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Étymologie

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(Date à préciser) Du bas-latin serare (« fermer avec une barre »), dérivé de sera (« barre de clôture », « serrure », « verrou », « cadenas »). Ce verbe est progressivement passé du sens d’enfermement à celui de maintien ferme, (comme dans les serres d’un rapace) pour aussi embrasser celui de rapprocher.

serrer \se.ʁe\ ou \sɛ.ʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se serrer)

  1. Renfermer, ranger, mettre en lieu sûr, à l’abri.
    • La moisson estant faite, ce peuple serre son blé dans la terre en des fosses qu’ils font en quelque pendant de colline ou tertre, pour l’égout des eaux, garnissans de nattes icelles fosses : et cela font ils pource qu’ils n’ont point de maisons à étages, ni de coffres pour le serrer autrement : puis, le blé conservé de cette façon est hors la voye des rats et souris. — (Marc Lescarbot, Histoire de la Nouvelle-France, 1612)
    • Ce nom de Trognon lui fit entrevoir quelque machination, il crut à quelque vice de forme projeté par avance, à quelque infidélité préméditée par la Cibot, et il résolut de se servir de ce Trognon pour se faire dicter un testament olographe qu’il cachèterait et serrerait dans le tiroir de sa commode. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
    • Au moment où ils traversaient cette chambre, madame Magloire serrait l’argenterie dans le placard qui était au chevet du lit. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862, tome 1, livre II, chapitre 5)
    • Puis, avec un gros soupir, il replia les originaux, les serra dans la poche de côté de son veston et, très soigneusement, les remplaça dans le portefeuille par les copies qu’il avait faites. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 152 de l’édition de 1921)
    • Un simple grenier, où, du temps de Jacques, on serrait en hiver les jeux de jardin, et dans lequel deux chambres de domestiques avaient été mansardées. — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, réédition Cercle du Bibliophile, page 65)
    • C’était une assez grande pièce, au rez-de-chaussée, toujours fermée à clef, où on serrait les provisions et où il y avait une immense glacière de boucher que les patrons avaient achetée à une vente. — (Georges Simenon, Marie qui louche, Première partie, ch. 1, Presses de la Cité, Paris, 1952)
    • Il touchait sa paie chaque soir et chaque fois je craignais qu’en serrant son argent dans sa bourse il ne nous annonçât qu’il ne reviendrait pas le lendemain. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 39)
    • Heureux en ménage, il n’avait jamais trouvé dans le lit conjugal ces débauches de soie et de coloris chantants, dont il raffolait pourtant, et que la divine créature devait serrer dans sa garde-robe. — (Christophe Carlier, L’Euphorie des places de marchés, Serge Safran Éditeur, Paris, 2013, p. 141)
  2. Étreindre ; presser.
    • Serrer la main à quelqu’un.
    • Je l’ai serré dans mes bras, contre mon cœur.
    • Ces souliers sont trop étroits : ils me serrent. Cette robe serre un peu au niveau du ventre.
    • Vous serrez trop fort.
    • Ne serrez pas.
    • Les sables sont les matières que l’on mélange le plus habituellement à la chaux pour former les mortiers ; ils doivent être rudes au toucher et crier quand on les serre dans la main. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 21)
    • C’est un vieil homme debout à l’arrière d'un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. — (Philippe Claudel, La Petite Fille de Monsieur Linh, Éditions Stock, 2005, page 9 9782253115540)
  3. Mettre près l’un de l’autre, rapprocher étroitement.
    • Nous sommes trop serrés à cette table.
    • Reculez-vous un peu, nous serons moins serrés.
    • Serrez-vous les uns contre les autres.
    • Il faut nous serrer davantage.
    • Serrer les dents, presser la mâchoire d’en bas contre la mâchoire d’en haut.
    • Serrer son écriture, rapprocher les lettres ou les lignes les unes des autres.
    • Votre écriture est trop lâche, serrez-la davantage.
    • Serrez davantage vos lignes.
    • Il parlait très vite et très petit, comme écrivent certaines personnes, en serrant les mots. — (Pascal Lainé, La dentellière, Gallimard, 1974, réédition Folio, page 87)
    • Serrer son style, retrancher ce qu’il y a de superflu dans le style, écrire d’une manière très concise.
    • On dit simplement Serrez ! à des troupes qui marchent et qu’on veut faire avancer plus diligemment.
    • Se serrer contre le mur, se mettre tout à fait contre.
    • Serrer la muraille, passer très près de la muraille.
    • Serrer quelqu’un de près, le poursuivre vivement.
    • Serrer une femme de près, lui faire une cour assidue et pressante.
    • Serrer de près une ville, un fort, en presser le siège.
  4. Oppresser.
    • Mais les minutes, les quarts d’heure, s’écoulèrent, les heures mêmes, sans qu’il la vît. Alors l’inquiétude commença à le serrer au cœur. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
  5. (Marine) Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
    • Serrer les voiles, ramener les voiles plus près de l’axe du vaisseau.
    • Serrer la terre, longer la terre de plus près.
    • Serrer la ligne, tenir très près les uns des autres les vaisseaux qui forment une ligne de combat.
    • Chaque vaisseau doit serrer sur son matelot d’avant, pour empêcher l’ennemi de couper la ligne.
  6. (Marine) Replier et ranger une voile sur sa vergue.
  7. (Régionalisme)(Poitou) Ranger.
  8. (Argot) Perdre son sang froid, son calme, faire n’importe quoi (référence au moteur qui serre lorsqu’il n’y a plus d’huile, serrer désigne la personne qui ne se maîtrise plus, par sa conduite ou ses paroles).
    • « Faut qu’il arrête de rester enfermé chez lui à jouer à la PS3, il va finir par serrer ! ».
  9. (Argot) (Souvent pronominal) Séduire, réussir à sortir avec quelqu’un, à flirter, etc.
    • Cyril s’était battu, le cousin était resté pour serrer une meuf et Lyas était rentré. — (Golda John,C’est l’histoire de nos vies‎, Éditions Le Manuscrit, 2004, page 167)
    • […] un conseil ouvre les rideaux, éteins ta ps3 et sors dehors te serrer des meufs […] — (psm3blog.fr, 2007)
  10. (Argot policier) Attraper ; interpeller.
    • Je vous retrouverai les sommes volées chez M. et Mme Crottat ; je vous serre marron un des agents de Bibi-Lupin, son bras droit, et je vous donnerai le secret du crime commis à Nanterre… — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
    • Les témoignages relatifs à cet incident sont assez différents et, à part le flic qui les a serrés, les protagonistes de cette affaire se sont montrés plutôt énigmatiques. — (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, page 304)
    • La plus cruelle injure qu’une fille puisse jeter au front déshonoré d’une autre fille, c’est de l’accuser d’infidélité envers un amant serré (mis en prison). — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
  11. (Cinéma) Diminuer l’angle de champ d’une prise de vue ou d’un plan.
    • La caméra serre la scène au plus près.
  12. Économiser, épargner, se restreindre.
    • « L'hôtel me reviendrait trop cher : je ne suis pas riche, je dois serrer. » — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 33)

Synonymes

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Perdre son sang froid, son calme, faire n’importe quoi (6) :

Séduire, réussir à sortir avec quelqu’un (7) :

Acte de justice (8) :

→ voir arrêter

Dérivés

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Apparentés étymologiques

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Proverbes et phrases toutes faites

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Traductions

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 (information à préciser ou à vérifier)

Prononciation

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  • La prononciation \se.ʁe\ rime avec les mots qui finissent en \ʁe\.
  • \se.ʁe\ ou \sɛ.ʁe\ :
    • (Région à préciser) : écouter « serrer [se.ʁe] »
    • (Région à préciser) : écouter « serrer [sɛ.ʁe] »
    • (Région à préciser) : écouter « serrer [sɛ.ʁe] »
    • France : écouter « serrer [se.ʁe] »
    • France : écouter « serrer [se.ʁe] »
    • France (Cesseras) : écouter « serrer [se.ʁe] »
    • France (Grenoble) : écouter « serrer [se.ʁe] »
    • France (Hérault) : écouter « serrer [se.ʁe] »
    • France (Lyon) : écouter « serrer [se.ʁe] »
    • France (Massy) : écouter « serrer [se.ʁe] »
    • France (Metz) : écouter « serrer [se.ʁe] »
    • France (Paris) : écouter « serrer [se.ʁe] »
    • France (Paris) : écouter « serrer [se.ʁe] »
    • France (Toulouse) : écouter « serrer [se.ʁe] »
    • France (Vosges) : écouter « serrer [se.ʁe] »
    • France (Vosges) : écouter « serrer [se.ʁe] »
    • France (Vosges) : écouter « serrer [se.ʁe] »
    • Suisse (Genève) : écouter « serrer [se.ʁe] »
    • Suisse (Lausanne) : écouter « serrer [se.ʁe] »
  • Mulhouse (France) : écouter « serrer [Prononciation ?] »
  • (Région à préciser) : écouter « serrer [Prononciation ?] »
  • Quimper (France) : écouter « serrer [Prononciation ?] »
  • France : écouter « serrer [Prononciation ?] »
  • Grenoble (France) : écouter « serrer [Prononciation ?] »
  • canton du Valais (Suisse) : écouter « serrer [Prononciation ?] »

Références

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Étymologie

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serrer *\Prononciation ?\

  1. Fermer.

Forme de verbe

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serrer \ˈsɛ.rːɛr\

  1. Impersonnel du présent de l’indicatif du verbe sarrañ/serr/serrañ/serrezh/serriñ.

Étymologie

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serrer \Prononciation ?\ 1er groupe (voir la conjugaison) (graphie inconnue)

  1. (Trémeur) Ramasser.

Références

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Étymologie

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serrer \Prononciation ?\

  1. Fermer.
Forme et orthographe du dialecte puter .