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Voir aussi : Ruelle, ruellé

Étymologie

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(c. 1140)[1] Du moyen français ruelle, lui-même de l’ancien français ruele[1]. Diminutif de rue avec le suffixe -elle[1].

Nom commun

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Singulier Pluriel
ruelle ruelles
\ʁɥɛl\
ou \ʁy.ɛl\
 
Une ruelle (sens 1.a) de Montréal
 
Panneau d'une ruelle (sens 1.a) en France.

ruelle \ʁɥɛl\ ou \ʁy.ɛl\ féminin

  1. Petite rue étroite.
    • M. Pelley m’a fait, l’autre soir, une description des ruelles napolitaines à en avoir froid dans le dos. — (Jacques Mersenne, Le soir du Bac, 1962)
    • De l’époque médiévale, Talmont a conservé des vestiges de remparts, des ruelles rectilignes et des maisons blanches et basses. — (journal Sud-Ouest, supplément Guide saison 2022 Charente-Maritime, page 59)
    • Et puis voici un populeux village, un village compact, ramassé, aux ruelles étroites et tortueuses, sans jardins, sans courtils, un village serré autour de son antique clocher. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
  2. (Québec) Voie de desserte parallèle aux rues sur laquelle donnent la cour arrière des maisons.
  3. (Sens figuré) Espace qu’on laisse entre un des côtés du lit et la muraille.
    • Alors le valet le prit par le bras et le secoua, doucement d’abord, plus fort ensuite ; pour tout mouvement, le vicomte se retourna du côté de la ruelle sans se réveiller. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
    • Elle tira le lit un peu en avant de l’alcôve, défit la couverture et, avec mon aide, disposa les trois matelas de manière à ménager, du côté de la ruelle, un espace entre le plus bas et le plus élevé. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 205)
    • Pontagnac. — Tenez ! vous allez voir comme c’est facile ! (Remontant au lit, suivi de Lucienne.) Quel est le côté habituel de votre mari ?
      Lucienne. — Le bord.
      Pontagnac. — Le bord, bon ! par conséquent, madame, c’est la ruelle ! Le bord, la ruelle !
      — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
    • Les deux enfants avaient glissé dans la ruelle ; elle les sépara, se coucha entre eux et, passant ses bras sous les deux petits corps, elle s’immobilisa, les yeux ouverts, crucifiée. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
    • L’État règne. […]. Jusque dans la ruelle du lit, il faut qu’il exerce ou délègue son autorité stérilisante. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l’amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
    • Il y avait fort grande presse de monde en cette chambre, et dans la ruelle et derrière les balustres, tant est que les remarques à voix basse des assistants produisaient à s’additionner un bourdonnement continu qui m’étonna par son volume. — (Robert Merle, Le Lys et la Pourpre (Fortune de France no 10), éditions de Fallois, chapitre III, page 95)
    • La victime, face contre terre, était coincée dans la ruelle du lit, fesses en l’air. Pas besoin d’être diplômé de la faculté Xavier-Bichat pour comprendre qu’il était raide mort. — (Patrick de Funès, Médecin malgré moi, 2008)
  4. (En particulier) (Désuet) Chambre à coucher, alcôve de certaines dames de qualité, qui servait de salon de conversation.
    • Un alcoviste qui se respecte offre à la souveraine de la ruelle qu’il fréquente des divertissements souvent assez coûteux. — (Félix Hémon, Cours de littérature à l’usage des divers examens: Parties 5 à 6, 1893)
    • Bernard de Montragoux était un très bel homme, grand, large d’épaules, de forte corpulence et de bonne mine ; quoique rustique et sentant plus les forêts que les ruelles et les salons. — (Anatole France, Les Sept Femmes de la Barbe-Bleue et autres contes merveilleux, 1909)
    • Las ! il arrive trop tard : celui-ci vient d'être octroyé à un bel esprit de la Cour, melliflue à souhait, et dont l'éloquence vive et légère fait l'admiration des ruelles. — (Jean-Michel Royer, François Mitterrand élu à L'Académie française : discours de réception et autres textes de circonstance, Paris : chez Balland, 1989)
    • Tu mettrais l’univers entier dans ta ruelle,
      Femme impure ! L’ennui rend ton âme cruelle.
      — (Charles Baudelaire, Les fleurs du mal)

Dérivés

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Vocabulaire apparenté par le sens

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  • Aide sur le thésaurus  ruelle figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : voie urbaine.

Traductions

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Traductions à trier
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Forme de verbe

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Voir la conjugaison du verbe rueller
Indicatif Présent je ruelle
il/elle/on ruelle
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je ruelle
qu’il/elle/on ruelle
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
ruelle

ruelle \ʁɥɛl\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe rueller.
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe rueller.
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe rueller.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe rueller.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe rueller.

Prononciation

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Alain Lerond indique qu’il y a deux prononciations réalisée : \ʁɥɛl\ et \ʁy.ɛl\[2].

Anagrammes

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Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi

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Références

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  1. a b et c « ruelle », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. Alain Lerond, Dictionnaire de la prononciation, Larousse, 1980, page 378

Étymologie

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Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.

Nom commun

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Singulier Pluriel
ruelle ruelles
\Prononciation ?\

ruelle \Prononciation ?\

  1. (Boucherie) Rouelle (de veau, etc.).

Références

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  • Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, Lachèse et Dolbeau, Angers, 1881, page 191 à 562, p. 202 → [version en ligne]