[go: up one dir, main page]

Nefise Hatun, Nefise Sultan, Nefise Melek Hatun ou Nefise Melek Sultan Hatun, est l'une des filles de Murad Ier, sultan turc du XIVe siècle.

Nefise Hatun
Fonction
Bey de Caramanie (d)
Titre de noblesse
Princesse
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Nefise Melek HatunVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Conjoint
Alaattin Ali of Karaman (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Mehmet II of Karaman (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Histoire

modifier

Son père se servit d'elle pour tenter de calmer Karamanoglu Alaeddin (Ala ed-Din) Bey, fils et successeur de Yakhschi-Beg, souverain de Karamanie. Il la maria donc à celui-ci en 1378.

Dans les premiers temps du règne de Mourad, Alaeddin, fils et successeur de Yakhschi-Beg, pour augmenter les embarras que la révolte des grands propriétaires (alibi) de la Galatie avait suscités à Mourad, et afin de favoriser l'insurrection par une diversion puissante, excita les Warsaks à se joindre aux rebelles d'Angora; mais la prise de cette ville et le mariage de Nefisé, fille de Mourad, avec Alaeddin, rétablirent la paix pour quelque temps. À dater de ce moment, l'envieux Alaeddin chercha toutes les occasions de rompre le traité qui l'unissait au souverain des Ottomans. (J. de Hammer, op. cit.)

Comme on le voit, cette union n'eut pas l'effet escompté. Les hostilités reprirent donc, avec la participation de deux des fils de Murad Ier, Yakub Çelebi et Bayézid, frères donc de Nefise. Vaincu, Alaeddin se réfugia dans Konya. Pour se tirer de ce mauvais pas, il envoya Nefise à son père, chargée d'implorer le pardon du Sultan.

Selon Joseph de Hammer : Mourad assiégeait la ville depuis douze jours sans avoir encore osé livrer l'assaut, lorsqu'Alaeddin, pénétré des dangers de sa position, prit le parti d'envoyer son épouse dans le camp des Ottomans. Le sultan céda aux supplications de sa fille et consentit à accorder la paix à Alaeddin, sous la condition qu'il viendrait, en signe de soumission, lui baiser la main. Le prince de Karamanie se résigna à cette humiliation qui lui assurait la possession de Koniah et de toutes ses provinces, et dès ce moment la paix se rétablit entre les deux souverains. Lamartine raconte la scène avec plus de détails: Iconium, assiégée depuis douze jours, allait céder aux assauts des Ottomans; la porte s'ouvre, un cortège en sort, c'est la fille d'Amurat, l'épouse d'Alaeddin, suivie de ses enfants, qui vient implorer de son père le pardon de son mari. Amurat, attendri par la vue et les larmes de sa fille, ne demande d'autre réparation à Alaeddin que de venir lui baiser la main, en signe de vasselage, devant la porte de Koniah.

Nefise fit construire en 1387 l'université théologique de Karaman.

Elle eut pour fils Mehmed II Bey, successeur d'Alaeddin.

Bibliographie (en français)

modifier