aparté

(Date à préciser) De l’italien aparte (« à l’écart »). → voir à et part

aparté \a.paʁ.te\ masculin

1. (Théâtre) Monologue ou petite réplique théâtrale qui n’est pas entendu par les autres personnages de la scène mais uniquement par les spectateurs. — Note : Cette petite réplique permet au metteur en scène d’annoncer au public quelque chose qui peut ne pas être évident, comme les sentiments du personnage, ou d’ajouter une pointe d’humour.
   • Plus que le monologue, cʼest lʼaparté que Sénèque a pratiqué. — (Mariette Cuénin-Lieber, Corneille et le monologue, 2002)
   • Elle ajoutait, dans une sorte d’aparté théâtral, assez fort cependant pour qu’on l’entende, qu’elle avait l’habitude. — (Jean Rouaud, Les Champs d’honneur, Les Éditions de Minuit, 1990)
2. (Par extension) Conversation secrète.
   • La conversation continuait ainsi agréablement entre Lucien, Théodelinde et son amie, lorsque madame de Serpierre crut convenable à son rôle de mère de rompre un peu cet aparté, que, d’ailleurs, elle voyait avec beaucoup de plaisir. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
   • Le Roi, qui voulait le mal recevoir, affecta de le saluer légèrement et de continuer un aparté à voix basse avec le duc de Beaufort. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
   • Çà ! souperons-nous ? demanda aigrement Coconnas, interrompant les apartés de son hôte. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
   • De joyeuse humeur, le mari cause avec force gestes, […] ; puis, sa tête se détourne ou se lève vers le plafond, et il prononce quelques paroles en aparté. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et C^ie, Paris, 1892)
   • Et, faisant moi-même alors un aparté à haute voix qui ne pouvait pas l’inquiéter puisqu’elle était sourde, je me souviens que je dis : « Mais non, ma belle, tu n’aimes pas mieux mourir. » — (Jean Giono, Mort d’un personnage, 1949)
   • Appartenant l’un et l’autre à la même coterie dans la même société, ils eurent d’incessantes occasions de se voir à des dîners, à des bals ou à des réceptions et chaque fois qu’ils se retrouvaient, mais sans jamais offenser les convenances en prolongeant d’une minute la durée de leurs apartés, ils se mettaient à l’écart et l’on aurait dit alors qu’ils avaient quelque chose d’important et d’urgent à se confier. — (Louise de Vilmorin, Madame de, Gallimard, 1951, réédition Folio, page 22)
   • À son arrivée, il demande de s’entretenir avec le prince et de l’entendre en aparté pour connaître les causes de sa souffrance. — (Nesrine Choucri, L’oreiller de l’homme heureux, site progres.net.eg, 15 juin 2018)

• a parte

• Antoine de Rivarol, Dictionnaire classique de la langue française, 1827, le donne pour invariable au pluriel.

• La prononciation \a.paʁ.te\ rime avec les mots qui finissent en \te\.
• France (Grenoble) : écouter « aparté [Prononciation ?] »

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aparté sur l’encyclopédie Wikipédia

• « aparté », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage

aparté \a.paɾˈte\

1. Première personne du singulier du passé simple de l’indicatif de apartar.

• Madrid : \a.paɾˈte\
• Mexico, Bogota : \a.p(a)ɾˈte\
• Santiago du Chili, Caracas : \a.paɾˈte\