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Mourad Ier

sultan ottoman de 1362 à 1389

Mourad Ier (turc : I. Murad[1]) est né à Brousse le et mort le à la bataille de Kosovo Polje. A la mort de son père, Orhan, en mars 1362, il lui succède comme souverain ottoman. Sa mère est la princesse byzantine Holofira (Hélène) connue sous le nom turc de Nilüfer Hatun.

Mourad Ier
Illustration.
Le sultan Mourad Ier
Titre
3e sultan ottoman

(~ 27 ans et 3 mois)
Prédécesseur Orhan
Successeur Bayezid Ier
Biographie
Dynastie Dynastie ottomane
Nom de naissance مُراد بن أورخان
Date de naissance
Lieu de naissance Bursa
Date de décès (à 62 ans)
Lieu de décès Kosovo
Père Orhan
Mère Nilüfer Hatun
Fratrie Soliman, Ibrahim, Halil, Kasim, Sultan, Eyüp, Fatma, Hatice
Conjoint Gülçiçek Hatun, Kera Tamara, Paşa Melek Hatun
Enfants Yakub Çelebi, Bajazet Ier , Savci Bey, Ibrahim, Yahşi Bey, Nefise Hatun
Religion Islam

Signature de Mourad Ier
Liste des sultans de l'Empire ottoman

Il est le premier souverain ottoman à porter le titre de sultan[2].

Il a une fille et cinq fils : Yakub Çelebi, Bajazet Ier, Savci Bey, Yahşi Bey et Ibrahim. Il est mort en 1389 à la suite de la première bataille de Kosovo. C'est Bajazet qui lui succède.

Biographie

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Expansion de l'empire ottoman lors du règne Mourad Ier.

Il reçoit son éducation de sa mère, princesse byzantine puis il va à l’université de Brousse, que son père a construite, pour y faire des études d’arts, de sciences et de théologie.

Mourad accomplit des réformes dans l’organisation de l’État. Il crée le divan, c’est-à-dire le conseil des ministres du gouvernement, le commandant en chef (beylerbeyi, grand seigneur), le juge militaire (kadiasker) et la fonction de ministre des finances (defterdar, gardien du registre) dont les titulaires sont choisis par Mourad hors de la famille ottomane. Il crée aussi une fonction de grand vizir à la manière des souverains arabes. Mourad rédige la loi du tımar[3] qui donnait aux cavaliers sipahi[4] un fief dans les territoires annexés qui pouvait rapporter de 10 000 à 100 000 akçe et apporter de 5 à 20 hommes de troupe pour l’armée. Il inaugure la politique d’intégration de force (devchirmé) de jeunes chrétiens (acemî oğlan, jeune apprenti) dans les janissaires. Il divise son empire en deux : l'Anatolie (Anadolu) pour la partie asiatique et Roumélie (Rumeli) pour la partie en Europe.

Dès 1360 les Ottomans entrent en Thrace par Gallipoli et prennent Andrinople (Edirne) au cours de l'année 1365, encerclant les restes de l'empire byzantin.

Il prend le titre de sultan en 1363[5].

 
Miloš tue Mourad par Anastas Jovanović.

En 1366, une expédition envoyée au secours de Byzance par Amédée VI de Savoie, cousin de Jean VI Cantacuzène, reprend Gallipoli, qui reste byzantine jusqu'en 1377. Mourad contraint l’Empereur de Byzance à payer un tribut (1373).

Dans les années 1370, Mourad étend son domaine en Europe. À la bataille de la Maritsa (septembre 1371) son lieutenant, Lalaşahin, détruit l’armée du roi serbe Vukašin Mrnjavčević, bien que celle-ci soit beaucoup plus nombreuse. Mourad nomme ce lieutenant premier gouverneur (beylerbey) de Roumélie.

En 1372, le tsar de Bulgarie Ivan Chichman donne sa sœur Tamara Desislava en mariage à Mourad. La même année, l'empereur byzantin Jean V Paléologue, en tant que vassal de Mourad, doit l'accompagner dans une campagne en Asie mineure. Profitant de leur absence, Andronic, fils de Jean V, conspire pour s'emparer du pouvoir avec l'aide de Savci Bey, fils de Mourad, qui veut aussi remplacer son père sur le trône. Mourad, ayant découvert le complot, ordonne qu'on crève les yeux aux deux princes suivant l'usage byzantin[6].

Après la reprise de Gallipoli, Mourad pénétre plus avant en Bulgarie, prenant Sofia en 1385.

Les Serbes remportent la bataille de Plocnik en 1387. Deux ans plus tard, Mourad repart de nouveau vers l’ouest et c'est la victoire de Kosovo Polje qui fait passer la Serbie sous le contrôle ottoman. Le roi de Serbie Lazar Hrebeljanović y est tué. Mourad est poignardé au cours de la bataille ou après celle-ci alors qu’il visitait le champ de bataille.

Il est enterré à Pristina (au Kosovo). Son mausolée (turbe) ayant survécu à l'épreuve du temps, il peut être visité de nos jours.

Références

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  1. Hüdavendigâr signifie Seigneur et maître
  2. Éditions Larousse, « Encyclopédie Larousse en ligne - Empire ottoman », sur www.larousse.fr (consulté le ).
  3. tımar, action de panser un cheval ; fief ; vassalité
  4. du farsi سپاه sepah, troupe, a donné en France spahi
  5. (en) « Història de Jacob Xalabín / History of Yakub Çelebi », sur Google Books (consulté le ).
  6. Georges Castellan, Histoire des Balkans, Fayard, 1991, p. 63-64

Liens externes

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