[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

chrétien

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : Chrétien
Du latin christianus dérivé de Christus.
Singulier Pluriel
Masculin chrétien
\kʁe.tjɛ̃\
chrétiens
\kʁe.tjɛ̃\
Féminin chrétienne
\kʁe.tjɛn\
chrétiennes
\kʁe.tjɛn\

chrétien \kʁe.tjɛ̃\

  1. (Christianisme) Qui professe la religion issue des enseignements de Jésus-Christ.
    • Le rapport qui existe entre la doctrine chrétienne et la rectitude des mœurs, Taine le lui avait montré : chaque fois que l’homme se fait païen, il se retrouve voluptueux et dur. — (Abbé Paul Buysse, Vers la Foi catholique : L’Église de Jésus, 1926, page 189)
    • Sur le front, juste au milieu, la croix berbère était tracée en bleu, symbole inconnu, inexplicable chez ces peuplades autochtones qui ne furent jamais chrétiennes et que l’islam vint prendre toutes sauvages et fétichistes, pour sa grande floraison de foi et d’espérance. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
    • Mais la grosse voix du curé, la voix claire des gamins arrivaient encore à son oreille et continuaient derrière elle :
      - Êtes vous chrétien ?
      - Oui, je suis chrétien.
      - Qu’est-ce qu’un chrétien ?
      - C’est quelqu’un qui, étant baptisé…, baptisé…, baptisé.
      — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857)
  2. Qui appartient ou qui est propre au christianisme.
    • Toutes les religions prêtent la main au despotisme ; je n’en connais aucune toutefois qui le favorise autant que la chrétienne. — (Jean-Paul Marat, Les Chaînes de l’esclavage, 1774)
    • Les vieux symboles chrétiens, tant expliqués, tant traduits, présentent à l’esprit, dès qu’on les voit, une signification trop claire. Ce sont des symboles austères de mort, de mortification. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, page 181)
  3. (Par extension) Qui adopte un comportement généreux, supposé conforme aux préceptes de la religion de Jésus-Christ.
    • Cette sollicitude ne la surprenait guère : Alice avait toujours eu cette espèce de charité très chrétienne, qui attendait que l'on fût au fond du trou pour vous tendre la main. — (Laure Pfeffer, Si peu la fin du monde, Éditions Buchet-Chastel, 2019)

Apparentés étymologiques

[modifier le wikicode]

→ voir christ et christianiser

Vocabulaire apparenté par le sens

[modifier le wikicode]
Singulier Pluriel
chrétien chrétiens
\kʁe.tjɛ̃\

chrétien \kʁe.tjɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : chrétienne)

  1. Adepte de la religion de Jésus de Nazareth, dit Jésus-Christ.
    • Il est donc interdit aux chrétiens de fonder de nouvelles églises ; la loi le défend, et le fanatisme religieux de la nation dominante ne permet pas au gouvernement d’user d’indulgence à cet égard. — (Anonyme, « Pays musulmans - Les Rayas », Revue des Deux Mondes, 1829, t. 1)
    • Les vestiges du culte primitif et du druidisme sont assez rares, grâce au zèle des chrétiens des premiers siècles, qui renversèrent, brisèrent et enfouirent une multitude de pierres-fittes. — (Alexandre Ducourneau, Histoire nationale des départements de France : Guienne, Paris, chez Marescq & Cie, 1845, page 3)
    • Campé dès le commencement de la messe sous le porche, il examina l’église en regardant tous les chrétiens, mais plus particulièrement les chrétiennes qui trempaient leurs doigts dans l’eau sainte. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Les premiers chrétiens attendaient le retour du Christ et la ruine totale du monde païen, avec l’instauration du royaume des saints, pour la fin de la première géné­ration. La catastrophe ne se produisit pas, […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, « La grève prolétarienne », 1908, page 165)
    • Tout autre est la conduite du véritable chrétien. Il doit d’abord s’en tenir à la foi, et seulement ensuite chercher à la justifier en raison. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1925)
    • Les Groenlandais danois sont devenus de bons chrétiens ; ils persistent toutefois, à témoigner leur confiance à l’« Angakok ». Ce personnage important peut être comparé au rebouteux ou sorcier de nos campagnes. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Humaniste, vous mettez l’homme au centre du monde, avec sa sagesse naturelle, son instinct du bonheur terrestre, son salutaire égoïsme ; chrétien, vous devez y mettre le Christ, c’est-à-dire la déraison de la Croix, le goût de la souffrance, la destruction du moi par la soif maladive de l’absolu et de l’éternel. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
    • La condition du chrétien au milieu du monde est celle d’un pauvre, ne possédant rien, et pourtant comblé à chaque instant et à travers toutes choses. — (Jean Lafrance, Persévérants dans la prière, MédiasPaul & Éditions Paulines, Paris/Montréal, 1982, p. 76)
  2. (Familier) Homme, personne.
    • Oui, ça n’est pas tout ; aujourd’hui une dent, demain une oreille ; s’ils pouvaient trouver une sauce pour manger nos fressures comme celles des veaux, ils mangeraient du chrétien ! dit la vieille Bonnébault, qui montra son profil menaçant au comte quand il passa, lui lança un regard mielleux et lui fit la révérence. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre sixième)
En français moderne, on ne capitalise que les gentilés (un Parisien, un Français, un Européen), les ethnonymes (un Iroquois, un Peul, un Ouïghour) et les noms de races (les Blancs, les Noirs). On ne capitalise pas les dénominations religieuses (un chrétien, un musulman, un cistercien, un taoïste), politiques (un pétainiste, un royaliste, un séparatiste), idéologiques (un darwiniste, un lamarckien, un cubiste), etc. — (Trésor de la langue française au Québec, Règles typographiques : Les Majuscules et minuscules)

Variantes orthographiques

[modifier le wikicode]

Apparentés étymologiques

[modifier le wikicode]

Prononciation

[modifier le wikicode]

Modifier la liste d’anagrammes