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Benoît XI

pape de l’Église catholique

Nicolas Boccasini, élu pape sous le nom de Benoît XI, né en 1240 à Trévise dans le Saint-Empire romain germanique et mort en 1304 à Pérouse, est le 194e pape de l’Église catholique de 1303 à 1304. C'est le deuxième pape issu de l'ordre dominicain.

Benoît XI
Bienheureux catholique
Image illustrative de l’article Benoît XI
Le couronnement du pape Benoît XI. Fresque de la basilique Santa Maria Novella à Florence. XVe siècle.
Biographie
Nom de naissance Nicolas Boccasini
Naissance
Trévise
Ordre religieux Ordre des Prêcheurs
Décès
Pérouse
Bienheureux de l'Église catholique
Béatification
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat
Intronisation
Fin du pontificat
(8 mois et 15 jours)

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

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Tombeau.

Fils d'un berger de Trévise, il avait été maître d'école. Entré chez les dominicains, il devint maître de l'ordre des Prêcheurs. Il est créé cardinal en 1298 par Boniface VIII, puis est élu pape en octobre 1303 à la mort de ce dernier.

Par amour de la paix, il chercha à réconcilier la papauté avec Philippe le Bel : annulation des bulles lancées par son prédécesseur ; amnistie accordée aux frères Jacques Colonna et Pierre Colonna sans pour autant les réintégrer au Sacré Collège. Cependant il écarta de l'amnistie les coupables directs de l'attentat d'Anagni : Sciarra Colonna et Nogaret, en fulminant contre eux la bulle d'excommunication Flagitiosum Scelus, du , les citant à comparaître devant son tribunal, dans le délai d'un mois, à Pérouse, sous peine d'être condamnés par contumace. Nogaret, pour sa part, ne se présentant pas, est resté canoniquement sous le coup de la sentence d'excommunication.

Après cinq mois de présence à Rome, il décida de s'établir à Pérouse où il mourut le 7[1] juillet 1304.

Peu avant sa mort, Benoît XI avait annulé presque toutes les mesures prises par son prédécesseur Boniface VIII contre Philippe le Bel (dont une menace d'excommunication), mais en gardant dans sa mire quelques mandataires du roi, notamment Guillaume de Nogaret, qu'il avait cité à comparaître, mais qui s'abstint de se présenter. Le pape s'apprêtait à le condamner par contumace au moment où il mourut[2]. Des mauvaises langues de l'époque ont prétendu qu'il avait été empoisonné par des figues envoyées par Nogaret, mais cette accusation n'est pas prouvée. Jean Favier, dans Les Papes d'Avignon, parle simplement d'indigestion pour avoir trop mangé de figues fraîches[3].

Il a été béatifié le par le pape Clément XII[4].

Notes et références

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  1. Grandjean, Charles, « La date de la mort de Benoît XI », Mélanges de l'école française de Rome, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 14, no 1,‎ , p. 241–244 (DOI 10.3406/mefr.1894.6785, lire en ligne Accès libre , consulté le ).
  2. Georges Bordonove, La tragédie des templiers, Tallandier, 2011, p. 88
  3. Jean Favier, Les Papes d'Avignon, p. 36
  4. Site The Cardinals of the Holy Church
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  • Dictionnaire encyclopédique Grolier 1960

Voir aussi

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