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Charroux (Allier)

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Charroux
Charroux (Allier)
La maison à colombages de Charroux, à côté de l'église.
Blason de Charroux
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Allier
Arrondissement Vichy
Intercommunalité Communauté de communes Saint-Pourçain Sioule Limagne
Maire
Mandat
Jacques Gilibert
2020-2026
Code postal 03140
Code commune 03062
Démographie
Gentilé Charlois [1]
Population
municipale
342 hab. (2021 en évolution de −6,81 % par rapport à 2015)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 11′ 09″ nord, 3° 09′ 43″ est
Altitude Min. 291 m
Max. 426 m
Superficie 10,43 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Gannat
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Charroux
Géolocalisation sur la carte : France
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Charroux
Géolocalisation sur la carte : Allier
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Charroux
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Charroux

Charroux est une commune française, située dans le département de l'Allier en région d'Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

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Localisation

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Charroux est située au sud du département de l'Allier[2], entre les rivières Sioule et Bouble, à 21 km à vol d'oiseau au nord-ouest de Vichy, 10 km au nord de Gannat et 16 km au sud-sud-est de Saint-Pourçain-sur-Sioule.

Six communes sont limitrophes de Charroux[3] :

Géologie et relief

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La commune s'étend sur 1 043 hectares ; son altitude varie entre 291 et 426 mètres[4].

La route départementale 383 est la principale route d'entrée du village
Entrée principale de Charroux par la D 383.

Le village de Charroux est accessible par la route départementale 35, en venant d'Ébreuil ou de Saint-Bonnet-de-Rochefort au sud-ouest, ou de Gannat, de Chantelle ou d'Étroussat au nord-est. C'est de cette route que l'on entre dans le village, par la route départementale 383. Plus au nord, une D 183 relie Naves, à l'ouest, à Taxat-Senat au nord, via le centre-bourg[3].

La D 42 longe la frontière communale avec Taxat-Senat, Ussel-d'Allier et Saint-Germain-de-Salles[3].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 727 mm, avec 9,7 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chareil-Cintrat_sapc », sur la commune de Chareil-Cintrat à 10 km à vol d'oiseau[7], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 676,1 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Au , Charroux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols

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Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (89 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79 %), prairies (8,6 %), zones urbanisées (4,4 %), forêts (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,9 %)[15].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Charroux vient du mot bourbonnais du Croissant Charros[16]. La commune fait, en effet, partie du Croissant, zone où se rejoignent et se mélangent la langue occitane et la langue d'oïl[17].

Des fouilles archéologiques ont montré la présence d'objets datant de l'âge de bronze et en particulier un magnifique pendeloque montrant l'astre solaire posé sur une barque tirée par deux oiseaux.

Charroux fut, du XIIe au XVIe siècle, une importante place affranchie (1245) et fortifiée par les sires de Bourbon, devenus par la suite ducs de Bourbonnais et d'Auvergne. La cité comportait alors, à l’extérieur de l'enceinte médiévale, deux établissements religieux de moines-soldats : l'une, préceptorie templière ; l'autre, relevant de l'ordre de Saint-Antoine de Viennois, puis remis entre les mains des bénédictines qui y installèrent une école de filles ; l'ensemble des bâtiments de ce deuxième établissement furent rasés par la municipalité au début des années 1960 pour faire place à un parking. La ville de Charroux comportait alors deux paroisses et cinq lieux de culte. De cette gloire passée sont conservés l’église Saint-Jean-Baptiste au curieux clocher tronqué (XIIe siècle), deux portes de ville, deux tours de défense, hélas tronquées, quelques lambeaux de rempart, quelques bâtiments remarquables, notamment une maison à colombages qui comporte des éléments du XIVe siècle, des rues pavées. L’étonnante configuration des rues et des quartiers est centrée sur une place circulaire dite la « Cour des Dames », comportant la maison prévôtale.

La cité connut un premier déclin après la crise de la fin du Moyen Âge et les guerres de Religion. À l'écart de la route qui conduisait de Clermont à Paris, elle ne pouvait plus jouer le rôle politique qu'elle avait eu au temps des sires de Bourbon et ducs de Bourbonnais. Elle devint un gros village, dont l'activité principale était la viticulture jusqu'à la crise du phylloxéra à la fin du XIXe siècle. Charroux était alors liée au vignoble de Saint-Pourçain, mais n'appartient pas aujourd'hui à cette zone de production. De cette époque restent notamment de belles propriétés bourgeoises ou agricoles aux façades austères mais imposantes, des granges aux belles proportions, de très nombreuses caves voûtées, une halle publique, un superbe belvédère. Le musée local conserve de nombreux témoignages de cette fonction agricole et du passé de la cité médiévale.

Charroux possédait anciennement deux paroisses (Saint-Jean, dont l'église subsiste, et Saint-Sébastien, qui se trouvait à l'ouest de la cité, à proximité du belvédère actuel, et qui a disparu).

L'originalité de Charroux tient à son caractère de village groupé qui contraste avec l'aspect beaucoup plus lâche et dispersé de l'habitat environnant. Toutefois, même à l'apogée de son rayonnement au XIIIe siècle, les fonctions urbaines de Charroux furent limitées, notamment dans les domaines religieux et judiciaire. L'histoire de Charroux au Moyen Âge ne peut être séparée de celle du Bourbonnais : elle n'est pas une anomalie, mais le résultat des rapports de pouvoir entre les sires de Bourbon, les structures ecclésiastiques, les ordres souverains et les familles aux XIIe et XIIIe siècles. Le bâti se révéla ensuite adapté à l'activité agricole et viticole prédominante, malgré de nombreuses constructions et reconstructions qui réutilisaient fréquemment les structures préexistantes.

Charroux devient chef-lieu de canton sous la Révolution (1793), mais fait partie à partir de 1801 du canton de Chantelle.

La crise du phylloxéra puis la Première Guerre mondiale furent la cause d'un nouveau déclin qui s'est traduit par une perte importante de population, comme dans toutes les campagnes bourbonnaises. Depuis l'issue de la Seconde Guerre mondiale, l'urbanisation organisée des populations explique la poursuite du déclin démographique de la cité qui ne comporte plus que 300 habitants sédentaires en 2011. Le tourisme constitue aujourd'hui le dernier pôle d'activité du village, marqué aussi par l'implantation de retraités.

Les Templiers et les Hospitaliers

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Une préceptorie templière dite de « La Marche », puis lors de la dévolution des biens de l'ordre du Temple une commanderie hospitalière des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

Politique et administration

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Découpage territorial

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Par arrêté préfectoral du , la commune est retirée le de l'arrondissement de Moulins et rattachée à l'arrondissement de Vichy[18].

Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1831 ? Étienne Boirot
(1779-1849)
Gauche
Opposition
dynastique
Propriétaire
Conseiller d'arrondissement[19]
Député (1834-1839)
mars 2001 mars 2008 Jean-Claude Robert    
mars 2008 En cours
(au )
Jacques Gilibert[20] DVD Fonctionnaire
réélu en avril 2014 et en 2020

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

En 2021, la commune comptait 342 habitants[Note 1], en évolution de −6,81 % par rapport à 2015 (Allier : −1,97 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4151 5351 6061 5821 7391 6691 6401 6861 718
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6041 4971 4391 4371 3761 3221 2981 3261 153
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0681 0611 003746701642566536465
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
427427387352324330357374386
2015 2020 2021 - - - - - -
367346342------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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Charroux dépend de l'académie de Clermont-Ferrand et gère une école élémentaire publique[25].

Manifestations culturelles et festivités

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Revenus de la population et fiscalité

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Entreprises et commerces

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Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Bien que la commune de Charroux fasse aujourd’hui partie du département de l’Allier, du point de vue culturel, elle appartenait au monde occitan comme l’ensemble de l’Auvergne. C’est pourquoi son territoire faisait partie du diocèse de Clermont (Clermont-Ferrand aujourd'hui). L’église Saint-Jean-Baptiste obéissait au commandeur de la Marche, ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, situé à deux kilomètres au nord.

Cette église ne présente rien que de très classique dans son orientation vers l’est et dans sa forme en croix, sauf à souligner que les bras du transept sont peu saillants. Sur le plan ci-joint, l’opposition apparaît marquée entre le chœur roman avec ses absidioles (en noir) et le reste de l’édifice : comme il était de tradition, c’est par lui qu’avait commencé la construction dans la première moitié du XIIe siècle. La nef à quatre travées est épaulée de bas-côtés, ce qui dénote une importance certaine dans la hiérarchie. Son style tient à la fois du roman et du gothique. Roman son berceau en arc brisé soutenu par quatre doubleaux assez épais retombant sur des colonnes engagées ; roman encore les bas-côtés voûtés d’arête séparés aussi par des doubleaux. Mais gothique est la croisée du transept couverte par une voûte d’ogive. Les chapiteaux ornés de feuillages annoncent aussi le gothique.

A l’extérieur les murs latéraux soutenus par des contreforts et percés de fenêtres offrent peu de fantaisie. En revanche, la façade austère est éclairée par un magnifique portail. Il « s’ouvre sous un arc brisé souligné par trois voussures retombant sur des colonnes dont les chapiteaux à crochets simples mais élégants annoncent le début de l’époque gothique. Le tympan présente cinq festons soulignés par une moulure ». On s’interroge sur l’époque où le clocher a été amputé de sa partie supérieure d’où son aspect tronqué. Par chance il a conservé, au-dessus de sa base en massif carré un niveau supérieur octogonal éclairé de huit fenêtres gothiques présentant deux lancettes et un quadrilobe, le tout finement sculpté[26].

L’église Saint-Jean-Baptiste mérite aussi une étude particulière du fait qu’elle a tenu un rôle de premier plan dans l’histoire de Charroux à commencer par le côté défensif. Implantée à l’intérieur de la première muraille, elle faisait partie sur le côté sud du système de fortifications. Les seuls vestiges importants conservés de ce rempart sur une soixantaine de mètres vers l’est sont dans le prolongement de ce mur sud. La base trapue du clocher correspondait au beffroi et lorsque, en 1766, la sénéchaussée de Moulins somme l’assemblée municipale d’en faire réparation, celle-ci ne fait aucune difficulté à assumer cette charge quitte à rappeler que l’entretien du clocher, dont ce beffroi forme la base, n’est pas de son ressort. Sur le plan économique, c’est à l’intérieur de l’église qu’étaient disposées les mesures servant d’étalons pour le blé. Dans la vie de la communauté, toute bonne famille se devait d’être représentée à l’intérieur de l’association des communalistes, fondée au départ en 1439 par le nombreux groupe de prêtres séculiers chargés de la desserte de l’église[27].

La commune adhère à l'association « Les Plus Beaux Villages de France ».

Mur interne

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Chargé de mieux protéger le cœur de la cité, il daterait du XIVe siècle et serait ainsi contemporain des protections renforcées qui se multipliaient à cette époque par exemple dans la région lyonnaise sous le nom de vingtains. Il devait être par la suite adapté au développement des armes à feu. Nous en ont été conservées la soixantaine de mètres entre la poste et l’église ainsi que la Tour dite de la prison qui a d’ailleurs très peu servi à cet usage au profit d’autres lieux de sûreté. Poursuivant vers l’ouest au-delà de Saint-Jean-Baptiste, nous parvenons à la Tour de l’Horloge. Elle est plus connue sous cette appellation que l’ancienne porte située à cet endroit. Le fait est en lui-même significatif. « Pour les Charlois, comme pour tous les autres habitants des villes, celle-ci était chérie comme un véritable trésor ». La hauteur de la tour la rendait plus visible à distance. Il a fallu engager de fortes dépenses pour l’entretien de son mécanisme. Les archives en ont gardé de nombreux témoignages. La dernière transformation remonte à 1982 : le mouvement électrique installé en 1913 a alors été remplacé par un système électronique. Le cadran solaire ajoute sa valeur symbolique de la mesure du temps[28].

Plein ouest s’ouvrait la porte de Maupertuis dont les traces sont très discrètes à l’inverse de la Porte d’Orient, en réalité au nord-est, qui se dresse au-dessus de la place d’Armes. Celle-ci s’appelait avant la Révolution place de la Croix des Bœufs. La belle croix en pierre sculptée du XIIe siècle avait dû alors faire place à un arbre de la liberté et, soustraite aux vandales par un dévot Charlois, elle n’est plus visible qu’au musée de la ville. Quant aux bœufs, ils étaient vendus sur cette place pendant les foires avant même la signature de la charte de 1245 et la tradition s’était maintenue puisqu’un document du 1er septembre 1771 évoque « les vieux bœufs…placés autour de la croix appelée des bœufs ». Le bas de la tour avec son arc date du XIIIe siècle. « Munie d’un toit approprié à cette fin, la porte avait été transformée en un immense pigeonnier[29] ». A l’est, la porte du Guichet tirait son nom du fait qu’il fallait y acquitter le péage. Seul subsiste le Corps de Garde : c’est là que veillaient les hommes d’armes chargés de surveiller cette entrée, la plus importante de la ville. Sur l’emplacement même de la porte a été construite en 1821 une halle en bonne part spécialisée dans la vente du petit bois (échalas de vigne, sabots, etc) dans le prolongement d’’une longue tradition qui complète cette liste par les sabots, et vesselles.

Avec le temps, les fonctions de la halle ont bien changé. Au début du XXe siècle s‘y tenait tous les lundis un marché où l’on vendait de tout. Deux fois par mois, un étameur « raccommodait les couverts en étain et réparait les fonds de bassines et de faitouts ». S’y tenait également la loue : « lors des vendanges et des moissons, ceux qui cherchaient du travail s’y rassemblaient dès cinq heures du matin pour louer leur force de travail ». A l’est de la halle se dresse en-vis-à-vis le bâtiment contenant mairie, école et archives. La vieille famille charloise qui l’avait construite l’a vendue à la commune en 1862[30].

Flânerie dans les rues

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On peut encore imaginer la vie qui animait autrefois le centre de Charroux en flânant dans les rues. La cour des Dames en est l’endroit le plus propice. Elle tirait son importance de sa position centrale. Son bel arrondi est enveloppé par les rues concentriques de la première couronne : de l’ancienne mairie, de la Ferraillerie, des Tanneurs et par la place de la Baume. Bien plus encore, c’est dans cette cour que se rassemblaient les gens de Charroux au son du tocsin ou du tambour en cas de guerre ou pour discuter d’affaires concernant l’ensemble de la commune. Quant à son nom, il porte plus à la rêverie que celui de cour des gens d’armes dont il serait la déformation. Le groupe de statue de trois jeunes femmes incline encore davantage dans ce sens[31].

Gastronomie

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Charroux est connue depuis le XVIIIe siècle pour sa moutarde artisanale.

Personnalités liées à la commune

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  • Étienne Boirot (1779-1849), député de l'Allier (1834-1839), maire de Charroux (1831), conseiller général de l'Allier (1839-1849).
  • Bernard Lugan (né en 1946), conseiller municipal de Charroux (2001-2008)
  • Guy Renne (1925-1990), artiste peintre.

Héraldique

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Blason de Charroux Blason
De sinople à un chariot d'argent.
Détails
Armes parlantes.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Bibliographie

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  • Raymond d'Azémar, La rive gauche de la Sioule de Charroux à Saint-Pourçain : histoire locale, fiefs, châteaux, domaines, églises, familles, généalogies, blasons : Charroux, Ussel, Étroussat, Salles, Saint-Germain, Saint-Cyprien, Barberier, Bayet, vol. I, Vichy, Société d'histoire et d'archéologie de Vichy et des environs, .
  • Abbé J.-P. Mandet, Charroux-d'Allier. Histoire civile et religieuse, Moulins, .
  • Michael Nehrlich (en collab. avec Henri de Frémont, Annie Regond, Évelyne Sinnassamy), Charroux en Bourbonnais, Musée de Charroux, .
  • Michael Nehrlich, « Quelques réflexions de dilettante autour de la Belle Nue inconnue de Charroux dans le Bourbonnais », dans Leïla el-Wakil, Stéphanie Pallini, Lada Umstätter-Mamedova (dir.), Études transversales : mélanges en l'honneur de Pierre Vaisse, Lyon, Presses universitaires de Lyon, (lire en ligne), p. 25-40.
  • Michael Nerlich et Evelyne Sinnassamy, Charroux en Bourbonnais : Promenade dans le passé présent, Bayer, Association du Musée de Charroux et de son Canton, , 37 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Jean-Baptiste Peigue, « Notice historique sur la ville de Charroux en Bourbonnais », Tablettes historiques de l'Auvergne, vol. III,‎ , p. 195-220.
  • Stéphane Bern, Le village préféré des Français, 44 trésors incontournables, Paris, Albin Michel, , 256 p. (ISBN 978-2-226-25920-2)
    Ce livre est tiré de l'émission Le village préféré des Français, diffusée par France Télévisions, conçue et produite par Morgane Production : Charroux, p. 148 à 151.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références

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  1. https://www.habitants.fr/allier-03
  2. « Charroux »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Lion 1906.
  3. a b et c Carte de Charroux sur Géoportail.
  4. « Répertoire géographique des communes », Institut national de l'information géographique et forestière.
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Charroux et Chareil-Cintrat », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Chareil-Cintrat_sapc », sur la commune de Chareil-Cintrat - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Chareil-Cintrat_sapc », sur la commune de Chareil-Cintrat - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  12. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Henri Grobost, Rose-Marie Grobost, Maximilien Guérin, Contes et histoires en parler de Naves (Allier). Corpus textuel transcrit et traduit, Paris, L'Harmattan, collection « Les parlers du Croissant », Paris, 2020.
  17. « Atlas sonore des langues régionales de France - Zone du Croissant », sur atlas.limsi.fr ; site officiel de l'Atlas sonore des langues régionales de France, .
  18. Préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, « Arrêté préfectoral no 24-002 portant modification des limites d'arrondissement dans le département de l'Allier », Recueil des actes administratifs spécial no 84-2024-002,‎ , p. 120-124 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  19. « Almanach royal et national... : présenté à Sa Majesté et aux princes et princesses de la famille royale », sur Gallica, (consulté le ).
  20. « Liste nominative des communes de l'Allier »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur maires-allier.fr, Association des maires et présidents d'intercommunalité de l'Allier, (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Annuaire : Résultats de recherche »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur education.gouv.fr, Ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
  26. Nerlich et Sinnassamy 2011, p. 13-14.
  27. Nerlich et Sinnassamy 2011, p. 11.
  28. Nerlich et Sinnassamy 2011, p. 12-13.
  29. Nerlich et Sinnassamy 2011, p. 23.
  30. Nerlich et Sinnassamy 2011, p. 22.
  31. Nerlich et Sinnassamy 2011, p. 27.