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Gare de Lisieux

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Lisieux
Image illustrative de l’article Gare de Lisieux
Bâtiment voyageurs et entrée de la gare.
Localisation
Pays France
Commune Lisieux
Adresse Place Pierre-Semard
14100 Lisieux
Coordonnées géographiques 49° 08′ 17″ nord, 0° 13′ 53″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87444265
Site Internet La gare de Lisieux, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Service TER Normandie
Caractéristiques
Ligne(s) Mantes-la-Jolie à Cherbourg
Lisieux à Trouville - Deauville
La Trinité-de-Réville à Lisieux (HS)
Voies 7
Quais 4
Transit annuel 1 204 622 voyageurs (2022)
Altitude 49 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Bus et cars voir Intermodalité

Carte

La gare de Lisieux est une gare ferroviaire française des lignes de Mantes-la-Jolie à Cherbourg et de Lisieux à Trouville - Deauville. Elle est située à l'extrémité de la rue de la Gare, place Pierre-Semard, au sud-est du centre de la ville de Lisieux, dans le département du Calvados, en région Normandie.

Elle est mise en service en par la compagnie des chemins de fer de l'Ouest. C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains TER Normandie.

Situation ferroviaire

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Établie à 49 mètres d'altitude, la gare de bifurcation de Lisieux est située au point kilométrique (PK) 190,107 de la ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg entre les gares ouvertes de Bernay et de Mézidon, s'intercalent les gares fermées de Courtonne-la-Meurdrac et de Saint-Mards-de-Fresne, en direction de Bernay, et de La Houblonnière et Mesnil-Mauger, en direction de Mézidon[1]. Elle est également l'origine, au PK 190,107, de la ligne de Lisieux à Trouville - Deauville, avant la gare du Grand-Jardin[2].

Elle était également l'aboutissement de la ligne de La Trinité-de-Réville à Lisieux (déclassée), après la gare de Glos.

Dès le , le journal Le Lexovien évoque le « projet d'un chemin de fer de Lisieux à Louviers, formant embranchement sur celui du Havre à Paris. » En 1844, une délégation du Conseil municipal lexovien sollicite le gouvernement pour la création du ligne de chemin de fer de Paris à Cherbourg passant par Caen et Lisieux. L'année suivante, la Préfecture du Calvados soumet à une enquête d'utilité publique divers projets de ligne dont la liaison Paris-Lisieux-Caen-Cherbourg, portée par l'ingénieur Letellier. En 1846, la compagnie Michaux et Gallois présente un projet de ligne Lisieux à Honfleur. En , le Corps législatif opte pour la ligne de Paris à Cherbourg, via Lisieux. En août, M. de Planhol, ingénieur de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Caen et Cherbourg, arrive à Lisieux pour étudier l'emplacement d'un embarcadère ; en novembre, le Conseil municipal insiste pour qu'il soit construit le plus près possible du centre-ville et que le raccordement des lignes Paris-Cherbourg et Lisieux-Honfleur soit facilité. Le , le Conseil municipal établit une convention avec la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, selon laquelle « la station de voyageurs à Lisieux sera placée dans la prairie de la rivière d'Orbec, à 335 mètres du pont [Graindin] sur la route d'Alençon », au sud le ville, sur la rive droite de la Touques. Le , une Société au capital de 9 millions est fondée à Trouville-sur-Mer, pour porter le projet d'une ligne de Lisieux à Honfleur avec un embranchement sur Trouville ; cette ligne est autorisée par le gouvernement le , et confiée à la Compagnie de Paris à Cherbourg[3].

La première locomotive à vapeur arriva de Paris le après six heures de trajet, ornée de fleurs ; les quais de la gare sont pavoisés aux couleurs de la France et de l'Angleterre. Le 26 juin, l'Inspecteur Général des Ponts et Chaussées reçoit officiellement les travaux et le personnel est installé[3]. La gare de Lisieux est officiellement mise en service le par la nouvelle compagnie des chemins de fer de l'Ouest, lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la section de Mantes à Lisieux, première phase de sa ligne de Paris à Caen et à Cherbourg[4]. Préalablement, elle avait été officiellement inaugurée le lorsque la première locomotive à vapeur arriva de Paris après six heures de trajet, ornée de fleurs et de drapeaux[5]. Le la gare devient une gare de passage lors de l'ouverture de la deuxième section de Lisieux à Caen ; il faut attendre le pour qu'elle desserve Cherbourg[6]. Pour quitter la gare et franchir la Touques, la ligne passe à onze mètres de haut sur un viaduc de huit arches[7].

Lisieux devient un nœud ferroviaire, de la Compagnie de l'Ouest, le , lorsqu'elle ouvre la section de Lisieux à Pont-l'Évêque de sa ligne de Lisieux à Honfleur. La gare de Lisieux étant établie au sud, la voie qui se dirige vers le nord passe sous la ville par un tunnel de 980 m de long. Il y a qu'une station intermédiaire, Le Breuil-en-Auge, entre les deux gares d'extrémité. Cette ligne devient le tronc commun de deux prolongements, de Pont-l'Évêque à Honfleur en 1862 et de Pont-l'Évêque à Trouville - Deauville en 1863[8].

Le , c'est la ligne d'intérêt local de Lisieux à Orbec qui est mise en service. Ses trains arrivent dans la gare par une voie de garage affectée uniquement à ce service. Pour pouvoir pénétrer et utiliser les services de la gare de Compagnie de l'Ouest, le gestionnaire de la ligne locale paye un loyer annuel de 10 800 francs[9]. Le service voyageurs sur cette ligne sera supprimé le [10], et le service marchandises le [10] ; elle sera déclassée entre le [11].

La création d'un passage sous voies en souterrain est étudiée en 1926 ; son coût est évalué à 420 000 francs[12].

La bâtiment d'origine est complété par la construction d'une salle d'attente, d'un buffet et d'une buvette en 1937, dans une architecture rappelant les villas de la Côte Fleurie[5].

L'ancien bâtiment de la gare ainsi que lignes furent détruits par le bombardement de Lisieux du  ; la voie ferrée rouvrit en 1946[5]. Robert Camelot, par ailleurs architecte en chef de la reconstruction de Lisieux, fut chargé de la reconstruction de la gare. Il présenta en 1947 un premier projet donnant à l'édifice un caractère régional marqué, inspiré par la gare de Trouville - Deauville ; il devait comprendre un immense toit en pente et être orné sur le pignon de la salle des pas perdus par une claustra encadrée d'un jeu de briques et de pierres[13]. Finalement, ce projet sera abandonné et l'édifice, qui sera reconstruit en 1956[5], sera plus fonctionnel et perdra tout caractère régional.

Le a lieu la mise en œuvre du cadencement, les trains Intercités, en provenance ou à destination de Cherbourg sont sans arrêt entre les gares de Caen et Paris-Saint-Lazare. Un train par jour s'arrête à Lisieux.

En 2017, débute un grand chantier de modernisation et de mise accessibilité des installations de la gare, avec un budget prévu de 14 millions d'euros. La première tranche, en 2017, consiste a reprendre l'infrastructure, voies, caténaires et dalle du passage souterrain. En 2018, les quais sont rehaussés et des travaux préparatoires à la pose d'une passerelle sont effectués. En 2019, au mois de mars a lieu la pose de la passerelle, longue de 84 mètres pour un poids de plus de 500 tonnes[14], avec coupure de la circulation des trains, et la mise en place de ses équipements qui comprennent quatre ascenseurs[15]. En 2019, en parallèle du chantier de la passerelle, une rénovation complète du hall du bâtiment voyageurs a été effectué pour un coût prévisionnel de 4,7 millions d'euros[16]. Le hall de la gare rouvre au public le [17]. La gare entièrement rénovée est inaugurée par les élus et la SNCF le , en présence notamment du président de la région Normandie Hervé Morin, du maire de Lisieux Sébastien Leclerc et du président de la communauté d'agglomération Lisieux Normandie François Aubey ; le chantier aura duré trois ans et aura coûté au total 19 millions d'euros[18].

Fréquentation

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De 2015 à 2022, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[19].

Année 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Voyageurs 1 134 152 1 105 959 1 154 817 1 070 435 1 152 606 662 324 823 348 1 204 622
Voyageurs et
non voyageurs
1 417 690 1 382 449 1 443 522 1 338 043 1 440 757 827 905 1 029 186 1 505 778

Service des voyageurs

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Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport. C'est une gare « Accès Plus : service d'accompagnement des personnes handicapées »[20].

Lisieux est desservie[20] par des trains TER Normandie qui effectuent des missions sur les relations de Paris-Saint-Lazare à Cherbourg, de Paris-Saint-Lazare à Caen et de Paris-Saint-Lazare à Trouville - Deauville

C'est également une gare régionale desservie[20] par des trains régionaux du réseau TER Normandie qui effectuent des missions vers ou depuis les gares de Caen ou Trouville - Deauville et des missions entre Caen et Rouen-Rive-Droite via Serquigny.

Intermodalité

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Un parc pour les vélos et un parking sont aménagés[20]. Une gare routière permet des correspondances avec les bus des lignes du réseau Astrobus et les cars interurbains du réseau Bus verts du Calvados, lignes : 50 Lisieux - Le Havre, 53 Lisieux - Vimoutiers et 56 Lisieux - Orbec.

Gare et cinéma

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La scène finale du film Un singe en hiver se déroule en gare[21].

Notes et références

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  1. Reinhard Douté, 2011, p. 138.
  2. Reinhard Douté, 2011, p. 142.
  3. a et b Dominique Fournier, Dictionnaire historique et étymologique des noms de rues et lieux-dits anciens et modernes de Lisieux, Lisieux, Société Historique de Lisieux, .
  4. François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. 1 : 1852-1857, Paris, Palau éd., , 215 p. (ISBN 2-9509421-1-3, BNF 36712104), « 1.33 Mantes-Lisieux : 1er juillet 1855 », p. 109-110.
  5. a b c et d « Lisieux. La gare est une vieille dame très fréquentée », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Les Chemins de fer de l'Ouest. I La Normandie. - Éd. Rimage : Paris, 1980 (En ce temps-là…la vapeur!..).
  7. François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. 1 : 1852-1857, Paris, Palau éd., , 215 p. (ISBN 2-9509421-1-3, BNF 36712104), « 1.44 Lisieux-Caen : 29 décembre 1855 », p. 128.
  8. François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 2 : 1858-1863, Paris, Palau, , 223 p. (ISBN 978-2-9509421-2-8 et 2-9509421-2-1, BNF 37658881), « 3.14 Lisieux-Pont l'Évêque : 1er juillet 1858 », p. 29.
  9. Conseil général, Rapports et délibérations, Caen, Calvados (département), (lire en ligne), « IV - Chemins de fer d'intérêt local : Chemin de fer d'Orbec à Lisieux », p. 337-339.
  10. a et b Revue La vie du rail, n° 1375.
  11. Journal Officiel de la République Française du 10 août 1969, page 8 017.
  12. Conseil général, Rapports et délibérations, Caen, Calvados (département), (lire en ligne), « IV Vœux du Conseil municipal de Lisieux », p. 194.
  13. Patrice Gourbin, L'architecture et l'urbanisme de la Reconstruction dans le Calvados, Caen, CAUE du Calvados, (lire en ligne), « Édifices publics, services et commerces », p. 109-110.
  14. « Une passerelle de 84 mètres installée à la gare de Lisieux, dans le cadre de travaux d'accessibilité », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « L'actualité de l'agglo », sur lisieux-normandie.fr, (consulté le ).
  16. « Travaux : le hall de la gare de Lisieux bientôt fermé pour être rénové », sur actu.fr, (consulté le ).
  17. « Travaux de la gare de Lisieux : le hall est de nouveau accessible », sur actu.fr, (consulté le ).
  18. « 3 ans et 19 millions d'euros de travaux : le renouveau de la gare de Lisieux », sur actu.fr, (consulté le ).
  19. « Fréquentation en gares : Lisieux », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  20. a b c et d « Gare Lisieux », sur SNCF TER Normandie (consulté le ).
  21. « Lieux de tournage cinématographique : Un singe en hiver (1962) », sur l2tc.com (consulté le ).

Bibliographie

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  • Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, Les Éditions La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-34-1).
  • « Historique du dépôt de Lisieux », La Vie du rail, no 1544, , 1/3 de page + 1 photo.

Articles connexes

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Liens externes

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Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Cherbourg Caen TER Normandie
(Krono+)
Bernay
ou Paris-Saint-Lazare
Paris-Saint-Lazare
Caen Caen TER Normandie
(Krono+)
Bernay Paris-Saint-Lazare
Trouville - Deauville Pont-l'Évêque TER Normandie
(Krono+)
Bernay Paris-Saint-Lazare
Caen
ou Terminus
Mézidon
ou Terminus
TER Normandie
(Citi)
Terminus
ou Bernay
Terminus
ou Évreux-Normandie
Caen Mézidon TER Normandie
(Proxi)
Bernay Rouen-Rive-Droite
Trouville - Deauville Pont-l'Évêque
ou Le Grand-Jardin
TER Normandie
(Proxi)
Terminus Terminus