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Étymologie

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(Verbe 1) (1554) Dérivé de drogue avec la désinence -er.
(Verbe 1) Origine inconnue

Verbe 1

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droguer \dʁɔ.ɡe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se droguer)

  1. (Vieilli) Traiter avec des drogues.
    • Le maquignon de bas étage […] tripote, drogue, maquille, défigure un cheval sur lequel il veut gagner quelques pistoles. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
    • Tout ici, tout ce qui se mange et qui se boit, est drogué : il y a 35 000 microgrammes de LSD dans les bonbonnes de cidre, de la mescaline dans la salade de carotte, du peyote dans le poulet, du LSD encore dans le pain. — (Jean-Pierre Cartier et Mitsou Naslednikov, L’univers des hippies, Fayard, 1970, page 128)
  2. (En particulier) Donner une substance qui agit sur l’esprit (psychotrope) ou sur le corps.
    • Certains traitements psychiatriques ne consistent qu’à droguer à outrance le patient.
    • Dans les boîtes de nuit, certains personnes droguent les filles pour pouvoir abuser d’elles.
  3. (Par extension) Agir sur l’esprit, modifier, exacerber ou altérer la perception de la réalité.
    • L’extasy drogue ses consommateurs.
  4. (Sens figuré) Abrutir, rendre dépendant.
    • La télévision drogue le consommateur pour mieux faire passer les publicités.
    • L’État drogue les gens avec la télévision pour garder le pouvoir.
  5. (Pronominal) (Réfléchi) (Pronominal) (Familier) Consommer une drogue, avoir l’habitude d’en consommer, être dépendant d’une drogue.
    • Il se drogue depuis plusieurs mois.
    • Nous nous droguons parce que l’alcool et la musique ne suffisent plus à nous donner le courage de nous parler. — (Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 182)

Synonymes

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Hyponymes

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se droguer

Traductions

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Verbe 2

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droguer \dʁɔ.ɡe\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Jouer au jeu de drogue.
  2. Porter sur le nez le bâton nommé drogue lorsque que l'on perd à ce jeu.
  3. (Vieilli) S’ennuyer en attendant quelqu’un. Se dit par allusion au jeu où l’on gardait la drogue sur le nez jusqu’à ce que l’on eût gagné.
    • De temps en temps, il regardait sa petite tocante en plaqué or, et il se demandait si on allait le faire droguer encore à n’en plus finir. — (Marcel Aymé, Maison basse, chapitre VI. Éditions Gallimard, collection « Blanche », 1935, repris dans le tome II (page 215) des Œuvres romanesques complètes de Marcel Aymé, aux éditions Gallimard, dans la Bibliothèque de la Pléiade.)
    • De sa dernière permission de France, il était rentré avec un cafard pire : une fiancée lui avait glissé entre les doigts après l'avoir fait droguer quinze jours. — (Joseph Peyré, Croix du Sud, chapitre VIII ; Le Livre de Poche, Paris, 1966, p. 80)
    • Pourvu qu'il ne me fasse pas droguer trop longtemps, dit la Chouette… — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, Quarto Gallimard, p. 810.)

Prononciation

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Références

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