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Étymologie

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De l’ancien français bourru (« fourni ») → voir bourré.

Adjectif

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Singulier Pluriel
Masculin bourru
\bu.ʁy\

bourrus
\bu.ʁy\
Féminin bourrue
\bu.ʁy\
bourrues
\bu.ʁy\

bourru \bu.ʁy\ masculin

  1. Qui est d’une humeur brusque, fâchée et chagrine.
    • Un esprit bourru. — Avoir l’humeur bourrue, etc.
    • Messire Robert d’Estouteville s’était éveillé le matin du 7 janvier 1482 fort bourru et de massacrante humeur. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
    • Celui-là est défendu contre les quémandeurs trop opiniâtres par une sorte de femelle revêche, bourrue, grimaçante, qui s'entend à merveille à décourager les volontés les plus obstinées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 183)
    • — Je vous en prie, monsieur, essayez donc de rester tranquille !
      Il est gêné, car sa voix est beaucoup plus bourrue qu’il ne le voudrait.
      — (Georges Simenon, Le fou de Bergerac, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, pages 8-9)
  2. (Vieilli) (Sens propre) Qui est rempli de bourre, qui n’est pas lisse.
    • Fil bourru. — Plante bourrue.
    • Pourquoi n’irait-on pas au Louvre, surtout par les jours froids, comme il en fait un aujourd’hui ? Les salles y sont spacieuses, chauffées. Et puis il y a les gens qu’on y rencontre. De belles Londoniennes, d’abord, en étoffes bourrues, avec des gants amples, des souliers ronds — flanquées de leurs tristes époux. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
    • Il avait remarqué une haie très bourrue et très épaisse qui courait entre des saules. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 241)
  3. (Limousin) (Sens propre) Poilu.
    • [...] ses grands bras bourrus de laine blanche étalés vers l'âtre et sur le rebord du lit,[...]. — (Françoise Henry, Les Îles d'Inishkea, Éd. Septentrion, 2012)
    • Il a bouclé peut-être, sans se soucier du froid, une cuirasse de fer sur son torse bourru. — (Revue bleue, volume 50, numéro 1, 1912)
  4. (Vieilli) Mal dégrossie, en parlant d’une pierre de construction.
    • Pierre bourrue.
  5. (Œnologie) Qui n’a pas totalement fermenté et qui se conserve doux dans le tonneau durant une semaine, en parlant d’une sorte de vin blanc nouveau.
    • Le vin comme l'amour,
      L'amour comme le vin,
      Qu'ils soient impérissables,
      Qu'ils soient sans lendemain,
      Qu'ils soient bourrus, tranquilles,
      Acerbes ou élégants,
      Je suis sûre qu'il ne faut pas
      Mettre d'eau dedans.
      — (Juliette Noureddine, Petite messe solennelle, 2008)
  6. Qui vient d’être trait, en parlant du lait.
    • L’air léger, à haute dose d’oxygène, le changement de régime alimentaire, les bols de lait bourru absorbés à la porte de l’étable et puisés à même le ciselin, le poids de la fatigue accumulée durant l’année citadine, la tension nerveuse privée d’objet qui tout à coup se détend. — (Jacques Ouvard, S.O.S. frère Boileau, Librairie des Champs-Élysées, 1971, chapitre II)
    • Le meilleur lait à donner est le lait bourru, c’est-à-dire le lait de vache naturel avant qu’il se soit refroidi. — (Armand Trousseau, Traité de thérapeutique et de matière médicale, volume 1, 1875)

Dérivés

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Traductions

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Nom commun

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Singulier Pluriel
bourru bourrus
\bu.ʁy\

bourru \bu.ʁy\ masculin

  1. (Suisse) Vin non totalement fermenté, et commercialisable moyennant une pasteurisation.
  2. (Désuet) (Familier) Homme de mauvaise humeur.
    • C’est un bourru bienfaisant.

Synonymes

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Vin non entièrement fermenté :

Traductions

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Prononciation

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Références

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Étymologie

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De bourre avec le suffixe -u.

Adjectif

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Nombre Cas Masculin Féminin Neutre
Singulier Sujet bourru bourrue bourru
Régime bourru
Pluriel Sujet bourrus bourrues
Régime bourrus

bourru \Prononciation ?\

  1. Poilu, fourni en poils.

Références

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