulté le ).
- Michel Coupard, Jack Lecoq et Fabienne Richard, La Manche, lieux de mémoires de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, (ISBN 978-2-84910-257-2, BNF 40025915), p. 42.
- Réélection 2014 : « Daniel Hamchin réélu », sur Ouest-france.fr (consulté le )
- Date du prochain recensement à Angoville-au-Plain, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
- « Église paroissiale Saint-Côme, Saint-Damien », notice no IA00001106, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Croix de cimetière », notice no IA00001107.