NOTES 451
Banquet, a entrepris de traduire les Dionysiaques, de Nonnus. 11 s'est attaché à garder au poème son caractère de somptuosité ornée. 11 ne pouvait éviter les défauts de son auteur^, qui sont un peu ceux de notre Brébeuf, la -redondance, la profusion oratoire. Mais il a su rendre le beau mouvement de la déploration funèbre du chant XI et les gracieuses images de l'histoire de Calamus. Les remarques que M. Mario Meunier a mises en guise de préface aux fragments qu'il a traduits font vivement désirer qu'il s'avise de joindre à la version complète du poème allégo- rique de Nonnus, un commentaire de la doctrine mystique du poète alexandrin.
M. Philéas Lebesgue a traduit, avec le concours de M. André Castagnou, et publié sous le titre d^ Anthologie, un choix d'oeuvres du poète néo-grec Sotiris Skipis. C'est dans le troisième livre de la Harpe Eolienne que se rencontrent, à mon avis, les poèmes les plus remarquables. 11 est aisé de constater l'influence. qu'ont exercée nos poètes contemporains, et particulièrement Jean Moréas, sur l'auteur de ces stances :
O Paris ! dans l'un de tes parcs, auprès d'une belle fontaine, je viendrai, comme autrefois, rêver, et, parmi le silence, f ouvrirai un vieux Verlaine.
Que de fois, triste poète, tu modelas
ton dialogue mystique, assis seul, avec ta douleur,
sur ce banc.
Devant moi passeront, avec les feuilles mortes
des marronniers, les erreurs de ma jeunesse surgissant une à une
du fond de mon passé.
MM. N. Jarga et Septime Garceix n'ont pas été bien inspirés lorsqu'ils se déterminèrent à traduire en vers français les œuvres des poètes roumains. Pour l'honneur de ces derniers, nous voulons
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