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Léon Martinaud-Déplat

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Léon Martinaud-Déplat
Illustration.
Léon Martinaud-Déplat (1932).
Fonctions
Député français

(4 ans, 4 mois et 26 jours)
Élection 17 juin 1951
Circonscription 2e des Bouches-du-Rhône
Législature IIe (Quatrième République)
Groupe politique RRRS

(3 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 8 mai 1932
Circonscription Seine
Législature XVe (Troisième République)
Groupe politique RRRS
Prédécesseur Georges Beaugrand
Successeur Jacques Grésa
Ministre de l'Intérieur

(11 mois et 22 jours)
Gouvernement Laniel I
Laniel II
Prédécesseur Charles Brune
Successeur François Mitterrand
Ministre de la Justice

(1 an, 5 mois et 7 jours)
Gouvernement Faure I
Pinay
Mayer
Prédécesseur Edgar Faure
Successeur Paul Ribeyre
Sous-secrétaire d'État à la Présidence du Conseil et aux Affaires étrangères chargé de la Présidence du conseil

(8 jours)
Gouvernement Daladier II
Biographie
Nom de naissance Léon Jean Martinaud
Date de naissance
Lieu de naissance Lyon 3e
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès Paris 7e
Nationalité Française
Résidence Seine puis Bouches-du-Rhône

Léon Jean Martinaud, dit Martinaud-Déplat, est un homme politique français, né à Lyon 3e le et mort le à Paris 7e[1].

Avocat, président de l'Union des Jeunes Avocats à la Cour de Paris (UJA de Paris) (1925-1926), il est secrétaire général du Comité exécutif du Parti radical-socialiste dès 1929. Il est élu député de Paris de 1932 à 1936. Il est brièvement sous-secrétaire d'État en 1934. En 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale, il est nommé directeur de la Presse au haut-commissariat à l'Information; il est à ce titre responsable de la censure des journaux[2].

Il est élu président administratif du Parti radical-socialiste en 1948 et député des Bouches-du-Rhône de 1951 à 1955.

Fonctions gouvernementales

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En tant que ministre de la Justice, il tente de lutter contre le Parti communiste (PCF) et poursuit cette politique comme ministre de l'Intérieur.

Le , la police attaque un cortège du Parti communiste, de la Confédération générale du travail et du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, tuant sept personnes et en blessant des dizaines. Il fait porter la responsabilité du massacre aux victimes[3].

Ministre de l'intérieur du 28 juin 1953 au 18 juin 1954, il entretient des liens avec le “lobby ultra” colonialiste du Maroc[4] au moment où une frange de ce lobby se lance dans des actions violentes incluant les assassinats politiques, qu'il ne couvre cependant pas. Un autre chef de file du parti, René Mayer député radical de Constantine et défenseur des colons algériens, pivot des différentes majorités parlementaires et cabinets de la IVe République[5], avait veillé à partir de 1950 à ce que le ministère de l’Intérieur soit l'apanage de proches des intérêts coloniaux[5], notamment dans la mouvance radicale, avec des personnalités Charles Brune ou Léon Martinaud-Déplat[5]. Les libéraux du Maroc reprochent en particulier à la police de laisser faire les attentats colonialistes, via un éditorial d'Henri Sartout, de Maroc-Presse[6].

Président administratif du Parti radical en 1955, il s'oppose dans un premier temps à la tenue du Congrès extraordinaire du Parti radical de mai 1955 puis s'y rallie[7].

Notes et références

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  1. Archives municipales de Lyon, 3e arrondissement, année 1899, acte de naissance no 1295, cote 2E1805
  2. Le Populaire, 20 octobre 1939, Léon Blum, "Appel à l'opinion"
  3. « Document. Le 14 juillet 1953 une tuerie à Paris », sur L'Humanité,
  4. "L’assassinat de Lemaigre-Dubreuil : Casablanca, le 11 juin 1955" par François Broche en 1977 aux Éditions Balland, cité par Emmanuel Blanchard, dans sa thèse d'histoire d'octobre 2008 "Encadrer des ”citoyens diminués”. La police des Algériens en région parisienne (1944-1962)"  [1]
  5. a b et c "Encadrer des citoyens diminués. La police desAlgériens en région parisienne (1944-1962)", par Emmanuel Blanchard, thèse d'histoire, sous la direction de Jean-Marc BERLIÈRE, Professeur d’histoire contemporaine, à l'Université de Bourgogne, octobre 2008  [2]
  6. "L'expectative prend au Maroc une allure de culpabilité écrit M. Sartout dans " Maroc-Presse ", Le Monde du 3 mai 1954 [3]
  7. Dir. Serge Berstein et Marcel Ruby, Un siècle de radicalisme, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », , 281 p. (ISBN 978-2859398149)

Bibliographie

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  • Robert Tinthoin, Voyage de M. le Ministre de l'Intérieur Martinaud-Déplat dans le département d'Oran les 26 et , 1953, 32 p.
  • « Léon Martinaud-Déplat », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Liens externes

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