Camp de Saint-Sulpice-la-Pointe
Camp d'internement de Saint-Sulpice-la-Pointe | |
Présentation | |
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Superficie | 3,5 ha |
Gestion | |
Date de création | 1941 |
Date de fermeture | 1946 |
Victimes | |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Midi-Pyrénées |
Localité | Saint-Sulpice-la-Pointe |
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Le camp de Saint-Sulpice-la-Pointe était un camp de concentration situé dans le département du Tarn sur le territoire de la commune de Saint-Sulpice-la-Pointe.
Histoire
[modifier | modifier le code]D'octobre 1939 à avril 1940, au lieu-dit Les Pescayres, sur un terrain réquisitionné de 3,5 ha, un camp est construit dans le but d'abriter d'éventuels réfugiés. À la fin de la drôle de guerre, le camp est amené à accueillir 1 500 réfugiés belges qui sont répartis dans des familles du Tarn.
En octobre 1940, le ministre de l'Intérieur, Marcel Peyrouton, décide de transformer les installations existantes en « camp d'indésirables ». À compter de décembre 1940, des travaux de clôturage sont effectués.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Le camp comprend 20 baraquements en bois ouverts aux courants d'air, une cuisine, un réfectoire, des lavoirs et des sanitaires rudimentaires. La baraque 19 est réservée aux droits communs[1].
Le , il reçoit un premier contingent de 253 détenus composé de communistes, syndicalistes, anarchistes et autres « indésirables » (Allemands chrétiens déchus de leur nationalité, individus accusés de fraude économique ou de travailler pour un service de renseignements étranger) suivi, le 8 février, d'un convoi de 800 détenus dont 293 personnes extraites du camp d'Oraison qui ferme.
Après l'internement des « suspects au niveau national », on interne des Soviétiques puis des Juifs étrangers à partir de 1942[2].
Avec l'instauration du STO, les effectifs du camp diminuent quelque peu au cours des années 1943 et 1944[3]. Du au , 4 600 personnes ont séjourné au camp de Saint-Sulpice.
Après la Libération, des collaborateurs ou présumés tels sont internés (ou assignés à résidence) dans le camp. Il est évacué en décembre 1944 puis en janvier 1945 1 100 Allemands, dont 800 femmes, en provenance de Strasbourg y sont internés.
Le camp est dissous le . Le , le ministère de l'Intérieur cède gratuitement le camp au ministère de la Justice qui en fait d'abord un centre pénitentiaire, « prison asile Pescayre », puis un centre de semi-liberté et enfin un centre de détention régional[4],[5].
Personnalités internées dans le camp
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Fondation pour la mémoire de la déportation, « ETUDE LIEUX INTERNEMENT 1938-1945 », sur bddm.org (consulté le ).
- SSylvie Desachy (dir.), Documents et sources pour l'histoire de la seconde guerre mondiale dans le département du Tarn, Archives départementales du Tarn, (ISBN 2-86081-010-2), p. 154.
- Michel Germain, Mémorial de la déportation : Haute-Savoie, 1940-1945, Montmélian, la Fontaine de Siloé, , 351 p. (ISBN 2-84206-091-1, lire en ligne), p. 51.
- Desachy 2001, p. 156.
- « Une prison dans la verdure. », sur La Dépêche, (consulté le )