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Étymologie

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De plastron, avec le suffixe -er.

plastronner \plas.tʁɔ.ne\ transitif, pronominal ou intransitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se plastronner)

  1. (Vieilli) Garnir d’un plastron ou de quelque chose qui en tient lieu.
    • Avant de s’aller battre en duel, il s’était plastronné.
    • Les vaincus irrésignés à l’inacceptable déconfiture, mais contraints de la subir, se plastronnèrent le visage des colliquations de leur dégoût pour que, du moins, la crapule des triomphateurs ne vît pas leurs larmes. — (Léon Bloy, Le Mot, dans Sueur de sang, 1893)
  2. (Sens figuré) Prendre des poses avantageuses, se rengorger.
    • Je m’inclinai, sans rien dire. Je n’étais pas d’humeur à plastronner devant elle. Je m’assis sur ma couchette et affectai d’ignorer sa présence. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 189)
    • « Vous n’avez là sous les yeux que des gens crasseux et morts de peur qui plastronnent parce que pour eux la révolte est de mauvais goût. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 381)
    • Après l’émotion, on plastronne : on les a presque vus ! Si on était allé cent mètres plus loin, on se butait dans eux, cré vains dieux ! — (Henri Vincenot, La Billebaude, 1978, page 180)
    • Peur, curieux comme ce mot revient souvent dans les confidences des hommes quand ils se racontent au lieu de plastronner. — (Christiane Collange, Ça va les hommes ?, 1980)

Synonymes

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Au figuré :

Dérivés

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Traductions

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Prononciation

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Références

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