Hypoderme (peau)
L'hypoderme est la couche de tissus immédiatement située sous le derme de la peau. Il n'est généralement pas considéré comme faisant partie de la peau comme tel (McKinley et al, Marieb et Hoehn). Il est lié au derme vers la profondeur. C'est un tissu conjonctif lâche richement vascularisé qui contient selon les endroits plus ou moins de tissu adipeux. Il sert d'interface entre le derme et les structures mobiles situées en dessous de lui comme les muscles et les tendons. Il protège également l'organisme des chocs physiques, des variations de température et sert de réserve adipeuse.
Ce tissu sous-cutané est formé de cônes fibreux hypodermiques, séparés par des lobules adipocytaires, qui constituent les panicules adipeux. Lorsque le tissu adipeux y est abondant, l'hypoderme porte le nom de «graisse sous-cutanée».
Il a une épaisseur variable selon les localisations; elle est mince au front et épaisse au niveau des zones devant supporter un impact telles que les fesses ou les talons.
Rôles
modifierRôles liés à la structure fibreuse :
- lieu de passage pour les vaisseaux et les nerfs à destination du derme ;
- présence de corpuscules tactiles ;
- lien entre la peau et les structures sous-jacentes.
Rôles liés aux adipocytes :
Sémantique et risques de confusion
modifierDans le domaine dermatologique et de l'hypoderme, le mot « cellulite » peut avoir deux sens très différents :
- la Cellulite (lipodystrophie) ; c'est une dystrophie de certaines cellules stockant le tissu adipeux qui évoluent alors pour former des « capitons » (aspect « peau d'orange » apparaissant lors d'une pression sur les fibres de collagène avoisinantes) ; Quand elle est accompagnée de rétention d'eau on parle d'hydrolipodystrophie ;
- la Cellulite (infection) ; elle fait partie des infections anaérobies des tissus mous[1]. C'est un état pathologique grave induit par certaines souches de microbes qui causent des infections streptococciques, penumococciques ou par Escherichia coli[2] éventuellement nécrosante[3]. C'est un motif fréquent d'hospitalisation. Cette maladie est souvent mortelle sans traitement ou chez des personnes immunodéprimé, en raison d'un syndrome de choc, septique et toxinique toujours sévère[4].
Notes et références
modifier- des Mathieu, D., Neviere, R., Lefebvre-Lebleu, N., & Wattel, F. (1997). Les infections anaérobies des tissus mous. In Annales de chirurgie (Vol. 51, Nº 3, pp. 272-287). Elsevier.
- Peyronnet, P., Aldigier, J. C., Bernard, P., Weinbreck, P., & Leroux-Robert, C. (1985). Cellulite penumococcique chez une malade immunodéprimée. La Presse médicale, 14(25).
- Schmit J.L (2001) Enquête prospective. Érysipèle et cellulites nécrosantes : quelle prise en charge en milieu hospitalier ?. In Annales de dermatologie et de vénéréologie (Vol. 128, Nº 3, pp. 334-337). Masson.
- Veyssier-Belot, C., Lejoyeux-Chartier E & Bouvet A (1999) Érysipèle, cellulites et autres infections cutanées sévères à Streptococcus pyogenes. La Presse médicale, 28(35), 1959-1965.(Fiche Inist-CNRS)
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives à la santé :