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Étymologie

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Composé de machen avec la particule séparable blau-.
Il y a en français comme en allemand plusieurs origines à cette expression qui signifie toujours "ne pas travailler". Référence nécessaire
# Depuis l'antiquité la guède (ou pastel des teinturiers, Isatis tinctoria, L) est utilisée pour les teintures d'indigo.L'un des procédés d'obtention de la couleur indigo veut que dès que le soleil était au beau fixe, les feuilles de guèdes étaient coupées et imprégnées d'urine fraîche. Au moyen âge, il fût reconnu que la guède donnait de pigment fort lorsqu'elle était imprégnée d'alcool en cuve, mais aussi et surtout que la couleur indigo ressortait beaucoup mieux, si l'on utilisait de l'urine fortement imprégnée d'alcool. Pour cette raison il y avait beaucoup de boissons sur les chantiers de guèdes, et en Allemagne ou ce procédé était le plus courant, la bière y était omniprésente. Le dimanche il était attendu des hommes, après leur repas et séjours en Biergarten, d'uriner dans les cuves de guèdes. Mais ce n'est pas lors de sa fermentation que la couleur prenait son essor, le jus qui sort de la plante et se mixe est alors verdâtre à brun. Le pigment bleu apparaît par oxydation, et le tissu plongé et teint doit donc être étendu au soleil plusieurs jours. Le lundi, alors que les travailleurs souvent épuisés et saouls, passaient la journée dans l'herbe à attendre que la couleur ressorte, les passants reconnaissaient alors l'étape de l'oxydation aux hommes allongés et les expressions de blau machen (faire bleu) ou encore blauer Montag (lundi bleu) fûrent utilisées. Aujourd'hui encore, on dit très souvent d'un homme saoul, qu'il est bleu. Faire bleu est en allemand un synonyme de se saouler. Référence nécessaire
# Quand un enfant manquait l’école, l’administration scolaire allemande envoyait une lettre de couleur bleue pour en notifier les parents. L’expression vient de cette pratique administrative et est encore présente dans le langage courant en Alsace souvent traduite littéralement en français (faire un bleu). Référence nécessaire
# Blaumachen : traduction littérale en mosellan français "faire bleu". Correspond à la couleur bleue ou mauve utilisée en Allemagne dans la liturgie catholique pour les décorations des fériés religieux, principalement pour les lundis de carême. Le respect des ces jours fériés provoqua de nombreux conflits religieux jusqu'à ce que ceux -ci soient respectés et que l'expression devienne l'idée de "ne pas travailler". Plusieurs fois dans l'histoire, il fut interdit aux employés de respecter ces fériés (En Saxe en 1520 et 1531, à Augsbourg en 1726...). L'expression correspond aujourd'hui dans l'imaginaire populaire Allemand au fait de faire l'école buissonnière ou de ne pas aller travailler. Référence nécessaire
Mode ou
temps
Personne Forme
Présent 1re du sing. ich mache blau
2e du sing. du machst blau
3e du sing. er macht blau
Prétérit 1re du sing. ich machte blau
Subjonctif II 1re du sing. ich machte blau
Impératif 2e du sing. mach blau
mache blau!
2e du plur. macht blau!
Participe passé blaugemacht
Auxiliaire haben
voir conjugaison allemande

blaumachen \ˈblaʊ̯ˌmaxn̩\ intransitif, (voir la conjugaison).

  1. (Familier) Faire bleu, sécher, dans le sens de se passer d'aller au travail, de se faire porter pâle.
    • Ein Tag blaumachen.
      Sécher une journée de travail..

Note : La particule blau de ce verbe est séparable. Comme telle, elle est déplacée à la fin de la phrase dans la plupart des cas. Dans le participe passé, le préfixe ge- s’intercale entre la particule blau et le radical du verbe.

Prononciation

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Références

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