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Cinq nouveaux sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial

(19/07/2014) © Fahriye Bayram | Fahriye Bayram | Image Source: Nomination file
vendredi 15 juillet 2016 à 18:30
access_time Lecture 4 min.

Istanbul, 15 juillet – Le Comité du patrimoine mondial qui tient sa 40e session depuis le 10 juillet à Istanbul (Turquie) a inscrit au cours de sa session de l'après-midi cinq nouveaux sites : un site transfrontalier (Bosnie-Herzégovine, Croatie, Monténégro et Serbie) et des sites en Espagne, en Grèce, au Royaume-Uni et en Turquie. 

Les nouveaux sites sont (par ordre d'inscription) : 

Cimetières de tombes médiévales stećci (Bosnie-Herzégovine, Croatie, Monténégro, Serbie) – Ce bien en série regroupe 30 sites, situés en Bosnie-Herzégovine, à l’ouest de la Serbie, à l’ouest du Monténégro et au centre et au sud de la Croatie, qui représentent des cimetières et les tombes médiévales, ou stećci, propres à ces régions. Ces cimetières, qui datent du XIIe au XVIe siècle, sont organisés en rangées, comme c’était la coutume en Europe depuis le Moyen Age. Les stećci sont pour la plupart sculptés en pierre calcaire. Ils comportent une grande diversité de motifs décoratifs et d’inscriptions qui témoignent des continuités iconographiques dans l’Europe médiévale et de traditions locales particulières plus anciennes.

Site archéologique de Philippes (Grèce) – Les vestiges de cette cité fortifiée s’étalent au pied d’une acropole située dans l’actuelle région de la Macédoine-orientale-et-Thrace, sur l’ancienne route qui relie l’Europe à l’Asie, la Via Egnatia. Fondée en 356 avant J.-C. sous le roi macédonien Philippe II, la ville se développe ensuite comme une « petite Rome » avec la création de l’Empire romain dans les décennies qui suivent la bataille de Philippes, en 42 avant J.-C. Les monuments hellénistiques tels que le grand théâtre et l’hérôon funéraire (temple) sont alors complétés par des édifices romains comme le forum. La ville devient ensuite un centre de la foi chrétienne après la visite de l’apôtre Paul en 49-50 de notre ère. Les vestiges de ses églises sont un témoignage exceptionnel de l’établissement primitif du christianisme. 

Site de dolmens d’Antequera (Espagne) – Situé au cœur de l’Andalousie dans le sud de l’Espagne, le site comprend trois monuments mégalithiques : le dolmen de Menga, le dolmen de Viera et la tholos d’El Romeral, et deux monuments naturels : la Peña de los Enamorados et El Torcal qui constituent deux repères visuels au sein du site. Edifiés durant le néolithique et l’âge du bronze avec de grands blocs de pierre, ces monuments forment des chambres et des espaces recouverts de linteaux ou de fausses coupoles. Ces trois tombes, enterrées sous leur tumulus d’origine, constituent l’une des œuvres architecturales les plus remarquables de la préhistoire européenne et l’un des exemples les plus importants de mégalithisme européen.

Site archéologique d’Ani (Turquie) -  Le site est situé au nord-est de la Turquie sur un plateau isolé, en surplomb d’un ravin constituant une frontière naturelle avec l’Arménie. Cette cité médiévale associe des structures résidentielles, religieuses et militaires, caractéristiques d’un  urbanisme médiéval construit au fil des siècles par les dynasties chrétiennes puis musulmanes. La ville connaît son apogée aux Xe et XIe siècles après J.-C. lorsqu’elle devient la capitale du royaume médiéval arménien des Bagratides et tire sa richesse de la maitrise des échanges d’une des branches de la route de la soie. Plus tard, sous les souverainetés byzantine, seldjoukide et géorgienne, elle maintient son statut de carrefour important pour les caravanes marchandes. L’invasion mongole et un séisme destructeur en 1319 marquent le début du déclin de la cité. Ani offre un large panorama du développement architectural médiéval grâce à la présence de presque tous les types architecturaux qui ont émergé dans la région entre le VIIe et le XIIIe siècle après J.-C.

Ensemble des grottes de Gorham (Royaume-Uni) – Les falaises calcaires escarpées, situées dans la partie est du rocher de Gibraltar, renferment quatre grottes dont les gisements archéologiques et paléontologiques attestent la présence néandertalienne, pendant une période de plus de 125 000 ans. Ce témoignage exceptionnel sur les traditions culturelles des Néandertaliens se traduit notamment par des traces  de  chasse aux oiseaux et aux animaux marins à des fins alimentaires et par l’utilisation de plumes ornementales, ainsi que par la présence de gravures rupestres de caractère abstrait. Les recherches scientifiques menées sur le site ont d’ores et déjà contribué de manière importante aux débats sur l’homme de Neandertal et sur l’évolution humaine.

La 40e session du Comité du patrimoine mondial se poursuivra jusqu’au 20 juillet sous la présidence de Lale Ülker, Ambassadeur, Directrice générale des affaires culturelles et de la promotion à l'étranger au ministère turc des affaires étrangères.


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