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Étymologie

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(XVIe siècle) À l’origine : « prières mal prononcées ». Du latin breviarium, prononcé alors breviarion, et altéré en briborion, brimborion. L’étymologie alternative parfois proposée, une altération de bribe, semble moins probable, du fait de la terminaison en « orion », inexplicable dans ce cas.

Nom commun

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Singulier Pluriel
brimborion brimborions
\bʁɛ̃.bɔ.ʁjɔ̃\

brimborion \bʁɛ̃.bɔ.ʁjɔ̃\ masculin

  1. (Familier) Objet de peu de valeur.
    • GORGIBUS (à part) Ces pendardes-là, avec leur pommade, ont, je pense, envie de me ruiner.
      Je ne vois partout que blancs d’œufs, lait virginal, et mille autres brimborions que je ne connais point.
      — (Molière, Les Précieuses ridicules, scène III)
    • CHRYSALE : Vos livres éternels ne me contentent pas,
      Et hors un gros Plutarque à mettre mes rabats,
      Vous devriez brûler tout ce meuble inutile,
      Et laisser la science aux docteurs de la ville;
      M’ôter, pour faire bien, du grenier de céans
      Cette longue lunette à faire peur aux gens,
      Et cent brimborions dont l’aspect importune :
      Ne point aller chercher ce qu'on fait dans la lune,
      Et vous mêler un peu de ce qu'on fait chez vous,
      Où nous voyons aller tout sens dessus dessous.
      — (Molière, Les Femmes savantes, acte II, scène 7)
    • Juan Coll, qui a fait tant de bruit dans le temps aux environs de Tortose, a été tué par une balle de cire que lui tira un brave miquelet, et, quand il fut mort et que le miquelet le fouilla, on lui trouva la poitrine toute couverte de figures et de marques faites avec de la poudre à canon, des parchemins pendus au cou, et je ne sais combien d’autres brimborions. — (Prosper Mérimée, Lettres d’Espagne, 1832, réédition Éditions Complexe, 1989, pages 120-121)
    • — Parce que Louis est un honnête homme, et qu’il vous rapportera votre brimborion. — Un brimborion ! Mais mon bracelet m’a coûté deux mille francs. — (Alphonse Karr, Feu Bressier, Revue des Deux Monde, Période initiale, 4ème série, tome 32, page 216, 1842)
    • L’essentiel pour les jésuites, c’était d’affaiblir, d’amoindrir, de rendre les âmes faibles et fausses, de faire des petits très-petits, et les simples idiots ; une âme nourrie de minuties, amusées de brimborions, devait être facile à conduire. — (Jules Michelet, Le prêtre, la femme, la famille, Paris : Chamerot, 1862 (8e édition), page 65)
    • Une très grande partie des ressources réunies par nos ménages du XXe siècle passe en oripeaux inutiles, en colifichets, en fioles, en brimborions, en honoraires de coiffeurs, en cosmétiques. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Quand finit mon assistanat, j’abandonnai Uskub sans avoir vu surgir un brimborion d’indication, sans avoir saisi un jalon initial. — (Georges Perec, La Disparition, Gallimard, Paris, 1969)
    • Les marches boueuses portaient l’enseigne de chaque métier en offrant aux regards des découpures de cuivre, des boutons cassés, des brimborions de gaze, de sparterie. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
  2. (Vieilli) (Argot) Couille.
    • La seconde image, beaucoup plus expressive, les désigne comme des « ornements », des sortes de pompons qui pendent et s’agitent au bout d’une chaîne. Ce sont : des affiquets, des brimborions, des breloques, des dandrilles, des pendeloches, etc. — (Pierre Guiraud, Les Gros Mots, 1975, page 63)

Synonymes

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→ voir babiole et bagatelle

Traductions

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Dérivés dans d’autres langues

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Prononciation

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Références

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Voir aussi

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Étymologie

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Probablement apparenté à brimber.

Nom commun

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brimborion \Prononciation ?\ masculin

  1. Futilité, babiole, chose de peu de valeur.

Références

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  • Jean-Baptiste Jouancoux, Études pour servir à un glossaire étymologique du patois picard, 1880, volume I.