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coquin

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : Coquin
Origine obscure[1][2].
  1. Le latin coquinus (« culinaire, de cuisine ») peut être accepté du point de vue sémantique (→ voir cuistre issu latin *coquistro de coquere) ; mais le substantif, en latin médiéval coquinus au sens de « mendiant » n’est apparemment qu’une latinisation du français et cela supposerait une formation demi-savante qui ne correspond pas aux formations populaires des mots français issus du latin[2].
  2. Comme coquet[1] dérivé de coq mais aucun des dérivés ne présentant un sens proche de coquin[2].
  3. Le dérivé de coque au sens de « coquille » pour désigner un mendiant ou un gueux portant une coquille pour faire le faux pèlerin (→ voir coquillard) est impossible du point de vue chronologique : coquin apparait au douzième siècle[2].

Nom commun 1

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Singulier Pluriel
coquin coquins
\kɔ.kɛ̃\

coquin \kɔ.kɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : coquine)

  1. (Péjoratif) (Méprisant) Celui qui a un caractère vil, qui est capable de friponneries, de vols, d’actions déshonnêtes.
    • Je veux vous donner un bon conseil : cet homme qui vous sert de guide est un fieffé coquin, il est connu pour tel dans toutes les prairies de l’Ouest ; je me trompe fort, ou il vous fera tomber dans quelque guet-apens. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Hervé entrevoyait déjà la vérité. Évidemment, il s'agissait d'une tentative de chantage. L'auteur de la lettre était un coquin et le monsieur qu'il menaçait ne valait pas mieux que lui. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 48)
    • Les Spartiates étaient petits en nombre, grands de cœur, ambitieux et violents ; de fausses lois n’en aurait tiré que de pâles coquins ; Lycurgue en fit d’héroïques brigands. — (Louis Thomas, Arthur de Gobineau, inventeur du racisme (1816-1882), Paris : Mercure de France, 1941, page 99)
  2. Celui qui est débauché, qui a beaucoup d’amants ou de maitresses.
    • A cause du même besoin maladif de nouveautés arbitraires, si depuis sa jeunesse on plaignait une femme modèle, une vraie sainte, d'avoir été mariée à un coquin, un beau jour Mme de Guermantes affirmait que ce coquin était un homme léger, mais plein de cœur, que la dureté implacable de sa femme avait poussé à de vraies inconséquences. — (Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, vol. 3 : Le côté de Guermantes, Gallimard, 1921, page 470)
  3. (Par extension) Amant habile au jeu de la séduction et de l’amour.
    • Il est bel homme, et franchement coquin.
  4. (Familier) Celui qui a de la chance.
    • Heureux coquin, quel mortel n’envierait son sort ! — (Les Mémoires d’un valet de pied, dans la Revue européenne : lettres, sciences, arts, voyages, politique, Paris, 1859, volume 2, page 45)
  5. (Familier) Personne espiègle avec un regard malin.
    • L’Endormeur n’était plus tout a fait le joyeux coquin que nous avons vu à l’auberge de Redon. Il avait attendu trois ans à l’office, tandis que son camarade Robert, dit l’Américain, se prélassait superbement au salon. Cette longue attente lui avait fait le caractère hargneux et l’humeur acariâtre. — (Paul Féval, Les belles de nuit ou les anges de la famille, §: Conciliabule, Bruxelles : Kiessling & Cie, 1849, volume 3, page 47)
  6. (Familier) Enfant vif et espiègle.
    • Ah ! petit coquin, on fait des cachotteries ? Écoute, je passe te prendre tout à l’heure et nous irons voir ton père. Entre temps, mets un peu d’ordre dans ta chambre. — (Wancito Francius, Un rêve sauvage, AutorHouse (États-Unis), 2011, page 58)
  7. (Familier) Terme adressé par affection.
    • D’ailleurs, Langlois lui disait : « Ah ! coquine » (cependant c’était bien un cheval et non une jument) et il y avait dans le ton de voix de Langlois une grande affection qu’on avait un peu le droit de croire répandue au-delà du cheval, sur celui qui le caressait, sur ceux qui étaient là, assis sur le banc de pierre du tilleul ; car, Langlois ne disait que ces mots-là, mais regardait tout le monde. — (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)

→ voir salaud

Traductions à trier
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Nom commun 2

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Singulier Pluriel
coquin coquins
\kɔ.kɛ̃\

coquin \kɔ.kɛ̃\ masculin

  1. (Ardennes) (Géologie) (Désuet) Nodule de phosphate de calcium. — Note d’usage : S’utilisait surtout au pluriel.
    • C’est exactement dans la même situation géologique que se trouvent les nodules noirâtres des environs de Monthois (Ardennes), connus dans le pays sous le nom de Coquins ou Crottes-du-Diable, et dans lesquels j’ai constaté l’existence d’une quantité notable d’acide phosphorique. — (Jules Alexandre Alphonse Meugy, Vérification de quelques engrais, dans Annales des mines : mémoires, T. 5, 1854, p. 440)
    • Au début de l’exploitation dans les Ardennes, on trouvait les nodules — coquins ou crottes du diable — sur le sol et dans les sillons des champs labourés. — (Adolphe Bobierre, Études chimiques sur le phosphate de chaux et son emploi en agriculture, 1861, page 122)
    • Les ouvriers occupés à la fouille et à l’extraction des coquins bruts, travaillent à la tâche ; on les paye à raison de 33 centimes le mètre cube de minerai extrait. Les bons ouvriers gagnent 3 fr 50 par jour. — (Jean-Augustin Barral, Phosphate de chaux des Ardennes, dans le Journal d’agriculture pratique, 27e année, 1863, tome 2, 29 octobre, p. 422)
    • François était allé chercher des engrais au moulin à coquins, parti pour la pleine journée. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
    • Les vieux de mon village d’Argonne, à la boutique de charron de mon père, parlaient souvent des téreux d’coquins et de leur dur labeur. — (André Gerdeaux, L’Exploitation des coquins en Argonne, dans les Mémoires de la société d’agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne, 1984, t. 99, page 299)
    • La région était riche en phosphates de chaux, en nodules, coquins ou crottes du diable. Découverts il y a un demi-siècle, ces nodules extraits du sous-sol étaient lavés pour être débarrassés de leur gaine, puis broyés, triturés dans les moulins, réduits en poudre afin de servir d'engrais. — (Ernest Beauguitte, L’Âme meusienne, Paris : Alphonse Lemerre, 1904, BNF Collection/ebook, 2016)
Singulier Pluriel
Masculin coquin
\kɔ.kɛ̃\
coquins
\kɔ.kɛ̃\
Féminin coquine
\kɔ.kin\
coquines
\kɔ.kin\

coquin \kɔ.kɛ̃\

  1. Léger ; grivois.
    • Le site anglais Literotica propose des dizaines d’histoires coquines classées par auteur et par thème : célébrités, érotiques, exhibitionnisme, voyeur, gay. — (Mobiles magazine, juillet-août 2003, no 63 , p. 41)
    • Surtout maintenant, car Ronin avait un comportement coquin qui n’avait rien de sale ou de mauvais quand elle était avec lui. — (Lorelei James, La Novice : De main de maître, Milady Romantica, 2014, vol. 1)
    • Il y a aussi un espace jouets pour adulte, où toutes sortes de sex-toys nouvelle génération et autres jeux coquins sont joliment présentés. — (Petit Futé : Valence 2014, p. 101)
    • La blouse glissait sur son épaule, elle la remonta et Benjamin aperçut la paire de lunettes dans sa main gauche, elle les mit sur son nez, lui tendit la joue et avec une affectation coquine :
      — Femme à lunettes, femme à quéquette, dit-elle.
      — (Serge Koster, La condition du passager: roman, éd. Flammarion, 1987, page 116)
Singulier Pluriel
Masculin coquin
\kɔ.kɛ̃\
coquins
\kɔ.kɛ̃\
Féminin coquine
\kɔ.kin\
coquines
\kɔ.kin\

coquin \kɔ.kɛ̃\

  1. Relatif à Chassillé, commune de la Sarthe.
    • L’épithète de coquins, dont on qualifie les habitans de Chassillé, loin d’être une injure, ne fait que perpétuer un des faits les plus honorables de leur histoire. La tradition rapporte que, lors d'une épidémie qui eut lieu dans la contrée, en 1640, la mortalité fut telle, que dans plusieurs fermes il ne resta qu’un seul habitant, quelquefois point; […]. Un nommé Coquin, pauvre journalier, et sa femme, âgée de 19 ans et enceinte, se dévouèrent à un danger certain pour prodiguer tous leurs soins à leurs concitoyens. — (Julien Rémy Pesche, Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, Le Mans : chez Monnoyer & Paris : Bachelier, 1829, vol.ume 1, page 357)

Prononciation

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Références

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Bibliographie

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Voir coquin.

coquin *\Prononciation ?\ masculin

  1. Coquin.

Dérivés dans d’autres langues

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Références

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Voir coquin.
Nombre Singulier Pluriel
Masculin coquin
\ku.ˈki\
coquins
\ku.ˈkis\
Féminin coquina
\ku.ˈki.no̯\
coquinas
\ku.ˈki.no̯s\

coquin \ku.ˈki\ (graphie normalisée)

  1. Coquin, fripon, plein de ruses.
  2. Mutin, espiègle.
  3. Malicieux, égrillard.
Singulier Pluriel
coquin
\ku.ˈki\
coquins
\ku.ˈkis\

coquin \ku.ˈki\ (graphie normalisée) masculin (pour une femme, on dit : coquina)

  1. Coquin.

Vocabulaire apparenté par le sens

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Prononciation

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Références

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